Texte intégral
Q- D'abord les sondages - bien sûr, il ne faut pas faire des sondages une religion - : il y a un sondage qui est très mauvais pour le Premier ministre, dans lequel il perd 7 points. Il n'a plus que 28 % d'opinions positives. Il entraîne d'ailleurs dans cette glissade, le président de la République qui perd 3 points. C'est un sondage Louis-Harris. Est-ce que cela ne fragilise pas le Gouvernement à un moment donné où il devrait pouvoir donner un coup de rein dans cette campagne européenne ?
R- Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a dit des choses très clairement les uns et les autres : ce référendum, c'est un rendez vous fixé entre les Français et leur destin par rapport à l'Europe, et cela dépasse les contingences politiciennes et partisanes. C'est la raison pour laquelle, les uns et les autres, notre campagne nous la faisons sur les grands enjeux de l'Europe aujourd'hui et demain.
Q- C'est vrai, mais cela affaiblit la voix du Gouvernement ?
R- En tout état de cause, je croix que chacun comprend bien que si vous faites le lien avec le référendum... Aujourd'hui nous parlons de l'Europe ; le message que nous adressons aux Français, je crois que notre objectif c'est qu'il soit pleinement audible sur le fond. Et en ce qui concerne les sondages concernant notre politique, vous savez, ça va ça vient, on connaît tout ça par cur. La détermination, elle est ce qu'elle est, elle est intacte.
Q- Les sondages sur le référendum, ça va ça vient, sauf que le non reste très stable, même si le oui commence à frémir.
R- Je vous laisse le privilège du commentaire des sondages, moi ce n'est pas mon sujet. Nous sommes en phase de mobilisation sur le oui ; depuis plusieurs jours, nous travaillons très intensément sur les arguments de fond. Quand on voit que 85 % des Français ignorent pour l'essentiel le contenu de cette Constitution, nous voyons d'après l'étude d'opinion qui a été faite, c'est la démonstration qu'il faut se bouger en termes d'information, aller chercher les arguments du non sur leur terrain pour les démonter, et en même temps, avec la conviction qui est la nôtre, expliquer en quoi cette Constitution est un rendez-vous historique pour la France. (inaud.)
Q- Est-ce que vous n'êtes pas handicapé par les évènements extérieurs ? Je veux dire, le décès du Pape et l'élection de son successeur qui vont, d'une certaine manière, geler ou occulter la campagne pendant quelques jours, sinon quelques semaines ?
R- Je ne partage pas cet avis. Je pense que la vie est la vie. Bien sûr que la disparition du Pape provoque une émotion considérable pour tous, que nous soyons croyants ou pas croyants, chrétiens ou non chrétiens. C'est un moment très intense parce que c'est un moment qui nous permet aussi de nous retourner sur ce qu'est notre histoire. Parce qu'il a tellement marqué cette époque, que c'est effectivement pour nous aussi une incitation à réfléchir à des valeurs aussi essentielles que la paix, la place de l'Europe dans le monde. Tous ces sujets ont été largement évoqués durant le pontificat de Jean Paul II. Comment oublier l'action qui a été la sienne, notamment dans la lutte contre le communisme mais aussi dans tous les messages universels de paix qui sont ceux de l'héritage européen ? Donc, il y a des proximités formidables et c'est aussi dans l'émotion, l'occasion d'en parler.
Q- Alors vous avez dit "il faut se bouger". Est-ce que vous estimez que le président de l'UMP se bouge suffisamment ou se bouge davantage en fonction de ces perspectives 2007 ? Quand on l'entend, il s'agit des réformes qu'il proposera alors plus que de la campagne référendaire.
R- La réponse est oui, évidemment qu'il se bouge, on est tous mobilisés !
Q- La réponse est "oui, il faut qu'il se bouge davantage" ?
R- Non, la réponse est oui, il se bouge beaucoup. Vous l'avez entendu dans ces différentes interventions et les débats sont organisés. Nous sommes tous les uns et les autres très engagés. Je vois la question ; je veux simplement vous dire une chose : l'heure est vraiment à l'engagement. Et sur ce point, il n'y a aucun procès d'intention à faire à qui que ce soit. N. Sarkozy a engagé la campagne très vigoureusement avec l'UMP, les documents de campagne sont distribués sur les marchés. Je peux en témoigner dans ma ville de Meaux. De la même manière, les débats télévisés, les débats radio, les articles dans les journaux, tout cela permet de faire ce travail d'information pour les Français, parce qu'encore une fois, je le répète, nous avons besoin maintenant d'aller au fond des choses, avec les uns et les autres, et de faire le travail de conviction. Car ce que je constate, c'est que dans toutes les réunions que nous faisons, quand on parle avec les gens, quand on répond aux innombrables questions qu'ils posent, alors, effectivement, il y a des petits frémissements vers le oui.
