Texte intégral
Monsieur le Ministre, Cher Modibo Sidibé,
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Délégué,
Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de service,
Mesdames, Messieurs,
Tout d'abord, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à Paris en cette période de fêtes...
Cette rencontre constitue une étape importante dans les relations entre la France et le Mali, une étape novatrice puisqu'il s'agit d'un échange autour du thème de la migration entre les deux pays. L'enjeu de cette seconde rencontre officielle, même si dans l'intervalle les contacts ont été continus, est bien d'engager un dialogue ouvert, confiant et efficace sur un certain nombre de points autour des questions de migration entre la France et le Mali.
1 - L'immigration revêt des formes différentes. Elle relève de facteurs tels que le climat, la tradition culturelle, je pense ici à l'ethnie soninké. Ainsi, la misère n'est pas la cause unique des départs même si elle en prend bien évidemment sa part. Surtout, il convient de rappeler, comme le montrent de nombreux indicateurs et études, que l'émigration ne se tarira pas dans les années qui viennent. Ceci est lié aux besoins socio-économiques des candidats au départ, à l'évolution des marchés du travail, et enfin à la facilité croissante des déplacements. Et l'on sait que la mobilité des personnes ira croissante avec la globalisation des échanges, cela est inévitable, je n'insiste pas sur ce point.
2 - A l'inverse, l'ouverture totale des frontières sans mouvements migratoires importants n'est envisageable qu'entre pays aux modes de vie et aux niveaux de développement comparables (l'exemple type étant l'espace Schengen dont l'ouverture n'a pas eu de conséquences fortes en matière de flux migratoires internes).
3 - L'immigration en France change de visage, il en est ainsi de l'immigration malienne. Après la noria des années 50-60, s'instaure dans les années 70 une immigration de résidence, conséquence de la fermeture des frontières décrétée en 1974. On a pu observer un autre effet de cette mesure, plus pervers celui-là, en ce qu'elle a directement encouragé l'essor du commerce des clandestins en renchérissant la valeur de leur transport, souvent au profit d'organisations de type mafieux.
Féminisée, cette immigration a participé de la reconstitution des familles selon leur tradition de type polygamique parfois dont nous aurons l'occasion de parler au cours de ce comité. Ces migrants ont vieilli ce qui ne manque pas de soulever quelques difficultés en terme de moyens de subsistance, ainsi nous aborderons la question des retraites. Des enfants sont nés, en France, français pour la plupart dont il nous revient de veiller à la bonne intégration. Cette immigration, notamment malienne, a donc considérablement changé de visage.
4 - Enfin, on observe que l'émigration entraîne rarement une coupure définitive des contacts avec le pays d'origine. Elle tisse au contraire des liens forts entre le pays de départ et le pays d'accueil, véritable "pont humain" entre ces pays.
Tels sont les constats qui ont conduit le gouvernement français à faire évoluer sa politique liée à la migration, centrée essentiellement sur la politique des visas, du regroupement familial et de l'attribution du statut de réfugié, vers la prise en compte de la migration dans les politiques de coopération avec les pays du Sud. C'est là toute l'ambition du comité franco-malien sur les migrations et d'une politique de codéveloppement qui porte un regard positif sur les migrations à travers l'organisation d'une mobilité Nord-Sud et Sud-Nord et pourquoi pas Sud-Sud.
En quoi ce nouvel outil qu'est le comité et la politique de codéveloppement apportent-ils un nouveau regard sur les migrations ?
1 - Il s'agit tout d'abord de reconnaître la présence des migrants en France dans ce qu'elle a de positive, de reconnaître le postulat selon lequel l'immigration résulte d'un intérêt partagé par les deux parties, enfin de tenter de lier un idéal de solidarité et d'humanisme avec un réel qui nous impose ses contraintes.
