Texte intégral
Jean-Pierre ELKABBACH
Bonjour Michèle ALLIOT-MARIE.
Michèle ALLIOT-MARIE
Bonjour.
Q- Merci d'être là. La Jeanne d'Arc et le Georges Leygues sont arrivés maintenant près de Bandar Aceh au Nord de l'Indonésie. A quelle heure et que font-ils en ce moment précis ?
R- La Jeanne d'Arc est arrivée à 1 heure ce matin devant Bandar Aceh. Elle va prendre à son bord plusieurs membres du groupe précurseur que nous avions envoyé sur place pour évaluer la situation et discuter avec les autorités indonésiennes. Elle sera donc vers 20 heures ce soir devant Meulaboh, puisque c'est le secteur qui nous a été attribué.
Q- Vous dites que ce matin les troupes françaises envoyées sur place sont opérationnelles ?
R- Oui, elles seront opérationnelles ce soir à 20 heures sur Meulaboh.
Q- Quelle est l'ampleur et le niveau des forces que vous avez envoyées ?
R- Nous avions effectivement déjà envoyé un certain nombre de personnels, des médecins et des gendarmes, ainsi que des moyens comme des avions et également des hélicoptères. La Jeanne d'Arc arrive maintenant sur zone avec deux Puma - ce sont deux gros hélicoptères qui peuvent servir à transporter du matériel, de la nourriture, des médicaments - et quatre hélicoptères plus légers pour transporter notamment des personnels comme des médecins. Concernant notre action : nous allons commencer par l'assistance médicale, puisqu'il y aura une dizaine d'équipes médicales mobiles, qui pourront donc circuler désormais grâce à ces moyens. Nous pourrons également apporter notre aide aux personnes qui ont des problèmes de santé grâce aux installations qui existent à bord de la Jeanne d'Arc : il y a notamment un bloc opératoire. Et nous allons aussi apporter sur place des capacités de production d'eau potable, du fret humanitaire ainsi qu'une aide à la reconstruction ou au déblayement grâce à l'unité du génie.
Q- Oui à la reconstruction, cela veut dire que la Jeanne d'Arc resterait après février alors que sa mission se termine en février ?
R- La Jeanne d'Arc repartira vraisemblablement fin février ; c'est ce que nous avons prévu. Si besoin était, c'est à dire s'il y avait une demande des autorités indonésiennes, nous pourrions alors la faire relever par un autre bâtiment, pouvant lui aussi transporter des hélicoptères afin de soutenir nos équipes sur place.
Q- Et qui ne partira pas trop tard ?
R- Qui sera là pour assurer la relève.
Q- Alors le gouvernement et l'armée indonésiens ont donné trois mois au pire, aux étrangers en uniforme pour déguerpir, et le plutôt sera le mieux, dit-on à Djakarta. La Jeanne d'Arc, les hélicoptères, les médecins, arrivent quand on demande aux autres de partir. Où est la logique ?
R- Nous sommes aujourd'hui à la mi-janvier. Les autorités indonésiennes estiment qu'au mois de mars, elles auront fait face à l'essentiel de la réponse à ce drame terrible et qu'elles seront ensuite elles-mêmes en mesure d'assurer la suite des évènements. Ce qui se passe est donc quelque chose de tout à fait normal de la part des autorités indonésiennes. Nous arrivons avec l'accord, et j'ajouterai même la reconnaissance qui nous a été exprimée de la part des autorités indonésiennes, pour participer à cette deuxième phase très importante d'aide aux populations, qui intervient après la phase d'urgence et avant celle de reconstruction.
Q- C'est-à-dire que la France a obtenu un feu vert et un mandat explicite de Djakarta pour aider et agir ?
R- Bien entendu.
Q- Et ce que vont faire les militaires français qui sont avec la Jeanne d'Arc et le Georges Leygues, le feront à la demande précise, je dirais presque quotidienne des Indonésiens ?
