Conseil des ministres du 26 Septembre 1984 Les initiatives pour l'emploi.

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Initiatives en faveur des jeunes ; emploi et formation des salariés ; développement économique et exportations.
- Le Premier ministre a saisi le Conseil des ministres d'un ensemble d'initiatives visant à combattre le chômage et à permettre la modernisation du pays.
- Les mesures arrêtées par le Conseil des ministres concernent les cinq fronts de la lutte contre le chômage :
- développement des entreprises ;
- assouplissement des conditions d'emploi et de travail ;
- travaux d'utilité collective ;
- développement de la formation.
- présentées par les ministres de l'économie, des finances et du budget, de l'éducation nationale, et du travail, de l'emploi et de la formation professionnelle, ces mesures portent notamment sur les points suivants :

I - Initiatives en faveur des jeunes.
- Il s'agit de faire en sorte que, d'ici la fin de 1985, tout jeune de moins de 21 ans puisse se voir offrir une formation ou un travail, que celui-ci soit un emploi dans une entreprise ou un travail d'utilité collective.

Dans ce but :
a) L'ensemble des actions de formation en direction des jeunes sera renforcé

  • L'accord entre les partenaires sociaux sur la formation en entreprise sera mis en oeuvre. Il permettra à 200 000 jeunes de plus d'être accueillis en stage en entreprise ou sur des contrats d'adaptation ou de qualification ;
  • 100 000 stages nouveaux d'initiation à la vie professionnelle seront mis en place ;
  • 60 000 jeunes supplémentaires bénéficieront des actions de formation initiale développées par l'éducation nationale et 20 000 jeunes diplômés par la voie de l'apprentissage poursuivront cette formation en vue de se spécialiser ou d'obtenir un diplôme voisin ;
  • les entrées dans les instituts universitaires de technologie et dans les écoles d'ingénieurs seront accrues de 10 à 15 % à la rentrée 1985-1986.

b) Une action d'envergure sera engagée en vue de mobiliser les jeunes chômeurs à des tâches d'utilité collective
- Les collectivités territoriales, les établissements publics et les associations pourront proposer des travaux d'utilité collective aux jeunes chômeurs. Ces travaux donneront lieu à une rémunération maximale, pour une activité à mi-temps, de 1 700 francs par mois, prise en charge par l'Etat à hauteur de 1 200 francs ;
- l'action des associations de jeunes volontaires pour le développement du tiers monde sera encouragée.

c) Des jumelages entre établissements scolaires et entreprises seront systématiquement recherchés
- Les conventions conclues à cet effet porteront aussi bien sur le développement de formations alternées que sur l'intervention de l'éducation nationale dans la formation permanente. Elles permettront une meilleure connaissance par les élèves de la vie professionnelle et des technologies modernes et, par conséquent, une meilleure orientation vers les enseignements scientifiques et techniques.

d) Un fonds "initiatives jeunes" sera créé dans chaque département en vue de soutenir les projets lancés par des jeunes.