Q- Pendant que la campagne européenne se déroule, la vie européenne continue et avec la vie européenne, les difficultés budgétaires. Par exemple, le budget européen, la France, l'Allemagne et d'autres pays ne veulent pas qu'il dépasse 1 % du produit intérieur brut européen. Or la Commission dit qu'on ne s'en sortira pas et notamment on n'arrivera pas à digérer l'élargissement si on ne monte pas un petit peu. Je crois qu'elle propose 1,14 %. Vous êtes toujours sur la même position ?
R- Oui, parce qu'on ne peut pas, d'un coté, demander aux pays de maîtriser leurs dépenses publiques - et Dieu sait si nous y travaillons, je peux en témoigner en connaissance de cause. C'est la 3ème année consécutive que nous maîtrisons totalement la dépense publique dans sa croissance, puisqu'elle est limitée à l'inflation - et de l'autre, voir s'accroître les finances publiques européennes. Il y a là quelques contradictions sur lesquelles il est tout à fait normal qu'il y ait dialogue entre la Commission qui propose et les chefs d'Etat et de gouvernement qui décident.
Q- Précisément, vous avez rencontré le commissaire européen chargé des questions de fiscalité hier, pour débattre de deux problèmes qui concernent beaucoup les Français : la TVA, notamment la baisse de la TVA sur la restauration, et puis la TIPP, la taxe sur les produits pétroliers, dont une partie pourrait être affectée aux régions. Or sur ces deux points, vous n'avez pas obtenu satisfaction.
R- Il se trouve que j'étais à la réunion - je ne sais pas si vous y étiez, mais moi j'y étais, donc je peux vous apporter un témoignage live. En réalité, les choses ne se sont pas passées comme ça !
Q- Il y a accord sur la TVA, sur la baisse de la TVA ?
R- Je vais tout vous dire. D'abord, premier point, avec T. Breton, effectivement, nous avons redit l'importance que nous attachons à obtenir l'accord, pas tant de la commission, que de l'ensemble des pays européens sur la TVA pour la restauration et le disque.
Q- Vous aurez du mal, les Allemands n'en veulent pas.
R- Le combat continue, la discussion là-dessus a tout de même bien progressé. Je suis moins pessimiste que vous et donc en tout état de cause, nous avons réaffirmé sur ce point la détermination de la France à obtenir gain de cause. Nous y travaillons très intensément. Quant à la TIPP, attention à ce qu'il n'y ait pas de confusion, la TIPP est transférée aux régions. Ce que nous demandons, c'est l'autorisation de permettre aux régions de moduler un peu le taux de cet impôt en fonction de leur souhait puisque c'est vous le savez, les collectivités locales qui votent les impôts régionaux. C'est d'ailleurs pour cela que quand vous voyez les régions augmenter leurs impôts, pensez que c'est elles qui les augmentent et pas le Gouvernement. Donc, sur ce point, là aussi nous avançons à bon rythme et la Commission avait donné un avis
unanime...
Q- Quand vous dites "avancez à bon rythme", cela veut dire que la Commission est d'accord mais que les Belges ne sont pas d'accord, par exemple.
R- Mais cela veut dire qu'on discute et c'est tout à fait normal qu'on discute. Il y a des points sur lesquels nous sommes en désaccord par rapport à des demandes de nos partenaires. On en discute. La seule chose que je veux dire sur ce point, c'est que je suis raisonnablement confiant parce qu'on travaille en bonne intelligence avec les uns et les autres.
Q- Confirmez-moi une chose : déjà Areva, la privatisation a été reportée à l'année prochaine, EDF a été différée et GDF après le référendum si possible, pas avant ?
R- Là-dessus, je crois qu'il ne faut pas qu'il y ait de polémique ni de malentendu. T. Breton a très clairement indiqué les choses : le calendrier, c'est avant l'été. Il s'agit simplement de rappeler à chacun que cela doit se faire dans l'intérêt de l'entreprise, des salariés, des Français, et que donc cela exige que les conditions de marché le
permettent.