R- Je ne dirais peut-être pas quotidienne, car ce sont les autorités indonésiennes qui nous ont indiqué le lieu où elles avaient besoin que nous soyons ; cette zone est effectivement un des lieux qui a été le plus touché par le tsunami. C'est le rôle des autorités indonésiennes de coordonner l'ensemble. Le problème qui s'est posé, et qui est un vrai problème de fond, c'est celui de la coordination. Il y a eu une réaction spontanée, extrêmement forte du monde entier pour apporter une aide aux autorités sur place. Le résultat, c'est qu'il y a eu un encombrement de tous les aéroports. Tout le monde se précipitait là-bas et on ne savait pas qui pouvait s'y poser. C'était un vrai problème. Aujourd'hui, les autorités indonésiennes essayent de remettre de l'ordre. C'est tout à fait normal. Nous le comprenons et nous travaillons avec elles.
Q- On a l'impression qu'au nom d'un nationalisme, susceptible et peut-être chauvin, au lieu de dire " merci ", ils mettent dehors ceux qui les ont aidé.
R- Non, ce n'est pas le cas. Les autorités indonésiennes essayent surtout de mettre de l'ordre et nous avons cette même préoccupation ; nous essayons de nous coordonner. Nous le faisons notamment avec les Belges et les Suisses, en transportant un certain nombre d'équipes. Mais comme l'a demandé le président de la République, il faut qu'au plan mondial, nous anticipions ce genre d'événement et que nous ayons une meilleure coordination. Il faudrait une force d'intervention.
Q- Européenne ou coordonnée par les Nations Unies ?
R- Il faudrait arriver à ce qu'elle puisse être coordonnée par les Nations Unies. Mais si nous arrivons déjà à mettre en place quelque chose à l'échelon européen, ce serait une base solide.
Q- C'est une manière d'éviter que l'assistance humanitaire soit déclenchée, comme on l'a vu, en ordre dispersé, dans la concurrence, c'est comme si l'Occident était chez lui partout. Cela c'est un aspect aussi choquant.
R- Il faut effectivement toujours tenir compte de la susceptibilité des pays dans lesquels nous intervenons. Ce sont des pays importants qui ont aussi leur souveraineté. Il ne faut donner l'impression de s'imposer et il faut comprendre leurs réactions. Nous sommes là pour les aider.
Q- De la part des Indonésiens, c'est donc une décision politique à l'égard de la France ou à l'égard des Etats Unis. George Bush non, Chirac oui. Pourquoi cette marque de faveur, accordée aux Français ?
R- Je ne crois pas que l'on puisse dire cela ainsi. En ce qui concerne les Français, peut-être considère-t-on que nous avons certaines marques de respect à l'égard de différents pays, ou un contact plus facile. Nous avons effectivement un bon contact avec les différents pays concernés, qu'il s'agisse de l'Inde, de la Thaïlande, de l'Indonésie ou du Ski Lanka.
Q- Il y a donc deux styles et deux pratiques différentes entre nous et les armées américaines. C'est cela ?
R- Que nous ayons notre propre style, c'est tout à fait normal.
Q- Nous sommes environ combien là bas ? 1 300 ?
R- Un peu plus de 1 300 hommes.
Q- Combien d'hélicoptères ?
R- Il y a aura 13 hélicoptères au total.
Q- Les Américains sont dix fois plus nombreux sur zone. Ils ont été les premiers. Je ne sais pas si on est ingrat à leur égard. Pourquoi d'ailleurs le Président de la République, vous-même et le premier Ministre, vous avez donné à la Jeanne d'Arc l'ordre d'appareiller si tard ? On a l'impression que cela s'est déclenché quand on a vu les premiers hélicoptères et soldats américains à la télévision ?
