Déclaration de M. Jean-Pierre Raffarin, Premier ministre, en réponse à une question sur la mise en oeuvre de la journée de solidarité en faveur des personnes âgées et des handicapés, à l'Assemblée nationale le 3 mai 2005.

Prononcé le

Intervenant(s) : 

Circonstance : Question posée par Jean-Marc Ayrault, président du groupe PS à l'Assemblée nationale, lors de la session des questions au gouvernement, à l'Assemblée nationale le 3 mai 2005

Texte intégral

Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés,
C. Vautrin avait répondu, donc je n'avais à ajouter un mot, sauf que vous avez dit à nouveau des choses inexactes pour tromper l'opinion. Il ne s'agit pas des seuls salariés mais aussi des revenus boursiers, des revenus financiers, la solidarité générale de tous est appelée pour cette Journée solidarité.
C'est vrai que la conscience sociale du gouvernement a fait que nous avons mis à l'écart le livret A, et le livret d'épargne populaire pour protéger ces revenus et ne pas les faire contribuer à cet effort. Peut-être que c'est cela que vous regrettez. Mais vraiment, parler de tragi-comédie, quand il s'agit de faire face à des problèmes graves que notre pays a eu à affronter, quand il s'agit de morts, quand il s'agit de difficultés sociales majeures, alors est-ce que notre pays peut réagir ou est-ce que notre pays doit rester spectateur des difficultés qu'il doit affronter ?
La majorité a eu le courage de mobiliser l'ensemble du pays pour que nous puissions dégager les moyens financiers pour pouvoir aider les personnes âgées. Vous aviez créé une prestation pour les personnes âgées que vous n'avez même pas financée. Vous osez nous reprocher de financer des mesures sociales que nous proposons parce que pour nous le progrès social n'est pas achevé, encore faut-il le financer.
Et alors monsieur Ayrault quand je vois votre nom sur cette pétition de cent députés qui soutiennent une journée de solidarité. C'était publié dans l'hebdomadaire La Vie, que je vois avec un certain de nombre de vos collègues, comme monsieur Fabius et quelques autres, demander que l'on demande aux Français une journée de solidarité, une journée de fraternité. Vous le proposez, vous signez des pétitions et aujourd'hui vous n'assumez pas votre signature.
Je vous remercie de votre question, cela me permet mesdames et messieurs les députés, de nous rappeler à tous ce qui nous rassemble, la devise de la République : la Liberté, l'Egalité, mais aussi la Fraternité.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 4 mai 2005)