Q- Et pour éviter néanmoins d'attiser les tensions sociales avant le référendum...
R- Les gens sont parfaitement informés sur ce processus d'ouverture de capital. Il n 'y a absolument aucune surprise dans tout cela. Moi, je crois que les gens connaissent parfaitement les choses, nous les leur avons dit en pleine transparence. Il ne peut y avoir aucune polémique là-dessus, de quelque nature que ce soit.
Q- Le produit du lundi de Pentecôte, jadis férié, désormais travaillé pour, je crois que c'est autour de 2,1 milliards pour les personnes dépendantes. Les syndicats refusent, déterrent la hache de guerre ; vous allez tenir bon ?
R- Oui, parce que je voudrais quand même que chacun ait à l'esprit l'émotion considérable qu'ont ressenti nos compatriotes à la suite de l'été 2003, et de cette dramatique canicule à l'occasion de laquelle nous avons constaté le retard considérable de la France, par rapport aux autres pays européens, en matière d'équipement pour l'accueil des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées. Il faut voir cela à l'esprit. La proposition, la solution que nous avons imaginée évite d'augmenter les impôts, donc d'aller à l'encontre du pouvoir d'achat des Français. Elle se finance par une journée de solidarité nationale à un moment où nous avons ressenti ce besoin de fraternité. Cela vaut la peine de le rappeler alors que bous entrons dans la phase de mise en application de tout cela. Je crois que c'est à l'esprit de responsabilité qu'il faut en appeler. Ayons à l'esprit qu'une famille sur deux d'ici dix ans, en France, sera concernée par la maladie d'Alzheimer.
Q- Dernière précision du ministre du Budget : les déclarations sur papier, c'est terminé depuis hier soir minuit. Les télé déclarations, c'est toujours possible, selon les endroits, une semaine ou quinze jours. Étant donné qu'il y a embouteillage, du fait des problèmes techniques, est ce que vous accorderez des délais ?
R- On va voir les choses au cas par cas. S'il apparaissait qu'il y avait vraiment une difficulté très particulière, ce sera naturellement examiné au cas par cas. Mais j'ai l'impression que les embouteillages sont en train de se résorber et que le succès rencontré par les déclarations sur Internet est considérable. Nous avions atteint 1 million et demi hier ; c'est l'objectif que j'avais fixé. Nous allons donc naturellement le dépasser dans les jours qui viennent.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 6 avril 2005)
R- Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on a dit des choses très clairement les uns et les autres : ce référendum, c'est un rendez vous fixé entre les Français et leur destin par rapport à l'Europe, et cela dépasse les contingences politiciennes et partisanes. C'est la raison pour laquelle, les uns et les autres, notre campagne nous la faisons sur les grands enjeux de l'Europe aujourd'hui et demain.
Q- C'est vrai, mais cela affaiblit la voix du Gouvernement ?
R- En tout état de cause, je croix que chacun comprend bien que si vous faites le lien avec le référendum... Aujourd'hui nous parlons de l'Europe ; le message que nous adressons aux Français, je crois que notre objectif c'est qu'il soit pleinement audible sur le fond. Et en ce qui concerne les sondages concernant notre politique, vous savez, ça va ça vient, on connaît tout ça par cur. La détermination, elle est ce qu'elle est, elle est intacte.
Q- Les sondages sur le référendum, ça va ça vient, sauf que le non reste très stable, même si le oui commence à frémir.
R- Je vous laisse le privilège du commentaire des sondages, moi ce n'est pas mon sujet. Nous sommes en phase de mobilisation sur le oui ; depuis plusieurs jours, nous travaillons très intensément sur les arguments de fond. Quand on voit que 85 % des Français ignorent pour l'essentiel le contenu de cette Constitution, nous voyons d'après l'étude d'opinion qui a été faite, c'est la démonstration qu'il faut se bouger en termes d'information, aller chercher les arguments du non sur leur terrain pour les démonter, et en même temps, avec la conviction qui est la nôtre, expliquer en quoi cette Constitution est un rendez-vous historique pour la France. (inaud.)
Q- Est-ce que vous n'êtes pas handicapé par les évènements extérieurs ? Je veux dire, le décès du Pape et l'élection de son successeur qui vont, d'une certaine manière, geler ou occulter la campagne pendant quelques jours, sinon quelques semaines ?
