Conseil des ministres du 25 février 2004. Le bilan de l'année touristique 2003.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le secrétaire d'État au tourisme a présenté une communication relative au bilan de l'année touristique 2003.
2003 a été une mauvaise année pour le tourisme mondial qui a été gravement affecté par de nombreux évènements sanitaires, géopolitiques ou économiques. L'Organisation Mondiale du Tourisme a constaté une diminution d'un peu plus de 1% des arrivées de touristes internationaux par rapport à 2002, ce qui constitue la baisse la plus importante enregistrée ces dernières années.
En France, ce contexte a été aggravé par les conséquences de la pollution du Prestige, la canicule, les incendies de forêts, la dépréciation du dollar américain par rapport à l'euro. La France enregistre un recul de la fréquentation étrangère, qui passe de 77 à environ 75 millions d'arrivées de touristes (-2,6 %).
La baisse de la fréquentation étrangère s'explique surtout par un recul des clientèles longs courriers et, dans une moindre mesure, des clientèles européennes. En revanche, les Français ont effectué plus de séjours touristiques en France qu'en 2002, compensant ainsi, en grande partie, le manque à gagner dû à la baisse de fréquentation étrangère.
La bonne tenue des déplacements des Français dans leur pays depuis deux ans, la grande diversité de l'offre tant en hébergement qu'en attractivité, d'une part, et les mesures annoncées par le Gouvernement le 9 septembre dernier lors du comité interministériel sur le tourisme, d'autre part, ont toutefois permis à certaines filières du secteur de résister à la baisse de la clientèle étrangère.
En effet, en 2003, le secteur " hôtels et restaurants " est toujours créateur net d'emplois et connaît une évolution annuelle de +1,3%, qui est supérieure à l'ensemble de l'économie française.
Au cours de l'hiver 2002-2003, les petites et moyennes stations de sports d'hiver ont enregistré une hausse très exceptionnelle de la fréquentation. Les grandes stations ont connu, quant à elles, une bonne saison.
Par ailleurs, l'hôtellerie de plein air a vu sa fréquentation remonter au niveau élevé atteint en 2001, grâce à la clientèle française (nuitées en hausse de +3,2%) qui a même dépassé les niveaux atteints en 1999, année de référence.
Dans ce contexte, une stratégie touristique de long terme axée sur la qualité de notre offre touristique est plus que jamais nécessaire pour renforcer la compétitivité et l'attractivité de la " destination France ". Le prochain comité interministériel, qui sera réuni avant l'été, permettra de progresser dans cette démarche.
[UD 7]