Texte intégral
Q- Vous rentrez tout juste de Chine, où vous êtes allé vanter les mérites de l'Airbus A380, inauguré en grandes pompes mardi dernier à Toulouse...
R- Oui, bien entendu, l'Airbus et toute la gamme de Airbus, l'A380 mais aussi notre système de chemin de fer, nos fabrications de chemins de fer, nos systèmes de gestion du ferroviaire. J'ai rencontré la vice- Premier ministre, Madame WU YI, j'ai rencontré aussi le ministre des Transports ferroviaires, et puis j'y suis allé également pour une très grande manifestation touristique, le Congrès annuel du SNAV, c'est-à-dire le Syndicat National des Agences de Voyage.
Q- Avez-vous senti qu'il y avait de l'inquiétude parmi les agents de voyage, concernant le tourisme en Asie du Sud, après les tsunamis qui ont dévasté
la région ?
R- Il y a à la fois, bien sûr, de l'inquiétude, mais en même temps un grand désir de renouer des relations avec ces pays qui les appellent, qui nous appellent, parce que certains de ces pays dépendent en grande partie, du tourisme, quelquefois jusqu'à 40 % de leur PIB. Et ils nous disent : "Surtout, ne nous laissez pas tomber, revenez vite, parce qu'il y a les emplois qui sont en cause, il y a notre activité qui est en cause. Vous nous amenez évidemment des devises". Et donc il faut à la fois respecter une certaine période, bien sûr, de deuil, sur les lieux où il y a eu des catastrophes, mais beaucoup de lieux n'ont pas été touchés et l'économie de ces pays dépend justement de notre activité touristique à nous et de notre puissance à envoyer des touristes là-bas.
Q- Techniquement, ce sera possible, les infrastructures vont-elles pouvoir être remises d'aplomb rapidement ?
R- Eh bien, ça dépend des endroits. Il y a des endroits qui sont absolument dévastés. Toutes les images nous les avons en tête, hélas, et en plus des drames humains il y a ces drames matériels. Mais il y a aussi beaucoup plus d'endroits, encore, qui sont complètement préservés, qui n'ont pas connu du tout le séisme, sinon comme nous par la radio, la télévision et les journaux. Et ces endroits là nous demandent de continuer, bien sûr, notre activité avec eux, c'est vital. Nous allons donc bien sûr continuer, tout en respectant, évidemment, une période de deuil dans les endroits qui sont touchés. Et vous savez que l'Organisation Mondiale du Tourisme a décidé de se rendre là bas à la fin du mois de janvier - je crois que c'est le 31 janvier -, pour manifester à la fois solidarité mais en même temps le désir de continuer à considérer ces régions-là comme des régions tout à fait éminentes sur le plan des destinations touristiques.
Q- Ce congrès se déroulait donc en Chine. Le tourisme chinois est un enjeu majeur pour la France, n'est-ce pas ?
R- De plus en plus. D'abord, les Chinois souhaitent que l'on vienne nombreux en Chine et les Français sont de plus en plus nombreux à aller faire du tourisme en Chine. Et la France est la porte d'entrée de l'Europe pour les Chinois. Lorsqu'il y a 100 Chinois qui viennent en Europe, il y en a plus de 25 qui passent d'abord par la France, qui visitent d'abord la France et puis qui, ensuite, font éventuellement un ou deux ou trois pays européens. Et on considère que très rapidement, c'est-à-dire d'ici 2020, c'est environ 100 millions de Chinois qui viendront en Europe et donc 25 millions peut-être en France. Nous devons donc à la fois nous y préparer mais nous devons aussi faire la promotion de la France à l'intérieur de la Chine, de façon à ce que cette destination France soit toujours la première destination choyée par les Chinois.
Q- La France a connu deux jours de grèves et de manifestations, et notamment mercredi, cela vous concerne directement, une journée de grève à la SNCF, avec un bon tiers de grévistes. Hier, dans la fonction publique, 200 à 300.000 personnes dans les rues. C'est une période d'agitation sociale qui démarre, selon vous, en France ?
