Texte intégral
De nombreux parlementaires partagent votre préoccupation, comme de nombreux responsables africains dont Alpha Condé est bien connu puisqu'il fut le secrétaire général de la fédération des étudiants d'Afrique noire en France.
Le procureur général de la République de Guinée a annoncé qu'un procès s'ouvrirait le 12 avril avec quatre chefs d'accusation : atteinte à la sûreté de l'Etat, violence à l'égard d'un agent de la force publique, transfert illégal de devises et violation des décisions des autorités administratives. Il est vrai que les conditions dans lesquelles le député Alpha Condé fut arrêté au sud-est de la Guinée, loin de sa circonscription, près de la frontière du Mali, au surlendemain de l'élection présidentielle, ne sont pas entièrement élucidées. Ces chefs d'accusation surprennent ses amis et les informations qui nous arrivent sur la conduite de l'instruction renforcent notre préoccupation.
Depuis de longs mois, la France a fait part de ses inquiétudes. Lors de son voyage en juillet, le président de la République avait rappelé que la France est attachée au respect des Droits de l'Homme et des procédures judiciaires ; notre ambassadeur a fait de même à plusieurs reprises et à l'occasion d'un voyage en novembre, je m'en suis entretenu avec le président Lansana Conté qui avait alors dit que le procès serait public et équitable. Il s'agit de nous en assurer. Notre ambassadeur et nos services sont en alerte. L'Assemblée des parlementaires francophones a chargé M. Wiltzer et M. Penne d'aller sur place pour nous tenir informés du déroulement du procès. La France est extrêmement attentive aux conditions dans lesquelles il sera conduit. C'est après que, s'il le fallait, nous en tirerions des conséquences pour notre coopération avec la Guinée./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2000)
Le procureur général de la République de Guinée a annoncé qu'un procès s'ouvrirait le 12 avril avec quatre chefs d'accusation : atteinte à la sûreté de l'Etat, violence à l'égard d'un agent de la force publique, transfert illégal de devises et violation des décisions des autorités administratives. Il est vrai que les conditions dans lesquelles le député Alpha Condé fut arrêté au sud-est de la Guinée, loin de sa circonscription, près de la frontière du Mali, au surlendemain de l'élection présidentielle, ne sont pas entièrement élucidées. Ces chefs d'accusation surprennent ses amis et les informations qui nous arrivent sur la conduite de l'instruction renforcent notre préoccupation.
Depuis de longs mois, la France a fait part de ses inquiétudes. Lors de son voyage en juillet, le président de la République avait rappelé que la France est attachée au respect des Droits de l'Homme et des procédures judiciaires ; notre ambassadeur a fait de même à plusieurs reprises et à l'occasion d'un voyage en novembre, je m'en suis entretenu avec le président Lansana Conté qui avait alors dit que le procès serait public et équitable. Il s'agit de nous en assurer. Notre ambassadeur et nos services sont en alerte. L'Assemblée des parlementaires francophones a chargé M. Wiltzer et M. Penne d'aller sur place pour nous tenir informés du déroulement du procès. La France est extrêmement attentive aux conditions dans lesquelles il sera conduit. C'est après que, s'il le fallait, nous en tirerions des conséquences pour notre coopération avec la Guinée./.
(source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 avril 2000)