Texte intégral
Monsieur le Président,
Madame la Présidente,
Mesdames, Messieurs,
Votre présence aujourd'hui témoigne de votre engagement à participer à l'effort collectif pour réduire la production de déchets.
Je suis convaincue que vous saurez être des relais efficaces de l'action résolue qui doit être menée pour inverser la tendance. Vous savez toute la place que j'accorde à la réduction de la production des déchets. J'y reviendrai.
Mais permettez-moi d'abord de vous remercier, Monsieur le Président, pour la qualité de votre accueil. Nous avons ainsi la chance d'être à proximité du square de la Tour Saint Jacques, square choisi pour le lancement de notre opération que vous découvrirez dans quelques instants.
Permettez-moi aussi de remercier les deux partenaires financiers de la campagne, ONYX-VEOLIA Environnement et Eco-Emballages, ainsi que les deux associations partenaires : France Nature Environnement et la CLCV.
Sachez que j'apprécie pleinement votre investissement plein et entier pour participer à la réussite de cette campagne.
Je tiens également à remercier la Mairie de Paris qui nous a permis de monter ce lancement de campagne sur ce magnifique square.
Enfin merci à l'ADEME qui a piloté l'élaboration de cette campagne. Je sais pouvoir compter sur la compétence et la conviction de l'ensemble de son personnel pour mettre en uvre efficacement la politique que je définis.
Vous le savez, les actions menées depuis deux ans obéissent à deux principes fondamentaux de la gestion des déchets : prévenir les nuisances et préserver les ressources naturelles
Après avoir mené une large consultation de mai à juillet 2005, il m'est apparu indispensable de donner un nouvel élan à la politique des déchets.
Ce nouvel élan répond à un principe, vise un objectif mobilisateur et fixe deux priorités pour atteindre cet objectif, assortis de deux conditions indispensables à une bonne gestion des déchets.
Le principe d'abord : faire participer les Français à la gestion des déchets.
Si nous voulons progresser, la gestion des déchets ne doit plus seulement être vécue comme un service qui est rendu à chacun d'entre nous.
Il faut gagner l'adhésion, la participation de chaque Français à la gestion des déchets, montrer qu'il est acteur. Pour cela, il faut d'abord informer.
La mise en place du tri sélectif est un pas encourageant. Mais elle n'est pas suffisante pour remporter le défi majeur de la décennie à venir. Ce défi, c'est la réduction de la production de déchets. Cette réduction ne pourra être atteinte que si les Français participent pleinement à cette action.
Vous le voyez, le lancement de cette campagne s'inscrit parfaitement dans le principe que j'ai retenu : faire participer les Français à la gestion des déchets.
J'ai ensuite souhaité fixer un objectif mobilisateur.
Aujourd'hui, chaque habitant produit un peu moins de 1 kg d'ordures ménagères par jour, soit 360 kg par an. 20 % font l'objet d'un recyclage ou d'une valorisation matière, 80 %, soit 290 kg sont enfouis ou incinérés.
L'objectif est que dans cinq ans, les quantités d'ordures ménagères orientées vers le stockage ou l'incinération ne représentent pas plus de 250 kg par habitant et par an. D'ici 10 ans, ces quantités devront être inférieures à 200 kg par habitant et par an.
Pour atteindre cet objectif mobilisateur, j'ai retenu deux priorités.
Première priorité : la réduction de la production de déchets.
Vous comprendrez que j'insiste un peu plus aujourd'hui sur cette priorité.
Différentes actions ont assuré une première sensibilisation des Français. Je pense aux actions prévues par le programme national de prévention des déchets.
Vous avez tous à l'esprit les deux actions emblématiques de ce programme que sont la réduction des volumes de sacs de caisse et le lancement du STOP-PUB.
La campagne que nous lançons aujourd'hui contribuera à généraliser cette sensibilisation.
Il s'agit maintenant de passer à une nouvelle étape en accordant des moyens pour réaliser des actions locales, favoriser la réparation et le réemploi des produits. Cela passe en particulier par des moyens, notamment humains, pour insuffler de l'énergie et lancer des initiatives locales.
Aussi, ai-je demandé à l'ADEME de mettre en place un nouveau régime d'aide, à savoir un soutien financier à 100 chargés de mission prévention que les collectivités embaucheront.