R- Je ne dirais pas "période d'agitation". C'est une période de grève. La grève fait partie d'abord d'un droit constitutionnel, le droit de grève ; deuxièmement la grève fait partie des moyens démocratiques pour manifester, soit de la patience, soit de l'inquiétude, donc ce sont des signaux qu'il faut prendre en compte. En ce qui concerne la SNCF, une agitation qui démarrerait ? Je ne le crois pas. Il y avait des motifs bien précis pour lesquels certains cheminots avaient décidé de faire grève, environ 36 ou 37 %. C'était notamment la politique salariale, la politique de l'emploi, on a très bien entendu leur message. Mais c'était une grève carrée, c'est-à-dire une grève d'une journée. Et vous avez vu que dès jeudi matin, les choses se sont remises tout à fait en place...
Q- Le débat est reparti, tout de même, à cette occasion, sur la question du service minimum à la SNCF. Vous êtes pour l'adoption d'une loi, de légiférer donc, ou plutôt pour des accords au coup par coup, sur la base notamment de celui qui a été signé en octobre dernier ?
R- Je suis évidemment pour le dialogue social. La loi, si elle avait lieu, ne ferait pas rouler plus de train qu'il n'en a roulé la journée de mercredi. Il faut savoir que la loi ne peut pas aller contre la Constitution. C'est-à-dire que si on décrétait que les jours de grève, autant de trains que d'habitude devaient rouler sur les sillons ferroviaires, évidemment cette loi serait inconstitutionnelle. Donc, la loi, en aucun cas, n'améliorerait le service tel que nous l'avons connu mercredi. Il y avait 36 ou 37 % de grévistes, donc il y en avait plus de 60 % qui étaient non-grévistes. La loi n'autoriserait pas à réquisitionner plus d'agents de la SNCF qu'il n'y en avait au travail mercredi. Donc, ne nous faisons pas d'illusions. Il y en a qui confondent le service minimum imposé par la loi, avec la suppression du droit de grève ! Et donc, là dessus, il faut se battre, évidemment, pour défendre le droit de grève. Deuxièmement, s'il y a des améliorations à faire, c'est déjà ce qui a été fait au mois d'octobre, c'est-à-dire de bons accords pour que, avant de passer à la grève, tout soit fait pour l'éviter, c'est-à-dire pour se parler, pour que les partenaires sociaux puissent s'exprimer auprès de la direction. On a vu qu'un certain nombre de préavis de grève avaient pu être évités depuis la signature de cet accord, c'est déjà un grand progrès. Deuxièmement, on a bien remarqué mercredi que la SNCF avait pu mettre en route des trains qui avaient été signalés dès la veille, et donc pour la première fois, les usagers ont été mieux respectés. Ils savaient les trains qui roulaient et ils connaissaient les trains qui ne rouleraient pas, donc ils n'ont pas été piégés. Vous avez entendu, sinon la satisfaction, du moins beaucoup moins de récriminations de la part des usagers. Reste maintenant à optimiser les services avec les agents qui ont décidé de ne pas faire grève et cela doit faire l'objet de discussions internes à la SNCF. Ces discussions doivent avoir lieu au premier semestre. Et pour revenir directement à votre question, je suis partisan d'aboutir par la négociation, plutôt que par une loi qui risquerait à la fois d'être inconstitutionnelle et, si elle aboutissait sur une réquisition, risquerait d'être non respectée.
Q- Le congrès biennal de l'UDF s'ouvre ce vendredi, en fin de journée, à Paris. Qu'est-ce que vous allez y dire ? Est-ce que vous n'êtes pas pris en tenailles en tant que seul membre UDF du gouvernement, face au patron de votre parti, F. Bayrou, qui tire à boulets rouges, on peut le dire en ce moment, sur la politique gouvernementale ?
