Texte intégral
Q - Procéderez-vous à des recours contre le contrat nouvelles embauches (CNE) ?
Jean-Claude Mailly : Oui! Plusieurs sont possibles, notamment au Bureau international du travail. Porter plainte au BIT n'est pas anodin: d'habitude, c'est contre la Birmanie... Une convention du BIT indique, par exemple, qu'une période d'essai doit être raisonnable, ce qui n'est pas le cas pour le contrat nouvelles embauches et sa période d'essai de deux ans. Nous étudions aussi des recours au niveau européen. D'autant que le gouvernement se fait des illusions; si les entreprises signent des contrats nouvelles embauches, cela se fera au détriment d'autres contrats et ne créera pas d'emplois.
Q - Des recours sont-ils aussi prévus contre d'autres mesures ?
Jean-Claude Mailly : Oui, contre le calcul des effectifs: une entreprise bénéficie actuellement de délégués du personnel à partir du onzième salarié et d'un comité d'entreprise au bout du cinquantième. Mais si on retire du calcul tous les salariés de moins de 26 ans, cela veut dire que beaucoup d'entreprises n'auront pas de délégués du personnel. Nous porterons donc plainte contre cette ordonnance, qui crée une discrimination sur l'âge et une discrimination syndicale.
Q - Comment aborderez-vous la rentrée ?
Jean-Claude Mailly : Septembre doit être une rentrée de mobilisation! Le Premier ministre s'est donné 100 jours, et bien nous le prenons au mot... Ce ne sera pas à la date anniversaire mais en septembre. Quand il n'y a pas de dialogue social, notre expression ne peut venir que d'une mobilisation qui doit être au moins aussi forte que celle du 10 mars dernier. Des contacts sont d'ores et déjà pris entre les cinq confédérations syndicales. Tout le monde est sur la nécessité de lancer des actions, mais si nous voulons réussir, il faut arrêter les modalités et la date ensemble.
Q - Souhaitez-vous des arrêts de travail ?
Jean-Claude Mailly : Oui, c'est le point de vue de Force Ouvrière !
Propos recueillis par Michaël Moreau
(Source http://www.force-ouvriere.fr, le 3 août 2005)
Jean-Claude Mailly : Oui! Plusieurs sont possibles, notamment au Bureau international du travail. Porter plainte au BIT n'est pas anodin: d'habitude, c'est contre la Birmanie... Une convention du BIT indique, par exemple, qu'une période d'essai doit être raisonnable, ce qui n'est pas le cas pour le contrat nouvelles embauches et sa période d'essai de deux ans. Nous étudions aussi des recours au niveau européen. D'autant que le gouvernement se fait des illusions; si les entreprises signent des contrats nouvelles embauches, cela se fera au détriment d'autres contrats et ne créera pas d'emplois.
Q - Des recours sont-ils aussi prévus contre d'autres mesures ?
Jean-Claude Mailly : Oui, contre le calcul des effectifs: une entreprise bénéficie actuellement de délégués du personnel à partir du onzième salarié et d'un comité d'entreprise au bout du cinquantième. Mais si on retire du calcul tous les salariés de moins de 26 ans, cela veut dire que beaucoup d'entreprises n'auront pas de délégués du personnel. Nous porterons donc plainte contre cette ordonnance, qui crée une discrimination sur l'âge et une discrimination syndicale.
Q - Comment aborderez-vous la rentrée ?
Jean-Claude Mailly : Septembre doit être une rentrée de mobilisation! Le Premier ministre s'est donné 100 jours, et bien nous le prenons au mot... Ce ne sera pas à la date anniversaire mais en septembre. Quand il n'y a pas de dialogue social, notre expression ne peut venir que d'une mobilisation qui doit être au moins aussi forte que celle du 10 mars dernier. Des contacts sont d'ores et déjà pris entre les cinq confédérations syndicales. Tout le monde est sur la nécessité de lancer des actions, mais si nous voulons réussir, il faut arrêter les modalités et la date ensemble.
Q - Souhaitez-vous des arrêts de travail ?
Jean-Claude Mailly : Oui, c'est le point de vue de Force Ouvrière !
Propos recueillis par Michaël Moreau
(Source http://www.force-ouvriere.fr, le 3 août 2005)