L'approche de la migration qui prévaut au niveau de l'Union européenne, à l'initiative de la France, est désormais globale comme l'illustrent les conclusions du Sommet de Tampere en 1999, maîtrise des flux migratoires, intégration et codéveloppement. Ce triptyque dessine une politique à la fois cohérente et pondérée car considérant tous les aspects de la migration et, je tiens à le rappeler, la politique de codéveloppement ne doit pas se substituer à une politique de maîtrise des flux.
Ainsi, les Maliens durablement installés en France et les franco-maliens constituent une force vive, dynamique. Ils s'engagent dans des structures associatives, notamment dans le cadre d'action de solidarité à l'internationale que nous devons tout à la fois reconnaître et accompagner dans leur structuration et professionnalisation afin de leur permettre d'accéder aux sources de financements de droit commun.
J'appelle de mes vux une reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté à laquelle ils aspirent tous.
2 - Par ailleurs, le comité qui nous réunit aujourd'hui consacre la nécessité de travailler en partenariat sur les questions de migration avec les pays de départ, profondément soucieux de leur population à l'extérieur.
Monsieur le Ministre,
Les échanges de vues entre nos deux pays ont été nombreux et féconds au cours de ces derniers mois mais l'intérêt de notre rencontre consiste à instaurer un dialogue nouveau, responsable et courageux sur un certain nombre de points qui peuvent ou qui ont posé des difficultés par le passé.
Le courage, c'est de garder un il ouvert sur ce qui fâche et d'agir. Il me plaît de le répéter ici, seul le dialogue, la confiance partagée peuvent permettre de garantir un développement et des relations profitant au mieux être des populations. Il est nécessaire d'accepter certaines règles du jeu, certaines mesures restrictive et principes de chaque pays afin d'éviter les conflits néfastes pour les populations concernées. Je connais l'attachement des Maliens au respect des principes du pays d'accueil dans lequel ils se trouvent.
Je partage avec vous, Monsieur le Ministre, la conviction que doit s'instaurer et se développer encore plus entre nos deux pays un dialogue suivi et empreint de franchise sur des sujets délicats touchant des principes et des pratiques chers à nos pays. Je pense ici à la famille et aux difficultés afférentes, à la gestion de l'immigration illégale et j'y insiste le dialogue instauré dans ce comité témoigne d'un certain courage et d'une responsabilité acceptée par les deux parties.
D'aucuns pourraient s'interroger sur le temps qu'il nous a fallu pour tenir la véritable première réunion de ce comité franco-malien sur les migrations. Deux ans, ce n'est pas rien mais cela illustre bien la nécessité parfois, de "laisser le temps au temps", les contextes propres à chaque pays évoluer et les concepts être pleinement appropriés par les deux parties. Il en a ainsi été du concept de codéveloppement pas toujours bien compris, il faut bien le reconnaître, par le gouvernement malien. Mais, je conviens qu'il a fallu aussi un certain temps de mûrissement à la partie française sur cette politique. C'est chose faite !
3 - Par le codéveloppement, le gouvernement français a souhaité mettre l'accent sur une meilleure cohérence entre migration et développement en inscrivant le migrant au cur de sa politique de développement. A la fois défini comme une modalité du développement prenant en compte les compétences particulières des migrants et comme une modalité de gestion de la migration par la modification de la relation migratoire avec le pays concerné, le codéveloppement constitue une nouvelle forme de partenariat avec le Mali.
Le codéveloppement c'est aussi, pour nous, une volonté de fluidifier la mobilité, c'est-à-dire d'améliorer les conditions de circulation des migrants qui souhaitent participer réellement au développement de la richesse de leur pays sans pour autant être empêchés de séjourner librement en France.
Les migrants maliens, mais aussi les jeunes maliens issus de l'immigration, peuvent être et sont déjà pour bon nombre d'entre eux, des acteurs à part entière du développement. Il s'agit maintenant de le reconnaître à travers des politiques et des financements appropriés.
En ce sens, le codéveloppement vise à réorienter la coopération au développement vers les zones de forts départs des migrants, lorsque le développement de ces zones demeure tributaire de la migration.
