Texte intégral
Mesdames, Messieurs,
En tant que Ministre en charge des nouvelles technologies, c'est un grand plaisir pour moi que d'ouvrir cette conférence consacrée à l'internet du futur et à la convergence. Je remercie le Sénat de nous accueillir une fois encore et la Délégation aux Usages de l'Internet du Ministère d'avoir organisé cette conférence à l'occasion du lancement de la fête de l'internet.
Nous avons connu ces derniers mois un développement spectaculaire des différents médias : de l'apparition de forfaits téléphoniques et ADSL illimités au lancement de l'UMTS sur la téléphonie mobile en décembre dernier, en passant par le développement d'offres de haut débit à plus de 10 Mbit/s grâce à la technologie ADSL 2+ ou encore d'offres de "voix sur internet" : l'innovation a été foisonnante.
Du côté de l'Internet haut débit, avec 6,5 millions de lignes ADSL au 1er mars 2005, la France se situe dans le peloton de tête des pays européens, tant en termes de nombre d'accès ADSL que de taux de pénétration. Un ménage sur quatre environ dispose d'un accès à Internet haut débit. La croissance du marché français a été, pour la troisième année consécutive, proche de 100 % en 2004 !
Ce mouvement d'innovation et de convergence va se poursuivre et s'amplifier dans les prochains mois. De nouvelles technologies vont rejoindre nos foyers : je pense notamment au lancement à la fin du mois de la Télévision Numérique Terrestre.
Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire pour les pouvoirs publics d'accompagner ce développement notamment aussi par des actions de formation et de protection des utilisateurs. Il est en effet impératif que les Français puissent utiliser ces nouvelles technologies dans les meilleures conditions de sécurité.
Compte tenu de la nature même d'Internet, les pouvoirs publics ne pourront jamais éviter des incidents mais ils doivent tout faire pour prévenir les utilisateurs, mettre en place les alertes nécessaires et poursuivre les délinquants en cas de besoin. Comme pour la conduite automobile, les accidents peuvent être considérablement réduits si des actions de prévention et de sécurité sont conduites avec détermination. L'internet du futur doit être un internet de confiance !
C'est dans cet esprit que le Ministère de la recherche a lancé il y a un an le site www.mineurs.net, qui rassemble l'ensemble des informations disponibles sur la protection des mineurs sur Internet, ainsi que des outils de protection.
Pour aller plus loin et sensibiliser l'ensemble des français, j'ai demandé à la Délégation aux Usages de l'Internet d'élaborer et de piloter un "Plan d'action national de sensibilisation aux enjeux et aux risques de l'internet", dénommé CONFIANCE, qui vise à renforcer la coordination des actions conduites dans ce domaine par tous les acteurs de l'Internet, institutions publiques, associations et industriels, pour les valoriser, et répondre à l'attente de la Commission Européenne qui souhaite que cette coordination soit effective dans chaque Etat membre.
L'objectif principal de ce projet sera de rassembler tous les acteurs concernés par la sécurité et la protection des mineurs, afin de :
- conduire, de manière concertée, des actions de sensibilisation des enfants et des parents à la civilité de l'Internet. En effet, si les jeunes enfants constituent les cibles privilégiées de ces actions, il importe également que les parents soient en mesure d'exercer pleinement leur responsabilité d'adultes au cours des premières années d'utilisation du réseau par les enfants ;
- identifier et faire connaître les meilleures méthodes de sensibilisation des utilisateurs de l'Internet à des comportements de vigilance ;
- identifier et faire connaître les solutions éducatives et techniques qui concourent à protéger les enfants des contenus illicites ou préjudiciables, aussi bien à l'école qu'à la maison ;
- favoriser la création et la diffusion de ressources nouvelles utiles à la protection et à l'éducation des mineurs.
Le rassemblement des acteurs et leur concertation permettra de constituer, en France, pour la première fois, un " noeud de sensibilisation " soutenu par la Commission européenne.
