Texte intégral
Madame le Ministre,
Monsieur le Gouverneur de l'Etat de l'Amazonas,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Directeur du Palais de la Découverte,
Mesdames et Messieurs,
Grâce au gouvernement brésilien, grâce à la volonté de nos deux gouvernements, nous voici plongés ce soir au beau milieu de la forêt tropicale amazonienne. C'est un moment particulièrement important de l'Année du Brésil en France et je suis très heureux et très honoré d'ouvrir avec vous ce parcours qui, n'ayons pas peur du mot, a quelque chose d'initiatique.
En effet, l'Amazonie constitue en soi un continent où se pose chaque jour la question de l'environnement. A la fois luxuriant, protéiforme et fragile, il représente un enjeu local pour les populations mal connues qui y vivent, mais aussi national et mondial.
La forêt...quelle émotion, quel profond sentiment de culpabilité à chaque fois que nous parvient le fracas de la destruction des forêts tropicales humides ! Quelle émotion aussi lorsque nous découvrons en film ou en grandeur nature, comme j'ai pu le faire moi-même en juillet dernier lors d'un voyage dans votre pays, Madame le Ministre, puis en Guyane française, les richesses infinies de ces bassins forestiers.
La forêt tropicale appartient bien à la catégorie des biens publics mondiaux que nous avons décidé de valoriser et de préserver. A cette fin, nous nous efforçons de définir des principes communs pour que ces espaces fragiles fassent l'objet de plans d'aménagement et de gestion élaborés sur des bases scientifiques, en concertation avec les populations locales.
Nous réfléchissons aussi aux moyens d'harmoniser les réglementations forestières et de former les personnels capables de les appliquer et de les faire respecter. Nous développons aussi le concept "d'écocertification" pour que la filière commerciale du bois tropical soit structurée et permette une valorisation de la ressource pour les pays producteurs, tout en garantissant le respect des règles d'exploitation.
Je n'ai pas besoin, ici, de rappeler que la question d'une convention internationale sur les forêts a déjà été longuement débattue au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Mais je saisis cette occasion pour dire que, dans la perspective du Sommet sur les Objectifs du Millénaire en septembre prochain à New York, il est essentiel de prendre en compte la contribution des forêts à la réduction de la pauvreté, à travers la ressource, si ce n'est tout simplement la subsistance qu'elles offrent aux populations les plus démunies, et à la préservation des écosystèmes.
Madame le Ministre, vous savez à quel point nous aimons votre pays. C'est pourquoi je souhaite, avec tous mes collègues qui ont participé de près ou de loin à la préparation de cette exposition - Michel Barnier, Renaud Donnedieu de Vabres, Serge Lepeltier et François d'Aubert - et en remerciant au passage les mécènes qui l'ont rendue possible, vous remercier de votre présence et vous inviter à plonger dans cet univers magique de l'Amazonie.
Auparavant, je tiens à rappeler que cette magnifique exposition constitue l'une des très nombreuses manifestations qui, tout au long de l'année et dans toute la France, vont célébrer la richesse, la complexité et toute la modernité de la création du Brésil.
Nos principales institutions culturelles se pareront aux couleurs de ce pays-continent et Paris sera un réceptacle de choix pour une série de grands évènements, du musée du Louvre à celui d'Orsay, des rives de la Seine aux ors de la Bibliothèque nationale. La culture, les cultures, les sciences, les arts seront à l'honneur. Et le président Lula assistera, aux côtés du président Jacques Chirac, au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
Je dirai donc pour conclure : "gostamos do Brasil !"
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 avril 2005)
Monsieur le Gouverneur de l'Etat de l'Amazonas,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Directeur du Palais de la Découverte,
Mesdames et Messieurs,
Grâce au gouvernement brésilien, grâce à la volonté de nos deux gouvernements, nous voici plongés ce soir au beau milieu de la forêt tropicale amazonienne. C'est un moment particulièrement important de l'Année du Brésil en France et je suis très heureux et très honoré d'ouvrir avec vous ce parcours qui, n'ayons pas peur du mot, a quelque chose d'initiatique.
En effet, l'Amazonie constitue en soi un continent où se pose chaque jour la question de l'environnement. A la fois luxuriant, protéiforme et fragile, il représente un enjeu local pour les populations mal connues qui y vivent, mais aussi national et mondial.
La forêt...quelle émotion, quel profond sentiment de culpabilité à chaque fois que nous parvient le fracas de la destruction des forêts tropicales humides ! Quelle émotion aussi lorsque nous découvrons en film ou en grandeur nature, comme j'ai pu le faire moi-même en juillet dernier lors d'un voyage dans votre pays, Madame le Ministre, puis en Guyane française, les richesses infinies de ces bassins forestiers.
La forêt tropicale appartient bien à la catégorie des biens publics mondiaux que nous avons décidé de valoriser et de préserver. A cette fin, nous nous efforçons de définir des principes communs pour que ces espaces fragiles fassent l'objet de plans d'aménagement et de gestion élaborés sur des bases scientifiques, en concertation avec les populations locales.
Nous réfléchissons aussi aux moyens d'harmoniser les réglementations forestières et de former les personnels capables de les appliquer et de les faire respecter. Nous développons aussi le concept "d'écocertification" pour que la filière commerciale du bois tropical soit structurée et permette une valorisation de la ressource pour les pays producteurs, tout en garantissant le respect des règles d'exploitation.
Je n'ai pas besoin, ici, de rappeler que la question d'une convention internationale sur les forêts a déjà été longuement débattue au Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Mais je saisis cette occasion pour dire que, dans la perspective du Sommet sur les Objectifs du Millénaire en septembre prochain à New York, il est essentiel de prendre en compte la contribution des forêts à la réduction de la pauvreté, à travers la ressource, si ce n'est tout simplement la subsistance qu'elles offrent aux populations les plus démunies, et à la préservation des écosystèmes.
Madame le Ministre, vous savez à quel point nous aimons votre pays. C'est pourquoi je souhaite, avec tous mes collègues qui ont participé de près ou de loin à la préparation de cette exposition - Michel Barnier, Renaud Donnedieu de Vabres, Serge Lepeltier et François d'Aubert - et en remerciant au passage les mécènes qui l'ont rendue possible, vous remercier de votre présence et vous inviter à plonger dans cet univers magique de l'Amazonie.
Auparavant, je tiens à rappeler que cette magnifique exposition constitue l'une des très nombreuses manifestations qui, tout au long de l'année et dans toute la France, vont célébrer la richesse, la complexité et toute la modernité de la création du Brésil.
Nos principales institutions culturelles se pareront aux couleurs de ce pays-continent et Paris sera un réceptacle de choix pour une série de grands évènements, du musée du Louvre à celui d'Orsay, des rives de la Seine aux ors de la Bibliothèque nationale. La culture, les cultures, les sciences, les arts seront à l'honneur. Et le président Lula assistera, aux côtés du président Jacques Chirac, au défilé du 14 juillet sur les Champs-Elysées.
Je dirai donc pour conclure : "gostamos do Brasil !"
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 21 avril 2005)