J'ai par ailleurs demandé à l'ADEME de préparer un plan de compostage individuel : il s'agit en effet d'un moyen simple et efficace pour agir. Les premiers retours d'expérience montrent une diminution de 65 kg par habitant et par an des quantités de déchets collectées.
Deuxième priorité : le développement du recyclage. La sensibilisation au tri sera davantage encouragée.
En particulier, avec l'appui des éco-organismes, et notamment d'Eco-Emballages, éventuellement complété par les aides du plan de cohésion sociale, un objectif de mise en place par les collectivités locales de 3 000 ambassadeurs du tri d'ici la fin 2008 aidera à relancer la sensibilisation au tri sélectif.
Un nouveau volet de la taxe générale sur les activités polluantes sera créé pour favoriser la mise en place de la filière des déchets d'équipements électriques et électroniques. Vous savez l'importance de cette nouvelle filière que nous créons. J'ai par ailleurs demandé à l'ADEME de renforcer son rôle en matière d'observation des différentes filières mises en place.
Enfin, la valorisation énergétique et la méthanisation permettent aussi de préserver les ressources naturelles. Le tarif de rachat de l'électricité produite à partir du biogaz de décharges ou d'installations de méthanisation augmentera de 50 %.
La seule mise en uvre de ces deux priorités ne serait pas suffisante. Comme je vous l'indiquais, deux conditions essentielles doivent par ailleurs être remplies : mieux accepter la gestion des déchets d'une part et partager l'information d'autre part.
Là aussi, j'ai annoncé un certain nombre de mesures concrètes pour y parvenir.
Je ne les détaille pas devant vous car je connais votre impatience à découvrir la campagne que nous lançons aujourd'hui.
Cette campagne, " Réduisons vite nos déchets, ça déborde ! ", participe pleinement à ce nouvel élan que j'ai voulu donner.
Je suis convaincue qu'elle contribuera à atteindre, tous ensemble, les objectifs que j'ai fixés. Les dix dernières années ont permis le développement du tri sélectif. Dans la décennie à venir, faisons en sorte de consacrer les mêmes efforts à la sensibilisation des français à la prévention.
Madame la Présidente, je vous laisse la parole ainsi qu'à votre collaborateur pour présenter cette nouvelle campagne.
Je vous remercie.
(Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 11 octobre 2005)
Madame la Présidente,
Mesdames, Messieurs,
Votre présence aujourd'hui témoigne de votre engagement à participer à l'effort collectif pour réduire la production de déchets.
Je suis convaincue que vous saurez être des relais efficaces de l'action résolue qui doit être menée pour inverser la tendance. Vous savez toute la place que j'accorde à la réduction de la production des déchets. J'y reviendrai.
Mais permettez-moi d'abord de vous remercier, Monsieur le Président, pour la qualité de votre accueil. Nous avons ainsi la chance d'être à proximité du square de la Tour Saint Jacques, square choisi pour le lancement de notre opération que vous découvrirez dans quelques instants.
Permettez-moi aussi de remercier les deux partenaires financiers de la campagne, ONYX-VEOLIA Environnement et Eco-Emballages, ainsi que les deux associations partenaires : France Nature Environnement et la CLCV.
Sachez que j'apprécie pleinement votre investissement plein et entier pour participer à la réussite de cette campagne.
Je tiens également à remercier la Mairie de Paris qui nous a permis de monter ce lancement de campagne sur ce magnifique square.
Enfin merci à l'ADEME qui a piloté l'élaboration de cette campagne. Je sais pouvoir compter sur la compétence et la conviction de l'ensemble de son personnel pour mettre en uvre efficacement la politique que je définis.
Vous le savez, les actions menées depuis deux ans obéissent à deux principes fondamentaux de la gestion des déchets : prévenir les nuisances et préserver les ressources naturelles
Après avoir mené une large consultation de mai à juillet 2005, il m'est apparu indispensable de donner un nouvel élan à la politique des déchets.
Ce nouvel élan répond à un principe, vise un objectif mobilisateur et fixe deux priorités pour atteindre cet objectif, assortis de deux conditions indispensables à une bonne gestion des déchets.
Le principe d'abord : faire participer les Français à la gestion des déchets.
Si nous voulons progresser, la gestion des déchets ne doit plus seulement être vécue comme un service qui est rendu à chacun d'entre nous.
Il faut gagner l'adhésion, la participation de chaque Français à la gestion des déchets, montrer qu'il est acteur. Pour cela, il faut d'abord informer.
