Texte intégral
Mesdames et Messieurs,
Une consultation nationale sur l'état des lieux des rivières des lacs et nappes souterraines et les grands enjeux de l'eau va être organisée du 2 mai au 2 novembre 2005. Elle constitue la première étape de la révision des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (les SDAGE). Elle sera organisée dans chacun des onze bassins français : sept en métropole et quatre dans les départements d'outre-mer.
Pourquoi cette consultation ?
Il s'agit, près du terrain, de faire réagir les citoyens sur les enjeux de l'eau de leur bassin. Leur contribution sera analysée et prise en compte pour définir ensuite les orientations et les actions de la politique de l'eau de chaque bassin. Je veux que l'on sorte du monde des spécialistes de l'eau et que chacun puisse s'exprimer et s'impliquer sur la politique de l'eau. Sa réussite en dépend.
Des moyens ambitieux seront mis en uvre pour cette consultation. Chacun d'entre nous doit se sentir concerné. Des questionnaires seront diffusés. L'outil Internet sera utilisé. Dans le bassin Rhin-Meuse une expérimentation sera menée : chaque foyer recevra par courrier un document d'information et un questionnaire.
Par ailleurs afin de lancer cette consultation, deux actions majeures sont déployées au niveau national :
- un outil Internet pédagogique totalement nouveau sur l'eau,
- une campagne nationale de communication.
Ces deux actions permettront de sensibiliser les citoyens aux enjeux de l'eau et de les amener à participer à cette consultation.
Permettez-moi donc de vous présenter ces deux outils.
Premièrement, un outil Internet pédagogique totalement nouveau a été mis en place sur le site du ministère de l'écologie et du développement durable le 22 mars, qui était la journée mondiale de l'eau. Il s'agit d'un " BLOG " sur l'eau.
Mais, me direz-vous, qu'est-ce un BLOG ?
Il s'agit d'un outil pédagogique interactif qui utilise de la vidéo sur Internet. J'ai souhaité que les outils de communication les plus modernes soient utilisés afin d'expliquer à nos concitoyens les enjeux de l'eau et comment eux aussi ils peuvent être acteurs de la politique de l'eau.
Il est très ludique et permet à l'internaute de tester ses connaissances. Et on est toujours surpris de certaines réalités. Saviez-vous que moins de 0,3 % de l'eau présente sur la Terre est utilisable ou qu'il faut 500 l d'eau pour faire 1 kg de maïs.
A ce jour plus de 5 000 internautes se sont déjà connectés. Je vous invite naturellement à aller le découvrir (il devrait être en libre service dans la salle de conférence de presse).
Deuxièmement, une campagne nationale de sensibilisation aux enjeux de l'eau se déroulera à partir du 18 avril à la télévision. Elle prendra la forme de programmes courts qui seront diffusés aux heures de très grande écoute sur TF1, juste avant le journal télévisé de 20h00 ou de 13h00. Il y aura, dans tous les cas, un programme par jour du lundi au samedi pendant cinq semaines.
De même des diffusions sont également prévues sur LCI et sur RFO pour les départements d'outre-mer. Au total plus de cent passages sont prévus.
Ainsi, à l'issue de cette campagne, 22 millions de téléspectateurs auront vu le message en moyenne six fois. C'est considérable, mais nécessaire si nous voulons que les Français se réapproprient les enjeux de l'eau.
Ces programmes courts sont des petits films de cinquante secondes, que j'ai souhaités très percutants, qui montreront que l'eau est un bien local, ancré dans les territoires et qui nous concerne tous.
Il faut que chacun prenne conscience que l'eau est un bien fini. L'eau d'aujourd'hui est la même que celle utilisée, il y a plusieurs millions d'années, par les hommes préhistoriques. Et toute pollution que nous rejetons s'accumule dans le cycle de l'eau et conditionne la qualité de l'eau des générations futures. Il faut donc réduire les pollutions à la source.
Il s'agit, à travers ces programmes courts, de montrer les différentes faces et la richesse des usages de l'eau. Ils traiteront de l'agriculture, de la baignade, de l'eau potable, de l'industrie ou encore de la préservation de milieux naturels et feront intervenir des acteurs de terrain qui montreront leur engagement pour la préservation de la qualité de l'eau.
