Texte intégral
A. Chabot Depuis quatre jours, la France est sous la psychose de la côte de boeuf. Va-t-on ou non retirer la côte de boeuf de la consommation ou la couper autrement ? D'abord, est-ce qu'on n'en fait pas trop ?
- "Il est possible qu'on en fasse trop. Du côté des pouvoirs publics peut-être en faisons-nous trop - c'est l'avenir qui le dira - mais ce qui est vrai c'est qu'on fait le maximum au niveau de la réglementation en France pour assurer la sécurité alimentaire. Probablement que pas un pays d'Europe ou du monde n'en fait autant que nous. Face à la maladie de l'ESB qui est encore très mal connue, nous sommes obligés de prendre le maximum de précautions et je préférerais qu'un jour, quand on connaîtra cette maladie, qu'on nous dise "vous en avez fait trop", plutôt que pas assez. Mais puisqu'on fait le maximum du côté des pouvoirs publics, ce n'est pas la peine d'en rajouter, comme vous dites. Ceux qui, par exemple, dans les cantines scolaires aujourd'hui prennent des mesures de retrait du boeuf - ce qui n'a aucun sens - ou pire encore - je ne sais pas si c'est pire mais c'est dans le même ordre d'esprit - ceux qui dans des chaînes de restauration retirent la côte de boeuf, sont des gens qui en font trop et participent de cette psychose qu'il vaut mieux essayer d'éviter. Il n'est pas question d'interdire la côte de boeuf dans notre pays. Il y a simplement en ce moment à l'étude du côté de l'Agence française de la sécurité sanitaire des aliments, l'éventualité d'un retrait des colonnes vertébrales dans l'alimentation. Il pourrait donc y avoir éventuellement - ce n'est même pas certain - une autre manière de découper la côte de boeuf au niveau de sa jonction avec la colonne vertébrale. C'est tout. Il est hors de question de supprimer la côte de boeuf dans notre pays."
Le principe de précaution, c'est bien, mais jusqu'où ça va, parce qu'on met la barre de plus en plus haut ? Ce qui inquiète, c'est qu'on a interdit les intestins, on avait interdit la cervelle. Petit à petit on avance. Franchement on se dit : c'est terrible, parce qu'on ne sait pas.
- "Ce qui est vrai, c'est que cela parait être une longue litanie et qu'on en rajoute à chaque fois, et à chaque fois on remue et on revient dans la psychose. On créé une espèce de feuilleton interminable qui fait que certains se disent : "pourquoi on ne décide pas une bonne fois pour toute ?" Le problème, c'est qu'on ne peut pas décider une bonne foi pour toute parce qu'on ne sait rien ou à peu près rien sur cette maladie et que nous sommes donc tributaires - pour gérer le risque, pour prendre des décisions de santé publique - de l'avancée de la connaissance des scientifiques. C'est cela qu'il faut que nos concitoyens qui sont consommateurs comprennent et que les agents économiques qui sont concernés directement par cette maladie et cette épidémie comprennent que nous évoluons au rythme de la connaissance scientifique. Il y a encore beaucoup de progrès à faire."
Et plus on cherche moins on a l'impression qu'on sait ?
- "Ce n'est pas exact. Plus on cherche, plus on trouve et plus nous avons des cas d'ESB, notamment révélés par le programme de tests français. Plus les scientifiques ont de la matière à étudier, plus leurs hypothèses s'affinent. Il reste encore beaucoup de travail pour ces scientifiques mais je pense qu'il n'y a pas d'autres choix que de continuer à chercher et à encourager les chercheurs. Et nous, au fur et à mesure de l'évolution de leurs connaissances, à tirer les leçons en prenant les décisions nécessaires"
Vous dites que plus on cherche plus on trouve. C'est effectivement le cas de la campagne de dépistage que vous avez commencée sur les animaux à risques. La question est toujours la même : pourquoi on ne pratique pas un dépistage systématique ? Vous dites que maintenant on va l'élargir. On ne peut pas faire toutes les bêtes qui rentrent à l'abattoir ?
