Texte intégral
Je reviens d'un conseil informel des ministres du commerce extérieur à Porto, où nous avons évalué la situation après Seattle et la stratégie que devait tenir l'Union dans les mois à venir. J'ai eu ainsi l'occasion de réaffirmer la position de la France qui est en faveur d'un cycle large de négociations, équilibrant libéralisation et régulation. Dans cette optique, il semble difficile que le cycle puisse repartir dès cette année, d'abord parce que les élections américaines pèsent aujourd'hui comme hier sur les circonstances, ensuite parce que les pays en voie de développement attendent de notre part des signes clairs, également parce que l'OMC doit gagner en légitimité et, enfin, parce qu'il nous faut expliquer nos positions en matière d'environnement et de normes sociales et qu'elles ne sont pas toujours bien comprises. Le sommet de Porto a confirmé notre position et il y a tout lieu de s'en réjouir. Je me félicite comme vous, Monsieur le député, que l'accord de Montréal ait permis de reconnaître le principe de précaution et de le faire progresser, en le plaçant sur le même plan que les règles de l'OMC. Par conséquent, il ne me semble pas du tout inéluctable qu'il y ait, comme vous le craignez, étanchéité entre le droit international et les règles de l'OMC. S'agissant des négociations qui reprennent maintenant à Genève, le gouvernement français n'entend en aucune façon négocier sur les services publics.
Sur l'agriculture, les négociations reprendront à leur rythme et comme elles seront conduites sur la base de l'article 20, nous aurons toute possibilité de discuter de la multifonctionnalité.
S'agissant enfin de l'information du Parlement, plusieurs réunions ont déjà eu lieu : j'ai réuni le 2 mars, à Bercy plusieurs représentants du Parlement et de la société civile et j'ai l'intention de poursuivre le dialogue dans les mois à venir autour de tables rondes spécifiques.
Avant, pendant et après Seattle, le dialogue a prévalu.
(source http://diplomatie.gouv.fr. le 23 mars 2000)
Sur l'agriculture, les négociations reprendront à leur rythme et comme elles seront conduites sur la base de l'article 20, nous aurons toute possibilité de discuter de la multifonctionnalité.
S'agissant enfin de l'information du Parlement, plusieurs réunions ont déjà eu lieu : j'ai réuni le 2 mars, à Bercy plusieurs représentants du Parlement et de la société civile et j'ai l'intention de poursuivre le dialogue dans les mois à venir autour de tables rondes spécifiques.
Avant, pendant et après Seattle, le dialogue a prévalu.
(source http://diplomatie.gouv.fr. le 23 mars 2000)