Texte intégral
Mesdames les Présidentes,
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais en premier lieu, remercier l'ensemble des acteurs et organismes qui ont réfléchi aujourd'hui, avec nous, à l'avenir du tourisme rural.
Vous avez abondamment débattu des nouvelles orientations à donner à nos relations et à nos actions communes. Je vous félicite pour la qualité de vos réflexions et de vos travaux que j'ai suivi, toute cette matinée, avec beaucoup d'intérêt.
Je souhaiterais dans cette conclusion revenir quelques instants sur les deux grands thèmes de cette journée.
I - J'évoquerais en premier lieu le développement du tourisme rural
Depuis de nombreuses années, l'intérêt pour cette forme de tourisme rural n'a cessé de s'affirmer. Cela s'explique sans doute par ce besoin grandissant qu'expriment nos concitoyens en matière d'espace de qualité, d'activités de découverte de la nature, d'approche nouvelle du patrimoine et des traditions locales.
De plus, la découverte du patrimoine culturel, comme naturel, pratiquée dans le cadre d'activités de pleine nature, répond particulièrement bien aux attentes de touristes qui cherchent aujourd'hui à réfléchir à leurs racines et à leur histoire, en alliant pratiques sportives douces et acquisition de connaissances.
Mais dans un grand pays touristique comme la France, le tourisme rural joue un rôle déterminant en terme d'aménagement du territoire et de développement économique.
Il permet en effet, par les ressources multiples dont il dispose, de favoriser l'accès de tous aux vacances et de mieux répartir la fréquentation touristique sur l'ensemble de notre pays.
Il constitue également, et vous avez été nombreux à le rappeler, un élément très significatif de la diversification des territoires, tout en contribuant au maintien des secteurs d'activités traditionnels.
Il est enfin une des composantes essentielles de notre nouvelle image en Europe et dans le monde.
Pourtant, comme vous l'avez exprimé aujourd'hui, il semble qu'il n'ait pas encore pris toute la mesure de son potentiel.
Il ne peut en effet se contenter de ses seuls atouts naturels. Il ne sera choisi que si il offre de parfaites conditions d'accueil, une diversité maximum de produits et une bonne organisation de ses acteurs.
Aussi pour accroître les effets économiques et sociaux du tourisme rural, il me semble important de mener cinq grands types d'actions.
* Premièrement : renforcer l'exploitation des données statistiques de cadrage pour mieux appréhender les multiples composantes du tourisme rural, pour en suivre les évolutions et en préparer l'avenir.
Nous avons eu au cours de cette journée, une première démonstration de l'intérêt d'une bonne maîtrise et analyse des chiffres pour comprendre les attentes, les modes de consommation et les taux de satisfaction de nos touristes.
La Direction du Tourisme et à l'Observatoire National du Tourisme ont engagé avec vous, une démarche en faveur d'une meilleure information quantitative et qualitative sur la demande et l'offre.
Je m'engage à ce que cette démarche soit poursuivie et amplifiée. Je souhaite également que les résultats de ces analyses et recherches, fassent l'objet d'une présentation régulière aux acteurs concernés notamment sous la forme de publications.
* Deuxièmement : il faut développer le professionnalisme et la performance économique des entreprises touristiques rurales, tant dans le domaine des hébergements que des activités.
Il est important, à l'échelon local, de veiller à une bonne adéquation entre l'offre des entreprises privées ou associatives et la demande des touristes. Celles-ci doivent être en effet, en permanence à l'écoute de leurs clients, pour mieux satisfaire leurs attentes et construire une offre viable et pérenne.
De même, il est essentiel d'assurer la complémentarité et la mise en synergie de cette offre avec celle des collectivités territoriales et locales.
A l'échelon national, cela implique de rendre la production touristique la plus facilement lisible pour le client. Il convient d'être attentifs à ne pas multiplier les marques et labels. En effet ceux-ci mettent un temps assez long pour se construire et se faire connaître du grand public d'autant que ce processus, vous le savez, est très coûteux.
La qualité et la notoriété des marques " Gîtes de France " et " Logis de France ", appliquées à des entreprises réparties sur tout notre territoire, sont le fruit d'efforts continus engagés depuis plus de quarante ans.
Dès la mise en place de la décentralisation et les transferts de compétences qu'elle a induits, les départements et régions ont relayé les efforts de l'Etat tant en terme de développement que de promotion de ces labels.