R- "A boulets rouges", si vous voulez ! Les termes sont guerriers parfois en politique, je n'approuve pas toujours ces termes guerriers... Mais il critique beaucoup le Gouvernement. Or, je lui ai dit en privé, et quelquefois en public, ce que d'ailleurs il n'apprécie pas trop, qu'il ne faut pas seulement "cartonner", comme on dit, le Gouvernement. Gouverner, c'est difficile. Il le sait, F. Bayrou : il a été au gouvernement, il sait que c'est difficile de faire avancer les choses. Critiquer est naturel et nécessaire parce que ça peut stimuler ; critiquer de façon excessive peut parfois entraîner l'échec d'un gouvernement ou participer à l'échec d'un gouvernement. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, mais ce qui pourrait être le cas si véritablement cette critique devenait excessive et s'il franchissait la ligne jaune. Or l'UDF n'a pas vocation à passer cinq ans simplement à critiquer le Gouvernement ! Donc je souhaite que l'UDF participe de plus en plus à l'action politique, d'une part en proposant des réponses aux problèmes que posent les Français - et par exemple F. Bayrou pose un excellent problème actuellement, c'est celui du pouvoir d'achat des classes moyennes. Quelles réponses l'UDF peut apporter ? C'est vraiment la priorité des priorités. Par exemple, pour l'Europe, quelles réponses l'UDF va apporter pour le référendum ? C'est un "oui", mais que le débat sur la Turquie ne vienne pas polluer le débat sur le référendum...
Q- Un jeune député UDF propose de voter "non"...
R- Oui, eh bien j'espère qu'il va se reprendre rapidement, parce que les deux sujets sont complètement différents et il nous faut une constitution en Europe. L'UDF a toujours été pour la Constitution européenne, ce n'est pas le moment de relâcher, justement, cette volonté. Donc je souhaite que l'UDF soit une force de propositions et aussi une force d'actions, parce que quand on s'engage en politique, on n'a qu'un rêve : c'est de mettre en place et d'aider à mettre en place ses idées.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 24 janvier 2005)
R- Oui, bien entendu, l'Airbus et toute la gamme de Airbus, l'A380 mais aussi notre système de chemin de fer, nos fabrications de chemins de fer, nos systèmes de gestion du ferroviaire. J'ai rencontré la vice- Premier ministre, Madame WU YI, j'ai rencontré aussi le ministre des Transports ferroviaires, et puis j'y suis allé également pour une très grande manifestation touristique, le Congrès annuel du SNAV, c'est-à-dire le Syndicat National des Agences de Voyage.
Q- Avez-vous senti qu'il y avait de l'inquiétude parmi les agents de voyage, concernant le tourisme en Asie du Sud, après les tsunamis qui ont dévasté
la région ?
R- Il y a à la fois, bien sûr, de l'inquiétude, mais en même temps un grand désir de renouer des relations avec ces pays qui les appellent, qui nous appellent, parce que certains de ces pays dépendent en grande partie, du tourisme, quelquefois jusqu'à 40 % de leur PIB. Et ils nous disent : "Surtout, ne nous laissez pas tomber, revenez vite, parce qu'il y a les emplois qui sont en cause, il y a notre activité qui est en cause. Vous nous amenez évidemment des devises". Et donc il faut à la fois respecter une certaine période, bien sûr, de deuil, sur les lieux où il y a eu des catastrophes, mais beaucoup de lieux n'ont pas été touchés et l'économie de ces pays dépend justement de notre activité touristique à nous et de notre puissance à envoyer des touristes là-bas.
Q- Techniquement, ce sera possible, les infrastructures vont-elles pouvoir être remises d'aplomb rapidement ?
