Texte intégral
Bonjour et bienvenue à Matignon,
La Journée nationale de solidarité est un appel à la fraternité entre toutes les Françaises et tous les Français. C'est une réforme structurelle qui vise à renforcer notre cohésion sociale et qui vise à dégager les moyens pour aider les personnes dépendantes, personnes âgées, personnes handicapées. C'est un acte de générosité de la société française pour elle-même, pour son avenir. Nous avons ainsi décidé que les salariés travaillant une journée de plus dans l'année, participeront ainsi, sans qu'ils aient eux-mêmes à verser de l'argent, au financement d'une action d'envergure pour les personnes dépendantes. Que ces salariés soient dans le secteur privé ou qu'ils soient dans leur secteur public, leur employeur payera une contribution et seul l'employeur payera cette contribution pour financer l'action en faveur des personnes dépendantes.
C'est donc un acte de solidarité qui permet de générer deux milliards d'euros par an qui seront affectés, avec une extrême rigueur, contrôlés par la Cour des comptes, à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Ainsi, une caisse partenariale pourra gérer l'utilisation de ces fonds, et veiller à ce que cet argent aille directement aux personnes qui en ont besoin. 800 millions d'euros iront pour les personnes handicapées. La nouvelle loi, voulue par le président de la République, crée le droit à la compensation. Il fallait financer ce droit, il fallait donner aux personnes handicapées les moyens d'avoir toute leur place dans notre société. Droit à la compensation, mais aussi accessibilité dans le village, dans la ville, et soutien à toutes les initiatives, et notamment, à l'initiative particulièrement importante pour les personnes lourdement handicapées, nous doublerons l'aide humaine dont elles peuvent bénéficier.
800 millions pour les personnes handicapées, 1,2 milliard pour les personnes âgées. Il permettra, grâce à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) de financer des maisons de retraite, notamment des maisons de retraite médicalisées - une par département et par an au moins -, et beaucoup d'autres initiatives et des dizaines de milliers d'emplois pour accompagner les personnes âgées, pour qu'elles puissent rester à leur domicile, mais aussi qu'elles puissent bénéficier d'une aide personnelle ou qu'elles soient en maison de retraite avec les équipements médicaux qui les protégeront pour éviter les tristes moments que nous avons connus au cours de l'été 2003.
C'est un effort de la nation toute entière, un effort qui se veut durable puisque chaque année, nous pourrons ainsi dégager les moyens par de la création de richesse pour faire progresser notre modèle social. Dans notre société, les personnes âgées, les personnes handicapées occupent une place démographique toujours plus importante. Nous devons donc être toujours plus engagés auprès d'elles. C'est pour cela que nous avons voulu faire cet effort. Nous le faisons dans le cadre d'une loi votée par le Parlement. Je demande à ce que la loi soit appliquée par tous. C'est une pratique républicaine : la loi doit être appliquée, mais la loi permet d'interpréter l'ensemble des conditions des uns ou des autres pour le travail. Ainsi, nous avons voulu valoriser l'accord. Quand il y a accord, l'accord s'applique, et si entre les employeurs et les salariés un accord pour que cette journée ait lieu à tel ou tel autre moment de l'année, il est possible, par accord, d'avoir cette liberté de choisir le moment où l'on affecte la Journée nationale de solidarité. Quand il n'y a pas d'accord, la loi dit que c'est le 16 mai qui est la Journée nationale de solidarité. Donc, je souhaite que dans notre République, on applique la loi républicaine, cet élan de générosité que toute la société doit partager pour son propre avenir.
Il va de soi que nous allons évaluer l'ensemble de cette mobilisation et cette évaluation sera constituée par un comité qui rassemblera des parlementaires et des acteurs économiques et sociaux et nous permettra de définir les modalités de l'année 2006 pour cette mobilisation de solidarité en faveur des personnes dépendantes. La CNSA sera installée dans les tout prochains jours. A cette occasion, le ministre P. Douste-Blazy vous présentera l'ensemble des initiatives, l'ensemble des actions, qui seront financées par cette contribution des Françaises et des Français à la générosité de la société française. Cet élan de solidarité va, je crois, dans notre pays, permettre à notre société de faire un pas en avant.
J'adresse, dès maintenant, mes sincères remerciements au nom du Gouvernement pour tous ceux qui travaillent à l'organisation de cette solidarité nationale, solidarité dont a beaucoup besoin notre société.