Aussi ne devons nous pas céder à la tentation de constituer autant de marques qu'il existe de produits et de destinations. Cela rendrait plus confuse et plus diluée la lisibilité de notre offre et s'avérerait à terme, contre-productif.
Pour ce faire, j'ai demandé à l'AFIT d'entreprendre la réalisation d'outils techniques sur ce thème, à destination des porteurs de projets. Ceci aidera à clarifier les idées et améliorer les pratiques en la matière.
* Troisièmement : le tourisme rural a besoin, pour se développer, d'une l'offre à la fois riche et variée et d'une grande concertation et complémentarité entre l'initiative privée et publique.
Nos destinations ne sont pas interchangeables, chacune a ses caractères et sa personnalité. Elles n'ont pas non plus les mêmes notoriétés, les mêmes pouvoirs d'attraction ni les mêmes capacités d'accueil.
Il est de la responsabilité des acteurs locaux de développer l'offre et de l'organiser à l'échelle de la destination, en restant lucide sur ses véritables potentialités.
Ils peuvent s'appuyer dans cette mission, sur les ressources humaines des collectivités et les moyens qu'elles consacrent à l'économie touristique, au premier rang desquels les Contrats de Plan Etat-Région.
Ces acteurs peuvent également bénéficier de la dynamique intercommunale. L'expérience des pays touristiques est en la matière, un bel exemple de mobilisation commune des ressources, au service du développement local. Cette forme d'organisation territoriale constitue souvent un cadre bien adapté à la programmation des actions et des investissements et à la mise en cohérence de l'offre.
Cela peut permettre d'aboutir, à l'image de ce qui s'est passé dans l'agriculture, à la constitution de véritables filières touristiques touchant des domaines aussi divers que la culture, la découverte de la nature ou les loisirs actifs, associant les différents acteurs concernés dans une démarche cohérente de production et de mise en marché.
* Quatrièmement : il est nécessaire d'accroître la promotion du tourisme rural en France et à l'étranger. C'est la compétence des échelons départementaux et régionaux, en étroite coordination les uns avec les autres, de proposer les destinations, les produits et les marchés.
Pour accompagner et amplifier leurs efforts, j'ai décidé de renforcer les moyens de Maison de la France de façon très significative. Mais cette structure aussi performante soit-elle, ne peut promouvoir une offre trop dispersée.
Aussi, l'organisation des produits en filière m'apparaît-elle une fois de plus déterminante pour améliorer l'efficacité des actions de promotion et de commercialisation que mèneront, en partenariat, les Comités Régionaux et Départementaux de Tourisme et Maison de la France, auprès de nos clientèles prioritaires.
Il vous reviens donc, avec leur aide bien sûr, le soin d'organiser ce rassemblement local d'une l'offre capable de séduire et de fidéliser ces clientèles.
*Cinquièmement : enfin, la valorisation du tourisme rural passera par la mise en place d'outils d'information et de commercialisation fiables et performants. Je pense bien sur à ceux qui nous sont désormais offerts par l'informatique.
Les technologies nouvelles ont résolument fait leur entrée dans le tourisme et je m'en réjouis. Elles contribuent vous le savez à une meilleure structuration de l'information tout en favorisant son accessibilité. Elles sont un enjeu dans la modernisation et l'adaptation de notre secteur d'activité.
Une fois encore le partenariat et la bonne répartition des compétences s'avèrent nécessaires.
Les Comités Régionaux et départementaux de Tourisme joueront aux cotés des Offices de Tourisme, un rôle fondamental dans la collecte, le traitement, la gestion et la diffusion de cette information.
Cela permettra la constitution progressive en région, de bases de données touristiques qui offriront, dans un second temps l'accès aux systèmes informatisés de réservation et de commercialisation.
Il est de la responsabilité de l'échelon national de faire communiquer l'ensemble de ses bases de données entre elles pour les rendre accessibles au plus grand nombre, notamment aux tour-opérateurs et agents de voyages intéressés par l'offre rurale.
C'est ce que mon ministère a initié, en partenariat avec les grandes fédérations territoriale, dans le cadre des projets TOURINFRANCE et RESINFRANCE auxquels un certain nombre d'entre vous ont contribué.
II - Le second grand thème de cette journée abordait la question de l'avenir de nos relations et de nos partenariats autour de projets communs.