R- Eh bien, ça dépend des endroits. Il y a des endroits qui sont absolument dévastés. Toutes les images nous les avons en tête, hélas, et en plus des drames humains il y a ces drames matériels. Mais il y a aussi beaucoup plus d'endroits, encore, qui sont complètement préservés, qui n'ont pas connu du tout le séisme, sinon comme nous par la radio, la télévision et les journaux. Et ces endroits là nous demandent de continuer, bien sûr, notre activité avec eux, c'est vital. Nous allons donc bien sûr continuer, tout en respectant, évidemment, une période de deuil dans les endroits qui sont touchés. Et vous savez que l'Organisation Mondiale du Tourisme a décidé de se rendre là bas à la fin du mois de janvier - je crois que c'est le 31 janvier -, pour manifester à la fois solidarité mais en même temps le désir de continuer à considérer ces régions-là comme des régions tout à fait éminentes sur le plan des destinations touristiques.
Q- Ce congrès se déroulait donc en Chine. Le tourisme chinois est un enjeu majeur pour la France, n'est-ce pas ?
R- De plus en plus. D'abord, les Chinois souhaitent que l'on vienne nombreux en Chine et les Français sont de plus en plus nombreux à aller faire du tourisme en Chine. Et la France est la porte d'entrée de l'Europe pour les Chinois. Lorsqu'il y a 100 Chinois qui viennent en Europe, il y en a plus de 25 qui passent d'abord par la France, qui visitent d'abord la France et puis qui, ensuite, font éventuellement un ou deux ou trois pays européens. Et on considère que très rapidement, c'est-à-dire d'ici 2020, c'est environ 100 millions de Chinois qui viendront en Europe et donc 25 millions peut-être en France. Nous devons donc à la fois nous y préparer mais nous devons aussi faire la promotion de la France à l'intérieur de la Chine, de façon à ce que cette destination France soit toujours la première destination choyée par les Chinois.
Q- La France a connu deux jours de grèves et de manifestations, et notamment mercredi, cela vous concerne directement, une journée de grève à la SNCF, avec un bon tiers de grévistes. Hier, dans la fonction publique, 200 à 300.000 personnes dans les rues. C'est une période d'agitation sociale qui démarre, selon vous, en France ?
R- Je ne dirais pas "période d'agitation". C'est une période de grève. La grève fait partie d'abord d'un droit constitutionnel, le droit de grève ; deuxièmement la grève fait partie des moyens démocratiques pour manifester, soit de la patience, soit de l'inquiétude, donc ce sont des signaux qu'il faut prendre en compte. En ce qui concerne la SNCF, une agitation qui démarrerait ? Je ne le crois pas. Il y avait des motifs bien précis pour lesquels certains cheminots avaient décidé de faire grève, environ 36 ou 37 %. C'était notamment la politique salariale, la politique de l'emploi, on a très bien entendu leur message. Mais c'était une grève carrée, c'est-à-dire une grève d'une journée. Et vous avez vu que dès jeudi matin, les choses se sont remises tout à fait en place...
Q- Le débat est reparti, tout de même, à cette occasion, sur la question du service minimum à la SNCF. Vous êtes pour l'adoption d'une loi, de légiférer donc, ou plutôt pour des accords au coup par coup, sur la base notamment de celui qui a été signé en octobre dernier ?
