Déclaration de M. Patrick Devedjian, ministre délégué à l'industrie, sur la situation du secteur industriel de la chimie et sur la nécessité de développer l'innovation et de moderniser l'industrie chimique française, Paris le 23 mai 2005.

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Circonstance : Entretiens sur : "Les industries chimiques, enjeux et perspectives" à Paris le 23 mai 2005

Texte intégral

Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Il y a presque un an se tenaient les 2e journées parlementaires de la chimie. J'avais souligné à l'époque l'enjeu crucial que cette industrie constituait pour les pouvoirs publics, et j'avais annoncé la constitution d'un groupe de réflexion stratégique, chargé de dessiner les perspectives à moyen terme de ce secteur et de me faire des propositions d'actions.
Ce groupe, placé sous la présidence de Daniel Garrigue, a beaucoup et bien travaillé, et je tiens à remercier sincèrement tous ses membres pour leur investissement personnel. Son rapport définitif me sera rendu dans les derniers jours de mai, mais les 29 propositions sont déjà connues, et fournissent des pistes d'action intéressantes. Il est bien sûr trop tôt pour prendre position sur chacune d'entre elles, mais je vais demander à mes services de les étudier et de les évaluer très sérieusement dans les prochaines semaines, en lien avec les autres administrations concernées.
Je voudrais tout d'abord insister sur la méthode employée, c'est à dire sur ce groupe de travail que Daniel Garrigue a présidé pendant un peu plus de huit mois, qui comprenait à la fois des chefs d'entreprise, des représentants des syndicats et des experts.
Nous avions décidé avec Nicolas Sarkozy de mettre en place plusieurs groupes d'étude consacrés à des secteurs industriels spécifiques, comme en 2004 pour le textile, et, tout récemment, pour la pharmacie, au niveau du Premier ministre. Cette forme d'organisation est cohérente avec l'idée que le Gouvernement se fait de son rôle en matière de politique industrielle : aider le tissu économique à anticiper les évolutions tout d'abord, coordonner les efforts des uns et des autres ensuite.
En matière d'anticipation, l'horizon 2015 des travaux du groupe sur la chimie, clairement affiché, montre qu'il s'agit de se placer au niveau de la stratégie de long terme et qu'il n'y a pas de volonté d'interventionnisme dans le pilotage à court terme de l'industrie. En matière de coordination, je crois que le président Garrigue peut témoigner de la richesse des échanges qui ont pu avoir lieu à l'intérieur et à l'extérieur du groupe, entre des acteurs qui n'avaient pas l'habitude d'échanger dans un tel cadre. Le rapport écrit qui sera remis sera bien évidemment important, mais les liens qui se sont établis et la compréhension mutuelle qui s'est installée seront à mon sens au moins aussi essentiels.
Les groupes sectoriels, tels que celui consacré à la chimie, sont aussi le moyen de quitter la discussion macroéconomique générale pour concentrer la réflexion et l'action sur quelques secteurs identifiés. C'est aussi un signe important, celui que le Gouvernement est décidé à assumer des choix réels de priorités de politique industrielle, après plusieurs années de soutien non ciblé aux entreprises.
J'ai d'ailleurs été particulièrement satisfait de voir que la Commission européenne, à travers l'action de son vice-président, M. Verheugen, s'engageait dans la même voie, sur le textile ou sur l'automobile. En matière de politique industrielle, la France et l'Europe partagent le même sentiment, celui de l'urgence d'une relance.
La chimie, plus que beaucoup d'autres secteurs, doit faire l'objet d'une attention particulièrement grande des pouvoirs publics, parce qu'elle est, en France, à un tournant crucial de son histoire.
L'importance de ce secteur industriel est considérable. 240 000 emplois directs, 500 000 en comptant les emplois induits, près de 100 milliards d'euros de chiffre d'affaires en 2004, un 5eme rang mondial en production et un flatteur 3eme rang en exportations. Il est clair que la France reste aujourd'hui une grande puissance chimique. Peu de nos concitoyens en sont conscients. Cette large base industrielle est un atout pour l'ensemble de notre économie, en termes de compétitivité comme en termes d'innovation, tant il est vrai que les produits chimiques irriguent l'ensemble de l'industrie.