Vous avez au cours de nos débats et dans les entretiens préparatoires fait état de trois préoccupations :
* D'abord celle d'avoir un lieu d'échange, de réflexion et d'information susceptible de réagir rapidement à l'actualité et à vos sollicitations. En même temps et si je vous ai bien compris, vous attendez de l'Etat d'être ce lieu et d'en assurer la logistique.
Sans présager de ce que seront nos réflexions à venir en ce domaine, je tenais à faire dès aujourd'hui, une première proposition de réponse à votre attente.
Je vous suggère en effet de confier à l'AFIT le soin de constituer en son sein, ce lieu d'échange et de réflexion puisque bon nombre d'entre vous êtes déjà membres de ce groupement d'intérêt public et que cet objectif entre tout à fait dans ses compétences.
L'AFIT, vous le savez, rassemble de nombreux savoir-faire dans les problématiques d'aménagement, d'adaptation de l'offre, de production et de commercialisation touristique, que je rappelais il y a quelques instants.
Aussi ai-je demandé à son directeur de bien vouloir étudier, en lien avec les autres ministères concernés, la création d'un atelier spécifique sur le tourisme rural.
* Vous avez évoqué une autre préoccupation : celle de disposer d'un centre de ressources efficace et à l'écoute de vos besoins. Nous avons créé ensemble, il y a quelques années, l'excellent outil qu'est le Centre National de Ressources sur le Tourisme en Espace Rural. Celui-ci a déjà fait les preuves de son efficacité tant dans le domaine des études que de la formation.
Je propose qu'il soit conforté dans ses deux grandes missions de centre de ressources du tourisme rural et l'organisateur des universités d'été du tourisme rural auxquels vous êtes tous très attachés.
Je suggère simplement, pour qu'il remplisse encore mieux ces missions, que le nombre de ses membres et que son conseil scientifique soient élargis et que sa collaboration avec l'AFIT soit étendue.
* La troisième préoccupation dont vous nous avez fait part me semble tout à fait légitime. Vous souhaitez en effet avoir plus de lisibilité dans les aides que l'Etat central peut vous apporter. Mes collèges du gouvernement et moi-même souhaitons également cette lisibilité et une plus grande transparence, des niveaux de financements possibles et disponibles pour le développement du tourisme rural.
J'ai proposé aux ministères de l'Agriculture, et de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement que nous organisions ensemble en fin de chaque année, une réunion de mise à plat des aides nationales en faveur du tourisme rural.
Elle pourrait donner lieu, à un bilan qualitatif des actions de développement touristique menées au cours de l'année écoulée en espace rural, en tirant au maximum les leçons de l'expérience qu'elles représentent.
Cette rencontre pourrait également donner lieu à un examen des projets proposés au financement national par les acteurs du tourisme rural pour l'année suivante.
Enfin, vous avez exprimé le souhait de vous doter d'une organisation nationale représentative de la diversité des acteurs qui soit porteur auprès des ministères et des collectivités, des grandes problématiques du tourisme rural et qui soit force de proposition et de revendication.
Il vous appartient de la définir et de la mettre en uvre. Mon Ministère est prêt à apporter sa contribution à votre réflexion dans les semaines à venir.
Cette journée vous l'aurez compris n'est qu'une première étape de notre réflexion sur les conditions de développement d'un tourisme rural durable qui réponde au attentes et aux valeurs des touristes qui y séjournent.
L'espace rural est plus qu'un simple lieu de consommation d'activités touristiques ou de loisirs. Il est un lieu de ressourcement.
Ne nous y trompons pas, beaucoup de ses visiteurs en quête de sens, viennent y retrouver seuls ou en familles leurs racines.
Ils y trouvent pour le corps un espace de liberté de nature et de calme et pour leur soif de connaissance, un lieu d'authenticité et de découverte des cultures, des traditions et des hommes.
C'est de sa capacité à répondre à ces attentes que le tourisme rural tire aujourd'hui son succès, sa nouvelle dynamique et ses perspectives de croissance.
Il est, à l'image de l'ensemble du secteur d'activité touristique, porteur des valeurs fondamentales de progrès social et économique. Il contribue à un meilleur aménagement du territoire et donc à une meilleure répartition des richesses et des emplois.
Il favorise les échanges et la compréhension mutuelle, la confrontation et l'enrichissement des cultures. Il concourt enfin à la création d'une conscience universelle qui en fait un facteur de développement et de paix.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 septembre 2001)
Messieurs les Présidents,
Mesdames, Messieurs,
Je voudrais en premier lieu, remercier l'ensemble des acteurs et organismes qui ont réfléchi aujourd'hui, avec nous, à l'avenir du tourisme rural.
