Texte intégral
Monsieur le Président de la République,
Messieurs les Ministres,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,
C'est un honneur et un très grand plaisir, pour moi et pour le gouvernement de la France que je représente ici, de participer à vos côtés à cette cérémonie d'inauguration de la maison médicale de Wassadou.
Lors de mon précédent séjour au Sénégal, il y a de cela un an, pratiquement jour pour jour, alors en qualité de ministre de la Santé, j'avais pu effectuer plusieurs visites d'établissements de santé. J'avais pu déjà mesurer la densité et la diversité de la coopération entre nos deux pays.
Cette nouvelle réalisation, à Wassadou, confirme que nos actions sont inscrites dans la durée. Elles sont le plus souvent le fruit de l'engagement, personnel ou collectif, de nombreux acteurs : les personnels de santé, les médecins, les chercheurs, mais également et heureusement, les communautés villageoises elles-mêmes, les groupements économiques, les associations de femmes, de jeunes?
Cet engagement très fort des hommes et des femmes de nos deux pays, ce combat permanent pour une meilleure santé des populations les plus démunies s'incarne aujourd'hui dans une très belle réalisation. Elle est le résultat d'un partenariat exemplaire entre partenaires publics et privés, entre Nord et Sud, entre la France et le Sénégal.
Permettez-moi, Monsieur le Président, de rendre ici un hommage tout particulier à la Fondation Pierre Fabre, qui a répondu positivement à la demande de l'association Kinkeliba, association de médecins français, enthousiastes et déterminés, avec à sa tête le Docteur Gilles Degois, que je salue.
Le Centre de Wassadou, c'est enfin la marque particulière de la confraternité médicale au service des populations. D'une confraternité lucide qui repose sur un même constat :
- l'insuffisant accès aux soins et aux médicaments des populations rurales isolées, voire enclavées, qui trop souvent les incite à quitter leur région d'origine pour rejoindre la capitale ou gagner d'autres horizons ;
- la nécessité d'impliquer ces mêmes populations dans une organisation mutualiste de la santé, seule à même de promouvoir les structures de santé et de les rendre accessibles au plus grand nombre à moindre coût ;
- le souci, enfin, de former les agents de santé, les médecins, les laborantins qui exerceront leur métier au sein de ces établissements, en accompagnant aussi ces formations d'actions éducatives sanitaires auprès des populations.
Tout ceci suppose que nous poursuivions ensemble nos efforts pour améliorer à la fois les infrastructures d'accès, les procédures de financement des coûts de fonctionnement, les conditions de présence et d'exercice du personnel médical.
En privilégiant son action en faveur de la santé maternelle et infantile et l'accès aux médicaments, le projet de la Maison médicale de Wassadou s'inscrit pleinement dans le cadre des priorités que s'est fixé le Sénégal, à travers notamment le programme national de développement sanitaire (PNDS). Après la construction d'une première maison médicale dans la région de Tambacounda, fonctionnelle depuis 1998, la réalisation aujourd'hui d'une deuxième maison à Wassadou contribuera à la mise en place d'un système de soins obstétricaux d'urgence dans une région difficile d'accès, à plus de 550 km de Dakar.
En partenariat avec l'hôpital de Tambacounda et l'hôpital de Ninefesha, c'est un réseau qui se met progressivement en place dans la région, et qui compte désormais la maison de Sinthian, également soutenue par Kinkeliba, la maternité rurale de Goumbayel et le dispensaire de Saint-Joseph d'Annecy.
La plupart des institutions que je viens de citer ont bénéficié du soutien d'associations françaises, mais également de celui de nos entreprises. Cette implication du secteur privé, ce partenariat public-privé qui est d'ailleurs au c?ur du NEPAD cher au Président Wade, est un élément essentiel qui doit être souligné et que nous souhaitons renforcer. La Maison de Wassadou, qui nous réunit aujourd'hui, a ainsi trouvé des partenaires avec Véolia, Nexans, Total, Bio Mérieu, Fougerolles et d'autres encore.
Je ne pourrais terminer cette brève intervention, Monsieur le Président, sans mentionner, comme l'illustre votre présence ici même, votre engagement personnel dans ce difficile, mais indispensable combat pour la santé de tous.
Permettez-moi, enfin, de rendre également hommage à l'action déterminée et efficace conduite par Mme Viviane Wade et à l'association " Education et Santé " qu'elle préside.
Tous les hommes de bonne volonté, tous les amis du Sénégal, réunis autour de vous, Monsieur le Président, savent qu'ils ont, en la personne de votre épouse, leur plus fidèle soutien et alliée, je n'ose pas dire, complice, pour mener à bien la réalisation de leurs projets et de nos ambitions communes.
J'en ai l'absolue conviction, santé et développement sont indissociables. L'amélioration des politiques de santé publique, le renforcement des structures d'accueil et de soins, sont essentiellement une conséquence du développement et de la croissance économique d'un pays. Mais ils en sont aussi, je dirais surtout, un facteur essentiel. L'insuffisance du niveau sanitaire pèse lourdement sur le potentiel de développement sur l'éducation, sur l'emploi, sur la création des richesses. Nous devons nous y atteler en priorité.
Je voudrais conclure en m'adressant enfin et surtout aux malades pour leur dire qu'ils disposent ici d'une structure adaptée à leurs besoins et qui, je l'espère, contribuera à améliorer leurs conditions de vie.