R- Ce que vous dites n'est pas tout à fait exact Jean-Pierre Elkabbach. Pour commencer, nous avons certainement été parmi les premiers à réagir, puisque le ministère de la Défense a tenu une cellule de crise dès l'après midi [du 26/12] et a pu mettre, le soir même, à la disposition du ministère des Affaires Etrangères qui coordonnait les opérations, l'ensemble de ses moyens aériens, c'est-à-dire des avions, et de ses moyens navals. Dès le lendemain [27/12], nous avons donc envoyé le premier avion avec des équipes de secours. Ce qui est vrai concernant la Jeanne d'Arc, c'est qu'elle se trouvait alors dans le Canal de Suez et que nous avons donc du prendre très vite la décision de la dérouter. Les Américains étaient déjà sur place dans la région. Les choses sont donc différentes.
Q- Les Américains vont peut-être prendre cela pour un camouflet. Est-ce que cela ne va pas jouer sur les rapports franco-américains au moment où l'on cherche visiblement à nous réconcilier avec Washington ?
R- Je ne crois pas que cela jouera sur les relations entre la France et les Etats-Unis. Les demandes du gouvernement indonésien s'adressent à tout le monde, d'une façon générale. Ce qui est important, c'est que chacun essaie d'apporter le plus de choses possible. Les Américains étaient sur place à Hong Kong et à l'île de Guam, donc très très près du lieu du séisme et ils sont donc intervenus tout de suite. Ils ont certainement contribué à sauver un certain nombre de personnes. Nous arrivons avec des équipes extrêmement importantes. Ce qui est important, ce ne sont pas des problèmes de rivalité. Il ne saurait y avoir de concurrence lorsque ce sont des vies de milliers d'hommes et de femmes qui sont en jeu.
Q- Vous allez faire campagne pendant le référendum, la campagne du référendum sur l'Europe ?
R- Oui bien entendu. D'abord parce que je crois à la construction européenne, et également parce que la défense est certainement le domaine dans lequel l'Europe a le plus progressé depuis deux ans et demi. Or n'oublions pas que les pères de l'Europe ont d'abord construit l'Europe pour en faire un lieu de paix et de sécurité. La défense est donc essentielle.
Merci d'être venue madame le ministre.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 18 janvier 2005)
Bonjour Michèle ALLIOT-MARIE.
Michèle ALLIOT-MARIE
Bonjour.
Q- Merci d'être là. La Jeanne d'Arc et le Georges Leygues sont arrivés maintenant près de Bandar Aceh au Nord de l'Indonésie. A quelle heure et que font-ils en ce moment précis ?
R- La Jeanne d'Arc est arrivée à 1 heure ce matin devant Bandar Aceh. Elle va prendre à son bord plusieurs membres du groupe précurseur que nous avions envoyé sur place pour évaluer la situation et discuter avec les autorités indonésiennes. Elle sera donc vers 20 heures ce soir devant Meulaboh, puisque c'est le secteur qui nous a été attribué.
Q- Vous dites que ce matin les troupes françaises envoyées sur place sont opérationnelles ?
R- Oui, elles seront opérationnelles ce soir à 20 heures sur Meulaboh.
Q- Quelle est l'ampleur et le niveau des forces que vous avez envoyées ?
R- Nous avions effectivement déjà envoyé un certain nombre de personnels, des médecins et des gendarmes, ainsi que des moyens comme des avions et également des hélicoptères. La Jeanne d'Arc arrive maintenant sur zone avec deux Puma - ce sont deux gros hélicoptères qui peuvent servir à transporter du matériel, de la nourriture, des médicaments - et quatre hélicoptères plus légers pour transporter notamment des personnels comme des médecins. Concernant notre action : nous allons commencer par l'assistance médicale, puisqu'il y aura une dizaine d'équipes médicales mobiles, qui pourront donc circuler désormais grâce à ces moyens. Nous pourrons également apporter notre aide aux personnes qui ont des problèmes de santé grâce aux installations qui existent à bord de la Jeanne d'Arc : il y a notamment un bloc opératoire. Et nous allons aussi apporter sur place des capacités de production d'eau potable, du fret humanitaire ainsi qu'une aide à la reconstruction ou au déblayement grâce à l'unité du génie.