Vous avez abondamment débattu des nouvelles orientations à donner à nos relations et à nos actions communes. Je vous félicite pour la qualité de vos réflexions et de vos travaux que j'ai suivi, toute cette matinée, avec beaucoup d'intérêt.
Je souhaiterais dans cette conclusion revenir quelques instants sur les deux grands thèmes de cette journée.
I - J'évoquerais en premier lieu le développement du tourisme rural
Depuis de nombreuses années, l'intérêt pour cette forme de tourisme rural n'a cessé de s'affirmer. Cela s'explique sans doute par ce besoin grandissant qu'expriment nos concitoyens en matière d'espace de qualité, d'activités de découverte de la nature, d'approche nouvelle du patrimoine et des traditions locales.
De plus, la découverte du patrimoine culturel, comme naturel, pratiquée dans le cadre d'activités de pleine nature, répond particulièrement bien aux attentes de touristes qui cherchent aujourd'hui à réfléchir à leurs racines et à leur histoire, en alliant pratiques sportives douces et acquisition de connaissances.
Mais dans un grand pays touristique comme la France, le tourisme rural joue un rôle déterminant en terme d'aménagement du territoire et de développement économique.
Il permet en effet, par les ressources multiples dont il dispose, de favoriser l'accès de tous aux vacances et de mieux répartir la fréquentation touristique sur l'ensemble de notre pays.
Il constitue également, et vous avez été nombreux à le rappeler, un élément très significatif de la diversification des territoires, tout en contribuant au maintien des secteurs d'activités traditionnels.
Il est enfin une des composantes essentielles de notre nouvelle image en Europe et dans le monde.
Pourtant, comme vous l'avez exprimé aujourd'hui, il semble qu'il n'ait pas encore pris toute la mesure de son potentiel.
Il ne peut en effet se contenter de ses seuls atouts naturels. Il ne sera choisi que si il offre de parfaites conditions d'accueil, une diversité maximum de produits et une bonne organisation de ses acteurs.
Aussi pour accroître les effets économiques et sociaux du tourisme rural, il me semble important de mener cinq grands types d'actions.
* Premièrement : renforcer l'exploitation des données statistiques de cadrage pour mieux appréhender les multiples composantes du tourisme rural, pour en suivre les évolutions et en préparer l'avenir.
Nous avons eu au cours de cette journée, une première démonstration de l'intérêt d'une bonne maîtrise et analyse des chiffres pour comprendre les attentes, les modes de consommation et les taux de satisfaction de nos touristes.
La Direction du Tourisme et à l'Observatoire National du Tourisme ont engagé avec vous, une démarche en faveur d'une meilleure information quantitative et qualitative sur la demande et l'offre.
Je m'engage à ce que cette démarche soit poursuivie et amplifiée. Je souhaite également que les résultats de ces analyses et recherches, fassent l'objet d'une présentation régulière aux acteurs concernés notamment sous la forme de publications.
* Deuxièmement : il faut développer le professionnalisme et la performance économique des entreprises touristiques rurales, tant dans le domaine des hébergements que des activités.
Il est important, à l'échelon local, de veiller à une bonne adéquation entre l'offre des entreprises privées ou associatives et la demande des touristes. Celles-ci doivent être en effet, en permanence à l'écoute de leurs clients, pour mieux satisfaire leurs attentes et construire une offre viable et pérenne.
De même, il est essentiel d'assurer la complémentarité et la mise en synergie de cette offre avec celle des collectivités territoriales et locales.
A l'échelon national, cela implique de rendre la production touristique la plus facilement lisible pour le client. Il convient d'être attentifs à ne pas multiplier les marques et labels. En effet ceux-ci mettent un temps assez long pour se construire et se faire connaître du grand public d'autant que ce processus, vous le savez, est très coûteux.
La qualité et la notoriété des marques " Gîtes de France " et " Logis de France ", appliquées à des entreprises réparties sur tout notre territoire, sont le fruit d'efforts continus engagés depuis plus de quarante ans.
Dès la mise en place de la décentralisation et les transferts de compétences qu'elle a induits, les départements et régions ont relayé les efforts de l'Etat tant en terme de développement que de promotion de ces labels.