La mise en place du tri sélectif est un pas encourageant. Mais elle n'est pas suffisante pour remporter le défi majeur de la décennie à venir. Ce défi, c'est la réduction de la production de déchets. Cette réduction ne pourra être atteinte que si les Français participent pleinement à cette action.
Vous le voyez, le lancement de cette campagne s'inscrit parfaitement dans le principe que j'ai retenu : faire participer les Français à la gestion des déchets.
J'ai ensuite souhaité fixer un objectif mobilisateur.
Aujourd'hui, chaque habitant produit un peu moins de 1 kg d'ordures ménagères par jour, soit 360 kg par an. 20 % font l'objet d'un recyclage ou d'une valorisation matière, 80 %, soit 290 kg sont enfouis ou incinérés.
L'objectif est que dans cinq ans, les quantités d'ordures ménagères orientées vers le stockage ou l'incinération ne représentent pas plus de 250 kg par habitant et par an. D'ici 10 ans, ces quantités devront être inférieures à 200 kg par habitant et par an.
Pour atteindre cet objectif mobilisateur, j'ai retenu deux priorités.
Première priorité : la réduction de la production de déchets.
Vous comprendrez que j'insiste un peu plus aujourd'hui sur cette priorité.
Différentes actions ont assuré une première sensibilisation des Français. Je pense aux actions prévues par le programme national de prévention des déchets.
Vous avez tous à l'esprit les deux actions emblématiques de ce programme que sont la réduction des volumes de sacs de caisse et le lancement du STOP-PUB.
La campagne que nous lançons aujourd'hui contribuera à généraliser cette sensibilisation.
Il s'agit maintenant de passer à une nouvelle étape en accordant des moyens pour réaliser des actions locales, favoriser la réparation et le réemploi des produits. Cela passe en particulier par des moyens, notamment humains, pour insuffler de l'énergie et lancer des initiatives locales.
Aussi, ai-je demandé à l'ADEME de mettre en place un nouveau régime d'aide, à savoir un soutien financier à 100 chargés de mission prévention que les collectivités embaucheront.
J'ai par ailleurs demandé à l'ADEME de préparer un plan de compostage individuel : il s'agit en effet d'un moyen simple et efficace pour agir. Les premiers retours d'expérience montrent une diminution de 65 kg par habitant et par an des quantités de déchets collectées.
Deuxième priorité : le développement du recyclage. La sensibilisation au tri sera davantage encouragée.
En particulier, avec l'appui des éco-organismes, et notamment d'Eco-Emballages, éventuellement complété par les aides du plan de cohésion sociale, un objectif de mise en place par les collectivités locales de 3 000 ambassadeurs du tri d'ici la fin 2008 aidera à relancer la sensibilisation au tri sélectif.
Un nouveau volet de la taxe générale sur les activités polluantes sera créé pour favoriser la mise en place de la filière des déchets d'équipements électriques et électroniques. Vous savez l'importance de cette nouvelle filière que nous créons. J'ai par ailleurs demandé à l'ADEME de renforcer son rôle en matière d'observation des différentes filières mises en place.
Enfin, la valorisation énergétique et la méthanisation permettent aussi de préserver les ressources naturelles. Le tarif de rachat de l'électricité produite à partir du biogaz de décharges ou d'installations de méthanisation augmentera de 50 %.
La seule mise en uvre de ces deux priorités ne serait pas suffisante. Comme je vous l'indiquais, deux conditions essentielles doivent par ailleurs être remplies : mieux accepter la gestion des déchets d'une part et partager l'information d'autre part.
Là aussi, j'ai annoncé un certain nombre de mesures concrètes pour y parvenir.
Je ne les détaille pas devant vous car je connais votre impatience à découvrir la campagne que nous lançons aujourd'hui.
Cette campagne, " Réduisons vite nos déchets, ça déborde ! ", participe pleinement à ce nouvel élan que j'ai voulu donner.
Je suis convaincue qu'elle contribuera à atteindre, tous ensemble, les objectifs que j'ai fixés. Les dix dernières années ont permis le développement du tri sélectif. Dans la décennie à venir, faisons en sorte de consacrer les mêmes efforts à la sensibilisation des français à la prévention.
Madame la Présidente, je vous laisse la parole ainsi qu'à votre collaborateur pour présenter cette nouvelle campagne.
Je vous remercie.
(Source http://www.ecologie.gouv.fr, le 11 octobre 2005)