Texte intégral
Jean-Michel Aphatie : Bonjour, Jean-Louis Debré.
Jean-Louis Debré : Bonjour.
Jean-Michel Aphatie : Nous sommes le 6 décembre, c'est le jour de la Saint-Nicolas. Voulez-vous en profiter pour adresser quelques mots de sympathie à des Nicolas que vous connaîtriez ?
Jean-Louis Debré : Je lui adresse toujours, y compris le jour de la Saint-Nicolas.
Jean-Michel Aphatie : Ce sont des voeux singuliers, donc : "je lui adresse". Ce soir, au bureau politique de l'U.M.P, vous discuterez d'une réforme des statuts permettant à chaque militant de ce parti de choisir son candidat à l'élection présidentielle. C'est une réforme apparemment démocratique, Jean-Louis Debré, et pourtant, vous y êtes opposé, pourquoi ?
Jean-Louis Debré : Parce que c'est Nicolas Sarkozy qui m'a fourni, lui-même, l'argument. Alain Duhamel s'en souvient : c'était à "L'heure de vérité". Et que disait alors Sarkozy ? Il disait : "les primaires, la tenue d'un congrès pour investir un candidat, c'est parfaitement contraire à l'esprit de la 5ème république et au message du général de Gaulle". Et il ajoutait - et il ajoutait, ce qui est très important : "un congrès avec un vote des militants, c'est prendre un grand risque quant à l'unité du mouvement".
Jean-Michel Aphatie : A quelle date disait-il cela ?
Jean-Louis Debré : C'était à "L'heure de vérité", le 8 janvier 1995, et vous pourrez retrouver cela, naturellement. Demandez à Alain Duhamel : il interrogeait, ce jour-là, Nicolas Sarkozy. La volonté du général de Gaulle des constituants a été toujours été d'arracher la désignation du candidat au régime des partis, aux groupes, aux factions politiques, pour éviter tout jeu et toute combinaison politique. Alors, on en est là : je crois que ce serait, non pas une rupture, mais un retour en arrière que de revenir vers cette désignation, par un parti politique, d'un candidat à l'élection présidentielle pour en faire le candidat du parti.
Jean-Michel Aphatie : En même temps, c'est démocratique !
Jean-Louis Debré : Alors, vous allez me dire !
Jean-Michel Aphatie : Qu'est-ce que je vais vous dire, Jean-Louis Debré ?
Jean-Louis Debré : Vous allez me dire - parce que je sais toujours ce que vous allez me dire à l'avance parce que ce sont toujours des questions sensées. Vous allez me dire : mais les socialistes le font bien !
Jean-Michel Aphatie : J'allais vous le dire !
Jean-Louis Debré : Mais naturellement, je pensais cela. Oui, il y a une différence : c'est que le Parti Socialiste est organisé autour de tendances officielles, structurées, et tout le jeu politique, au sein du parti socialiste, ce sont ces différentes tendances qui s'affrontent.
Au R.P.R, jadis, à l'U.M.P, aujourd'hui, nous avons pris une option totalement différente. Il n'y a pas de tendances institutionnalisées. Il n'y a pas de groupes reconnus : il y a l'ensemble du mouvement et chacun a sa place au sein de ce mouvement. Donc, il ne s'agit pas de trancher à l'intérieur de tendances.
Bref, en un mot, je crois que c'est mauvais pour les institutions, c'est un retour en arrière, cela fragilise notre mouvement. Ne pensez-vous pas une seconde que, aujourd'hui, nous avons bien mieux à faire, à nous rassembler autour du gouvernement plutôt qu'à ouvrir des combats qui vont faire que, pendant des semaines et des semaines, nous allons nous déchirer ?
Jean-Michel Aphatie : Irez-vous porter cet argumentaire devant le bureau politique de l'U.M.P, ce soir, Jean-Louis Debré ?
Jean-Louis Debré : Oui, pourquoi ?
Jean-Michel Aphatie : Parce qu'on ne savait pas si vous iriez ou pas.
Jean-Louis Debré : Parce que personne ne me l'a demandé !
Jean-Michel Aphatie : Je vous le demande : donc, vous irez. Dominique de Villepin y sera aussi ?