Aussi ne devons nous pas céder à la tentation de constituer autant de marques qu'il existe de produits et de destinations. Cela rendrait plus confuse et plus diluée la lisibilité de notre offre et s'avérerait à terme, contre-productif.
Pour ce faire, j'ai demandé à l'AFIT d'entreprendre la réalisation d'outils techniques sur ce thème, à destination des porteurs de projets. Ceci aidera à clarifier les idées et améliorer les pratiques en la matière.
* Troisièmement : le tourisme rural a besoin, pour se développer, d'une l'offre à la fois riche et variée et d'une grande concertation et complémentarité entre l'initiative privée et publique.
Nos destinations ne sont pas interchangeables, chacune a ses caractères et sa personnalité. Elles n'ont pas non plus les mêmes notoriétés, les mêmes pouvoirs d'attraction ni les mêmes capacités d'accueil.
Il est de la responsabilité des acteurs locaux de développer l'offre et de l'organiser à l'échelle de la destination, en restant lucide sur ses véritables potentialités.
Ils peuvent s'appuyer dans cette mission, sur les ressources humaines des collectivités et les moyens qu'elles consacrent à l'économie touristique, au premier rang desquels les Contrats de Plan Etat-Région.
Ces acteurs peuvent également bénéficier de la dynamique intercommunale. L'expérience des pays touristiques est en la matière, un bel exemple de mobilisation commune des ressources, au service du développement local. Cette forme d'organisation territoriale constitue souvent un cadre bien adapté à la programmation des actions et des investissements et à la mise en cohérence de l'offre.
Cela peut permettre d'aboutir, à l'image de ce qui s'est passé dans l'agriculture, à la constitution de véritables filières touristiques touchant des domaines aussi divers que la culture, la découverte de la nature ou les loisirs actifs, associant les différents acteurs concernés dans une démarche cohérente de production et de mise en marché.
* Quatrièmement : il est nécessaire d'accroître la promotion du tourisme rural en France et à l'étranger. C'est la compétence des échelons départementaux et régionaux, en étroite coordination les uns avec les autres, de proposer les destinations, les produits et les marchés.
Pour accompagner et amplifier leurs efforts, j'ai décidé de renforcer les moyens de Maison de la France de façon très significative. Mais cette structure aussi performante soit-elle, ne peut promouvoir une offre trop dispersée.
Aussi, l'organisation des produits en filière m'apparaît-elle une fois de plus déterminante pour améliorer l'efficacité des actions de promotion et de commercialisation que mèneront, en partenariat, les Comités Régionaux et Départementaux de Tourisme et Maison de la France, auprès de nos clientèles prioritaires.
Il vous reviens donc, avec leur aide bien sûr, le soin d'organiser ce rassemblement local d'une l'offre capable de séduire et de fidéliser ces clientèles.
*Cinquièmement : enfin, la valorisation du tourisme rural passera par la mise en place d'outils d'information et de commercialisation fiables et performants. Je pense bien sur à ceux qui nous sont désormais offerts par l'informatique.
Les technologies nouvelles ont résolument fait leur entrée dans le tourisme et je m'en réjouis. Elles contribuent vous le savez à une meilleure structuration de l'information tout en favorisant son accessibilité. Elles sont un enjeu dans la modernisation et l'adaptation de notre secteur d'activité.
Une fois encore le partenariat et la bonne répartition des compétences s'avèrent nécessaires.
Les Comités Régionaux et départementaux de Tourisme joueront aux cotés des Offices de Tourisme, un rôle fondamental dans la collecte, le traitement, la gestion et la diffusion de cette information.
Cela permettra la constitution progressive en région, de bases de données touristiques qui offriront, dans un second temps l'accès aux systèmes informatisés de réservation et de commercialisation.
Il est de la responsabilité de l'échelon national de faire communiquer l'ensemble de ses bases de données entre elles pour les rendre accessibles au plus grand nombre, notamment aux tour-opérateurs et agents de voyages intéressés par l'offre rurale.
C'est ce que mon ministère a initié, en partenariat avec les grandes fédérations territoriale, dans le cadre des projets TOURINFRANCE et RESINFRANCE auxquels un certain nombre d'entre vous ont contribué.
II - Le second grand thème de cette journée abordait la question de l'avenir de nos relations et de nos partenariats autour de projets communs.
