Conseil des ministres du 18 septembre 2002. Le bilan du sommet mondial du développement durable de Johannesburg.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

La ministre de l'écologie et du développement durable a présenté une communication portant sur le bilan du sommet mondial du développement durable de Johannesburg.
Ce sommet, qui s'est tenu du 26 août au 4 septembre à Johannesburg, a débouché sur l'adoption d'une déclaration politique et d'un plan d'action. Il a réaffirmé les acquis du Sommet de Rio sur l'engagement des Etats dans la préservation de l'environnement et la promotion du développement durable.
Dans le domaine de l'eau, les résultats sont positifs et constitue un succès pour la France. Dans la lutte contre l'effet de serre, un résultat significatif a été enregistré avec l'annonce par le Canada, la Russie, la Chine et l'Inde de leur intention de ratifier le protocole de Kyoto. Aux côtés des droits de l'homme et des libertés fondamentales, le respect de la diversité culturelle est reconnu comme essentiel pour atteindre les objectifs du développement durable. Le sommet de Johannesburg marque aussi une tendance au renforcement du multilatéralisme, près d'un an après le 11 septembre 2001.
La France est apparue comme un partenaire actif et engagé. Le Président de la République a présenté plusieurs propositions en faveur d'une mondialisation humanisée et maîtrisée, dans une intervention qui a eu un fort retentissement. Trois membres du Gouvernement, la ministre de l'écologie et du développement durable, le ministre délégué à la coopération et à la francophonie, et la secrétaire d'Etat au développement durable, ont suivi à ses côtés les négociations et participé à de nombreux évènements et ateliers organisés dans cadre du Sommet. Enfin, la France a présenté de nombreuses initiatives de partenariat, qui témoignent de l'élan qu'a suscité dans notre pays la préparation du sommet, comme l'avaient démontré les Journées de Rennes auxquelles le Premier Ministre avait participé.
Toutefois, les succès enregistrés à Johannesburg sont fragiles et, au-delà des textes, une mobilisation de tous sera nécessaire pour en assurer la bonne exécution.
Lors des prochaines échéances internationales, la France fera valoir ses positions en faveur d'une gouvernance mondiale de l'environnement, pour la reconnaissance internationale du concept de biens publics mondiaux, et pour le rôle renforcé de la Commission du développement durable des Nations-Unies.
Au niveau européen et en concertation avec les autres Etats membres de l'Union, la préparation d'une stratégie méditer-ranéenne de développement durable ambitieuse sera engagée.
Au plan national, le Gouvernement veillera à enrichir rapidement la stratégie nationale du développement durable en incluant les différentes politiques sectorielles. Il conviendra d'y associer les acteurs de la société civile dont la participation a contribué à la qualité de la préparation du sommet en France et à la présence de la France à Johannesburg. Cette mobilisation de tous constitue une occasion réelle de promouvoir le développement durable en France.