R- Je ne partage pas cet avis. Je pense que la vie est la vie. Bien sûr que la disparition du Pape provoque une émotion considérable pour tous, que nous soyons croyants ou pas croyants, chrétiens ou non chrétiens. C'est un moment très intense parce que c'est un moment qui nous permet aussi de nous retourner sur ce qu'est notre histoire. Parce qu'il a tellement marqué cette époque, que c'est effectivement pour nous aussi une incitation à réfléchir à des valeurs aussi essentielles que la paix, la place de l'Europe dans le monde. Tous ces sujets ont été largement évoqués durant le pontificat de Jean Paul II. Comment oublier l'action qui a été la sienne, notamment dans la lutte contre le communisme mais aussi dans tous les messages universels de paix qui sont ceux de l'héritage européen ? Donc, il y a des proximités formidables et c'est aussi dans l'émotion, l'occasion d'en parler.
Q- Alors vous avez dit "il faut se bouger". Est-ce que vous estimez que le président de l'UMP se bouge suffisamment ou se bouge davantage en fonction de ces perspectives 2007 ? Quand on l'entend, il s'agit des réformes qu'il proposera alors plus que de la campagne référendaire.
R- La réponse est oui, évidemment qu'il se bouge, on est tous mobilisés !
Q- La réponse est "oui, il faut qu'il se bouge davantage" ?
R- Non, la réponse est oui, il se bouge beaucoup. Vous l'avez entendu dans ces différentes interventions et les débats sont organisés. Nous sommes tous les uns et les autres très engagés. Je vois la question ; je veux simplement vous dire une chose : l'heure est vraiment à l'engagement. Et sur ce point, il n'y a aucun procès d'intention à faire à qui que ce soit. N. Sarkozy a engagé la campagne très vigoureusement avec l'UMP, les documents de campagne sont distribués sur les marchés. Je peux en témoigner dans ma ville de Meaux. De la même manière, les débats télévisés, les débats radio, les articles dans les journaux, tout cela permet de faire ce travail d'information pour les Français, parce qu'encore une fois, je le répète, nous avons besoin maintenant d'aller au fond des choses, avec les uns et les autres, et de faire le travail de conviction. Car ce que je constate, c'est que dans toutes les réunions que nous faisons, quand on parle avec les gens, quand on répond aux innombrables questions qu'ils posent, alors, effectivement, il y a des petits frémissements vers le oui.
Q- Pendant que la campagne européenne se déroule, la vie européenne continue et avec la vie européenne, les difficultés budgétaires. Par exemple, le budget européen, la France, l'Allemagne et d'autres pays ne veulent pas qu'il dépasse 1 % du produit intérieur brut européen. Or la Commission dit qu'on ne s'en sortira pas et notamment on n'arrivera pas à digérer l'élargissement si on ne monte pas un petit peu. Je crois qu'elle propose 1,14 %. Vous êtes toujours sur la même position ?
R- Oui, parce qu'on ne peut pas, d'un coté, demander aux pays de maîtriser leurs dépenses publiques - et Dieu sait si nous y travaillons, je peux en témoigner en connaissance de cause. C'est la 3ème année consécutive que nous maîtrisons totalement la dépense publique dans sa croissance, puisqu'elle est limitée à l'inflation - et de l'autre, voir s'accroître les finances publiques européennes. Il y a là quelques contradictions sur lesquelles il est tout à fait normal qu'il y ait dialogue entre la Commission qui propose et les chefs d'Etat et de gouvernement qui décident.
Q- Précisément, vous avez rencontré le commissaire européen chargé des questions de fiscalité hier, pour débattre de deux problèmes qui concernent beaucoup les Français : la TVA, notamment la baisse de la TVA sur la restauration, et puis la TIPP, la taxe sur les produits pétroliers, dont une partie pourrait être affectée aux régions. Or sur ces deux points, vous n'avez pas obtenu satisfaction.
R- Il se trouve que j'étais à la réunion - je ne sais pas si vous y étiez, mais moi j'y étais, donc je peux vous apporter un témoignage live. En réalité, les choses ne se sont pas passées comme ça !
Q- Il y a accord sur la TVA, sur la baisse de la TVA ?
R- Je vais tout vous dire. D'abord, premier point, avec T. Breton, effectivement, nous avons redit l'importance que nous attachons à obtenir l'accord, pas tant de la commission, que de l'ensemble des pays européens sur la TVA pour la restauration et le disque.
