Discours de M. Dominique Perben, ministre des transports, de l'équipement, du tourisme et de la mer, sur quelques éléments d'actualité en matière d'action gouvernementale dans le domaine de la mer, Paris le 30 novembre 2005.

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Circonstance : Ouverture de la première session du Conseil de l'ordre du mérite maritime pour l'année 2006 à Paris le 30 novembre 2006

Texte intégral

Amiral,
Messieurs,
Le Salon du Bourget ne m'avait pas permis, en juin dernier, de présider votre réunion. Je l'avais regretté car nos rendez-vous ne sont que bi-annuels. Aussi, je suis très heureux de pouvoir être présent parmi vous ce matin, pour procéder à l'ouverture de la première session du Conseil de l'ordre du mérite maritime pour l'année 2006.
Je vous prie d'excuser Dominique BUSSEREAU qui n'a pu se joindre à nous ce matin. Vous savez tout l'intérêt qu'il porte au monde des gens de mer, dont les marins pêcheurs constituent l'une des composantes essentielles et la présence de Michel CADOT, son directeur de cabinet qui le représente ici en témoigne.
L'Ordre du mérite maritime, par la composition de ses collèges, par les choix de nomination et de promotion qu'effectue son Conseil, est un élément fédérateur du fait maritime. Il prend donc toute sa place au sein de la politique et de l'économie maritimes de notre pays.
Je souhaite, dans ce cadre, vous faire part de quelques éléments d'actualité sur l'action gouvernementale conduite dans le domaine de la mer.
Cette action doit permettre d'atteindre de nombreux objectifs :
Ø Assurer la défense de nos frontières et de nos espaces maritimes,
Ø Valoriser, mais aussi sauvegarder nos littoraux et nos fonds marins,
Ø Dynamiser nos entreprises maritimes et nos ports,
Ø Accroître la vitalité et l'attractivité des métiers de la Mer,
Ø Développer la recherche et l'enseignement appliqués au domaine maritime.
L'Etat doit rester avant tout le garant de la sécurité des personnes, des biens et des milieux naturels. Notre politique, en tant qu'Etat déterminé à protéger notre littoral contre les menaces et agressions, sera poursuivie sans relâche :
Ø l'efficacité du dispositif de déroutement et de sanctions pénales contre les navires pollueurs,
Ø l'amélioration continue de notre dispositif de contrôle des navires dans les ports et de suivi du trafic maritime en témoignent.
Notre politique vise également au développement de nos activités maritimes, qu'il s'agisse des ports ou de la flotte de commerce : le 2 décembre prochain, le projet de décret créant un guichet unique pour le siège du registre international français sera soumis à l'avis du Conseil Supérieur de la Marine Marchande. Localisé à Marseille, ce guichet unique pourra ainsi être opérationnel en début d'année 2006.
Mais la mer n'est rien sans les hommes et les femmes, les marins, les gens de mer. C'est la raison pour laquelle, dans le cadre de la préparation du Livre Vert de l'Union européenne sur la politique maritime, la France a notamment proposé d'accorder un degré élevé de priorité à la solution du problème du recrutement des navigants pour la flotte marchande.
La question de l'attractivité des emplois est dans ce cadre essentielle. En février 2006, sous l'impulsion de la France, une convention internationale unifiant toutes les conventions sociales en matière maritime sera signée à Genève.
Au delà des navigants, il y a tout le tissu professionnel maritime.
Les initiatives se sont multipliées ces derniers mois pour souligner toute l'importance et le poids des activités maritimes dans notre économie nationale. Le secteur maritime français, le "cluster maritime", pour reprendre l'expression anglo-saxonne, et le concept porté par l'Institut Français de la Mer, représentent entre 310 000 et 450 000 emplois directs sur le littoral.
C'est dire si le choix des personnalités représentatives de cette diversité des métiers de la mer qui contribuent à fonder l'Ordre du mérite maritime fait partie intégrante de cette politique maritime globale.
Je vous remercie de votre attention et vous propose de poursuivre, Monsieur le Président, par l'examen de l'ordre du jour.(Source http://www.equipement.gouv.fr, le 2 décembre 2005)