Texte intégral
Le Figaro :
Deux ans après être arrivée au poste de ministre de la défense, quel souvenir gardez-vous de l'accueil des militaires ?
Michèle Alliot-Marie :
Je vous surprendrai sans doute si je vous dis que ma nomination en tant que ministre de la Défense a plutôt créé la surprise à l'extérieur qu'à l'intérieur du ministère. Mes premiers souvenirs en tant que ministre de la défense sont liés au drame qui a touché nos compatriotes, victimes d'un attentat à Karachi le 8 mai 2002. Ministre depuis moins de 24 heures, j'ai alors découvert l'exceptionnelle réactivité des hommes et des femmes de la Défense et leur professionnalisme. J'ai surtout constaté la disponibilité totale et permanente des militaires, souvent méconnue des Français,
Quelle est la proportion de femmes dans l'armée aujourd'hui ?
Les armées françaises comptent aujourd'hui environ 44 000 femmes, soit 13 % des effectifs militaires. Ce taux est en progression constante pour l'ensemble des catégories de personnels (23 % des recrutements en 2003). Les femmes ont toute leur place dans la Défense. Elles y jouent pleinement leur rôle et occupent de plus en plus de postes d'encadrement de haut niveau. C'est dans le service de santé des armées que les femmes sont le plus présentes puisqu'elles représentent 40 % de la population totale, contre 10,5 % dans l'armée de terre, 11,5 % dans la Marine, 17 % dans l'armée de l'air, 11 % dans la gendarmerie et 10 % à la Délégation générale pour l'armement.
L'état militaire est-il compatible avec une vie de famille ?
Oui, fort heureusement ! Lorsque l'on pose la question directement aux femmes militaires, elles répondent à près de 83 % que la conciliation entre le régime de travail habituel et la vie de personnelle est facile. Le nouveau statut général des militaires devrait permettre d'apporter encore plus de souplesse et autoriser chacun à gérer sa carrière comme il le souhaite.
Quelle évolution voyez-vous, dans quel domaine, et sous quelle forme ? Quelle action peut être entreprise ?
Dans le cadre de l'armée professionnelle voulue en 1996 par le Président de la République, les femmes servent sous les mêmes statuts, dans les mêmes armes et services, avec les mêmes perspectives de carrière et d'emploi. Aujourd'hui, plus de 400 métiers, une formation de qualité et un encadrement exigeant sont offerts aux jeunes femmes et hommes, et à tous les niveaux d'instruction, et nous veillons à promouvoir la parité, l'équité et l'égalité d'accès aux emplois militaires pour toutes et tous. Les postes qui ne sont pas encore ouverts aux femmes, comme les affectations à bord des sous-marins ou ceux assurant le maintien de l'ordre public, sont très spécifiques et sont liées à des contraintes techniques destinées à évoluer.
Qu'est-ce que les femmes, qu'est-ce qu'une femme ministre, apporte dans l'armée ?
J'espère avoir démontré qu'une femme, comme un homme, à la tête du ministère de la Défense peut trouver légitimement sa place. J'ai d'ailleurs toujours pensé que la compétence, le professionnalisme, le dévouement, le sens des responsabilités de l'Etat étaient des qualités partagées par les hommes et par les femmes, sans distinction de sexe. Dans l'armée, l'importance, souvent ignorée de l'extérieur, de l'approche humaine des situations et des rapports entre individus rend peut-être encore plus utile le regard d'une femme comme ministre de la défense.
Quel sens donner à la notion d'égalité professionnelle dans l'armée ?
Au sein des armées, il y a une totale égalité de traitement entre les hommes et les femmes, qu'il s'agisse de rémunération, d'avancement, de distinction mais aussi d'exigences et de risques. La notion d'égalité professionnelle est une réalité : elle est exclusivement fondée sur la compétence, quel que soit le sexe ou l'origine.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 10 mars 2004)
Deux ans après être arrivée au poste de ministre de la défense, quel souvenir gardez-vous de l'accueil des militaires ?