R- Je suis évidemment pour le dialogue social. La loi, si elle avait lieu, ne ferait pas rouler plus de train qu'il n'en a roulé la journée de mercredi. Il faut savoir que la loi ne peut pas aller contre la Constitution. C'est-à-dire que si on décrétait que les jours de grève, autant de trains que d'habitude devaient rouler sur les sillons ferroviaires, évidemment cette loi serait inconstitutionnelle. Donc, la loi, en aucun cas, n'améliorerait le service tel que nous l'avons connu mercredi. Il y avait 36 ou 37 % de grévistes, donc il y en avait plus de 60 % qui étaient non-grévistes. La loi n'autoriserait pas à réquisitionner plus d'agents de la SNCF qu'il n'y en avait au travail mercredi. Donc, ne nous faisons pas d'illusions. Il y en a qui confondent le service minimum imposé par la loi, avec la suppression du droit de grève ! Et donc, là dessus, il faut se battre, évidemment, pour défendre le droit de grève. Deuxièmement, s'il y a des améliorations à faire, c'est déjà ce qui a été fait au mois d'octobre, c'est-à-dire de bons accords pour que, avant de passer à la grève, tout soit fait pour l'éviter, c'est-à-dire pour se parler, pour que les partenaires sociaux puissent s'exprimer auprès de la direction. On a vu qu'un certain nombre de préavis de grève avaient pu être évités depuis la signature de cet accord, c'est déjà un grand progrès. Deuxièmement, on a bien remarqué mercredi que la SNCF avait pu mettre en route des trains qui avaient été signalés dès la veille, et donc pour la première fois, les usagers ont été mieux respectés. Ils savaient les trains qui roulaient et ils connaissaient les trains qui ne rouleraient pas, donc ils n'ont pas été piégés. Vous avez entendu, sinon la satisfaction, du moins beaucoup moins de récriminations de la part des usagers. Reste maintenant à optimiser les services avec les agents qui ont décidé de ne pas faire grève et cela doit faire l'objet de discussions internes à la SNCF. Ces discussions doivent avoir lieu au premier semestre. Et pour revenir directement à votre question, je suis partisan d'aboutir par la négociation, plutôt que par une loi qui risquerait à la fois d'être inconstitutionnelle et, si elle aboutissait sur une réquisition, risquerait d'être non respectée.
Q- Le congrès biennal de l'UDF s'ouvre ce vendredi, en fin de journée, à Paris. Qu'est-ce que vous allez y dire ? Est-ce que vous n'êtes pas pris en tenailles en tant que seul membre UDF du gouvernement, face au patron de votre parti, F. Bayrou, qui tire à boulets rouges, on peut le dire en ce moment, sur la politique gouvernementale ?
R- "A boulets rouges", si vous voulez ! Les termes sont guerriers parfois en politique, je n'approuve pas toujours ces termes guerriers... Mais il critique beaucoup le Gouvernement. Or, je lui ai dit en privé, et quelquefois en public, ce que d'ailleurs il n'apprécie pas trop, qu'il ne faut pas seulement "cartonner", comme on dit, le Gouvernement. Gouverner, c'est difficile. Il le sait, F. Bayrou : il a été au gouvernement, il sait que c'est difficile de faire avancer les choses. Critiquer est naturel et nécessaire parce que ça peut stimuler ; critiquer de façon excessive peut parfois entraîner l'échec d'un gouvernement ou participer à l'échec d'un gouvernement. Ce n'est pas le cas aujourd'hui, mais ce qui pourrait être le cas si véritablement cette critique devenait excessive et s'il franchissait la ligne jaune. Or l'UDF n'a pas vocation à passer cinq ans simplement à critiquer le Gouvernement ! Donc je souhaite que l'UDF participe de plus en plus à l'action politique, d'une part en proposant des réponses aux problèmes que posent les Français - et par exemple F. Bayrou pose un excellent problème actuellement, c'est celui du pouvoir d'achat des classes moyennes. Quelles réponses l'UDF peut apporter ? C'est vraiment la priorité des priorités. Par exemple, pour l'Europe, quelles réponses l'UDF va apporter pour le référendum ? C'est un "oui", mais que le débat sur la Turquie ne vienne pas polluer le débat sur le référendum...
Q- Un jeune député UDF propose de voter "non"...
R- Oui, eh bien j'espère qu'il va se reprendre rapidement, parce que les deux sujets sont complètement différents et il nous faut une constitution en Europe. L'UDF a toujours été pour la Constitution européenne, ce n'est pas le moment de relâcher, justement, cette volonté. Donc je souhaite que l'UDF soit une force de propositions et aussi une force d'actions, parce que quand on s'engage en politique, on n'a qu'un rêve : c'est de mettre en place et d'aider à mettre en place ses idées.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 24 janvier 2005)