En contrepoint de cette photographie instantanée plutôt flatteuse, plusieurs indicateurs suscitent cependant l'inquiétude. L'indice de production, tout d'abord, car la France a vu sa production en volume baisser sur les 4 dernières années de 4%, alors que l'Union européenne progressait en moyenne dans le même temps de près de 10%. Le taux d'exportation ensuite, qui, avec 8%, reste moins bon que dans de nombreux autres pays européens. Enfin, l'investissement dans la branche, qui a régulièrement baissé sur les 4 dernières années, alors qu'il avait progressé dans la période précédente. La chimie française investit ainsi aujourd'hui nettement moins que la plupart de ses concurrentes, et se prépare donc moins bien à l'avenir.
Par ailleurs, la structuration des grandes entreprises françaises du secteur n'a sans doute pas encore atteint son point de stabilité. Même si cette question ne faisait pas partie du cahier des charges de la mission, car relevant exclusivement de la stratégie individuelle des entreprises, il me paraît tout à fait clair que le paysage national est encore amené à évoluer, et que cette évolution est même une nécessité vitale pour le retour à l'investissement, à la compétitivité et à la croissance de ce secteur.
Ce tableau n'est pas idyllique, mais il est aussi empreint d'optimisme, car il montre au passage que la chimie a un avenir, même dans les "vieux pays industriels". Il invite évidemment à l'action. Je voudrais revenir à cet égard sur les 29 propositions du groupe, en mettant en lumière celles d'entre elles qui me paraissent les plus structurantes.
Cinq thèmes avaient été choisis par le groupe : la compétitivité, la réglementation, l'image, les compétences, l'innovation. Ce choix, très pertinent permet d'identifier clairement les grands enjeux de la chimie de demain.
Pour la compétitivité tout d'abord, deux sujets apparaissent prioritaires : l'électricité et les matières premières.
L'accès à des coûts d'électricité compétitifs est un facteur déterminant pour le maintien de l'activité de nos industries lourdes, notamment certaines branches de la chimie. C'est pour cette raison que Thierry Breton et moi-même avons pris l'initiative de réunir une table ronde sur les industries électro-intensives, réunissant les industriels et les opérateurs. Plusieurs pistes sont actuellement explorées pour permettre aux industriels gros utilisateurs d'électricité de bénéficier de garantie de tarifs à un horizon compatible avec leurs investissements productifs. J'ai ainsi bon espoir que la France puisse redevenir ce qu'elle a clairement été durant plusieurs décennies, un des pays d'Europe les plus attractifs dans ce domaine. Notre pays dispose d'un système de production nucléaire extrêmement performant, il n'y a pas de raisons que les industriels ne bénéficient pas des investissements consentis au cours des dernières décennies par la communauté nationale.
Pour la chimie de base, la sécurisation des approvisionnements en matières premières pétrochimiques est sans doute au moins aussi importante. La chimie française s'est développée dans une organisation intégrée entre la pétrochimie et ses utilisateurs. Aujourd'hui que la situation évolue dans un sens différent, je suis très sensible à l'alerte envoyée par le groupe de réflexion quant à la nécessaire vigilance sur la concurrence et sur l'ouverture des réseaux de gazoducs. Il ne faudrait pas que la réorganisation du secteur soit l'occasion de créer des dépendances trop importantes, qui viendraient ensuite pénaliser l'ensemble de l'industrie française.
Mais la compétitivité passe aussi par la réglementation. La chimie est sans doute une des industries dans lesquelles les textes, en particulier relatifs à l'environnement, sont susceptibles d'avoir l'impact économique le plus lourd.
