Texte intégral
Messieurs les Présidents,
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureuse de me retrouver parmi vous aujourd'hui, même si je regrette la brièveté de mon séjour à Lille. Quelques jours après ma nomination, j'ai tenu à être ici, aujourd'hui, pour ces premières " journées des experts de l'international à la rencontre des PME " créées à l'initiative de mon prédécesseur et remercie particulièrement les organisateurs, la Coface, Ubifrance et Oseo. L'objectif de ces rencontres est de montrer qu'avec ces trois agences, les entreprises disposent d'une gamme complète de prestations, en amont et en aval de l'exportation qui trouvent des préfinancements à l'accompagnement du risque client. Ceci me donne l'occasion de vous présenter brièvement les mesures en faveur du commerce extérieur et des PME et de vous parler de la méthode qui sera la mienne en tant que ministre chargé du commerce extérieur.
Le Gouvernement souhaite susciter de nouvelles vocations exportatrices. Le contexte est favorable : malgré l'augmentation du prix du pétrole et l'instabilité des changes, le commerce international devrait progresser de plus de 7 % en 2005. Nos entreprises vont profiter de cette croissance à l'étranger car elles ont fait des progrès en termes de productivité. Le commerce extérieur français est réalisé par les PME pour environ un tiers, pour les grands groupes pour un autre tiers, et par les filiales françaises des grands groupes étrangers pour le dernier tiers. Les PME sont environ 100 000. La moitié sont des exportateurs confirmés et l'autre moitié des exportateurs occasionnels.
Il y a aussi un vivier d'environ 50 000 PME qui pourraient demain s'intéresser à l'exportation, ce qui serait une formidable source d'emploi. Un milliard d'euros d'exportations supplémentaires crée 15 000 nouveaux emplois en France.
Le gouvernement souhaite encourager les PME à se tourner vers l'exportation en privilégiant l'emploi et en facilitant la prospection à l'étranger. Permettez-moi de rappeler les principaux outils à votre disposition :
1° - Le crédit d'impôt. Depuis le 1er janvier 2005, les PME peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt de 40 000 euros pour les prospections commerciales réalisées en dehors de l'espace économique européen. Une seule condition est nécessaire pour pouvoir en bénéficier : recruter, même pour une durée limitée de 6 mois, un salarié pour la fonction export. L'objectif est de mettre le pied à l'étrier des PME qui n'ont pas le personnel suffisant pour prospecter à l'étranger et gagner des contrats.
2° - Le contrat emploi-export. Il s'agit de vous encourager à recruter des cadres pour l'exportation, pour des durées limitées qui ne sont pas connues à l'avance. Cette mesure, inscrite dans la loi sur les entreprises, vous incite à le faire à la suite de simple accord d'entreprises.
3° - Les consortiums de PME : de tempérament individualiste, nous français n'avons pas l'habitude de travailler ensemble. A l'exportation, c'est dommage car les PME italiennes ou allemandes ont l'habitude de travailler groupées à l'étranger. Nous devons y remédier. Les associations ou les GIE créés par les PME, qui mutualisent leur fonction export, bénéficient d'un crédit d'impôt-export majoré (le crédit sera doublé par rapport au droit commun : 80 000 euros au lieu de 40 000 euros). Ainsi, des PME dont les activités sont complémentaires seront encouragées à travailler ensemble et à créer des emplois.
4° - Toujours dans le registre de l'emploi, le volontariat international en entreprise commence à décoller auprès des entreprises. Plus de 3000 VIE sont aujourd'hui en poste auprès de 700 entreprises. 30 000 jeunes ont fait acte de candidature. Cette procédure est gérée par Ubifrance.
Concernant la méthode, mon action sera déterminée par les principes d'efficacité, de simplicité et de cohésion. L'objectif majeur est l'amélioration de la situation de l'emploi. Le commerce extérieur peut y contribuer.
Plus d'exportations passent aussi par une meilleure information et un meilleur accompagnement des entreprises. Nous devons simplifier le dispositif public et le faire connaître.
Ainsi, nous simplifions le dispositif dans les régions en rapprochant les Directions régionales du commerce extérieur des conseils régionaux. Ubifrance, agence nationale pour le développement international des entreprises, va passer des accords de partenariats publics et privés pour mieux faire connaître ses produits et services sur le terrain. J'aurai le plaisir dans quelques minutes, à l'occasion de cette journée dédiée à l'international, de signer les deux premiers accords conclus par UBIFRANCE avec les Chambres Régionales de Commerce et d'Industrie de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais.
Enfin, les procédures d'instruction des dossiers d'assurance crédit par la Coface, les plafonds par pays, et le régime des cautions, ont été simplifiés et améliorés pour faciliter la tâche des entreprises.
Dans une France ouverte au monde, nous devons nous mobiliser pour l'emploi et les entreprises doivent se tourner vers les marchés étrangers. La croissance mondiale devrait permettre à nos jeunes et à nos PME, véritable vivier d'exportations nouvelles, de trouver de nouveaux débouchés. Ceci devrait se traduire très vite par des recrutements nouveaux, de nouvelles commandes à l'étranger et le développement durable de l'emploi en France. Ma méthode est simple, choisissons les solutions les plus efficaces et regroupons nous pour mieux servir les entreprises. C'est l'objectif de ces premières rencontres qui fédèrent Ubifrance, Oséo et la Coface.