Je suis persuadé que, lorsque les acteurs locaux s'engagent, une dynamique très positive peut s'enclencher, des solutions peuvent être trouvées et la qualité de l'eau restaurée. Dans le projet de loi sur l'eau que je présente actuellement au Sénat, cette gestion locale et participative de l'eau, notamment à travers les schémas d'aménagement et de gestion des eaux, les SAGE, est très fortement renforcée. Ce sera un élément essentiel de la gestion de l'eau du futur.
Dans cette campagne de communication, je veux montrer une image positive de l'eau. Ne pas culpabiliser nos concitoyens mais au contraire les impliquer.
Il s'agit de montrer à travers des exemples que, partout, des solutions sont possibles :
- des milieux autrefois dégradés ont pu être restaurés,
- des rejets polluants ont pu être traités.
Ainsi des viticulteurs de Bourgogne montreront comment ils ont abandonné l'usage des produits chimiques, les pesticides, pour désherber et les ont remplacés par un désherbage mécanique, c'est-à-dire en retournant la terre pour ensevelir les mauvaises herbes.
On montre ainsi, sans tabous, qu'il y a clairement une alternative aux pesticides.
A Saint-Malo, la mairie montrera comment elle a mis en place des systèmes de récupérations des eaux usées des bateaux. Il est, en effet, inacceptable que les bateaux de plaisance continuent de rejeter des eaux sales dans la mer, qui s'accumulent dans les ports puis se disséminent sur les plages environnantes.
Douze programmes courts différents feront donc découvrir sur le terrain la réalité de l'eau. L'action se situera dans différentes régions françaises du Nord ou du Sud ainsi que des départements d'outre-mer afin que chacun puisse s'identifier dans cette campagne.
Enfin chaque programme court se terminera par le message " ensemble, pour l'eau, il est temps de se mouiller ! du 2 mai au 2 novembre, participons à la consultation nationale " afin d'inviter les téléspectateurs à se mobiliser localement.
Il s'agit véritablement de créer un élan.
Par votre action en tant qu'acteur de l'eau pour les uns ou votre métier de journaliste pour les autres, vous pouvez participer à cet élan en relayant cette campagne.
L'écologie a besoin de vous pour que les Français se réapproprient les enjeux de l'eau.
Je vous propose maintenant de découvrir en avant-première les six premiers programmes courts qui seront diffusés à partir de lundi prochain.
Je répondrai ensuite à vos questions.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 22 avril 2005)
Une consultation nationale sur l'état des lieux des rivières des lacs et nappes souterraines et les grands enjeux de l'eau va être organisée du 2 mai au 2 novembre 2005. Elle constitue la première étape de la révision des schémas directeurs d'aménagement et de gestion des eaux (les SDAGE). Elle sera organisée dans chacun des onze bassins français : sept en métropole et quatre dans les départements d'outre-mer.
Pourquoi cette consultation ?
Il s'agit, près du terrain, de faire réagir les citoyens sur les enjeux de l'eau de leur bassin. Leur contribution sera analysée et prise en compte pour définir ensuite les orientations et les actions de la politique de l'eau de chaque bassin. Je veux que l'on sorte du monde des spécialistes de l'eau et que chacun puisse s'exprimer et s'impliquer sur la politique de l'eau. Sa réussite en dépend.
Des moyens ambitieux seront mis en uvre pour cette consultation. Chacun d'entre nous doit se sentir concerné. Des questionnaires seront diffusés. L'outil Internet sera utilisé. Dans le bassin Rhin-Meuse une expérimentation sera menée : chaque foyer recevra par courrier un document d'information et un questionnaire.
Par ailleurs afin de lancer cette consultation, deux actions majeures sont déployées au niveau national :
- un outil Internet pédagogique totalement nouveau sur l'eau,
- une campagne nationale de communication.
Ces deux actions permettront de sensibiliser les citoyens aux enjeux de l'eau et de les amener à participer à cette consultation.
Permettez-moi donc de vous présenter ces deux outils.
Premièrement, un outil Internet pédagogique totalement nouveau a été mis en place sur le site du ministère de l'écologie et du développement durable le 22 mars, qui était la journée mondiale de l'eau. Il s'agit d'un " BLOG " sur l'eau.
Mais, me direz-vous, qu'est-ce un BLOG ?
Il s'agit d'un outil pédagogique interactif qui utilise de la vidéo sur Internet. J'ai souhaité que les outils de communication les plus modernes soient utilisés afin d'expliquer à nos concitoyens les enjeux de l'eau et comment eux aussi ils peuvent être acteurs de la politique de l'eau.
