Lettre de voeux de M. Dominique de Villepin, Premier ministre, au président du Conseil des ministres de la République libanaise, M. Fouad Siniora, Paris le 31 décembre 2005.

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Texte intégral

Monsieur le Président du Conseil,
A l'aube de l'année nouvelle, je souhaite vous exprimer les voeux chaleureux et sincères que je forme pour le Liban, son peuple et son gouvernement, que vous dirigez.
Au cours de l'année écoulée, votre pays a fait l'admiration du monde par sa détermination à recouvrer sa liberté, son indépendance et sa souveraineté dans le respect de sa tradition démocratique. Par sa cohésion retrouvée, il a su déjouer les manoeuvres et reprendre en mains ses destinées au terme d'élections libres qui lui ont donné un gouvernement représentatif et légitime. La communauté internationale unanime l'a accompagné dans ce combat. De nouveaux martyrs, au premier rang desquels le président Rafic Hariri, en ont malheureusement payé le prix.
Alors que s'ouvre une année nouvelle, je veux vous exprimer la conviction et la détermination de la France. Le temps des ingérences et de l'impunité s'achève. La vérité sur les crimes commis contre tant de Libanais est en marche. Autour d'un gouvernement décidé à aller de l'avant, les réformes indispensables, la restauration de la sécurité et l'extension de l'autorité de l'Etat à l'ensemble du territoire libanais sont désormais possibles.
Dans cette tâche immense, votre gouvernement n'est pas seul. Le soutien résolu que la communauté internationale a apporté au Liban vous donne la mesure de sa disponibilité pour demain. Alors que de criminels attentats témoignent d'une volonté de déstabilisation, la France et tant d'autres pays amis sont à vos côtés pour y faire obstacle et répondre à vos besoins dans le domaine de la sécurité comme dans les autres. Dans quelques mois, une conférence internationale se tiendra pour que votre gouvernement puisse faire connaître au monde ses projets de réforme économique et recueillir les soutiens nécessaires.
C'est donc avec confiance et résolution que j'aborde cette nouvelle étape de la renaissance de votre pays qui s'annonce.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Président du Conseil, l'expression de ma haute considération./.
Très cordialement.(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 9 janvier 2006)