Q- Oui à la reconstruction, cela veut dire que la Jeanne d'Arc resterait après février alors que sa mission se termine en février ?
R- La Jeanne d'Arc repartira vraisemblablement fin février ; c'est ce que nous avons prévu. Si besoin était, c'est à dire s'il y avait une demande des autorités indonésiennes, nous pourrions alors la faire relever par un autre bâtiment, pouvant lui aussi transporter des hélicoptères afin de soutenir nos équipes sur place.
Q- Et qui ne partira pas trop tard ?
R- Qui sera là pour assurer la relève.
Q- Alors le gouvernement et l'armée indonésiens ont donné trois mois au pire, aux étrangers en uniforme pour déguerpir, et le plutôt sera le mieux, dit-on à Djakarta. La Jeanne d'Arc, les hélicoptères, les médecins, arrivent quand on demande aux autres de partir. Où est la logique ?
R- Nous sommes aujourd'hui à la mi-janvier. Les autorités indonésiennes estiment qu'au mois de mars, elles auront fait face à l'essentiel de la réponse à ce drame terrible et qu'elles seront ensuite elles-mêmes en mesure d'assurer la suite des évènements. Ce qui se passe est donc quelque chose de tout à fait normal de la part des autorités indonésiennes. Nous arrivons avec l'accord, et j'ajouterai même la reconnaissance qui nous a été exprimée de la part des autorités indonésiennes, pour participer à cette deuxième phase très importante d'aide aux populations, qui intervient après la phase d'urgence et avant celle de reconstruction.
Q- C'est-à-dire que la France a obtenu un feu vert et un mandat explicite de Djakarta pour aider et agir ?
R- Bien entendu.
Q- Et ce que vont faire les militaires français qui sont avec la Jeanne d'Arc et le Georges Leygues, le feront à la demande précise, je dirais presque quotidienne des Indonésiens ?
R- Je ne dirais peut-être pas quotidienne, car ce sont les autorités indonésiennes qui nous ont indiqué le lieu où elles avaient besoin que nous soyons ; cette zone est effectivement un des lieux qui a été le plus touché par le tsunami. C'est le rôle des autorités indonésiennes de coordonner l'ensemble. Le problème qui s'est posé, et qui est un vrai problème de fond, c'est celui de la coordination. Il y a eu une réaction spontanée, extrêmement forte du monde entier pour apporter une aide aux autorités sur place. Le résultat, c'est qu'il y a eu un encombrement de tous les aéroports. Tout le monde se précipitait là-bas et on ne savait pas qui pouvait s'y poser. C'était un vrai problème. Aujourd'hui, les autorités indonésiennes essayent de remettre de l'ordre. C'est tout à fait normal. Nous le comprenons et nous travaillons avec elles.
Q- On a l'impression qu'au nom d'un nationalisme, susceptible et peut-être chauvin, au lieu de dire " merci ", ils mettent dehors ceux qui les ont aidé.
R- Non, ce n'est pas le cas. Les autorités indonésiennes essayent surtout de mettre de l'ordre et nous avons cette même préoccupation ; nous essayons de nous coordonner. Nous le faisons notamment avec les Belges et les Suisses, en transportant un certain nombre d'équipes. Mais comme l'a demandé le président de la République, il faut qu'au plan mondial, nous anticipions ce genre d'événement et que nous ayons une meilleure coordination. Il faudrait une force d'intervention.
Q- Européenne ou coordonnée par les Nations Unies ?
R- Il faudrait arriver à ce qu'elle puisse être coordonnée par les Nations Unies. Mais si nous arrivons déjà à mettre en place quelque chose à l'échelon européen, ce serait une base solide.
Q- C'est une manière d'éviter que l'assistance humanitaire soit déclenchée, comme on l'a vu, en ordre dispersé, dans la concurrence, c'est comme si l'Occident était chez lui partout. Cela c'est un aspect aussi choquant.