Jean-Louis Debré : Je n'en n'ai aucune idée !
Jean-Michel Aphatie : Vous n'en n'avez pas parlé avec lui ?
Jean-Louis Debré : Non.
Jean-Michel Aphatie : Il est opposé à ces primaires, lui aussi ?
Jean-Louis Debré : Demandez-lui !
Jean-Michel Aphatie : Nicolas Sarkozy, dimanche, au Grand Jury-RTL, a dit : "il n'est pas si froid que ça. Il n'est pas si opposé que ça".
Jean-Louis Debré : Que l'on soit clair ! Nous sommes contre les primaires. Mais, qu'une fois que le candidat s'est déclaré, qu'il y ait un soutien qui se manifeste de la part du parti ou du mouvement, c'est tout à fait naturel. Pas de primaires mais, au début de la campagne - c'est-à-dire en janvier ou février 2007, au début - qu'il y ait l'expression d'un soutien du mouvement à un candidat : oui. Mais pas de primaires avant : c'est un retour en arrière, et cela va à l'encontre à la fois de l'intérêt des institutions de la 5ème république, et de notre mouvement.
Jean-Michel Aphatie : Donc, je résume. Vous serez au bureau politique, ce soir. Vous ne savez pas si Dominique de Villepin y sera. Qu'en pense Jacques Chirac de cette réforme ?
Jean-Louis Debré : Demandez lui. Je ne suis pas le porte-parole du président de la république. Dans cette affaire, je ne m'oppose même pas à Sarkozy : ce sont deux visions des institutions, c'est tout !
Jean-Michel Aphatie : Est-ce que Dominique de Villepin, aujourd'hui, vous paraît avoir la stature suffisante pour imaginer pouvoir être candidat à la présidence de la république ? C'est à vous que je pose la question !
Jean-Louis Debré : Oui, certainement, mais nous n'en sommes pas encore là !
Jean-Michel Aphatie : Dominique de Villepin, aujourd'hui, pourrait être, à votre avis, un candidat à la présidence de la république ?
Jean-Louis Debré : Selon moi : oui. Il a la personnalité et la stature, mais je ne sais pas si c'est son choix.
Jean-Michel Aphatie : D'accord, je souhaitais votre réponse.
Jean-Louis Debré : Vous l'avez !
Jean-Michel Aphatie : On peut changer de sujet ?
Jean-Louis Debré : Mais changeons de sujet !
Jean-Michel Aphatie : Nous avons beaucoup parlé de l'affaire d'Outreau, cette fin de semaine. Les députés vont-ils créer une commission d'enquête ? C'était un peu dans l'air, la semaine dernière.
Jean-Louis Debré : Oui, oui. J'ai décidé, avec le président de la commission des lois, de créer une commission d'enquête qui aura deux buts. Premier but : rechercher les causes du dysfonctionnement de la justice, dans l'affaire d'Outreau. Donc, faire un diagnostic. Et, deuxièmement, proposer un certain nombre de solutions pour éviter ces dysfonctionnements évidents.
Je crois que c'est notre responsabilité d'agir ainsi. La justice est rendue au nom du peuple français, nous sommes les représentants du peuple et, par conséquent, c'est à nous de faire ce travail. Et on va le faire très rapidement puisque j'ai décidé que la commission d'enquête - ce qui est exceptionnel sous la 5ème république - serait très rapidement constituée. Nous allons en discuter jeudi : elle se mettra au travail au début de la semaine prochaine.
J'ajoute que j'ai souhaité, comme toutes les commissions d'enquête ou les missions d'information que j'ai créées, qu'elle soit à l'image de la diversité de l'Assemblée Nationale. Et donc, nous ne ferons pas comme les socialistes lorsqu'ils ont créé une commission d'enquête sur les tribunaux de commerce où ils ont pris le poste de président et le poste de rapporteur.
Jean-Michel Aphatie : Ils ne sont pas gentils, ces socialistes !