L'actualité récente a montré à quel point les provisions pour pollution des sols étaient un paramètre tout sauf secondaire dans la valorisation boursière des entreprises chimiques. Je note avec intérêt que le groupe de travail a identifié cette question des sols comme un sujet sérieux pour l'avenir. Je crois effectivement que nous sommes là face à une problématique très importante, relative à l'héritage d'un passé qu'il ne servirait à rien de renier, et que beaucoup de travail reste à faire pour prendre en compte correctement un thème qui ne cessera de monter en puissance dans les années à venir, parce que l'utilisation du sol et sa disponibilité constituent un vrai sujet de société. Je vous sais gré, Monsieur le Président, d'avoir mis ce sujet sur la table de réflexion.
Mais, surtout, l'industrie chimique est une industrie qui s'apprête à entrer dans une ère de réglementation de l'ensemble de ses produits, et non plus seulement de ses activités, à travers le règlement REACH. Les conséquences potentielles sont évidemment extrêmement importantes.
Ces textes, et bien d'autres encore, correspondent à des enjeux lourds de santé publique ou de protection de l'environnement. Il n'est pas question d'y renoncer. L'industrie chimique a d'ailleurs compris cet impératif, et adhère par exemple pleinement aux objectifs du règlement REACH. Mais il est indispensable que la sensibilité particulière de cette branche industrielle soit prise en compte et ait pour conséquence une intensification de la concertation et une très grande minutie dans l'analyse des impacts économiques de tel ou tel texte. Je n'hésite pas à le dire, les enjeux et les dommages potentiels font que la chimie doit être déclarée secteur prioritaire dans ce domaine. Je veillerai à rappeler cet impératif à mes collègues concernés au Gouvernement. En retour, l'Etat attend de l'industrie chimique qu'elle comprenne l'ensemble de ses contraintes, et accepte le dialogue sans se figer sur ses positions. Je crois que cette évolution est en marche.
Au plan européen la France s'attache à être particulièrement présente au moment où les discussions techniques sur REACH battent leur plein. Au travers des près de 2 000 propositions de modifications, souvent très techniques, qui sont sur la table, c'est toute la praticabilité du règlement qui est en effet en train de se discuter. Des questions fondamentales se posent en particulier sur le calendrier de mise en application, la quantité de données à fournir, sur le partage de ces données ou sur le rôle de l'agence centrale européenne.
Soyez en sûrs, comme je l'ai déjà fait lors de plusieurs réunions du Conseil Compétitivité à Bruxelles et comme le ferai à nouveau le 6 juin en défendant un rôle accru pour l'Agence européenne des produits chimiques, je resterai à votre écoute et continuerai à uvrer en faveur de propositions réalistes et équilibrées au regard de la compétitivité des entreprises, et plus particulièrement des nombreuses PME concernées dont je sais combien, elles aussi, elles doivent faire face à une concurrence internationale particulièrement vive.
Vous avez ensuite, Monsieur le Président, souhaité insister sur les ressources humaines et sur l'image de la chimie. Ces deux sujets sont bien sûr très liés, car la qualité du recrutement dépend de la réputation de l'industrie. Vous mettez ainsi l'accent sur le sujet de la démographie de l'industrie, qui est trop souvent mal pris en compte par les pouvoirs publics, parce qu'il n'est pas facile à quantifier et parce que les conséquences des actions lancées (ou pas lancées !) dans ce domaine ne peuvent se faire sentir qu'à long terme.
Il faut, vous avez raison, combler le déficit d'image dont la chimie souffre dans la société française, et qui a pour conséquence une désaffection des jeunes pour les études scientifiques, et tout particulièrement chimiques. L'objectif doit être, avec l'aide des enseignants du primaire, du secondaire et de l'enseignement supérieur, d'améliorer la connaissance du rôle de la chimie dans la vie au quotidien et de rendre une visibilité aux métiers chimiques. Dans ce type d'action, l'Union des industries chimiques, à laquelle s'associeront d'autres fédérations professionnelles, fera converger ses efforts avec l'objectif affiché par le Gouvernement d'une revitalisation des métiers de l'industrie en s'appuyant sur le développement d'une communication appropriée. Des initiatives ont déjà été lancées par l'industrie dans le cadre de son " engagement de progrès ", qui prolongent heureusement certaines actions lancées par mon ministère au cours des derniers mois, comme par exemple la campagne " avec l'industrie, mon aventure commence ".
