Texte intégral
Q - Alors que se déroule le référendum en Algérie, est-ce que la France, aujourd'hui, est prête à demander pardon aux Algériens ?
R - Concernant le référendum en Algérie, nous souhaitons que ce vote permette à l'Algérie de poursuivre sur la voie de la réconciliation nationale. Je salue, d'ailleurs, le processus engagé par le président Bouteflika. Nous souhaitons que cette réconciliation contribue à renforcer la paix et la sécurité qui sont nécessaires au développement et la prospérité de l'Algérie.
Quant à votre question, comme je l'ai dit à plusieurs reprises, il n'y a pas d'histoire officielle de la France. La France n'a pas à écrire une histoire officielle. C'est la raison pour laquelle j'ai demandé à une commission paritaire, composée d'historiens français et d'historiens algériens, de se réunir pour parler de cette période.
Q - Mais on ira obligatoirement vers une demande de pardon ?
R - Ce qui est important, c'est qu'il y aura une commission d'historiens, composée à la fois d'historiens algériens et d'historiens français, qui se mettront d'accord pour parler de ce passé commun et pour le faire dans un grand esprit d'amitié et de réconciliation.
Q - La Turquie menace de claquer la porte à Bruxelles avant l'ouverture des négociations d'adhésion. Quelle est la réaction de la France ?
R - Comme vous le savez, nous avons demandé à nos partenaires européens une déclaration sur la question. Nous avons réussi à l'obtenir, puisqu'il y a désormais une déclaration des 25 pays de l'Union européenne pour demander à la Turquie de reconnaître tous les Etats membres, c'est-à-dire les 25 pays et donc de reconnaître Chypre. Je suis très heureux que nous ayons pu le faire. Comme nous l'avons toujours dit, nous ne voulons pas ouvrir une crise européenne, et en même temps nous pensons que tout pays qui veut négocier pour adhérer à l'Union européenne se doit déjà, pour commencer, de reconnaître les 25 Etats membres. C'est la moindre des choses.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 3 octobre 2005)