Texte intégral
Le secrétaire d'Etat à la défense chargé des anciens combattants a présenté une communication sur la politique de mémoire.
Conçue comme une contribution à l'enrichissement du lien entre la Nation et son armée, la fusion des services chargés des anciens combattants avec ceux du ministère de la Défense, en 1999, s'est traduite par la mise en uvre d'une véritable politique de mémoire, notamment à destination des jeunes générations.
Au cours de ces dernières années, les divers vecteurs de cette politique ont été consolidés et développés. Un nouvel élan, axé sur l'amitié internationale et européenne, a été donné aux cérémonies commémoratives. Le patrimoine lié aux conflits contemporains a été valorisé par le biais d'un politique novatrice de " tourisme de mémoire à vocation pédagogique et civique " associant les collectivités territoriales, comme dans les contrats de plan signés avec les régions Lorraine et Champagne-Ardenne. La rénovation des musées a été encouragée, comme pour le musée de l'Armée où a été inaugurée en 2000 une aile consacrée à " La Deuxième Guerre mondiale, le général de Gaulle, La France libre et la France combattante ". L'accès aux archives du grand public a été facilité. Enfin, de nombreuses actions pédagogiques, sous forme de concours, d'expositions, de publications, ont été organisées.
La mémoire des différents conflits du XXe siècle continue à jouer un rôle structurant pour la mémoire collective de la France.
Pour le premier conflit mondial, l'uvre de mémoire concerne tous les combattants et toutes les souffrances. La politique de rénovation des nécropoles nationales, notamment à Notre-Dame de Lorette, et de mise en valeur du grand Est a été poursuivie.
Pour le second conflit mondial, de nombreux projets valorisant les hauts lieux de mémoire (Centre européen du résistant déporté dans le camp de Natzweiler-Struthof, monument à la mémoire des résistants et des otages fusillés du Mont-Valérien, mémorial de la déportation sur l'île de la Cité à Paris) ont été développés. Pour la première fois, le 16 juillet 2000, hommage a été rendu aux Justes de France, lors de la journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l'État français de Vichy. La création de la Fondation pour la mémoire de la Shoah vise à entretenir le souvenir des persécutions antisémites et à promouvoir des actions de défense des droits de l'homme. Le renforcement des moyens de la Fondation de la Résistance et de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation permettra de consolider et de pérenniser leur action.
La mémoire de la période de la décolonisation, enfin, revêt une grande importance pour les Français, et en particulier celle de la guerre d'Algérie, reconnue comme telle depuis la loi du 18 octobre 1999. Cette reconnaissance doit se prolonger avec la construction, quai Branly à Paris, du Mémorial de la guerre d'Algérie. Une journée d'hommage national aux harkis est prévue le 25 septembre 2001. Pour concourir au travail de mémoire sur la guerre d'Algérie, les archives publiques sur cette période ont été ouvertes aux historiens.
Droit à réparation des anciens combattants et devoir de mémoire sont deux impératifs indissociables. Le Gouvernement a donc veillé à donner toute sa place au premier, mais aussi à développer une politique de mémoire ambitieuse, essentielle pour rappeler nos concitoyens à la vigilance et leur donner des repères pour construire la France et l'Europe de demain.
Conçue comme une contribution à l'enrichissement du lien entre la Nation et son armée, la fusion des services chargés des anciens combattants avec ceux du ministère de la Défense, en 1999, s'est traduite par la mise en uvre d'une véritable politique de mémoire, notamment à destination des jeunes générations.
Au cours de ces dernières années, les divers vecteurs de cette politique ont été consolidés et développés. Un nouvel élan, axé sur l'amitié internationale et européenne, a été donné aux cérémonies commémoratives. Le patrimoine lié aux conflits contemporains a été valorisé par le biais d'un politique novatrice de " tourisme de mémoire à vocation pédagogique et civique " associant les collectivités territoriales, comme dans les contrats de plan signés avec les régions Lorraine et Champagne-Ardenne. La rénovation des musées a été encouragée, comme pour le musée de l'Armée où a été inaugurée en 2000 une aile consacrée à " La Deuxième Guerre mondiale, le général de Gaulle, La France libre et la France combattante ". L'accès aux archives du grand public a été facilité. Enfin, de nombreuses actions pédagogiques, sous forme de concours, d'expositions, de publications, ont été organisées.
La mémoire des différents conflits du XXe siècle continue à jouer un rôle structurant pour la mémoire collective de la France.
Pour le premier conflit mondial, l'uvre de mémoire concerne tous les combattants et toutes les souffrances. La politique de rénovation des nécropoles nationales, notamment à Notre-Dame de Lorette, et de mise en valeur du grand Est a été poursuivie.
Pour le second conflit mondial, de nombreux projets valorisant les hauts lieux de mémoire (Centre européen du résistant déporté dans le camp de Natzweiler-Struthof, monument à la mémoire des résistants et des otages fusillés du Mont-Valérien, mémorial de la déportation sur l'île de la Cité à Paris) ont été développés. Pour la première fois, le 16 juillet 2000, hommage a été rendu aux Justes de France, lors de la journée nationale à la mémoire des crimes racistes et antisémites de l'État français de Vichy. La création de la Fondation pour la mémoire de la Shoah vise à entretenir le souvenir des persécutions antisémites et à promouvoir des actions de défense des droits de l'homme. Le renforcement des moyens de la Fondation de la Résistance et de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation permettra de consolider et de pérenniser leur action.
La mémoire de la période de la décolonisation, enfin, revêt une grande importance pour les Français, et en particulier celle de la guerre d'Algérie, reconnue comme telle depuis la loi du 18 octobre 1999. Cette reconnaissance doit se prolonger avec la construction, quai Branly à Paris, du Mémorial de la guerre d'Algérie. Une journée d'hommage national aux harkis est prévue le 25 septembre 2001. Pour concourir au travail de mémoire sur la guerre d'Algérie, les archives publiques sur cette période ont été ouvertes aux historiens.
Droit à réparation des anciens combattants et devoir de mémoire sont deux impératifs indissociables. Le Gouvernement a donc veillé à donner toute sa place au premier, mais aussi à développer une politique de mémoire ambitieuse, essentielle pour rappeler nos concitoyens à la vigilance et leur donner des repères pour construire la France et l'Europe de demain.