Conseil des ministres du 5 octobre 2005. La mise en ¿uvre du plan cancer.

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Auteur(s) moral(aux) : Secrétariat général du Gouvernement

Texte intégral

Le ministre de la santé et des solidarités a présenté une communication sur la mise en uvre du plan cancer.
Le cancer touche chaque année en France 250 000 personnes et il est responsable de la mort de 150 000 d'entre elles ; 2 millions de nos concitoyens vivent en ayant, ou en ayant eu, un cancer.
Le Président de la République a souhaité, en 2002 la mise en uvre d'un plan quinquennal ambitieux de lutte contre le cancer.
A mi-parcours de la réalisation du plan, Xavier Bertrand ministre de la santé et des solidarités a présenté aujourd'hui en Conseil des ministres un premier bilan.
1. La prévention et le dépistage.
Depuis 2002, a été opéré un rééquilibrage important en faveur de la prévention et
du dépistage :
- l'information et l'éducation à la santé sur l'alimentation, l'activité physique, la consommation d'alcool et de tabac et les moyens de se protéger du soleil sont désormais dispensées aux enfants dès la classe de 5ème ;
- la généralisation du dépistage des cancers du sein, du dépistage du cancer colo-rectal (depuis cette année) et la montée en charge du dépistage du cancer du col de l'utérus, permettent d'espérer 8500 décès en moins chaque année (3500 pour le cancer du sein, 3500 pour le cancer colo-rectal et 1000 pour le cancer du col de l'utérus).

2. La réorganisation de l'offre de soins.
L'offre de soins en cancérologie a été réorganisée autour du patient sur l'ensemble
du territoire :
- augmentation de 60 % du nombre des internes en cancérologie et création de 25 postes de chef de clinique et de 130 postes de psycho-oncologue ; doublement du nombre de praticiens hospitalo-universitaires et enfin affectation de plus 13 M au renforcement du nombre de personnels de radiothérapie ;
- réduction des jours d'attente d'accès pour les plateaux techniques d'imagerie et de radiothérapie (de 40 jours en 2002, à 31 jours en 2003, 24 jours en 2004 et moins de 20 jours avant la fin de l'année) : à la fois par l'augmentation du nombre de tomographes à émission de positons, système d'imagerie permettant la détection de tumeurs non apparentes à l'IRM et autres scanners (au nombre de 2 en 2002, ils étaient 24 en 2003 pour doubler en 2004 à hauteur de 54 et enfin ils seront 76 en 2006) et par l'installation de 137 nouveaux IRM et 183 nouveaux scanners, en 2003 et 2004 ;
- Il existe aujourd'hui 44 réseaux en cancérologie, contre 9 en 2002, et 51 réseaux de soins palliatifs, contre 30 en 2002
3. La réorganisation de la recherche.
Pour mieux organiser la recherche, les ministères de la recherche et de la santé ont favorisé l'émergence de 7 cancéropoles, véritables accélérateurs d'innovation.
4. La prise en charge globale des patients.
- Le dispositif d'annonce du diagnostic, avec ses quatre temps (" temps du médical ", " temps du soignant ", " temps du médico social ", et enfin " temps de la coordination " à l'aide du dossier dit " dossier communicant en cancérologie ") sera généralisé fin 2005 ;
- Les consultations anti-douleurs sont désormais accessibles dans tous les départements (178 structures).
Dans tous ces domaines, c'est désormais l'INCa (l'Institut National du Cancer), créé par la loi d'août 2004, qui assure la coordination de la mise en uvre du Plan.
1,5 Milliard d'euros de mesures nouvelles sont prévus sur la durée du plan. [UD 6]