Je vous remercie.(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2005)
Messieurs les Ministres,
Monsieur l'Ambassadeur,
Monsieur le Directeur,
Mesdames et Messieurs,
C'est un honneur et un très grand plaisir, pour moi et pour le gouvernement de la France que je représente ici, de participer à vos côtés à cette cérémonie d'inauguration de la maison médicale de Wassadou.
Lors de mon précédent séjour au Sénégal, il y a de cela un an, pratiquement jour pour jour, alors en qualité de ministre de la Santé, j'avais pu effectuer plusieurs visites d'établissements de santé. J'avais pu déjà mesurer la densité et la diversité de la coopération entre nos deux pays.
Cette nouvelle réalisation, à Wassadou, confirme que nos actions sont inscrites dans la durée. Elles sont le plus souvent le fruit de l'engagement, personnel ou collectif, de nombreux acteurs : les personnels de santé, les médecins, les chercheurs, mais également et heureusement, les communautés villageoises elles-mêmes, les groupements économiques, les associations de femmes, de jeunes?
Cet engagement très fort des hommes et des femmes de nos deux pays, ce combat permanent pour une meilleure santé des populations les plus démunies s'incarne aujourd'hui dans une très belle réalisation. Elle est le résultat d'un partenariat exemplaire entre partenaires publics et privés, entre Nord et Sud, entre la France et le Sénégal.
Permettez-moi, Monsieur le Président, de rendre ici un hommage tout particulier à la Fondation Pierre Fabre, qui a répondu positivement à la demande de l'association Kinkeliba, association de médecins français, enthousiastes et déterminés, avec à sa tête le Docteur Gilles Degois, que je salue.
Le Centre de Wassadou, c'est enfin la marque particulière de la confraternité médicale au service des populations. D'une confraternité lucide qui repose sur un même constat :
- l'insuffisant accès aux soins et aux médicaments des populations rurales isolées, voire enclavées, qui trop souvent les incite à quitter leur région d'origine pour rejoindre la capitale ou gagner d'autres horizons ;
- la nécessité d'impliquer ces mêmes populations dans une organisation mutualiste de la santé, seule à même de promouvoir les structures de santé et de les rendre accessibles au plus grand nombre à moindre coût ;
- le souci, enfin, de former les agents de santé, les médecins, les laborantins qui exerceront leur métier au sein de ces établissements, en accompagnant aussi ces formations d'actions éducatives sanitaires auprès des populations.
Tout ceci suppose que nous poursuivions ensemble nos efforts pour améliorer à la fois les infrastructures d'accès, les procédures de financement des coûts de fonctionnement, les conditions de présence et d'exercice du personnel médical.
En privilégiant son action en faveur de la santé maternelle et infantile et l'accès aux médicaments, le projet de la Maison médicale de Wassadou s'inscrit pleinement dans le cadre des priorités que s'est fixé le Sénégal, à travers notamment le programme national de développement sanitaire (PNDS). Après la construction d'une première maison médicale dans la région de Tambacounda, fonctionnelle depuis 1998, la réalisation aujourd'hui d'une deuxième maison à Wassadou contribuera à la mise en place d'un système de soins obstétricaux d'urgence dans une région difficile d'accès, à plus de 550 km de Dakar.
En partenariat avec l'hôpital de Tambacounda et l'hôpital de Ninefesha, c'est un réseau qui se met progressivement en place dans la région, et qui compte désormais la maison de Sinthian, également soutenue par Kinkeliba, la maternité rurale de Goumbayel et le dispensaire de Saint-Joseph d'Annecy.
La plupart des institutions que je viens de citer ont bénéficié du soutien d'associations françaises, mais également de celui de nos entreprises. Cette implication du secteur privé, ce partenariat public-privé qui est d'ailleurs au c?ur du NEPAD cher au Président Wade, est un élément essentiel qui doit être souligné et que nous souhaitons renforcer. La Maison de Wassadou, qui nous réunit aujourd'hui, a ainsi trouvé des partenaires avec Véolia, Nexans, Total, Bio Mérieu, Fougerolles et d'autres encore.
Je ne pourrais terminer cette brève intervention, Monsieur le Président, sans mentionner, comme l'illustre votre présence ici même, votre engagement personnel dans ce difficile, mais indispensable combat pour la santé de tous.
Permettez-moi, enfin, de rendre également hommage à l'action déterminée et efficace conduite par Mme Viviane Wade et à l'association " Education et Santé " qu'elle préside.
Tous les hommes de bonne volonté, tous les amis du Sénégal, réunis autour de vous, Monsieur le Président, savent qu'ils ont, en la personne de votre épouse, leur plus fidèle soutien et alliée, je n'ose pas dire, complice, pour mener à bien la réalisation de leurs projets et de nos ambitions communes.
J'en ai l'absolue conviction, santé et développement sont indissociables. L'amélioration des politiques de santé publique, le renforcement des structures d'accueil et de soins, sont essentiellement une conséquence du développement et de la croissance économique d'un pays. Mais ils en sont aussi, je dirais surtout, un facteur essentiel. L'insuffisance du niveau sanitaire pèse lourdement sur le potentiel de développement sur l'éducation, sur l'emploi, sur la création des richesses. Nous devons nous y atteler en priorité.
Je voudrais conclure en m'adressant enfin et surtout aux malades pour leur dire qu'ils disposent ici d'une structure adaptée à leurs besoins et qui, je l'espère, contribuera à améliorer leurs conditions de vie.
Je vous remercie.(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 5 décembre 2005)