Jean-Louis Debré : Non. Je pense qu'il faut être moins sectaire qu'eux. Et dans toutes les missions d'information que j'ai créées, il y a un poste soit à l'opposition et l'autre poste de responsabilité à la majorité. Et, par conséquent, je souhaite que cette mission parlementaire d'enquête - cette commission d'enquête - soit à l'image de la diversité de l'Assemblée Nationale, et donc que le poste de rapporteur en revienne à l'U.M.P mais, par exemple, que le poste de président soit donné aux socialistes.
Jean-Michel Aphatie : Et donc, cette commission d'enquête parlementaire recherchera éventuellement les responsabilités individuelles des magistrats ?
Jean-Louis Debré : Elle cherchera tous les dysfonctionnements.
Jean-Michel Aphatie : Et donc, éventuellement, les responsabilités individuelles des magistrats ?
Jean-Louis Debré : Naturellement.
Jean-Michel Aphatie : Une dernière question, si vous me le permettez. Je vous l'ai déjà posée, mais on n'en parle jamais plus. Qu'est devenue la réforme du statut pénal du chef de l'Etat ?
Jean-Louis Debré : Pour l'instant, elle n'a pas été examinée par le Parlement.
Jean-Michel Aphatie : Le sera-t-elle bientôt ?
Jean-Louis Debré : Ce n'est pas ma responsabilité. L'ordre du jour est établi par le gouvernement et pas par l'Assemblée Nationale. Mais, vous savez, ne touchons pas trop aux institutions !
Jean-Michel Aphatie : Comme le conseil des ministres avait adopté un projet de réforme du statut pénal. On ne sait pas où cela en est ?
Jean-Louis Debré : Nous n'avons pas encore été saisi de cette réforme.
Jean-Michel Aphatie : Jean-Louis Debré, qui sera ce soir au bureau politique de l'U.M.P, et qui pense que Dominique de Villepin ferait un bon candidat à l'élection présidentielle, était l'invité de RTL, ce matin. J'ai eu le dernier mot !
Jean-Louis Debré : Non, parce que vous êtes un très bon journaliste; et que je ne vous laisserai jamais avoir le dernier mot !
Jean-Michel Aphatie : Merci, Jean-Louis Debré.(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 12 décembre 2005)
Jean-Louis Debré : Bonjour.
Jean-Michel Aphatie : Nous sommes le 6 décembre, c'est le jour de la Saint-Nicolas. Voulez-vous en profiter pour adresser quelques mots de sympathie à des Nicolas que vous connaîtriez ?
Jean-Louis Debré : Je lui adresse toujours, y compris le jour de la Saint-Nicolas.
Jean-Michel Aphatie : Ce sont des voeux singuliers, donc : "je lui adresse". Ce soir, au bureau politique de l'U.M.P, vous discuterez d'une réforme des statuts permettant à chaque militant de ce parti de choisir son candidat à l'élection présidentielle. C'est une réforme apparemment démocratique, Jean-Louis Debré, et pourtant, vous y êtes opposé, pourquoi ?
Jean-Louis Debré : Parce que c'est Nicolas Sarkozy qui m'a fourni, lui-même, l'argument. Alain Duhamel s'en souvient : c'était à "L'heure de vérité". Et que disait alors Sarkozy ? Il disait : "les primaires, la tenue d'un congrès pour investir un candidat, c'est parfaitement contraire à l'esprit de la 5ème république et au message du général de Gaulle". Et il ajoutait - et il ajoutait, ce qui est très important : "un congrès avec un vote des militants, c'est prendre un grand risque quant à l'unité du mouvement".
Jean-Michel Aphatie : A quelle date disait-il cela ?
Jean-Louis Debré : C'était à "L'heure de vérité", le 8 janvier 1995, et vous pourrez retrouver cela, naturellement. Demandez à Alain Duhamel : il interrogeait, ce jour-là, Nicolas Sarkozy. La volonté du général de Gaulle des constituants a été toujours été d'arracher la désignation du candidat au régime des partis, aux groupes, aux factions politiques, pour éviter tout jeu et toute combinaison politique. Alors, on en est là : je crois que ce serait, non pas une rupture, mais un retour en arrière que de revenir vers cette désignation, par un parti politique, d'un candidat à l'élection présidentielle pour en faire le candidat du parti.