L'originalité du projet, dont le Secrétariat général sera assuré par l'Ecole Normale Supérieure, réside dans l'association effective de tous les acteurs au pilotage des actions.
Parmi eux, les industriels qui construisent la nouvelle société de l'information ont une expertise incontournable et leur engagement aux côtés du Ministère de la Recherche est un gage de réussite.
Nous avons déjà reçu confirmation de la participation active de Microsoft, IBM, Apple, Intel, Google, Symantec, D-link, Pinacle, je souhaite que des sociétés de cinéma, des éditeurs de musique et les télévisions puissent rejoindre également le comité de parrainage du projet.
Le contenu définitif de ce plan sera élaboré en concertation avec les acteurs dans les toutes prochaines semaines. Je peux déjà cependant vous annoncer que nous lancerons ici même le 3 juin 2005 la première campagne de sensibilisation à l'usage confiant d'Internet et des technologies. Cette campagne sera déclinée dans la France entière pendant une semaine avec l'ensemble des partenaires.
Leur mobilisation a déjà permis de lancer les première actions du projet CONFIANCE, sous la forme notamment du Tour de France des collèges, une action de sensibilisation des élèves, des enseignants et des parents, conduite dans 500 collèges en 2005. Le dispositif sera reconduit à la rentrée 2005 et sera étendu aux écoles.
Ces actions contribueront, j'en suis persuadé, à une appropriation confiante des technologies par l'ensemble de nos concitoyens.
Vous l'avez compris, je suis convaincu que 2005 est bien l'année tant attendue de la convergence, qui va devenir une réalité dans de nombreux foyers, et devra s'opérer avec confiance. Dès lors, comment imaginer l'internet du futur ? C'est ce à quoi se sont essayés les créateurs de bande dessinée dont les oeuvres sont exposées ici et qui nous font partager leurs rêves. Je me réjouis de remettre dans un instant le premier prix de ce concours.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 22 mars 2005)
En tant que Ministre en charge des nouvelles technologies, c'est un grand plaisir pour moi que d'ouvrir cette conférence consacrée à l'internet du futur et à la convergence. Je remercie le Sénat de nous accueillir une fois encore et la Délégation aux Usages de l'Internet du Ministère d'avoir organisé cette conférence à l'occasion du lancement de la fête de l'internet.
Nous avons connu ces derniers mois un développement spectaculaire des différents médias : de l'apparition de forfaits téléphoniques et ADSL illimités au lancement de l'UMTS sur la téléphonie mobile en décembre dernier, en passant par le développement d'offres de haut débit à plus de 10 Mbit/s grâce à la technologie ADSL 2+ ou encore d'offres de "voix sur internet" : l'innovation a été foisonnante.
Du côté de l'Internet haut débit, avec 6,5 millions de lignes ADSL au 1er mars 2005, la France se situe dans le peloton de tête des pays européens, tant en termes de nombre d'accès ADSL que de taux de pénétration. Un ménage sur quatre environ dispose d'un accès à Internet haut débit. La croissance du marché français a été, pour la troisième année consécutive, proche de 100 % en 2004 !
Ce mouvement d'innovation et de convergence va se poursuivre et s'amplifier dans les prochains mois. De nouvelles technologies vont rejoindre nos foyers : je pense notamment au lancement à la fin du mois de la Télévision Numérique Terrestre.
Dans ce contexte, il est plus que jamais nécessaire pour les pouvoirs publics d'accompagner ce développement notamment aussi par des actions de formation et de protection des utilisateurs. Il est en effet impératif que les Français puissent utiliser ces nouvelles technologies dans les meilleures conditions de sécurité.
Compte tenu de la nature même d'Internet, les pouvoirs publics ne pourront jamais éviter des incidents mais ils doivent tout faire pour prévenir les utilisateurs, mettre en place les alertes nécessaires et poursuivre les délinquants en cas de besoin. Comme pour la conduite automobile, les accidents peuvent être considérablement réduits si des actions de prévention et de sécurité sont conduites avec détermination. L'internet du futur doit être un internet de confiance !