(Source http://www.missioneco.org, le 27 juin 2005)
Monsieur le Député,
Mesdames et Messieurs les élus,
Mesdames et Messieurs,
Je suis heureuse de me retrouver parmi vous aujourd'hui, même si je regrette la brièveté de mon séjour à Lille. Quelques jours après ma nomination, j'ai tenu à être ici, aujourd'hui, pour ces premières " journées des experts de l'international à la rencontre des PME " créées à l'initiative de mon prédécesseur et remercie particulièrement les organisateurs, la Coface, Ubifrance et Oseo. L'objectif de ces rencontres est de montrer qu'avec ces trois agences, les entreprises disposent d'une gamme complète de prestations, en amont et en aval de l'exportation qui trouvent des préfinancements à l'accompagnement du risque client. Ceci me donne l'occasion de vous présenter brièvement les mesures en faveur du commerce extérieur et des PME et de vous parler de la méthode qui sera la mienne en tant que ministre chargé du commerce extérieur.
Le Gouvernement souhaite susciter de nouvelles vocations exportatrices. Le contexte est favorable : malgré l'augmentation du prix du pétrole et l'instabilité des changes, le commerce international devrait progresser de plus de 7 % en 2005. Nos entreprises vont profiter de cette croissance à l'étranger car elles ont fait des progrès en termes de productivité. Le commerce extérieur français est réalisé par les PME pour environ un tiers, pour les grands groupes pour un autre tiers, et par les filiales françaises des grands groupes étrangers pour le dernier tiers. Les PME sont environ 100 000. La moitié sont des exportateurs confirmés et l'autre moitié des exportateurs occasionnels.
Il y a aussi un vivier d'environ 50 000 PME qui pourraient demain s'intéresser à l'exportation, ce qui serait une formidable source d'emploi. Un milliard d'euros d'exportations supplémentaires crée 15 000 nouveaux emplois en France.
Le gouvernement souhaite encourager les PME à se tourner vers l'exportation en privilégiant l'emploi et en facilitant la prospection à l'étranger. Permettez-moi de rappeler les principaux outils à votre disposition :
1° - Le crédit d'impôt. Depuis le 1er janvier 2005, les PME peuvent bénéficier d'un crédit d'impôt de 40 000 euros pour les prospections commerciales réalisées en dehors de l'espace économique européen. Une seule condition est nécessaire pour pouvoir en bénéficier : recruter, même pour une durée limitée de 6 mois, un salarié pour la fonction export. L'objectif est de mettre le pied à l'étrier des PME qui n'ont pas le personnel suffisant pour prospecter à l'étranger et gagner des contrats.
2° - Le contrat emploi-export. Il s'agit de vous encourager à recruter des cadres pour l'exportation, pour des durées limitées qui ne sont pas connues à l'avance. Cette mesure, inscrite dans la loi sur les entreprises, vous incite à le faire à la suite de simple accord d'entreprises.
3° - Les consortiums de PME : de tempérament individualiste, nous français n'avons pas l'habitude de travailler ensemble. A l'exportation, c'est dommage car les PME italiennes ou allemandes ont l'habitude de travailler groupées à l'étranger. Nous devons y remédier. Les associations ou les GIE créés par les PME, qui mutualisent leur fonction export, bénéficient d'un crédit d'impôt-export majoré (le crédit sera doublé par rapport au droit commun : 80 000 euros au lieu de 40 000 euros). Ainsi, des PME dont les activités sont complémentaires seront encouragées à travailler ensemble et à créer des emplois.
4° - Toujours dans le registre de l'emploi, le volontariat international en entreprise commence à décoller auprès des entreprises. Plus de 3000 VIE sont aujourd'hui en poste auprès de 700 entreprises. 30 000 jeunes ont fait acte de candidature. Cette procédure est gérée par Ubifrance.
Concernant la méthode, mon action sera déterminée par les principes d'efficacité, de simplicité et de cohésion. L'objectif majeur est l'amélioration de la situation de l'emploi. Le commerce extérieur peut y contribuer.
Plus d'exportations passent aussi par une meilleure information et un meilleur accompagnement des entreprises. Nous devons simplifier le dispositif public et le faire connaître.
Ainsi, nous simplifions le dispositif dans les régions en rapprochant les Directions régionales du commerce extérieur des conseils régionaux. Ubifrance, agence nationale pour le développement international des entreprises, va passer des accords de partenariats publics et privés pour mieux faire connaître ses produits et services sur le terrain. J'aurai le plaisir dans quelques minutes, à l'occasion de cette journée dédiée à l'international, de signer les deux premiers accords conclus par UBIFRANCE avec les Chambres Régionales de Commerce et d'Industrie de Picardie et du Nord-Pas-de-Calais.
Enfin, les procédures d'instruction des dossiers d'assurance crédit par la Coface, les plafonds par pays, et le régime des cautions, ont été simplifiés et améliorés pour faciliter la tâche des entreprises.
Dans une France ouverte au monde, nous devons nous mobiliser pour l'emploi et les entreprises doivent se tourner vers les marchés étrangers. La croissance mondiale devrait permettre à nos jeunes et à nos PME, véritable vivier d'exportations nouvelles, de trouver de nouveaux débouchés. Ceci devrait se traduire très vite par des recrutements nouveaux, de nouvelles commandes à l'étranger et le développement durable de l'emploi en France. Ma méthode est simple, choisissons les solutions les plus efficaces et regroupons nous pour mieux servir les entreprises. C'est l'objectif de ces premières rencontres qui fédèrent Ubifrance, Oséo et la Coface.
(Source http://www.missioneco.org, le 27 juin 2005)