Texte intégral
Question (R. Sicard) : Ce matin, on va parler de biodiversité, c'est-à-dire de la préservation des espèces, parce que vous venez de participer à Kuala-Lumpur à une conférence internationale sur ce sujet. D'abord, parlons chiffres : il y a énormément d'espèces qui sont menacées.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Exactement. Si nous ne faisons rien, la moitié des espèces vivantes de faune et de flore aura disparu de la surface de la planète à la fin du siècle. La France est particulièrement menacée, sur les 238 éco-régions, 17 sont françaises, à cause de l'Outre-mer français.
Question : "Eco-régions", qu'est-ce que c'est ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : C'est les grandes régions écologiques qui sont déterminées par l'Union internationale de conservation de la nature. Bien sûr, notre Outre-mer participe à cette richesse de biodiversité au premier chef, mais y compris en métropole, il y a des menaces : 10% des espèces de flore sont menacées et 35% des espèces de mammifères sont menacées en métropole."
Question : Il y a des exemples par exemple de mammifères qu'on connaît qui pourraient disparaître rapidement ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Je vais citer un exemple que tout le monde connaît : l'ours des Pyrénées ; il en reste cinq ou six exemplaires. Si nous ne faisons rien, eh bien l'ours des Pyrénées disparaîtra.
Question : Le paradoxe, c'est que tout cela se fait un petit peu dans l'indifférence générale, on n'a pas l'air de vraiment s'en préoccuper.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui. C'est un concept assez récent que ce concept de la biodiversité ; il est issu du Sommet de la Terre, à Rio, en 1992. C'est vrai que des intérêts aussi commerciaux viennent empêcher que des politiques vraiment actives de préservation de la biodiversité, se mettent en place. C'est pour cela que ce sommet, en quelque sorte, cette conférence des parties était particulièrement importante à Kuala-Lumpur et que la France y a porté un message très fort de préservation de cette biodiversité. Parce que la biodiversité, c'est conserver la nature, mais cela a une richesse économique que cette biodiversité. Donc, il faut que le développement se concilie avec la protection de la nature.
Question : Mais ces grandes conférences, souvent, c'est beaucoup de mots et pas beaucoup d'actions. Est-ce que celle-là risque de déboucher sur quelque chose de concret ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Les résultats sont en général globalement décevants pour les efforts que l'on y déploie. Néanmoins, la conférence de Kuala-Lumpur a permis des avancées sur deux sujets importants. D'abord, sur ce qu'on appelle "les aires protégées." Les aires protégées, qu'est-ce que c'est ? Ce sont les parcs - parcs nationaux, parcs régionaux, réserves naturelles -, avec la notion de mise en réseaux de ces aires protégées, la prise de conscience d'un certain nombre de pays qu'il fallait augmenter ces aires protégées - j'ai eu une longue séance de travail avec mon collègue ministre de l'Environnement de Madagascar, par exemple, qui va multiplier par six la surface de ses aires protégées...
Question : Mais est-ce qu'il y a eu des engagements précis ? Est-ce que les décisions concrètes vont être prises ou est-ce qu'on a dit : "on va faire plus de parcs, et puis on verra bien..." ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui, les décisions concrètes sont prises. Par exemple, pour nous la France, décision concrète : nous n'avons pas institué depuis 15 ans un seul parc national. C'est inadmissible ! La politique était complètement en panne ; j'ai relancé cette politique d'aires protégées, de parcs, et nous allons aboutir au cours de l'année 2004 et 2005, sur trois parcs particulièrement importants, le parc de La Réunion, où le travail est pratiquement terminé pour la prise en considération, le parc de Guyane et la mer d'Iroise. Donc, ce sont des décisions très concrètes. Et il y a une notion tout à fait importante qui c'est la prise en considération des populations qui vivent sur ces aires protégées. On ne peut pas exclure les gens des aires protégées dans lesquelles ils habitent. Deuxième point très important, sur lequel nous sommes arrivés à des résultats - alors c'est une notion un peu technique - : c'est la notion du "partage des bénéfices liés à la biodiversité." Parce qu'on a souvent pillé des ressources génétiques, pour, par exemple, des découvertes pharmaceutiques, et on n'a jamais rémunéré les populations ou les collectivités qui étaient détentrices de ces espèces. Là, à Kuala-Lumpur, on est arrivés à avancer sur cette notion de partage des bénéfices.