Jean-Michel Aphatie : En même temps, c'est démocratique !
Jean-Louis Debré : Alors, vous allez me dire !
Jean-Michel Aphatie : Qu'est-ce que je vais vous dire, Jean-Louis Debré ?
Jean-Louis Debré : Vous allez me dire - parce que je sais toujours ce que vous allez me dire à l'avance parce que ce sont toujours des questions sensées. Vous allez me dire : mais les socialistes le font bien !
Jean-Michel Aphatie : J'allais vous le dire !
Jean-Louis Debré : Mais naturellement, je pensais cela. Oui, il y a une différence : c'est que le Parti Socialiste est organisé autour de tendances officielles, structurées, et tout le jeu politique, au sein du parti socialiste, ce sont ces différentes tendances qui s'affrontent.
Au R.P.R, jadis, à l'U.M.P, aujourd'hui, nous avons pris une option totalement différente. Il n'y a pas de tendances institutionnalisées. Il n'y a pas de groupes reconnus : il y a l'ensemble du mouvement et chacun a sa place au sein de ce mouvement. Donc, il ne s'agit pas de trancher à l'intérieur de tendances.
Bref, en un mot, je crois que c'est mauvais pour les institutions, c'est un retour en arrière, cela fragilise notre mouvement. Ne pensez-vous pas une seconde que, aujourd'hui, nous avons bien mieux à faire, à nous rassembler autour du gouvernement plutôt qu'à ouvrir des combats qui vont faire que, pendant des semaines et des semaines, nous allons nous déchirer ?
Jean-Michel Aphatie : Irez-vous porter cet argumentaire devant le bureau politique de l'U.M.P, ce soir, Jean-Louis Debré ?
Jean-Louis Debré : Oui, pourquoi ?
Jean-Michel Aphatie : Parce qu'on ne savait pas si vous iriez ou pas.
Jean-Louis Debré : Parce que personne ne me l'a demandé !
Jean-Michel Aphatie : Je vous le demande : donc, vous irez. Dominique de Villepin y sera aussi ?
Jean-Louis Debré : Je n'en n'ai aucune idée !
Jean-Michel Aphatie : Vous n'en n'avez pas parlé avec lui ?
Jean-Louis Debré : Non.
Jean-Michel Aphatie : Il est opposé à ces primaires, lui aussi ?
Jean-Louis Debré : Demandez-lui !
Jean-Michel Aphatie : Nicolas Sarkozy, dimanche, au Grand Jury-RTL, a dit : "il n'est pas si froid que ça. Il n'est pas si opposé que ça".
Jean-Louis Debré : Que l'on soit clair ! Nous sommes contre les primaires. Mais, qu'une fois que le candidat s'est déclaré, qu'il y ait un soutien qui se manifeste de la part du parti ou du mouvement, c'est tout à fait naturel. Pas de primaires mais, au début de la campagne - c'est-à-dire en janvier ou février 2007, au début - qu'il y ait l'expression d'un soutien du mouvement à un candidat : oui. Mais pas de primaires avant : c'est un retour en arrière, et cela va à l'encontre à la fois de l'intérêt des institutions de la 5ème république, et de notre mouvement.
Jean-Michel Aphatie : Donc, je résume. Vous serez au bureau politique, ce soir. Vous ne savez pas si Dominique de Villepin y sera. Qu'en pense Jacques Chirac de cette réforme ?
Jean-Louis Debré : Demandez lui. Je ne suis pas le porte-parole du président de la république. Dans cette affaire, je ne m'oppose même pas à Sarkozy : ce sont deux visions des institutions, c'est tout !
Jean-Michel Aphatie : Est-ce que Dominique de Villepin, aujourd'hui, vous paraît avoir la stature suffisante pour imaginer pouvoir être candidat à la présidence de la république ? C'est à vous que je pose la question !
Jean-Louis Debré : Oui, certainement, mais nous n'en sommes pas encore là !
Jean-Michel Aphatie : Dominique de Villepin, aujourd'hui, pourrait être, à votre avis, un candidat à la présidence de la république ?
Jean-Louis Debré : Selon moi : oui. Il a la personnalité et la stature, mais je ne sais pas si c'est son choix.