Vous avez au cours de nos débats et dans les entretiens préparatoires fait état de trois préoccupations :
* D'abord celle d'avoir un lieu d'échange, de réflexion et d'information susceptible de réagir rapidement à l'actualité et à vos sollicitations. En même temps et si je vous ai bien compris, vous attendez de l'Etat d'être ce lieu et d'en assurer la logistique.
Sans présager de ce que seront nos réflexions à venir en ce domaine, je tenais à faire dès aujourd'hui, une première proposition de réponse à votre attente.
Je vous suggère en effet de confier à l'AFIT le soin de constituer en son sein, ce lieu d'échange et de réflexion puisque bon nombre d'entre vous êtes déjà membres de ce groupement d'intérêt public et que cet objectif entre tout à fait dans ses compétences.
L'AFIT, vous le savez, rassemble de nombreux savoir-faire dans les problématiques d'aménagement, d'adaptation de l'offre, de production et de commercialisation touristique, que je rappelais il y a quelques instants.
Aussi ai-je demandé à son directeur de bien vouloir étudier, en lien avec les autres ministères concernés, la création d'un atelier spécifique sur le tourisme rural.
* Vous avez évoqué une autre préoccupation : celle de disposer d'un centre de ressources efficace et à l'écoute de vos besoins. Nous avons créé ensemble, il y a quelques années, l'excellent outil qu'est le Centre National de Ressources sur le Tourisme en Espace Rural. Celui-ci a déjà fait les preuves de son efficacité tant dans le domaine des études que de la formation.
Je propose qu'il soit conforté dans ses deux grandes missions de centre de ressources du tourisme rural et l'organisateur des universités d'été du tourisme rural auxquels vous êtes tous très attachés.
Je suggère simplement, pour qu'il remplisse encore mieux ces missions, que le nombre de ses membres et que son conseil scientifique soient élargis et que sa collaboration avec l'AFIT soit étendue.
* La troisième préoccupation dont vous nous avez fait part me semble tout à fait légitime. Vous souhaitez en effet avoir plus de lisibilité dans les aides que l'Etat central peut vous apporter. Mes collèges du gouvernement et moi-même souhaitons également cette lisibilité et une plus grande transparence, des niveaux de financements possibles et disponibles pour le développement du tourisme rural.
J'ai proposé aux ministères de l'Agriculture, et de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement que nous organisions ensemble en fin de chaque année, une réunion de mise à plat des aides nationales en faveur du tourisme rural.
Elle pourrait donner lieu, à un bilan qualitatif des actions de développement touristique menées au cours de l'année écoulée en espace rural, en tirant au maximum les leçons de l'expérience qu'elles représentent.
Cette rencontre pourrait également donner lieu à un examen des projets proposés au financement national par les acteurs du tourisme rural pour l'année suivante.
Enfin, vous avez exprimé le souhait de vous doter d'une organisation nationale représentative de la diversité des acteurs qui soit porteur auprès des ministères et des collectivités, des grandes problématiques du tourisme rural et qui soit force de proposition et de revendication.
Il vous appartient de la définir et de la mettre en uvre. Mon Ministère est prêt à apporter sa contribution à votre réflexion dans les semaines à venir.
Cette journée vous l'aurez compris n'est qu'une première étape de notre réflexion sur les conditions de développement d'un tourisme rural durable qui réponde au attentes et aux valeurs des touristes qui y séjournent.
L'espace rural est plus qu'un simple lieu de consommation d'activités touristiques ou de loisirs. Il est un lieu de ressourcement.
Ne nous y trompons pas, beaucoup de ses visiteurs en quête de sens, viennent y retrouver seuls ou en familles leurs racines.
Ils y trouvent pour le corps un espace de liberté de nature et de calme et pour leur soif de connaissance, un lieu d'authenticité et de découverte des cultures, des traditions et des hommes.
C'est de sa capacité à répondre à ces attentes que le tourisme rural tire aujourd'hui son succès, sa nouvelle dynamique et ses perspectives de croissance.
Il est, à l'image de l'ensemble du secteur d'activité touristique, porteur des valeurs fondamentales de progrès social et économique. Il contribue à un meilleur aménagement du territoire et donc à une meilleure répartition des richesses et des emplois.
Il favorise les échanges et la compréhension mutuelle, la confrontation et l'enrichissement des cultures. Il concourt enfin à la création d'une conscience universelle qui en fait un facteur de développement et de paix.
(source http://www.tourisme.gouv.fr, le 27 septembre 2001)