Il est très ludique et permet à l'internaute de tester ses connaissances. Et on est toujours surpris de certaines réalités. Saviez-vous que moins de 0,3 % de l'eau présente sur la Terre est utilisable ou qu'il faut 500 l d'eau pour faire 1 kg de maïs.
A ce jour plus de 5 000 internautes se sont déjà connectés. Je vous invite naturellement à aller le découvrir (il devrait être en libre service dans la salle de conférence de presse).
Deuxièmement, une campagne nationale de sensibilisation aux enjeux de l'eau se déroulera à partir du 18 avril à la télévision. Elle prendra la forme de programmes courts qui seront diffusés aux heures de très grande écoute sur TF1, juste avant le journal télévisé de 20h00 ou de 13h00. Il y aura, dans tous les cas, un programme par jour du lundi au samedi pendant cinq semaines.
De même des diffusions sont également prévues sur LCI et sur RFO pour les départements d'outre-mer. Au total plus de cent passages sont prévus.
Ainsi, à l'issue de cette campagne, 22 millions de téléspectateurs auront vu le message en moyenne six fois. C'est considérable, mais nécessaire si nous voulons que les Français se réapproprient les enjeux de l'eau.
Ces programmes courts sont des petits films de cinquante secondes, que j'ai souhaités très percutants, qui montreront que l'eau est un bien local, ancré dans les territoires et qui nous concerne tous.
Il faut que chacun prenne conscience que l'eau est un bien fini. L'eau d'aujourd'hui est la même que celle utilisée, il y a plusieurs millions d'années, par les hommes préhistoriques. Et toute pollution que nous rejetons s'accumule dans le cycle de l'eau et conditionne la qualité de l'eau des générations futures. Il faut donc réduire les pollutions à la source.
Il s'agit, à travers ces programmes courts, de montrer les différentes faces et la richesse des usages de l'eau. Ils traiteront de l'agriculture, de la baignade, de l'eau potable, de l'industrie ou encore de la préservation de milieux naturels et feront intervenir des acteurs de terrain qui montreront leur engagement pour la préservation de la qualité de l'eau.
Je suis persuadé que, lorsque les acteurs locaux s'engagent, une dynamique très positive peut s'enclencher, des solutions peuvent être trouvées et la qualité de l'eau restaurée. Dans le projet de loi sur l'eau que je présente actuellement au Sénat, cette gestion locale et participative de l'eau, notamment à travers les schémas d'aménagement et de gestion des eaux, les SAGE, est très fortement renforcée. Ce sera un élément essentiel de la gestion de l'eau du futur.
Dans cette campagne de communication, je veux montrer une image positive de l'eau. Ne pas culpabiliser nos concitoyens mais au contraire les impliquer.
Il s'agit de montrer à travers des exemples que, partout, des solutions sont possibles :
- des milieux autrefois dégradés ont pu être restaurés,
- des rejets polluants ont pu être traités.
Ainsi des viticulteurs de Bourgogne montreront comment ils ont abandonné l'usage des produits chimiques, les pesticides, pour désherber et les ont remplacés par un désherbage mécanique, c'est-à-dire en retournant la terre pour ensevelir les mauvaises herbes.
On montre ainsi, sans tabous, qu'il y a clairement une alternative aux pesticides.
A Saint-Malo, la mairie montrera comment elle a mis en place des systèmes de récupérations des eaux usées des bateaux. Il est, en effet, inacceptable que les bateaux de plaisance continuent de rejeter des eaux sales dans la mer, qui s'accumulent dans les ports puis se disséminent sur les plages environnantes.
Douze programmes courts différents feront donc découvrir sur le terrain la réalité de l'eau. L'action se situera dans différentes régions françaises du Nord ou du Sud ainsi que des départements d'outre-mer afin que chacun puisse s'identifier dans cette campagne.
Enfin chaque programme court se terminera par le message " ensemble, pour l'eau, il est temps de se mouiller ! du 2 mai au 2 novembre, participons à la consultation nationale " afin d'inviter les téléspectateurs à se mobiliser localement.
Il s'agit véritablement de créer un élan.
Par votre action en tant qu'acteur de l'eau pour les uns ou votre métier de journaliste pour les autres, vous pouvez participer à cet élan en relayant cette campagne.
L'écologie a besoin de vous pour que les Français se réapproprient les enjeux de l'eau.
Je vous propose maintenant de découvrir en avant-première les six premiers programmes courts qui seront diffusés à partir de lundi prochain.
Je répondrai ensuite à vos questions.
(Source http://www.environnement.gouv.fr, le 22 avril 2005)