Texte intégral
Monsieur le ministre,
Madame, Messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus,
Messieurs les Chefs d'état-major,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais d'abord dire à chacune et à chacun, le plaisir que j'éprouve à être aujourd'hui sur la base aérienne de Tours, aux côtés de mon homologue et ami André Flahaut.
Cette journée marque deux événements particulièrement importants pour nos pays, comme pour les jeunes officiers pilotes de combat, celui de la remise officielle des brevets de pilote de combat à la première promotion de l'école de chasse franco-belge.
Je voudrais remercier les personnalités civiles, militaires, françaises et belges, qui ont tenu à s'associer à cette manifestation.
Par votre présence, vous marquez votre intérêt pour la base aérienne de Tours. Vous soulignez surtout votre attachement à nos armées de l'air et aux initiatives qu'elles développent en commun.
Je voudrais saluer tout particulièrement les familles de nos jeunes officiers, venues de toute la France et de toute la Belgique, pour prendre part à cette cérémonie.
C'est vrai, c'est un grand jour dans la carrière d'un pilote.
Cette remise des brevets est avant tout symbolique de l'engagement de ces jeunes pilotes français et belges.
Officiers, pilotes de combat, vous avez choisi de servir votre pays en exerçant un métier où les enjeux rivalisent d'importance avec les risques.
On attendra de vous que vous conjuguiez au quotidien discipline, abnégation, excellence.
L'enjeu, pour vous, est d'autant plus grand que vous êtes les premiers à avoir eu la chance de bénéficier de cette formation.
L'Ecole franco-belge des pilotes de combat, outil de formation adapté aux exigences opérationnelles actuelles, fait partie, comme le disait André Flahaut il y a un instant, des initiatives qui témoignent de la marche en avant de la défense européenne.
C'est d'abord un outil de formation exceptionnel et qui répond parfaitement aux besoins actuels.
Le caractère multinational des opérations militaires est aujourd'hui de plus en plus souvent la règle. L'efficacité de nos engagements opérationnels est donc liée à l'interopérabilité de nos forces, notamment de nos forces aériennes.
Cette interopérabilité repose bien entendu sur les matériels, mais elle dépend avant tout de la connaissance mutuelle des hommes et des femmes, et donc de leur formation et de leurs entraînements communs.
Cette école consacre ainsi une coopération déjà ancienne et solide entre les armées belge et française.
Elle conforte notre savoir-faire dans un domaine toujours plus stratégique : celui de la formation de nos personnels.
Notons aussi, ce n'est pas totalement neutre, que ces formations communes génèrent des économies importantes, ce qui dans nos rapports avec nos ministres du budget respectifs n'est pas totalement négligeable. Elles sont surtout des signes forts de coopération entre la France et ses partenaires, au premier titre desquels la Belgique.
Mais c'est aussi parce que nous voulons nous ouvrir à d'autres partenaires que nous souhaitons aujourd'hui que d'autres pays européens nous rejoignent pour donner à cette initiative davantage d'ampleur.
Une ampleur qu'elle mérite et qui est également indispensable, puisque les impératifs de sécurité en Europe et dans le monde l'exigent plus que jamais.
Et je crois justement que l'école de Tours est un bon exemple des instruments qui feront la force de l'Europe de demain.
Nous le savons, nous vivons dans un monde qui est en proie à de nouvelles menaces. Face à ces menaces, le développement de liens étroits et durables entre les armées européennes est indispensable.
L'Union européenne doit avoir les moyens, y compris militaires, de faire respecter sa sécurité, ses intérêts et ses valeurs. Elle doit avoir les moyens d'être un acteur majeur des relations internationales.
Sa force est essentielle dans cette période de profonde et rapide évolution des équilibres géopolitiques mondiaux.
Nos concitoyens sont d'ailleurs convaincus et à juste titre, que face aux dangers du monde actuel, seule une défense européenne forte peut leur servir de garantie.
Depuis trois ans, l'Europe de la défense se construit sans relâche, avec dynamisme, avec ambition.
L'Union européenne a démontré son aptitude à mener des opérations militaires, parfois lointaines et difficiles, en Afrique comme dans les Balkans.
Elle a montré sa détermination à se doter en très peu de temps de capacités propres, innovantes et adaptées. Face à la lourdeur et à la lenteur tant décriées de l'Europe, nous avons démontré qu'en quelques mois nous étions capables de mettre sur pied les groupements tactiques, la Force de gendarmerie européenne, la cellule de planification civilo-militaire, l'Agence européenne de défense et de l'armement.
Et bien que de même, il aura fallu moins d'un an pour créer l'école de chasse franco-belge.