- "Non, parce que premièrement nous n'avons pas les tests en nombre suffisant. Nous faisons travailler des laboratoires qui fabriquent des tests en grand nombre ; 48000 tests, c'est le plus important programme jamais réalisé au monde. On va sans doute l'élargir. Il faudrait passer à 5 millions de tests. Il faudrait des moyens en tests, en capacité de stockage, en personnel, etc. Mais nous allons dans cette voie-là. Bien sûr, dès que nous le pourrons, nous le ferons systématiquement. Simplement aujourd'hui, nous le faisons sur des animaux à risques, ce qui fait qu'on surévalue un peu la prévalence de l'épidémie en France. On prend des bêtes suspectes, on teste les abattages d'urgence, les cadavres trouvés dans des exploitations sont testés systématiquement. Ce qu'on va faire maintenant, c'est faire sur le territoire national ce qui jusqu'alors ne se faisait que sur les départements du Grand-Ouest, d'autre part, alors qu'on ne le faisait que sur des animaux à risques, on va le faire d'une manière aléatoire sur tous les animaux qui rentrent dans les abattages, y compris ceux qui sont destinés à l'alimentation humaine. Troisièmement, on va l'élargir à de nouveaux tests. On avait choisi un nouveau test, le prionix, test suisse très basique. Nous allons l'élargir au test français qui sans doute est plus sensible pour essayer d'évaluer. Parce qu'on ne peut pas mettre en place un système de dépistage systématique parce que les tests ne sont pas fiables. Mais nous allons dans ce sens, bien évidemment."
Mais bon tout cela prendra beaucoup de mois. Il y aura eu d'ici là beaucoup d'inquiétude. Cela va coûter très cher.
- "C'est la difficulté parce que plus on va chercher, plus on va trouver..."
Cela veut dire que l'épidémie sera plus large qu'on ne l'imaginait ?
."..Plus cela va participer de l'inquiétude. Ce qui ne veut pas dire que l'épidémie
- l'épizootie - progresse. Cela veut dire qu'on la voit beaucoup mieux. Ce qui est certain, c'est que de toute façon, nous vivons en 2000-2001 ce que les scientifiques depuis le début considèrent comme le sommet de la courbe de France. Ils ont toujours pensé que cela croîtrait jusqu'en 2000-2001 et qu'après 2001 - ou début de 2002 -, cela commencerait à décroître. Alors évidemment, dans l'année qui vient, on va avoir peut-être des sommes d'informations qui vont être difficiles à vivre collectivement, et pour les producteurs et pour les consommateurs. Il faut garder son sang froid. C'est normal, compte tenu de cette épidémie qui ravage notre cheptel. Nous devons faire face à cette montée avant la décrue prévue l'année prochaine."
Les Français ont l'impression qu'on leur cache des choses. Il y a deux morts actuellement en France, deux Français qui seraient morts de maladie de forme de Creutzfeldt-Jakob. On nous dit qu'il y a un troisième cas et qu'il y a un silence autour de ce troisième cas ?
"Non, il n'y a pas de silence, on ne cache rien. La maladie de Creutzfeldt-Jakob existe depuis des décennies en France, simplement on la surveille mieux depuis quelques années. Ce qu'on appelle le nouveau variant de Creutzfeldt-Jakob, celui qui serait transmis par l'ESB, ne concerne à ce stade que deux cas."
Il n'y a pas de silence obligé, imposé, comme le disent les parents du troisième : "on nous a demandé de garder le silence."
- "J'ai beaucoup de respect et de compassion à l'égard du drame que vivent les parents d'Arnaud. En même temps, même le cas d'Arnaud qui est suspect n'est pas encore avéré. Hélas, on ne peut confirmer les cas qu'après la mort des patients. Donc, rien ne dit encore qu'Arnaud soit victime du nouveau variant. Il ne faut pas faire de spéculations sur ce genre de chose."
Donc vous dites transparence et vérité ?
- "Je crois que la France est celle qui met le plus de transparence sur sa manière de traiter ce dossier. Si nous ne voulions pas de transparence, nous n'aurions pas fait cet énorme programme de dépistage au risque de tout mettre sur la table et de provoquer ces effets désagréables pour les consommateurs et les producteurs."