Je souhaite que nous ne nous satisfaisions pas de l'existant, et que nous continuions à travailler pour intensifier encore les actions dans ce domaine. L'enjeu est de taille, puisque dans les dix ans qui viennent jusqu'à 35% des effectifs actuel de la chimie partiront en retraite. On peut dire sans exagération que l'avenir de la chimie en France dépend largement de la façon dont ce virage du renouvellement des générations sera négocié.
L'innovation enfin est un sujet auquel on pensait dans les derniers temps trop peu quand on pensait à la chimie, et que vous avez heureusement, Monsieur Garrigue, remis sur le devant de la scène. En jouant sur le prix des matières premières et de l'énergie, en travaillant l'acceptabilité des réglementations, on améliorera certes la compétitivité de la chimie française, mais qui peut penser que cela suffira à concurrencer frontalement l'Asie, pour ne citer qu'elle ? Comme dans d'autres domaines industriels, il est indispensable que la France se donne les moyens de se différencier, et, en chimie, la différenciation passe très largement par la capacité d'innovation.
Le Gouvernement a lancé coup sur coup plusieurs initiatives pour relancer l'innovation, et répondre à certains constats de faiblesse. La chimie doit absolument trouver sa juste place dans ce nouveau paysage qui se dessine.
1er constat : La PME est le creuset traditionnel d'innovation, parce qu'elle est souvent plus réactive, plus souple et plus à même de prendre des risques que la grande entreprise.
Nous avons souhaité rapprocher les deux organismes publics qui s'adressaient à elles, l'ANVAR pour le soutien de projets innovants et la BDPME pour le financement des entreprises en croissance. La création d'OSEO issue de ce rapprochement, c'est la garantie d'une panoplie plus complète de services et d'un suivi plus efficace. Je suis convaincu qu'en couplant au levier de l'innovation celui du financement, dont chacun sait à quel point il est crucial pour la valorisation des inventions, on fera énormément progresser les choses. J'engage les PME de la chimie à profiter pleinement de ce nouvel outil, qui devrait leur permettre de doper leur innovation.
2eme constat : Les synergies de territoires ne sont pas assez poussées.
Les pôles de compétitivité, que le Gouvernement met en place et auxquels il consacrera plus de 700 M sur 3 ans partent d'une idée simple : les entreprises ne sont jamais aussi performantes et innovantes que lorsqu'elles sont ancrées dans un système de coopération local les associant avec d'autres sociétés, ainsi qu'avec des organismes de recherche et des centres de formation. Ce sont ces synergies que nous souhaitons promouvoir au moyen de l'appel à projets sur les pôles de compétitivité. Je suis persuadé que c'est un des moyens d'action les plus efficaces pour maximiser le potentiel innovant de notre tissu économique et donc la croissance. Les chercheurs doivent travailler au plus près des entreprises et les entreprises aux côtés des étudiants. Les nouvelles idées naissent de la rencontre, de l'échange et de partenariats de tous ces acteurs.
L'appel à candidatures est clos depuis le 28 février et ce sont 105 candidats qui ont remis un projet. La labellisation interviendra d'ici cet été et le financement des premiers projets de recherche dès cette année. Deux projets de pôles concernent plus directement la chimie, l'un en Rhône-Alpes sur la chimie environnement, l'autre en Picardie-Champagne-Ardenne sur les agro-ressources.
3e constat : alors que la France possède parmi les meilleurs laboratoires de recherche publics au monde, les passerelles avec les entreprises sont rares.
Les ponts doivent être multipliés, tout en prenant garde bien entendu à ne pas tomber dans l'excès inverse de la " mercantilisation " de la recherche. C'est là l'enjeu du projet de loi d'orientation et de programmation de la recherche et de l'innovation que le Gouvernement présentera au Parlement.