Q- Vous aurez du mal, les Allemands n'en veulent pas.
R- Le combat continue, la discussion là-dessus a tout de même bien progressé. Je suis moins pessimiste que vous et donc en tout état de cause, nous avons réaffirmé sur ce point la détermination de la France à obtenir gain de cause. Nous y travaillons très intensément. Quant à la TIPP, attention à ce qu'il n'y ait pas de confusion, la TIPP est transférée aux régions. Ce que nous demandons, c'est l'autorisation de permettre aux régions de moduler un peu le taux de cet impôt en fonction de leur souhait puisque c'est vous le savez, les collectivités locales qui votent les impôts régionaux. C'est d'ailleurs pour cela que quand vous voyez les régions augmenter leurs impôts, pensez que c'est elles qui les augmentent et pas le Gouvernement. Donc, sur ce point, là aussi nous avançons à bon rythme et la Commission avait donné un avis
unanime...
Q- Quand vous dites "avancez à bon rythme", cela veut dire que la Commission est d'accord mais que les Belges ne sont pas d'accord, par exemple.
R- Mais cela veut dire qu'on discute et c'est tout à fait normal qu'on discute. Il y a des points sur lesquels nous sommes en désaccord par rapport à des demandes de nos partenaires. On en discute. La seule chose que je veux dire sur ce point, c'est que je suis raisonnablement confiant parce qu'on travaille en bonne intelligence avec les uns et les autres.
Q- Confirmez-moi une chose : déjà Areva, la privatisation a été reportée à l'année prochaine, EDF a été différée et GDF après le référendum si possible, pas avant ?
R- Là-dessus, je crois qu'il ne faut pas qu'il y ait de polémique ni de malentendu. T. Breton a très clairement indiqué les choses : le calendrier, c'est avant l'été. Il s'agit simplement de rappeler à chacun que cela doit se faire dans l'intérêt de l'entreprise, des salariés, des Français, et que donc cela exige que les conditions de marché le
permettent.
Q- Et pour éviter néanmoins d'attiser les tensions sociales avant le référendum...
R- Les gens sont parfaitement informés sur ce processus d'ouverture de capital. Il n 'y a absolument aucune surprise dans tout cela. Moi, je crois que les gens connaissent parfaitement les choses, nous les leur avons dit en pleine transparence. Il ne peut y avoir aucune polémique là-dessus, de quelque nature que ce soit.
Q- Le produit du lundi de Pentecôte, jadis férié, désormais travaillé pour, je crois que c'est autour de 2,1 milliards pour les personnes dépendantes. Les syndicats refusent, déterrent la hache de guerre ; vous allez tenir bon ?
R- Oui, parce que je voudrais quand même que chacun ait à l'esprit l'émotion considérable qu'ont ressenti nos compatriotes à la suite de l'été 2003, et de cette dramatique canicule à l'occasion de laquelle nous avons constaté le retard considérable de la France, par rapport aux autres pays européens, en matière d'équipement pour l'accueil des personnes âgées dépendantes et des personnes handicapées. Il faut voir cela à l'esprit. La proposition, la solution que nous avons imaginée évite d'augmenter les impôts, donc d'aller à l'encontre du pouvoir d'achat des Français. Elle se finance par une journée de solidarité nationale à un moment où nous avons ressenti ce besoin de fraternité. Cela vaut la peine de le rappeler alors que bous entrons dans la phase de mise en application de tout cela. Je crois que c'est à l'esprit de responsabilité qu'il faut en appeler. Ayons à l'esprit qu'une famille sur deux d'ici dix ans, en France, sera concernée par la maladie d'Alzheimer.
Q- Dernière précision du ministre du Budget : les déclarations sur papier, c'est terminé depuis hier soir minuit. Les télé déclarations, c'est toujours possible, selon les endroits, une semaine ou quinze jours. Étant donné qu'il y a embouteillage, du fait des problèmes techniques, est ce que vous accorderez des délais ?
R- On va voir les choses au cas par cas. S'il apparaissait qu'il y avait vraiment une difficulté très particulière, ce sera naturellement examiné au cas par cas. Mais j'ai l'impression que les embouteillages sont en train de se résorber et que le succès rencontré par les déclarations sur Internet est considérable. Nous avions atteint 1 million et demi hier ; c'est l'objectif que j'avais fixé. Nous allons donc naturellement le dépasser dans les jours qui viennent.
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 6 avril 2005)