Question : Justement, sur ce point, les pays pauvres disaient qu'il faut une règle contraignante, et ce n'est pas le cas, cela va être juste le bon vouloir des pays riches.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Il faut arriver à des règles contraignantes, mais on ne fait pas la politique sans les pays, bien entendu. Et par exemple, sur les aires
Question : Et cela, on n'y est pas arrivé, il faut être clair.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Non, pas encore, parce qu'il y a 188 pays qui ont ratifié la Convention sur la diversité biologique. Or, si on met des règles, ce sont les pays qui, bien sûr, les mettent en uvre. Et les pays sont effectivement très divers et il est très difficile d'obtenir des consensus sur ces sujets très techniques.
Question : En France, il y a une espèce qui est menacée, dont on en parle beaucoup en ce moment, ce sont les abeilles. Les apiculteurs disent que les insecticides sont en train de les tuer. La vente de l'insecticide Regent a été interdite, mais les stocks ne sont pas encore détruits - les agriculteurs les ont gardés. Est-ce qu'il ne faudrait pas supprimer tout ça ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Je milite depuis de longues années pour l'interdiction totale des insecticides Regent et Gaucho, à base de Fipronil, car effectivement ils menacent la vie des abeilles. Les abeilles sont tout à fait importantes pour la pollinisation et donc la protection des espèces. Il y a des problèmes juridiques qui se posent, parce qu'il faut prouver, effectivement, que ces produits sont toxiques pour les abeilles. La preuve n'en a pas été encore complètement apportée
Question : Il est interdit à la vente le Regent...
R- ..."Donc, les études continuent. Mais je milite en tant que ministre de l'Ecologie pour la suppression, l'interdiction totale de ces produits sur les cultures.
Question : Y compris la vente et les stocks ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Voilà.
Question : Parlons un petit peu de politique, et d'abord des régionales - c'est dans un mois. La justice a confirmé que J.-M. Le Pen ne pourrait pas se présenter aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur ; comment vous réagissez ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Il y a une chose qui me frappe dans cette affaire, c'est que M. Le Pen ne parle jamais de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et de ses habitants : il ne parle que de lui. Or ce qui est important dans une élection régionale, c'est de dire aux habitants de la région ce qu'on veut pour eux. La région, c'est quelque chose de très important pour la formation professionnelle, pour l'éducation, pour l'action économique, pour la protection de l'environnement, pour le tourisme, pour la culture. Je veux bien qu'on parle de politique nationale dans les élections régionales, mais on a le droit d'en parler quand on a dit précisément aux habitants des régions ce qu'on veut faire pour eux et avec quels impôts on va le faire. M. Le Pen n'habite même pas la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ; il a, paraît-il, un canapé-lit dans une arrière-boutique. Mais ce n'est pas comme cela qu'on s'occupe des problèmes des gens. Nous avons, avec F. Fillon, dans la région des Pays de la Loire, on est sur un bilan, on a fait des choses pour notre région, on en a fait une région où le chômage est moins important, avec des impôts moins élevés. Voilà ce qu'il faut dire aux gens dans les élections régionales.
Question : J.-P. Raffarin, lui, dit que c'est une élection qui n'aura pas de sens politique national, et pourtant, il y a 19 ministres candidats, dont vous justement. Le soir des élections, inévitablement, on va tirer une leçon politique.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui, parce que figurez-vous que si je suis devenue ministre, c'est aussi que depuis des années je préside la commission environnement de la région des Pays de la Loire. Pourquoi devrais-je renoncer à ce qui structure ma carrière politique depuis des années ?
Question : Mais on ne peut pas nier que cela va être un test politique national.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui, ça va bien sûr être un test politique national. Mais néanmoins il faut au préalable avoir dit ce qu'on veut faire pour sa région ; ça n'empêche pas.
Question : J.-P. Raffarin à la tête de l'UMP quand A. Juppé aura passé la main, cela vous paraît une bonne idée ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : La campagne va s'ouvrir puisque A. Juppé a annoncé qu'il renonçait à la présidence de l'UMP. Nous verrons bien les candidats ; il y a beaucoup de gens de valeur chez nous.
Question : Raffarin, c'est un bon candidat ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Raffarin est un bon candidat, Sarkozy est un bon candidat, et d'autres sont sans doute des bons candidats.