Néanmoins, à l'aune du séminaire organisé par la Micomi sur le codéveloppement et la migration en juillet dernier, il semble admis qu'un surcroît de développement dans une région du Sud, ne réfrène pas, dans le court terme, les candidats au départ en provenance de cette région. C'est souvent même le contraire si ce développement a été financé en tout ou partie, par des migrants. En revanche, c'est à moyen long terme que l'on peut observer une baisse de la pression migratoire liée à un développement suffisant de la région en question.
Par ailleurs, les actions de codéveloppement ne se substituent pas aux logiques de développement traditionnelle, elle leur donne une dimension nouvelle complémentaire. En revanche, il s'agira dans la région de Kayes de rechercher une cohérence plus grande entre l'ensemble des interventions des autres bailleurs de fonds. Cette approche devra être complétée par un effort d'évaluation, j'y insiste. Il nous faut développer une véritable culture d'évaluation de nos projets car un paradoxe nous guette, la richesse de la diversité des actions de développement, le caractère pléthorique des acteurs risquent de devenir un handicap par la confusion dans la politique globale de développement.
Enfin, je formule le vux que le codéveloppement facilite également la promotion de projets fondés sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication permettant ainsi aux associations maliennes en France et aux communautés villageoises d'avoir accès à l'information et d'en faire un instrument d'échange.
Sur tous ces sujets, Monsieur le Ministre, rien ne pourra se faire sans concertation, sans partenariat, sans engagements, car comme le souligne fort justement un proverbe malien, "on ne ramasse pas une pierre avec un seul doigt". Considérant qu'en l'espèce, la pierre représente la bonne coopération entre la France et le Mali dont j'appelle de mes vux le renforcement.
C'est riche de ces bonnes dispositions que je sais partagées, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, que je déclare ouverts les travaux du 1er comité franco-malien sur les migrations dont je ne doute pas de l'excellence./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 décembre 2000)
Messieurs les Ambassadeurs,
Monsieur le Délégué,
Mesdames, Messieurs les Directeurs et Chefs de service,
Mesdames, Messieurs,
Tout d'abord, permettez-moi de vous souhaiter la bienvenue à Paris en cette période de fêtes...
Cette rencontre constitue une étape importante dans les relations entre la France et le Mali, une étape novatrice puisqu'il s'agit d'un échange autour du thème de la migration entre les deux pays. L'enjeu de cette seconde rencontre officielle, même si dans l'intervalle les contacts ont été continus, est bien d'engager un dialogue ouvert, confiant et efficace sur un certain nombre de points autour des questions de migration entre la France et le Mali.
1 - L'immigration revêt des formes différentes. Elle relève de facteurs tels que le climat, la tradition culturelle, je pense ici à l'ethnie soninké. Ainsi, la misère n'est pas la cause unique des départs même si elle en prend bien évidemment sa part. Surtout, il convient de rappeler, comme le montrent de nombreux indicateurs et études, que l'émigration ne se tarira pas dans les années qui viennent. Ceci est lié aux besoins socio-économiques des candidats au départ, à l'évolution des marchés du travail, et enfin à la facilité croissante des déplacements. Et l'on sait que la mobilité des personnes ira croissante avec la globalisation des échanges, cela est inévitable, je n'insiste pas sur ce point.
2 - A l'inverse, l'ouverture totale des frontières sans mouvements migratoires importants n'est envisageable qu'entre pays aux modes de vie et aux niveaux de développement comparables (l'exemple type étant l'espace Schengen dont l'ouverture n'a pas eu de conséquences fortes en matière de flux migratoires internes).
3 - L'immigration en France change de visage, il en est ainsi de l'immigration malienne. Après la noria des années 50-60, s'instaure dans les années 70 une immigration de résidence, conséquence de la fermeture des frontières décrétée en 1974. On a pu observer un autre effet de cette mesure, plus pervers celui-là, en ce qu'elle a directement encouragé l'essor du commerce des clandestins en renchérissant la valeur de leur transport, souvent au profit d'organisations de type mafieux.