Michèle Alliot-Marie :
Je vous surprendrai sans doute si je vous dis que ma nomination en tant que ministre de la Défense a plutôt créé la surprise à l'extérieur qu'à l'intérieur du ministère. Mes premiers souvenirs en tant que ministre de la défense sont liés au drame qui a touché nos compatriotes, victimes d'un attentat à Karachi le 8 mai 2002. Ministre depuis moins de 24 heures, j'ai alors découvert l'exceptionnelle réactivité des hommes et des femmes de la Défense et leur professionnalisme. J'ai surtout constaté la disponibilité totale et permanente des militaires, souvent méconnue des Français,
Quelle est la proportion de femmes dans l'armée aujourd'hui ?
Les armées françaises comptent aujourd'hui environ 44 000 femmes, soit 13 % des effectifs militaires. Ce taux est en progression constante pour l'ensemble des catégories de personnels (23 % des recrutements en 2003). Les femmes ont toute leur place dans la Défense. Elles y jouent pleinement leur rôle et occupent de plus en plus de postes d'encadrement de haut niveau. C'est dans le service de santé des armées que les femmes sont le plus présentes puisqu'elles représentent 40 % de la population totale, contre 10,5 % dans l'armée de terre, 11,5 % dans la Marine, 17 % dans l'armée de l'air, 11 % dans la gendarmerie et 10 % à la Délégation générale pour l'armement.
L'état militaire est-il compatible avec une vie de famille ?
Oui, fort heureusement ! Lorsque l'on pose la question directement aux femmes militaires, elles répondent à près de 83 % que la conciliation entre le régime de travail habituel et la vie de personnelle est facile. Le nouveau statut général des militaires devrait permettre d'apporter encore plus de souplesse et autoriser chacun à gérer sa carrière comme il le souhaite.
Quelle évolution voyez-vous, dans quel domaine, et sous quelle forme ? Quelle action peut être entreprise ?
Dans le cadre de l'armée professionnelle voulue en 1996 par le Président de la République, les femmes servent sous les mêmes statuts, dans les mêmes armes et services, avec les mêmes perspectives de carrière et d'emploi. Aujourd'hui, plus de 400 métiers, une formation de qualité et un encadrement exigeant sont offerts aux jeunes femmes et hommes, et à tous les niveaux d'instruction, et nous veillons à promouvoir la parité, l'équité et l'égalité d'accès aux emplois militaires pour toutes et tous. Les postes qui ne sont pas encore ouverts aux femmes, comme les affectations à bord des sous-marins ou ceux assurant le maintien de l'ordre public, sont très spécifiques et sont liées à des contraintes techniques destinées à évoluer.
Qu'est-ce que les femmes, qu'est-ce qu'une femme ministre, apporte dans l'armée ?
J'espère avoir démontré qu'une femme, comme un homme, à la tête du ministère de la Défense peut trouver légitimement sa place. J'ai d'ailleurs toujours pensé que la compétence, le professionnalisme, le dévouement, le sens des responsabilités de l'Etat étaient des qualités partagées par les hommes et par les femmes, sans distinction de sexe. Dans l'armée, l'importance, souvent ignorée de l'extérieur, de l'approche humaine des situations et des rapports entre individus rend peut-être encore plus utile le regard d'une femme comme ministre de la défense.
Quel sens donner à la notion d'égalité professionnelle dans l'armée ?
Au sein des armées, il y a une totale égalité de traitement entre les hommes et les femmes, qu'il s'agisse de rémunération, d'avancement, de distinction mais aussi d'exigences et de risques. La notion d'égalité professionnelle est une réalité : elle est exclusivement fondée sur la compétence, quel que soit le sexe ou l'origine.
(Source http://www.defense.gouv.fr, le 10 mars 2004)