Cette rapidité démontre qu'il n'y a pas d'obstacle qui ne puisse être surmonté, dès lors qu'il existe une volonté, une détermination, une ambition.
Elle nous montre qu'à partir de la mise en commun de nos capacités, nous pouvons, ensemble, nous préparer à mieux défendre nos pays et nos valeurs communes.
C'est ainsi que l'Europe doit avancer.
C'est ainsi que l'Europe doit montrer qu'elle est concrète.
Avant d'être une Europe institutionnelle, elle doit d'être une Europe des hommes et des femmes.
Elle doit puiser le meilleur dans chacun des Etats membres.
Elle doit faire appel à nos facultés d'adaptation et d'imagination pour répondre au mieux aux défis auxquels nous sommes et nous serons confrontés.
L'école de Tours, la Force de gendarmerie européenne, l'Agence, mais aussi des projets comme Galileo et ITER. A travers tout cela, l'Europe démontre aujourd'hui qu'elle peut être forte, moderne, compétitive, dès lors que les Européens savent se mobiliser autour de grands projets.
En voyant ce que nous sommes, ce que nous avons été capables de faire, j'ai confiance en la capacité et la volonté de l'Europe de se doter des moyens de ses ambitions.
En tout état de cause, vous pouvez compter sur mon engagement personnel, comme je sais que nous pouvons compter sur celui d'André Flahaut.
Jeunes officiers, pilotes de combat, vous vous souviendrez longtemps, j'en suis sûre, du brevet et du poignard que vous avez reçus aujourd'hui.
Ils sont des symboles forts de la carrière que vous avez choisie, une carrière exigeante, une carrière avec des risques, une carrière aussi pleine de panache et d'enthousiasme.
Vous vous souviendrez aussi que c'est en Européen que vous avez effectué vos débuts dans le métier des armes.
Dès à présent, chacune et chacun d'entre vous êtes des acteurs de l'Europe de la défense de demain.
Ensemble, nous avons en main les cartes d'une belle réussite : celle d'une Europe ouverte, généreuse, décidée à défendre ses idéaux et ses valeurs, à permettre à d'autres de bénéficier aussi de ces valeurs, et toujours au service de la sécurité et de la paix dans le monde. Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 18 juillet 2005)
Madame, Messieurs les parlementaires,
Mesdames et messieurs les élus,
Messieurs les Chefs d'état-major,
Mesdames et messieurs,
Je voudrais d'abord dire à chacune et à chacun, le plaisir que j'éprouve à être aujourd'hui sur la base aérienne de Tours, aux côtés de mon homologue et ami André Flahaut.
Cette journée marque deux événements particulièrement importants pour nos pays, comme pour les jeunes officiers pilotes de combat, celui de la remise officielle des brevets de pilote de combat à la première promotion de l'école de chasse franco-belge.
Je voudrais remercier les personnalités civiles, militaires, françaises et belges, qui ont tenu à s'associer à cette manifestation.
Par votre présence, vous marquez votre intérêt pour la base aérienne de Tours. Vous soulignez surtout votre attachement à nos armées de l'air et aux initiatives qu'elles développent en commun.
Je voudrais saluer tout particulièrement les familles de nos jeunes officiers, venues de toute la France et de toute la Belgique, pour prendre part à cette cérémonie.
C'est vrai, c'est un grand jour dans la carrière d'un pilote.
Cette remise des brevets est avant tout symbolique de l'engagement de ces jeunes pilotes français et belges.
Officiers, pilotes de combat, vous avez choisi de servir votre pays en exerçant un métier où les enjeux rivalisent d'importance avec les risques.
On attendra de vous que vous conjuguiez au quotidien discipline, abnégation, excellence.
L'enjeu, pour vous, est d'autant plus grand que vous êtes les premiers à avoir eu la chance de bénéficier de cette formation.
L'Ecole franco-belge des pilotes de combat, outil de formation adapté aux exigences opérationnelles actuelles, fait partie, comme le disait André Flahaut il y a un instant, des initiatives qui témoignent de la marche en avant de la défense européenne.
C'est d'abord un outil de formation exceptionnel et qui répond parfaitement aux besoins actuels.
Le caractère multinational des opérations militaires est aujourd'hui de plus en plus souvent la règle. L'efficacité de nos engagements opérationnels est donc liée à l'interopérabilité de nos forces, notamment de nos forces aériennes.
Cette interopérabilité repose bien entendu sur les matériels, mais elle dépend avant tout de la connaissance mutuelle des hommes et des femmes, et donc de leur formation et de leurs entraînements communs.