C'est dans cet esprit que le Ministère de la recherche a lancé il y a un an le site www.mineurs.net, qui rassemble l'ensemble des informations disponibles sur la protection des mineurs sur Internet, ainsi que des outils de protection.
Pour aller plus loin et sensibiliser l'ensemble des français, j'ai demandé à la Délégation aux Usages de l'Internet d'élaborer et de piloter un "Plan d'action national de sensibilisation aux enjeux et aux risques de l'internet", dénommé CONFIANCE, qui vise à renforcer la coordination des actions conduites dans ce domaine par tous les acteurs de l'Internet, institutions publiques, associations et industriels, pour les valoriser, et répondre à l'attente de la Commission Européenne qui souhaite que cette coordination soit effective dans chaque Etat membre.
L'objectif principal de ce projet sera de rassembler tous les acteurs concernés par la sécurité et la protection des mineurs, afin de :
- conduire, de manière concertée, des actions de sensibilisation des enfants et des parents à la civilité de l'Internet. En effet, si les jeunes enfants constituent les cibles privilégiées de ces actions, il importe également que les parents soient en mesure d'exercer pleinement leur responsabilité d'adultes au cours des premières années d'utilisation du réseau par les enfants ;
- identifier et faire connaître les meilleures méthodes de sensibilisation des utilisateurs de l'Internet à des comportements de vigilance ;
- identifier et faire connaître les solutions éducatives et techniques qui concourent à protéger les enfants des contenus illicites ou préjudiciables, aussi bien à l'école qu'à la maison ;
- favoriser la création et la diffusion de ressources nouvelles utiles à la protection et à l'éducation des mineurs.
Le rassemblement des acteurs et leur concertation permettra de constituer, en France, pour la première fois, un " noeud de sensibilisation " soutenu par la Commission européenne.
L'originalité du projet, dont le Secrétariat général sera assuré par l'Ecole Normale Supérieure, réside dans l'association effective de tous les acteurs au pilotage des actions.
Parmi eux, les industriels qui construisent la nouvelle société de l'information ont une expertise incontournable et leur engagement aux côtés du Ministère de la Recherche est un gage de réussite.
Nous avons déjà reçu confirmation de la participation active de Microsoft, IBM, Apple, Intel, Google, Symantec, D-link, Pinacle, je souhaite que des sociétés de cinéma, des éditeurs de musique et les télévisions puissent rejoindre également le comité de parrainage du projet.
Le contenu définitif de ce plan sera élaboré en concertation avec les acteurs dans les toutes prochaines semaines. Je peux déjà cependant vous annoncer que nous lancerons ici même le 3 juin 2005 la première campagne de sensibilisation à l'usage confiant d'Internet et des technologies. Cette campagne sera déclinée dans la France entière pendant une semaine avec l'ensemble des partenaires.
Leur mobilisation a déjà permis de lancer les première actions du projet CONFIANCE, sous la forme notamment du Tour de France des collèges, une action de sensibilisation des élèves, des enseignants et des parents, conduite dans 500 collèges en 2005. Le dispositif sera reconduit à la rentrée 2005 et sera étendu aux écoles.
Ces actions contribueront, j'en suis persuadé, à une appropriation confiante des technologies par l'ensemble de nos concitoyens.
Vous l'avez compris, je suis convaincu que 2005 est bien l'année tant attendue de la convergence, qui va devenir une réalité dans de nombreux foyers, et devra s'opérer avec confiance. Dès lors, comment imaginer l'internet du futur ? C'est ce à quoi se sont essayés les créateurs de bande dessinée dont les oeuvres sont exposées ici et qui nous font partager leurs rêves. Je me réjouis de remettre dans un instant le premier prix de ce concours.
Je vous remercie de votre attention.
(Source http://www.recherche.gouv.fr, le 22 mars 2005)