Interview de M. Dominique Galouzeau de Villepin, ministre des affaires étrangères, de la coopération et de la francophonie, à "Radio Classique" à Kaboul le 12 février 2004, sur la mobilisation et l'engagement de la France pour la sécurisation et la mise en oeuvre du processus démocratique en Afghanistan.

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Circonstance : Voyage en Afghanistan de Dominique de Villepin : entretien avec le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, à Kaboul le 12 février 2004

Média : Radio Classique

Texte intégral

Q - Quel est l'objet de votre visite en Afghanistan ? Vous vous êtes entretenu avec le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies, que pouvez-vous nous en dire ?
R - (...) J'ai indiqué au représentant spécial notre souhait que l'état-major du Corps européen puisse prendre le commandement de la FIAS et la possibilité, très rapidement, de se mobiliser pour prendre la succession. La France, vous le savez, préside cet Eurocorps. C'est, une nouvelle fois, la marque de cet engagement français très fort dans ce pays, avec le représentant du Secrétaire général des Nations unies, qui est un Français, la France, qui s'engage encore plus activement sur le plan de la sécurité. C'est dire à la fois l'exigence qui est la nôtre d'avancer, avec les Afghans, vers la sécurisation du pays, vers la démocratie et, en même temps, la conviction que nous avons que ce pays a un avenir, que ce pays mérite d'être encouragé, c'est essentiel pour la stabilisation de l'ensemble de la région.
Pour l'Afghanistan, il s'agit aujourd'hui de mettre en place le processus politique indispensable de démocratie, de paix et de reconstruction. Cela implique donc une forte mobilisation du côté français. Vous connaissez notre dispositif à Kaboul, plus de 800 soldats qui sont présents, à la fois dans le cadre de la FIAS, de la force d'intervention, et dans le cadre des forces spéciales, pour lutter contre le terrorisme. Nous participons très directement à ce processus démocratique qui est engagé, nous soutenons le processus électoral, avec un effort très conséquent pour appuyer la commission électorale, enregistrer l'ensemble des Afghans. Nous souhaitons que ces élections présidentielles et législatives qui se préparent soient un succès et, parallèlement, il faut un effort dans le domaine de la reconstruction, des domaines traditionnels pour la France : la santé, l'éducation, la culture, l'aide aux institutions. Ce sont là des domaines tout à fait essentiels et nous voulons aussi faire davantage en facilitant l'entrée de l'Afghanistan dans la Zone prioritaire de solidarité et donc faciliter l'arrivée de l'Agence française de Développement pour des projets à moyen et à long terme.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 17 février 2004)