Féminisée, cette immigration a participé de la reconstitution des familles selon leur tradition de type polygamique parfois dont nous aurons l'occasion de parler au cours de ce comité. Ces migrants ont vieilli ce qui ne manque pas de soulever quelques difficultés en terme de moyens de subsistance, ainsi nous aborderons la question des retraites. Des enfants sont nés, en France, français pour la plupart dont il nous revient de veiller à la bonne intégration. Cette immigration, notamment malienne, a donc considérablement changé de visage.
4 - Enfin, on observe que l'émigration entraîne rarement une coupure définitive des contacts avec le pays d'origine. Elle tisse au contraire des liens forts entre le pays de départ et le pays d'accueil, véritable "pont humain" entre ces pays.
Tels sont les constats qui ont conduit le gouvernement français à faire évoluer sa politique liée à la migration, centrée essentiellement sur la politique des visas, du regroupement familial et de l'attribution du statut de réfugié, vers la prise en compte de la migration dans les politiques de coopération avec les pays du Sud. C'est là toute l'ambition du comité franco-malien sur les migrations et d'une politique de codéveloppement qui porte un regard positif sur les migrations à travers l'organisation d'une mobilité Nord-Sud et Sud-Nord et pourquoi pas Sud-Sud.
En quoi ce nouvel outil qu'est le comité et la politique de codéveloppement apportent-ils un nouveau regard sur les migrations ?
1 - Il s'agit tout d'abord de reconnaître la présence des migrants en France dans ce qu'elle a de positive, de reconnaître le postulat selon lequel l'immigration résulte d'un intérêt partagé par les deux parties, enfin de tenter de lier un idéal de solidarité et d'humanisme avec un réel qui nous impose ses contraintes.
L'approche de la migration qui prévaut au niveau de l'Union européenne, à l'initiative de la France, est désormais globale comme l'illustrent les conclusions du Sommet de Tampere en 1999, maîtrise des flux migratoires, intégration et codéveloppement. Ce triptyque dessine une politique à la fois cohérente et pondérée car considérant tous les aspects de la migration et, je tiens à le rappeler, la politique de codéveloppement ne doit pas se substituer à une politique de maîtrise des flux.
Ainsi, les Maliens durablement installés en France et les franco-maliens constituent une force vive, dynamique. Ils s'engagent dans des structures associatives, notamment dans le cadre d'action de solidarité à l'internationale que nous devons tout à la fois reconnaître et accompagner dans leur structuration et professionnalisation afin de leur permettre d'accéder aux sources de financements de droit commun.
J'appelle de mes vux une reconnaissance pleine et entière de leur citoyenneté à laquelle ils aspirent tous.
2 - Par ailleurs, le comité qui nous réunit aujourd'hui consacre la nécessité de travailler en partenariat sur les questions de migration avec les pays de départ, profondément soucieux de leur population à l'extérieur.
Monsieur le Ministre,
Les échanges de vues entre nos deux pays ont été nombreux et féconds au cours de ces derniers mois mais l'intérêt de notre rencontre consiste à instaurer un dialogue nouveau, responsable et courageux sur un certain nombre de points qui peuvent ou qui ont posé des difficultés par le passé.
Le courage, c'est de garder un il ouvert sur ce qui fâche et d'agir. Il me plaît de le répéter ici, seul le dialogue, la confiance partagée peuvent permettre de garantir un développement et des relations profitant au mieux être des populations. Il est nécessaire d'accepter certaines règles du jeu, certaines mesures restrictive et principes de chaque pays afin d'éviter les conflits néfastes pour les populations concernées. Je connais l'attachement des Maliens au respect des principes du pays d'accueil dans lequel ils se trouvent.
Je partage avec vous, Monsieur le Ministre, la conviction que doit s'instaurer et se développer encore plus entre nos deux pays un dialogue suivi et empreint de franchise sur des sujets délicats touchant des principes et des pratiques chers à nos pays. Je pense ici à la famille et aux difficultés afférentes, à la gestion de l'immigration illégale et j'y insiste le dialogue instauré dans ce comité témoigne d'un certain courage et d'une responsabilité acceptée par les deux parties.