On dit que 14 000 tonnes de farine ont été importées en fraude après leur interdiction. Il y a un rapport des douanes, la justice n'a pas bougé, le ministère de l'Agriculture aurait enquêté... Vrai ou faux ?
- "La justice est saisie, je ne veux donc pas faire de commentaires sur ce dossier. Je ne peux en faire qu'un..."
On a essayé d'étouffer de rapport des douanes...
- "Non. Si la justice est saisie, c'est à elle de voir clair dans cette affaire. Je souhaite qu'elle aille vite et bien dans cette affaire et qu'elle porte un jugement qui là aussi fasse la vérité sur une supputation, une spéculation qui aujourd'hui doit être jugée. C'est ce que j'attends, et j'attends fermement."
L'interdiction définitive de toute utilisation de farine animale sera dans quatre mois. Pourquoi faut-il encore attendre quatre mois, puisque vous dites que c'est inévitable ?
- "Parce que ce n'est pas un problème de santé publique, parce que les scientifiques ne nous l'ont pas demandé et considèrent que ces farines sont sécurisées. Si nous devons le faire - et je pense que nous devrons le faire -, ce sera pour simplifier la gestion de ce dossier, et notamment pour éviter toutes les tentations de fraude. Mais aujourd'hui, il n'y a pas de problème de santé publique, c'est pour cela que nous ne sommes pas pressés ou dans l'urgence."
Cela coûte très cher ! En fait si vous décalez, c'est parce qu'on ne sait pas par quoi les remplacer, parce que cela coûte très cher !
- "Cela coûtera très cher à la société. Nous avons donc besoin de mesurer les conditions et les conséquences d'une telle décision. Il faut le faire sérieusement. On ne peut pas gérer ce genre de dossier à coup de "y qu'à interdire les farines animales" ou "faut qu'on généralise les tests." Les choses sont plus compliquées que cela et nous prenons le temps de prendre des décisions mûries, réfléchies, et qui soient sérieuses."
(source http.sig.premier-ministre.gouv.fr, le 6 novembre 2000)
- "Il est possible qu'on en fasse trop. Du côté des pouvoirs publics peut-être en faisons-nous trop - c'est l'avenir qui le dira - mais ce qui est vrai c'est qu'on fait le maximum au niveau de la réglementation en France pour assurer la sécurité alimentaire. Probablement que pas un pays d'Europe ou du monde n'en fait autant que nous. Face à la maladie de l'ESB qui est encore très mal connue, nous sommes obligés de prendre le maximum de précautions et je préférerais qu'un jour, quand on connaîtra cette maladie, qu'on nous dise "vous en avez fait trop", plutôt que pas assez. Mais puisqu'on fait le maximum du côté des pouvoirs publics, ce n'est pas la peine d'en rajouter, comme vous dites. Ceux qui, par exemple, dans les cantines scolaires aujourd'hui prennent des mesures de retrait du boeuf - ce qui n'a aucun sens - ou pire encore - je ne sais pas si c'est pire mais c'est dans le même ordre d'esprit - ceux qui dans des chaînes de restauration retirent la côte de boeuf, sont des gens qui en font trop et participent de cette psychose qu'il vaut mieux essayer d'éviter. Il n'est pas question d'interdire la côte de boeuf dans notre pays. Il y a simplement en ce moment à l'étude du côté de l'Agence française de la sécurité sanitaire des aliments, l'éventualité d'un retrait des colonnes vertébrales dans l'alimentation. Il pourrait donc y avoir éventuellement - ce n'est même pas certain - une autre manière de découper la côte de boeuf au niveau de sa jonction avec la colonne vertébrale. C'est tout. Il est hors de question de supprimer la côte de boeuf dans notre pays."
Le principe de précaution, c'est bien, mais jusqu'où ça va, parce qu'on met la barre de plus en plus haut ? Ce qui inquiète, c'est qu'on a interdit les intestins, on avait interdit la cervelle. Petit à petit on avance. Franchement on se dit : c'est terrible, parce qu'on ne sait pas.