L'Agence nationale de la recherche (ANR), qui vient d'être créée, aura pour vocation de financer des projets de recherche sélectionnés suivant des critères d'excellence, selon les standards internationaux. Ces projets concerneront à la fois la recherche fondamentale, la recherche partenariale alliant les laboratoires publics aux centres de R D des entreprises, et la recherche privée d'excellence. Nous nous dotons ainsi d'un outil qui sera, je l'espère, à même de transformer notre recherche fondamentale en gain de croissance et de compétitivité pour notre pays.
4e constat enfin : notre spécialisation industrielle n'est pas suffisante, parce que nous ne savons pas assez concentrer nos efforts sur quelques grands projets industriels stratégiques choisis.
C'était là tout le raisonnement du rapport que Monsieur Jean-Louis Beffa a rendu en début d'année au Président de la République. Une agence de l'innovation industrielle, qui sera dotée de 2 milliards d'euros sur 3 ans, est en cours de création. Les projets des entreprises sont actuellement en cours de recensement. Plusieurs d'entre eux concernent la chimie, mais je conserve le sentiment qu'on peut encore faire davantage et mieux, pour peu que les grands acteurs de la chimie française s'investissent totalement.
La chimie foisonne en effet de pistes très prometteuses, qui, pour certaines, peuvent mener à de véritables ruptures technologiques.
La chimie durable en est une importante, dans laquelle le retard pris par les Européens par rapport à leurs concurrents doit être comblé rapidement. La création récente au niveau européen d'une plate-forme technologique " Sustainable Chemistry ", à laquelle les pouvoirs publics français et les industriels prennent une part de plus en plus active, atteste d'une prise de conscience commune.
Il s'agit d'engager l'effort nécessaire pour préparer des produits plus respectueux de l'environnement et de notre santé, et d'utiliser, quand cela est possible, les matières premières renouvelables ou végétales. De concevoir des procédés propres en limitant l'utilisation des solvants polluants. De travailler dans des conditions énergétiques optimisées et de suivre, en temps réel, les réactions chimiques grâce à une instrumentation analytique performante.
En un mot, il s'agit, à force d'innovation, de transformer ce qui apparaît aujourd'hui trop souvent comme un frein, la protection de l'environnement, en un avantage compétitif. Cette approche se déclinera bien sûr dans tous les aspects des procédés chimiques actuels : dans la catalyse, dans les biotechnologies industrielles pour la chimie et dans les nanotechnologies pour lesquelles les micro-réacteurs pourraient constituer un saut technologique.
La France doit se donner les moyens d'être présente sur cette thématique des " usines du futur ". Le Gouvernement a mis en place les outils de soutien. Tout dépendra maintenant de la qualité des projets.
Mesdames et Messieurs, la chimie française a besoin de mouvement. Elle a besoin d'innover, de renouveler son outil industriel, de regagner des marges de manuvre et de la compétitivité. Le groupe de travail que Daniel Garrigue a présidé a eu, je crois, ce grand mérite de montrer clairement et de faire partager l'idée que l'immobilisme conduisait au déclin.
Cette exigence de mouvement, chacun devra l'intégrer et en tirer les conséquences : entreprises, pouvoirs publics, salariés. Dans l'immédiat, je souhaite engager au plus vite l'analyse et la discussion des 29 propositions du groupe, car la hauteur des enjeux ne peut se satisfaire du simple affichage d'intentions générales.
La première des 29 propositions consiste à mettre en place un comité d'orientation, qui prolongerait en quelque sorte les travaux du groupe et en assurerait le suivi, et c'est bien volontiers, sans attendre la remise officielle de votre rapport, Monsieur le Président, que j'y donne suite, en remerciant à nouveau l'ensemble des membres du groupe pour l'excellent travail qu'ils ont mené, et qui a le mérite immense de remettre sur le devant de la scène une industrie qui le mérite.
Je vous remercie.
(Source http://www.industrie.gouv.fr, le 24 mai 2005)