Question : Vous ne vexerez personne aujourd'hui.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Pourquoi voulez-vous que je les vexe ?
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 24 février 2004)
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Exactement. Si nous ne faisons rien, la moitié des espèces vivantes de faune et de flore aura disparu de la surface de la planète à la fin du siècle. La France est particulièrement menacée, sur les 238 éco-régions, 17 sont françaises, à cause de l'Outre-mer français.
Question : "Eco-régions", qu'est-ce que c'est ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : C'est les grandes régions écologiques qui sont déterminées par l'Union internationale de conservation de la nature. Bien sûr, notre Outre-mer participe à cette richesse de biodiversité au premier chef, mais y compris en métropole, il y a des menaces : 10% des espèces de flore sont menacées et 35% des espèces de mammifères sont menacées en métropole."
Question : Il y a des exemples par exemple de mammifères qu'on connaît qui pourraient disparaître rapidement ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Je vais citer un exemple que tout le monde connaît : l'ours des Pyrénées ; il en reste cinq ou six exemplaires. Si nous ne faisons rien, eh bien l'ours des Pyrénées disparaîtra.
Question : Le paradoxe, c'est que tout cela se fait un petit peu dans l'indifférence générale, on n'a pas l'air de vraiment s'en préoccuper.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui. C'est un concept assez récent que ce concept de la biodiversité ; il est issu du Sommet de la Terre, à Rio, en 1992. C'est vrai que des intérêts aussi commerciaux viennent empêcher que des politiques vraiment actives de préservation de la biodiversité, se mettent en place. C'est pour cela que ce sommet, en quelque sorte, cette conférence des parties était particulièrement importante à Kuala-Lumpur et que la France y a porté un message très fort de préservation de cette biodiversité. Parce que la biodiversité, c'est conserver la nature, mais cela a une richesse économique que cette biodiversité. Donc, il faut que le développement se concilie avec la protection de la nature.
Question : Mais ces grandes conférences, souvent, c'est beaucoup de mots et pas beaucoup d'actions. Est-ce que celle-là risque de déboucher sur quelque chose de concret ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Les résultats sont en général globalement décevants pour les efforts que l'on y déploie. Néanmoins, la conférence de Kuala-Lumpur a permis des avancées sur deux sujets importants. D'abord, sur ce qu'on appelle "les aires protégées." Les aires protégées, qu'est-ce que c'est ? Ce sont les parcs - parcs nationaux, parcs régionaux, réserves naturelles -, avec la notion de mise en réseaux de ces aires protégées, la prise de conscience d'un certain nombre de pays qu'il fallait augmenter ces aires protégées - j'ai eu une longue séance de travail avec mon collègue ministre de l'Environnement de Madagascar, par exemple, qui va multiplier par six la surface de ses aires protégées...
Question : Mais est-ce qu'il y a eu des engagements précis ? Est-ce que les décisions concrètes vont être prises ou est-ce qu'on a dit : "on va faire plus de parcs, et puis on verra bien..." ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui, les décisions concrètes sont prises. Par exemple, pour nous la France, décision concrète : nous n'avons pas institué depuis 15 ans un seul parc national. C'est inadmissible ! La politique était complètement en panne ; j'ai relancé cette politique d'aires protégées, de parcs, et nous allons aboutir au cours de l'année 2004 et 2005, sur trois parcs particulièrement importants, le parc de La Réunion, où le travail est pratiquement terminé pour la prise en considération, le parc de Guyane et la mer d'Iroise. Donc, ce sont des décisions très concrètes. Et il y a une notion tout à fait importante qui c'est la prise en considération des populations qui vivent sur ces aires protégées. On ne peut pas exclure les gens des aires protégées dans lesquelles ils habitent. Deuxième point très important, sur lequel nous sommes arrivés à des résultats - alors c'est une notion un peu technique - : c'est la notion du "partage des bénéfices liés à la biodiversité." Parce qu'on a souvent pillé des ressources génétiques, pour, par exemple, des découvertes pharmaceutiques, et on n'a jamais rémunéré les populations ou les collectivités qui étaient détentrices de ces espèces. Là, à Kuala-Lumpur, on est arrivés à avancer sur cette notion de partage des bénéfices.