Cette école consacre ainsi une coopération déjà ancienne et solide entre les armées belge et française.
Elle conforte notre savoir-faire dans un domaine toujours plus stratégique : celui de la formation de nos personnels.
Notons aussi, ce n'est pas totalement neutre, que ces formations communes génèrent des économies importantes, ce qui dans nos rapports avec nos ministres du budget respectifs n'est pas totalement négligeable. Elles sont surtout des signes forts de coopération entre la France et ses partenaires, au premier titre desquels la Belgique.
Mais c'est aussi parce que nous voulons nous ouvrir à d'autres partenaires que nous souhaitons aujourd'hui que d'autres pays européens nous rejoignent pour donner à cette initiative davantage d'ampleur.
Une ampleur qu'elle mérite et qui est également indispensable, puisque les impératifs de sécurité en Europe et dans le monde l'exigent plus que jamais.
Et je crois justement que l'école de Tours est un bon exemple des instruments qui feront la force de l'Europe de demain.
Nous le savons, nous vivons dans un monde qui est en proie à de nouvelles menaces. Face à ces menaces, le développement de liens étroits et durables entre les armées européennes est indispensable.
L'Union européenne doit avoir les moyens, y compris militaires, de faire respecter sa sécurité, ses intérêts et ses valeurs. Elle doit avoir les moyens d'être un acteur majeur des relations internationales.
Sa force est essentielle dans cette période de profonde et rapide évolution des équilibres géopolitiques mondiaux.
Nos concitoyens sont d'ailleurs convaincus et à juste titre, que face aux dangers du monde actuel, seule une défense européenne forte peut leur servir de garantie.
Depuis trois ans, l'Europe de la défense se construit sans relâche, avec dynamisme, avec ambition.
L'Union européenne a démontré son aptitude à mener des opérations militaires, parfois lointaines et difficiles, en Afrique comme dans les Balkans.
Elle a montré sa détermination à se doter en très peu de temps de capacités propres, innovantes et adaptées. Face à la lourdeur et à la lenteur tant décriées de l'Europe, nous avons démontré qu'en quelques mois nous étions capables de mettre sur pied les groupements tactiques, la Force de gendarmerie européenne, la cellule de planification civilo-militaire, l'Agence européenne de défense et de l'armement.
Et bien que de même, il aura fallu moins d'un an pour créer l'école de chasse franco-belge.
Cette rapidité démontre qu'il n'y a pas d'obstacle qui ne puisse être surmonté, dès lors qu'il existe une volonté, une détermination, une ambition.
Elle nous montre qu'à partir de la mise en commun de nos capacités, nous pouvons, ensemble, nous préparer à mieux défendre nos pays et nos valeurs communes.
C'est ainsi que l'Europe doit avancer.
C'est ainsi que l'Europe doit montrer qu'elle est concrète.
Avant d'être une Europe institutionnelle, elle doit d'être une Europe des hommes et des femmes.
Elle doit puiser le meilleur dans chacun des Etats membres.
Elle doit faire appel à nos facultés d'adaptation et d'imagination pour répondre au mieux aux défis auxquels nous sommes et nous serons confrontés.
L'école de Tours, la Force de gendarmerie européenne, l'Agence, mais aussi des projets comme Galileo et ITER. A travers tout cela, l'Europe démontre aujourd'hui qu'elle peut être forte, moderne, compétitive, dès lors que les Européens savent se mobiliser autour de grands projets.
En voyant ce que nous sommes, ce que nous avons été capables de faire, j'ai confiance en la capacité et la volonté de l'Europe de se doter des moyens de ses ambitions.
En tout état de cause, vous pouvez compter sur mon engagement personnel, comme je sais que nous pouvons compter sur celui d'André Flahaut.
Jeunes officiers, pilotes de combat, vous vous souviendrez longtemps, j'en suis sûre, du brevet et du poignard que vous avez reçus aujourd'hui.
Ils sont des symboles forts de la carrière que vous avez choisie, une carrière exigeante, une carrière avec des risques, une carrière aussi pleine de panache et d'enthousiasme.
Vous vous souviendrez aussi que c'est en Européen que vous avez effectué vos débuts dans le métier des armes.
Dès à présent, chacune et chacun d'entre vous êtes des acteurs de l'Europe de la défense de demain.
Ensemble, nous avons en main les cartes d'une belle réussite : celle d'une Europe ouverte, généreuse, décidée à défendre ses idéaux et ses valeurs, à permettre à d'autres de bénéficier aussi de ces valeurs, et toujours au service de la sécurité et de la paix dans le monde. Je vous remercie.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 18 juillet 2005)