Je vous remercie.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 29 avril 2005)
La Journée nationale de solidarité est un appel à la fraternité entre toutes les Françaises et tous les Français. C'est une réforme structurelle qui vise à renforcer notre cohésion sociale et qui vise à dégager les moyens pour aider les personnes dépendantes, personnes âgées, personnes handicapées. C'est un acte de générosité de la société française pour elle-même, pour son avenir. Nous avons ainsi décidé que les salariés travaillant une journée de plus dans l'année, participeront ainsi, sans qu'ils aient eux-mêmes à verser de l'argent, au financement d'une action d'envergure pour les personnes dépendantes. Que ces salariés soient dans le secteur privé ou qu'ils soient dans leur secteur public, leur employeur payera une contribution et seul l'employeur payera cette contribution pour financer l'action en faveur des personnes dépendantes.
C'est donc un acte de solidarité qui permet de générer deux milliards d'euros par an qui seront affectés, avec une extrême rigueur, contrôlés par la Cour des comptes, à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie. Ainsi, une caisse partenariale pourra gérer l'utilisation de ces fonds, et veiller à ce que cet argent aille directement aux personnes qui en ont besoin. 800 millions d'euros iront pour les personnes handicapées. La nouvelle loi, voulue par le président de la République, crée le droit à la compensation. Il fallait financer ce droit, il fallait donner aux personnes handicapées les moyens d'avoir toute leur place dans notre société. Droit à la compensation, mais aussi accessibilité dans le village, dans la ville, et soutien à toutes les initiatives, et notamment, à l'initiative particulièrement importante pour les personnes lourdement handicapées, nous doublerons l'aide humaine dont elles peuvent bénéficier.
800 millions pour les personnes handicapées, 1,2 milliard pour les personnes âgées. Il permettra, grâce à la Caisse nationale de solidarité pour l'autonomie (CNSA) de financer des maisons de retraite, notamment des maisons de retraite médicalisées - une par département et par an au moins -, et beaucoup d'autres initiatives et des dizaines de milliers d'emplois pour accompagner les personnes âgées, pour qu'elles puissent rester à leur domicile, mais aussi qu'elles puissent bénéficier d'une aide personnelle ou qu'elles soient en maison de retraite avec les équipements médicaux qui les protégeront pour éviter les tristes moments que nous avons connus au cours de l'été 2003.
C'est un effort de la nation toute entière, un effort qui se veut durable puisque chaque année, nous pourrons ainsi dégager les moyens par de la création de richesse pour faire progresser notre modèle social. Dans notre société, les personnes âgées, les personnes handicapées occupent une place démographique toujours plus importante. Nous devons donc être toujours plus engagés auprès d'elles. C'est pour cela que nous avons voulu faire cet effort. Nous le faisons dans le cadre d'une loi votée par le Parlement. Je demande à ce que la loi soit appliquée par tous. C'est une pratique républicaine : la loi doit être appliquée, mais la loi permet d'interpréter l'ensemble des conditions des uns ou des autres pour le travail. Ainsi, nous avons voulu valoriser l'accord. Quand il y a accord, l'accord s'applique, et si entre les employeurs et les salariés un accord pour que cette journée ait lieu à tel ou tel autre moment de l'année, il est possible, par accord, d'avoir cette liberté de choisir le moment où l'on affecte la Journée nationale de solidarité. Quand il n'y a pas d'accord, la loi dit que c'est le 16 mai qui est la Journée nationale de solidarité. Donc, je souhaite que dans notre République, on applique la loi républicaine, cet élan de générosité que toute la société doit partager pour son propre avenir.
Il va de soi que nous allons évaluer l'ensemble de cette mobilisation et cette évaluation sera constituée par un comité qui rassemblera des parlementaires et des acteurs économiques et sociaux et nous permettra de définir les modalités de l'année 2006 pour cette mobilisation de solidarité en faveur des personnes dépendantes. La CNSA sera installée dans les tout prochains jours. A cette occasion, le ministre P. Douste-Blazy vous présentera l'ensemble des initiatives, l'ensemble des actions, qui seront financées par cette contribution des Françaises et des Français à la générosité de la société française. Cet élan de solidarité va, je crois, dans notre pays, permettre à notre société de faire un pas en avant.
J'adresse, dès maintenant, mes sincères remerciements au nom du Gouvernement pour tous ceux qui travaillent à l'organisation de cette solidarité nationale, solidarité dont a beaucoup besoin notre société.
Je vous remercie.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 29 avril 2005)