- "Ce qui est vrai, c'est que cela parait être une longue litanie et qu'on en rajoute à chaque fois, et à chaque fois on remue et on revient dans la psychose. On créé une espèce de feuilleton interminable qui fait que certains se disent : "pourquoi on ne décide pas une bonne fois pour toute ?" Le problème, c'est qu'on ne peut pas décider une bonne foi pour toute parce qu'on ne sait rien ou à peu près rien sur cette maladie et que nous sommes donc tributaires - pour gérer le risque, pour prendre des décisions de santé publique - de l'avancée de la connaissance des scientifiques. C'est cela qu'il faut que nos concitoyens qui sont consommateurs comprennent et que les agents économiques qui sont concernés directement par cette maladie et cette épidémie comprennent que nous évoluons au rythme de la connaissance scientifique. Il y a encore beaucoup de progrès à faire."
Et plus on cherche moins on a l'impression qu'on sait ?
- "Ce n'est pas exact. Plus on cherche, plus on trouve et plus nous avons des cas d'ESB, notamment révélés par le programme de tests français. Plus les scientifiques ont de la matière à étudier, plus leurs hypothèses s'affinent. Il reste encore beaucoup de travail pour ces scientifiques mais je pense qu'il n'y a pas d'autres choix que de continuer à chercher et à encourager les chercheurs. Et nous, au fur et à mesure de l'évolution de leurs connaissances, à tirer les leçons en prenant les décisions nécessaires"
Vous dites que plus on cherche plus on trouve. C'est effectivement le cas de la campagne de dépistage que vous avez commencée sur les animaux à risques. La question est toujours la même : pourquoi on ne pratique pas un dépistage systématique ? Vous dites que maintenant on va l'élargir. On ne peut pas faire toutes les bêtes qui rentrent à l'abattoir ?
- "Non, parce que premièrement nous n'avons pas les tests en nombre suffisant. Nous faisons travailler des laboratoires qui fabriquent des tests en grand nombre ; 48000 tests, c'est le plus important programme jamais réalisé au monde. On va sans doute l'élargir. Il faudrait passer à 5 millions de tests. Il faudrait des moyens en tests, en capacité de stockage, en personnel, etc. Mais nous allons dans cette voie-là. Bien sûr, dès que nous le pourrons, nous le ferons systématiquement. Simplement aujourd'hui, nous le faisons sur des animaux à risques, ce qui fait qu'on surévalue un peu la prévalence de l'épidémie en France. On prend des bêtes suspectes, on teste les abattages d'urgence, les cadavres trouvés dans des exploitations sont testés systématiquement. Ce qu'on va faire maintenant, c'est faire sur le territoire national ce qui jusqu'alors ne se faisait que sur les départements du Grand-Ouest, d'autre part, alors qu'on ne le faisait que sur des animaux à risques, on va le faire d'une manière aléatoire sur tous les animaux qui rentrent dans les abattages, y compris ceux qui sont destinés à l'alimentation humaine. Troisièmement, on va l'élargir à de nouveaux tests. On avait choisi un nouveau test, le prionix, test suisse très basique. Nous allons l'élargir au test français qui sans doute est plus sensible pour essayer d'évaluer. Parce qu'on ne peut pas mettre en place un système de dépistage systématique parce que les tests ne sont pas fiables. Mais nous allons dans ce sens, bien évidemment."
Mais bon tout cela prendra beaucoup de mois. Il y aura eu d'ici là beaucoup d'inquiétude. Cela va coûter très cher.
- "C'est la difficulté parce que plus on va chercher, plus on va trouver..."
Cela veut dire que l'épidémie sera plus large qu'on ne l'imaginait ?
