Texte intégral
Madame le Sénateur,
Vous avez rappelé avec raison l'attachement tout particulier qui lie la France et le Liban. Nous sommes tous très attentifs aux événements qui s'y déroulent ces dernières semaines, tragiques pour les uns, signes d'espoir pour les autres.
Il en va ainsi des suites de l'attentat lâche et ignoble qui a tué Rafic Hariri et quinze autres Libanais. S'agissant de l'enquête, vous savez qu'elle est menée par la justice libanaise mais aussi par une équipe internationale désignée par le Secrétaire général des Nations unies, à la demande du Conseil de sécurité.
Car le peuple libanais et la communauté internationale ont le droit de savoir la vérité sur cet attentat, qui l'a perpétré et qui l'a commandité.
Les manifestations populaires qui ont lieu au Liban depuis cet assassinat réclament, dignement et pacifiquement, la démocratie et la souveraineté pour le Liban. Elles expriment dans l'unité une aspiration légitime.
Cet objectif est celui de la communauté internationale, à travers la résolution 1559 qui exige le retrait de toutes les forces étrangères du Liban. Il faut qu'elle soit mise en oeuvre, progressivement sans doute, mais rapidement.
Le mécanisme permettant de vérifier l'application de cette résolution, que vous appelez de vos voeux, a été prévu par le Conseil de sécurité : le Secrétaire général de l'ONU doit faire rapport tous les six mois sur la mise en oeuvre de la résolution. Le premier rapport devrait donc intervenir bientôt.
Quant aux élections, elles seront en effet un moment de vérité. Il faut qu'elles soient libres et équitables, en présence d'observateurs internationaux.
Notre seul objectif, celui de la communauté internationale tout entière, est un Liban libre et souverain
(Source http://www.diplomatie.fouv.fr, le 8 mars 2005)