Jean-Michel Aphatie : D'accord, je souhaitais votre réponse.
Jean-Louis Debré : Vous l'avez !
Jean-Michel Aphatie : On peut changer de sujet ?
Jean-Louis Debré : Mais changeons de sujet !
Jean-Michel Aphatie : Nous avons beaucoup parlé de l'affaire d'Outreau, cette fin de semaine. Les députés vont-ils créer une commission d'enquête ? C'était un peu dans l'air, la semaine dernière.
Jean-Louis Debré : Oui, oui. J'ai décidé, avec le président de la commission des lois, de créer une commission d'enquête qui aura deux buts. Premier but : rechercher les causes du dysfonctionnement de la justice, dans l'affaire d'Outreau. Donc, faire un diagnostic. Et, deuxièmement, proposer un certain nombre de solutions pour éviter ces dysfonctionnements évidents.
Je crois que c'est notre responsabilité d'agir ainsi. La justice est rendue au nom du peuple français, nous sommes les représentants du peuple et, par conséquent, c'est à nous de faire ce travail. Et on va le faire très rapidement puisque j'ai décidé que la commission d'enquête - ce qui est exceptionnel sous la 5ème république - serait très rapidement constituée. Nous allons en discuter jeudi : elle se mettra au travail au début de la semaine prochaine.
J'ajoute que j'ai souhaité, comme toutes les commissions d'enquête ou les missions d'information que j'ai créées, qu'elle soit à l'image de la diversité de l'Assemblée Nationale. Et donc, nous ne ferons pas comme les socialistes lorsqu'ils ont créé une commission d'enquête sur les tribunaux de commerce où ils ont pris le poste de président et le poste de rapporteur.
Jean-Michel Aphatie : Ils ne sont pas gentils, ces socialistes !
Jean-Louis Debré : Non. Je pense qu'il faut être moins sectaire qu'eux. Et dans toutes les missions d'information que j'ai créées, il y a un poste soit à l'opposition et l'autre poste de responsabilité à la majorité. Et, par conséquent, je souhaite que cette mission parlementaire d'enquête - cette commission d'enquête - soit à l'image de la diversité de l'Assemblée Nationale, et donc que le poste de rapporteur en revienne à l'U.M.P mais, par exemple, que le poste de président soit donné aux socialistes.
Jean-Michel Aphatie : Et donc, cette commission d'enquête parlementaire recherchera éventuellement les responsabilités individuelles des magistrats ?
Jean-Louis Debré : Elle cherchera tous les dysfonctionnements.
Jean-Michel Aphatie : Et donc, éventuellement, les responsabilités individuelles des magistrats ?
Jean-Louis Debré : Naturellement.
Jean-Michel Aphatie : Une dernière question, si vous me le permettez. Je vous l'ai déjà posée, mais on n'en parle jamais plus. Qu'est devenue la réforme du statut pénal du chef de l'Etat ?
Jean-Louis Debré : Pour l'instant, elle n'a pas été examinée par le Parlement.
Jean-Michel Aphatie : Le sera-t-elle bientôt ?
Jean-Louis Debré : Ce n'est pas ma responsabilité. L'ordre du jour est établi par le gouvernement et pas par l'Assemblée Nationale. Mais, vous savez, ne touchons pas trop aux institutions !
Jean-Michel Aphatie : Comme le conseil des ministres avait adopté un projet de réforme du statut pénal. On ne sait pas où cela en est ?
Jean-Louis Debré : Nous n'avons pas encore été saisi de cette réforme.
Jean-Michel Aphatie : Jean-Louis Debré, qui sera ce soir au bureau politique de l'U.M.P, et qui pense que Dominique de Villepin ferait un bon candidat à l'élection présidentielle, était l'invité de RTL, ce matin. J'ai eu le dernier mot !
Jean-Louis Debré : Non, parce que vous êtes un très bon journaliste; et que je ne vous laisserai jamais avoir le dernier mot !
Jean-Michel Aphatie : Merci, Jean-Louis Debré.(Source : Premier ministre, Service d'information du Gouvernement, le 12 décembre 2005)