R- Il faut effectivement toujours tenir compte de la susceptibilité des pays dans lesquels nous intervenons. Ce sont des pays importants qui ont aussi leur souveraineté. Il ne faut donner l'impression de s'imposer et il faut comprendre leurs réactions. Nous sommes là pour les aider.
Q- De la part des Indonésiens, c'est donc une décision politique à l'égard de la France ou à l'égard des Etats Unis. George Bush non, Chirac oui. Pourquoi cette marque de faveur, accordée aux Français ?
R- Je ne crois pas que l'on puisse dire cela ainsi. En ce qui concerne les Français, peut-être considère-t-on que nous avons certaines marques de respect à l'égard de différents pays, ou un contact plus facile. Nous avons effectivement un bon contact avec les différents pays concernés, qu'il s'agisse de l'Inde, de la Thaïlande, de l'Indonésie ou du Ski Lanka.
Q- Il y a donc deux styles et deux pratiques différentes entre nous et les armées américaines. C'est cela ?
R- Que nous ayons notre propre style, c'est tout à fait normal.
Q- Nous sommes environ combien là bas ? 1 300 ?
R- Un peu plus de 1 300 hommes.
Q- Combien d'hélicoptères ?
R- Il y a aura 13 hélicoptères au total.
Q- Les Américains sont dix fois plus nombreux sur zone. Ils ont été les premiers. Je ne sais pas si on est ingrat à leur égard. Pourquoi d'ailleurs le Président de la République, vous-même et le premier Ministre, vous avez donné à la Jeanne d'Arc l'ordre d'appareiller si tard ? On a l'impression que cela s'est déclenché quand on a vu les premiers hélicoptères et soldats américains à la télévision ?
R- Ce que vous dites n'est pas tout à fait exact Jean-Pierre Elkabbach. Pour commencer, nous avons certainement été parmi les premiers à réagir, puisque le ministère de la Défense a tenu une cellule de crise dès l'après midi [du 26/12] et a pu mettre, le soir même, à la disposition du ministère des Affaires Etrangères qui coordonnait les opérations, l'ensemble de ses moyens aériens, c'est-à-dire des avions, et de ses moyens navals. Dès le lendemain [27/12], nous avons donc envoyé le premier avion avec des équipes de secours. Ce qui est vrai concernant la Jeanne d'Arc, c'est qu'elle se trouvait alors dans le Canal de Suez et que nous avons donc du prendre très vite la décision de la dérouter. Les Américains étaient déjà sur place dans la région. Les choses sont donc différentes.
Q- Les Américains vont peut-être prendre cela pour un camouflet. Est-ce que cela ne va pas jouer sur les rapports franco-américains au moment où l'on cherche visiblement à nous réconcilier avec Washington ?
R- Je ne crois pas que cela jouera sur les relations entre la France et les Etats-Unis. Les demandes du gouvernement indonésien s'adressent à tout le monde, d'une façon générale. Ce qui est important, c'est que chacun essaie d'apporter le plus de choses possible. Les Américains étaient sur place à Hong Kong et à l'île de Guam, donc très très près du lieu du séisme et ils sont donc intervenus tout de suite. Ils ont certainement contribué à sauver un certain nombre de personnes. Nous arrivons avec des équipes extrêmement importantes. Ce qui est important, ce ne sont pas des problèmes de rivalité. Il ne saurait y avoir de concurrence lorsque ce sont des vies de milliers d'hommes et de femmes qui sont en jeu.
Q- Vous allez faire campagne pendant le référendum, la campagne du référendum sur l'Europe ?
R- Oui bien entendu. D'abord parce que je crois à la construction européenne, et également parce que la défense est certainement le domaine dans lequel l'Europe a le plus progressé depuis deux ans et demi. Or n'oublions pas que les pères de l'Europe ont d'abord construit l'Europe pour en faire un lieu de paix et de sécurité. La défense est donc essentielle.
Merci d'être venue madame le ministre.
(Source http://www.défense.gouv.fr, le 18 janvier 2005)