Texte intégral
Q - (Sur le Sommet international sur le terrorisme, la démocratie et la sécurité)
R - Le président de la République et le Premier ministre ont souhaité que la France soit représentée à cette importante manifestation, à la fois par le ministre des Affaires étrangères et par Nicole Guedj, secrétaire d'Etat aux Droits des victimes, pour marquer le moment de solidarité que constitue ce rassemblement de Madrid. C'est un moment de mémoire, de vigilance et d'action, que nous devons à ces 192 victimes des attentats de Madrid, parmi lesquelles une Française. Nous n'oublions pas cette tragédie qui a frappé au coeur la démocratie espagnole et donc la démocratie européenne. Le sens de notre présence est aussi de dire que le gouvernement français et le gouvernement espagnol continueront d'avoir une coopération quotidienne et impeccable en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. C'est le sens des efforts qu'en France fait notamment le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin. Et puis, enfin, il y a dans cette réunion, dans tout ce qu'on dit aujourd'hui, une dimension européenne qu'il faut accentuer. Le bon niveau pour agir, c'est aussi le niveau européen à travers le mandat d'arrêt, les enquêtes communes, la coopération policière et judiciaire et puis, aussi, à travers la nouvelle Constitution européenne. J'ai eu l'occasion de proposer, comme président du groupe sur la défense de la Convention, cette clause de solidarité qui, précisément, prévoit qu'en cas de nouvelle attaque terroriste massive contre un des pays européens ou dans un autre cas, celui d'une catastrophe naturelle majeure, le pays qui est touché puisse faire appel à une solidarité organisée et prévue des vingt-quatre autres pays. C'est la clause de solidarité qui est l'une des dispositions nouvelles et fondamentalement utiles de la Constitution européenne qui est en débat actuellement.
Q - Pensez-vous que la conférence sur le terrorisme, qui a lieu actuellement ici-même, va permettre en même temps de clarifier et d'intensifier la lutte contre le terrorisme ?
R - D'abord le fait que tout le monde soit là, venant du monde entier, notamment le Secrétaire général des Nations unies, prouve que c'est un défi mondial. Mon sentiment est que de tels rendez-vous, au-delà du moment de mémoire qu'ils constituent, constituent aussi un moment pour l'action, pour clarifier les compétences et démontrer une détermination complète. Naturellement, quand on parle de lutte contre le terrorisme, on parle de l'action de la police, de la justice, des services. Cette action doit être rigoureuse, implacable parce qu'il n'y a pas de justification au terrorisme. Il y a aussi, pour nous Européens, le souci de combattre les racines du terrorisme et l'injustice, les guerres régionales, le sous-développement et la pauvreté
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2005)
R - Le président de la République et le Premier ministre ont souhaité que la France soit représentée à cette importante manifestation, à la fois par le ministre des Affaires étrangères et par Nicole Guedj, secrétaire d'Etat aux Droits des victimes, pour marquer le moment de solidarité que constitue ce rassemblement de Madrid. C'est un moment de mémoire, de vigilance et d'action, que nous devons à ces 192 victimes des attentats de Madrid, parmi lesquelles une Française. Nous n'oublions pas cette tragédie qui a frappé au coeur la démocratie espagnole et donc la démocratie européenne. Le sens de notre présence est aussi de dire que le gouvernement français et le gouvernement espagnol continueront d'avoir une coopération quotidienne et impeccable en matière de sécurité et de lutte contre le terrorisme. C'est le sens des efforts qu'en France fait notamment le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin. Et puis, enfin, il y a dans cette réunion, dans tout ce qu'on dit aujourd'hui, une dimension européenne qu'il faut accentuer. Le bon niveau pour agir, c'est aussi le niveau européen à travers le mandat d'arrêt, les enquêtes communes, la coopération policière et judiciaire et puis, aussi, à travers la nouvelle Constitution européenne. J'ai eu l'occasion de proposer, comme président du groupe sur la défense de la Convention, cette clause de solidarité qui, précisément, prévoit qu'en cas de nouvelle attaque terroriste massive contre un des pays européens ou dans un autre cas, celui d'une catastrophe naturelle majeure, le pays qui est touché puisse faire appel à une solidarité organisée et prévue des vingt-quatre autres pays. C'est la clause de solidarité qui est l'une des dispositions nouvelles et fondamentalement utiles de la Constitution européenne qui est en débat actuellement.
Q - Pensez-vous que la conférence sur le terrorisme, qui a lieu actuellement ici-même, va permettre en même temps de clarifier et d'intensifier la lutte contre le terrorisme ?
R - D'abord le fait que tout le monde soit là, venant du monde entier, notamment le Secrétaire général des Nations unies, prouve que c'est un défi mondial. Mon sentiment est que de tels rendez-vous, au-delà du moment de mémoire qu'ils constituent, constituent aussi un moment pour l'action, pour clarifier les compétences et démontrer une détermination complète. Naturellement, quand on parle de lutte contre le terrorisme, on parle de l'action de la police, de la justice, des services. Cette action doit être rigoureuse, implacable parce qu'il n'y a pas de justification au terrorisme. Il y a aussi, pour nous Européens, le souci de combattre les racines du terrorisme et l'injustice, les guerres régionales, le sous-développement et la pauvreté
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 15 mars 2005)