Question : Justement, sur ce point, les pays pauvres disaient qu'il faut une règle contraignante, et ce n'est pas le cas, cela va être juste le bon vouloir des pays riches.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Il faut arriver à des règles contraignantes, mais on ne fait pas la politique sans les pays, bien entendu. Et par exemple, sur les aires
Question : Et cela, on n'y est pas arrivé, il faut être clair.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Non, pas encore, parce qu'il y a 188 pays qui ont ratifié la Convention sur la diversité biologique. Or, si on met des règles, ce sont les pays qui, bien sûr, les mettent en uvre. Et les pays sont effectivement très divers et il est très difficile d'obtenir des consensus sur ces sujets très techniques.
Question : En France, il y a une espèce qui est menacée, dont on en parle beaucoup en ce moment, ce sont les abeilles. Les apiculteurs disent que les insecticides sont en train de les tuer. La vente de l'insecticide Regent a été interdite, mais les stocks ne sont pas encore détruits - les agriculteurs les ont gardés. Est-ce qu'il ne faudrait pas supprimer tout ça ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Je milite depuis de longues années pour l'interdiction totale des insecticides Regent et Gaucho, à base de Fipronil, car effectivement ils menacent la vie des abeilles. Les abeilles sont tout à fait importantes pour la pollinisation et donc la protection des espèces. Il y a des problèmes juridiques qui se posent, parce qu'il faut prouver, effectivement, que ces produits sont toxiques pour les abeilles. La preuve n'en a pas été encore complètement apportée
Question : Il est interdit à la vente le Regent...
R- ..."Donc, les études continuent. Mais je milite en tant que ministre de l'Ecologie pour la suppression, l'interdiction totale de ces produits sur les cultures.
Question : Y compris la vente et les stocks ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Voilà.
Question : Parlons un petit peu de politique, et d'abord des régionales - c'est dans un mois. La justice a confirmé que J.-M. Le Pen ne pourrait pas se présenter aux régionales en Provence-Alpes-Côte d'Azur ; comment vous réagissez ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Il y a une chose qui me frappe dans cette affaire, c'est que M. Le Pen ne parle jamais de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur et de ses habitants : il ne parle que de lui. Or ce qui est important dans une élection régionale, c'est de dire aux habitants de la région ce qu'on veut pour eux. La région, c'est quelque chose de très important pour la formation professionnelle, pour l'éducation, pour l'action économique, pour la protection de l'environnement, pour le tourisme, pour la culture. Je veux bien qu'on parle de politique nationale dans les élections régionales, mais on a le droit d'en parler quand on a dit précisément aux habitants des régions ce qu'on veut faire pour eux et avec quels impôts on va le faire. M. Le Pen n'habite même pas la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ; il a, paraît-il, un canapé-lit dans une arrière-boutique. Mais ce n'est pas comme cela qu'on s'occupe des problèmes des gens. Nous avons, avec F. Fillon, dans la région des Pays de la Loire, on est sur un bilan, on a fait des choses pour notre région, on en a fait une région où le chômage est moins important, avec des impôts moins élevés. Voilà ce qu'il faut dire aux gens dans les élections régionales.
Question : J.-P. Raffarin, lui, dit que c'est une élection qui n'aura pas de sens politique national, et pourtant, il y a 19 ministres candidats, dont vous justement. Le soir des élections, inévitablement, on va tirer une leçon politique.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui, parce que figurez-vous que si je suis devenue ministre, c'est aussi que depuis des années je préside la commission environnement de la région des Pays de la Loire. Pourquoi devrais-je renoncer à ce qui structure ma carrière politique depuis des années ?
Question : Mais on ne peut pas nier que cela va être un test politique national.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Oui, ça va bien sûr être un test politique national. Mais néanmoins il faut au préalable avoir dit ce qu'on veut faire pour sa région ; ça n'empêche pas.
Question : J.-P. Raffarin à la tête de l'UMP quand A. Juppé aura passé la main, cela vous paraît une bonne idée ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : La campagne va s'ouvrir puisque A. Juppé a annoncé qu'il renonçait à la présidence de l'UMP. Nous verrons bien les candidats ; il y a beaucoup de gens de valeur chez nous.
Question : Raffarin, c'est un bon candidat ?
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Raffarin est un bon candidat, Sarkozy est un bon candidat, et d'autres sont sans doute des bons candidats.
Question : Vous ne vexerez personne aujourd'hui.
(Réponse) Roselyne Bachelot-Narquin : Pourquoi voulez-vous que je les vexe ?
(Source : premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 24 février 2004)