."..Plus cela va participer de l'inquiétude. Ce qui ne veut pas dire que l'épidémie
- l'épizootie - progresse. Cela veut dire qu'on la voit beaucoup mieux. Ce qui est certain, c'est que de toute façon, nous vivons en 2000-2001 ce que les scientifiques depuis le début considèrent comme le sommet de la courbe de France. Ils ont toujours pensé que cela croîtrait jusqu'en 2000-2001 et qu'après 2001 - ou début de 2002 -, cela commencerait à décroître. Alors évidemment, dans l'année qui vient, on va avoir peut-être des sommes d'informations qui vont être difficiles à vivre collectivement, et pour les producteurs et pour les consommateurs. Il faut garder son sang froid. C'est normal, compte tenu de cette épidémie qui ravage notre cheptel. Nous devons faire face à cette montée avant la décrue prévue l'année prochaine."
Les Français ont l'impression qu'on leur cache des choses. Il y a deux morts actuellement en France, deux Français qui seraient morts de maladie de forme de Creutzfeldt-Jakob. On nous dit qu'il y a un troisième cas et qu'il y a un silence autour de ce troisième cas ?
"Non, il n'y a pas de silence, on ne cache rien. La maladie de Creutzfeldt-Jakob existe depuis des décennies en France, simplement on la surveille mieux depuis quelques années. Ce qu'on appelle le nouveau variant de Creutzfeldt-Jakob, celui qui serait transmis par l'ESB, ne concerne à ce stade que deux cas."
Il n'y a pas de silence obligé, imposé, comme le disent les parents du troisième : "on nous a demandé de garder le silence."
- "J'ai beaucoup de respect et de compassion à l'égard du drame que vivent les parents d'Arnaud. En même temps, même le cas d'Arnaud qui est suspect n'est pas encore avéré. Hélas, on ne peut confirmer les cas qu'après la mort des patients. Donc, rien ne dit encore qu'Arnaud soit victime du nouveau variant. Il ne faut pas faire de spéculations sur ce genre de chose."
Donc vous dites transparence et vérité ?
- "Je crois que la France est celle qui met le plus de transparence sur sa manière de traiter ce dossier. Si nous ne voulions pas de transparence, nous n'aurions pas fait cet énorme programme de dépistage au risque de tout mettre sur la table et de provoquer ces effets désagréables pour les consommateurs et les producteurs."
On dit que 14 000 tonnes de farine ont été importées en fraude après leur interdiction. Il y a un rapport des douanes, la justice n'a pas bougé, le ministère de l'Agriculture aurait enquêté... Vrai ou faux ?
- "La justice est saisie, je ne veux donc pas faire de commentaires sur ce dossier. Je ne peux en faire qu'un..."
On a essayé d'étouffer de rapport des douanes...
- "Non. Si la justice est saisie, c'est à elle de voir clair dans cette affaire. Je souhaite qu'elle aille vite et bien dans cette affaire et qu'elle porte un jugement qui là aussi fasse la vérité sur une supputation, une spéculation qui aujourd'hui doit être jugée. C'est ce que j'attends, et j'attends fermement."
L'interdiction définitive de toute utilisation de farine animale sera dans quatre mois. Pourquoi faut-il encore attendre quatre mois, puisque vous dites que c'est inévitable ?
- "Parce que ce n'est pas un problème de santé publique, parce que les scientifiques ne nous l'ont pas demandé et considèrent que ces farines sont sécurisées. Si nous devons le faire - et je pense que nous devrons le faire -, ce sera pour simplifier la gestion de ce dossier, et notamment pour éviter toutes les tentations de fraude. Mais aujourd'hui, il n'y a pas de problème de santé publique, c'est pour cela que nous ne sommes pas pressés ou dans l'urgence."
Cela coûte très cher ! En fait si vous décalez, c'est parce qu'on ne sait pas par quoi les remplacer, parce que cela coûte très cher !
- "Cela coûtera très cher à la société. Nous avons donc besoin de mesurer les conditions et les conséquences d'une telle décision. Il faut le faire sérieusement. On ne peut pas gérer ce genre de dossier à coup de "y qu'à interdire les farines animales" ou "faut qu'on généralise les tests." Les choses sont plus compliquées que cela et nous prenons le temps de prendre des décisions mûries, réfléchies, et qui soient sérieuses."
(source http.sig.premier-ministre.gouv.fr, le 6 novembre 2000)