D'aucuns pourraient s'interroger sur le temps qu'il nous a fallu pour tenir la véritable première réunion de ce comité franco-malien sur les migrations. Deux ans, ce n'est pas rien mais cela illustre bien la nécessité parfois, de "laisser le temps au temps", les contextes propres à chaque pays évoluer et les concepts être pleinement appropriés par les deux parties. Il en a ainsi été du concept de codéveloppement pas toujours bien compris, il faut bien le reconnaître, par le gouvernement malien. Mais, je conviens qu'il a fallu aussi un certain temps de mûrissement à la partie française sur cette politique. C'est chose faite !
3 - Par le codéveloppement, le gouvernement français a souhaité mettre l'accent sur une meilleure cohérence entre migration et développement en inscrivant le migrant au cur de sa politique de développement. A la fois défini comme une modalité du développement prenant en compte les compétences particulières des migrants et comme une modalité de gestion de la migration par la modification de la relation migratoire avec le pays concerné, le codéveloppement constitue une nouvelle forme de partenariat avec le Mali.
Le codéveloppement c'est aussi, pour nous, une volonté de fluidifier la mobilité, c'est-à-dire d'améliorer les conditions de circulation des migrants qui souhaitent participer réellement au développement de la richesse de leur pays sans pour autant être empêchés de séjourner librement en France.
Les migrants maliens, mais aussi les jeunes maliens issus de l'immigration, peuvent être et sont déjà pour bon nombre d'entre eux, des acteurs à part entière du développement. Il s'agit maintenant de le reconnaître à travers des politiques et des financements appropriés.
En ce sens, le codéveloppement vise à réorienter la coopération au développement vers les zones de forts départs des migrants, lorsque le développement de ces zones demeure tributaire de la migration.
Néanmoins, à l'aune du séminaire organisé par la Micomi sur le codéveloppement et la migration en juillet dernier, il semble admis qu'un surcroît de développement dans une région du Sud, ne réfrène pas, dans le court terme, les candidats au départ en provenance de cette région. C'est souvent même le contraire si ce développement a été financé en tout ou partie, par des migrants. En revanche, c'est à moyen long terme que l'on peut observer une baisse de la pression migratoire liée à un développement suffisant de la région en question.
Par ailleurs, les actions de codéveloppement ne se substituent pas aux logiques de développement traditionnelle, elle leur donne une dimension nouvelle complémentaire. En revanche, il s'agira dans la région de Kayes de rechercher une cohérence plus grande entre l'ensemble des interventions des autres bailleurs de fonds. Cette approche devra être complétée par un effort d'évaluation, j'y insiste. Il nous faut développer une véritable culture d'évaluation de nos projets car un paradoxe nous guette, la richesse de la diversité des actions de développement, le caractère pléthorique des acteurs risquent de devenir un handicap par la confusion dans la politique globale de développement.
Enfin, je formule le vux que le codéveloppement facilite également la promotion de projets fondés sur les nouvelles technologies de l'information et de la communication permettant ainsi aux associations maliennes en France et aux communautés villageoises d'avoir accès à l'information et d'en faire un instrument d'échange.
Sur tous ces sujets, Monsieur le Ministre, rien ne pourra se faire sans concertation, sans partenariat, sans engagements, car comme le souligne fort justement un proverbe malien, "on ne ramasse pas une pierre avec un seul doigt". Considérant qu'en l'espèce, la pierre représente la bonne coopération entre la France et le Mali dont j'appelle de mes vux le renforcement.
C'est riche de ces bonnes dispositions que je sais partagées, Monsieur le Ministre, Mesdames et Messieurs, que je déclare ouverts les travaux du 1er comité franco-malien sur les migrations dont je ne doute pas de l'excellence./.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 décembre 2000)