Texte intégral
À son origine, la sécurité sociale a été conçue pour assurer la population contre les risques liés à la maladie. Au fil des ans, la mission de remboursement a ignoré l'organisation du système de soins. C'est de cette réalité qu'il faut maintenant partir pour adapter notre système aux exigences actuelles. Deux écueils majeurs sont à éviter.
L'un consisterait à demander à l'Etat de s'occuper de tout. La préoccupation de l'équilibre des finances publiques augmenterait alors le risque de transfert des dépenses sur les complémentaires et les usagers.
L'autre viserait à mettre en concurrence les financeurs, quel que soit leur statut. Dans ce cas, comment échapper à une sélection des assurés en fonction des risques qu'ils présentent ?
Ces deux orientations aboutiraient finalement à un effet similaire : un accroissement des inégalités face aux aléas de la santé, chacun devant s'assurer en fonction de ses moyens et n'étant plus couvert à la mesure de ses besoins.
La CFDT ne se résignera jamais à une telle dérive. L'assurance maladie doit être réformée pour remplir ses deux missions fondamentales et dorénavant inséparables : garantir le remboursement qui permet à chacun d'accéder à des soins de qualité et organiser l'offre de soins apte à satisfaire les besoins reconnus.
L'assurance maladie doit donc se voir clairement reconnue par la puissance publique, qui définit la politique de santé, la délégation de mise en uvre de ces missions, en coopération avec les complémentaires. Pour assumer ces responsabilités, elle doit s'ouvrir à d'autres acteurs de la société civile, comme les représentants des familles et les associations de malades. Cette nouvelle structuration est indispensable pour garantir l'avenir de notre système.
(source http://www.cfdt.fr, le 18 février 2004)
L'un consisterait à demander à l'Etat de s'occuper de tout. La préoccupation de l'équilibre des finances publiques augmenterait alors le risque de transfert des dépenses sur les complémentaires et les usagers.
L'autre viserait à mettre en concurrence les financeurs, quel que soit leur statut. Dans ce cas, comment échapper à une sélection des assurés en fonction des risques qu'ils présentent ?
Ces deux orientations aboutiraient finalement à un effet similaire : un accroissement des inégalités face aux aléas de la santé, chacun devant s'assurer en fonction de ses moyens et n'étant plus couvert à la mesure de ses besoins.
La CFDT ne se résignera jamais à une telle dérive. L'assurance maladie doit être réformée pour remplir ses deux missions fondamentales et dorénavant inséparables : garantir le remboursement qui permet à chacun d'accéder à des soins de qualité et organiser l'offre de soins apte à satisfaire les besoins reconnus.
L'assurance maladie doit donc se voir clairement reconnue par la puissance publique, qui définit la politique de santé, la délégation de mise en uvre de ces missions, en coopération avec les complémentaires. Pour assumer ces responsabilités, elle doit s'ouvrir à d'autres acteurs de la société civile, comme les représentants des familles et les associations de malades. Cette nouvelle structuration est indispensable pour garantir l'avenir de notre système.
(source http://www.cfdt.fr, le 18 février 2004)