Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Ayrault,
Par respect pour vous, par respect pour l'Assemblée nationale, par respect pour tous les Français, je ne me placerai pas sur le même registre que vous.
Derrière votre question, il y a une question qui nous concerne tous. Face au chômage des jeunes, avons-nous tout tenté ? Cela fait vingt ans qu'ils attendent des solutions et qu'ils espèrent des résultats. Tous les jeunes que j'ai rencontrés au cours des derniers mois attendent des décisions. Ils veulent que cela change, ils veulent que les choses bougent. Car pour des centaines de milliers d'entre eux, la précarité, c'est aujourd'hui, c'est le chômage, c'est l'enchaînement des CDD, des missions d'intérim, et des périodes d'inactivité, ce sont les discriminations, c'est l'absence de perspective, et souvent l'impossibilité d'avoir des projets avant l'âge de trente ans.
Cela, Monsieur le président Ayrault, ni vous, ni moi, ni aucun des Français, ne peut l'accepter !
Ce n'est pas une querelle d'idéologie, même si je regrette vos paroles. Ce n'est pas un problème de droite ou de gauche. C'est une source d'inquiétude pour tous les Français, des plus jeunes de nos compatriotes, mais aussi de leurs parents, de leurs grands-parents. Cette inquiétude mine toute notre société. Evidemment, j'écoute, j'écoute ceux qui manifestent. Mais j'écoute aussi ceux qui ne manifestent pas. J'écoute ceux qui désespèrent de pouvoir trouver un emploi stable. Tous ceux qui s'inquiètent pour leur avenir.
Alors, on a le choix, Monsieur le président Ayrault. On peut encore remettre les décisions à plus tard. On peut se réfugier dans l'immobilisme. On peut faire croire aux Français que la sécurité, c'est de ne pas changer, que c'est le statu quo. Mais la vérité, c'est que la sécurité pour les Français, dans l'emploi, elle passe par des changements. Des changements justes. Des changements adaptés aux réalités de l'emploi d'aujourd'hui. Des changements qui permettent de répondre concrètement aux problèmes auxquels sont confrontés tous les jours les jeunes Français dans notre pays. La sécurité, ce n'est pas faire croire qu'on pourra proposer à chacun un emploi à vie dans la même entreprise. La sécurité, c'est bâtir un véritable parcours professionnel qui offre à chacun des garanties et des protections à toutes les étapes de la vie, depuis les premiers stages jusqu'à la retraite. La sécurité, c'est d'avancer comme le font tous les autres pays en Europe : l'Allemagne, les Pays du Nord, ou encore l'Espagne. C'est même essayer de faire mieux, offrir plus de garanties, plus d'opportunités.
Aujourd'hui, Monsieur le président Ayrault, je le dis ici, aujourd'hui, avec gravité, nous avons tous, les uns et les autres, rendez-vous avec l'emploi. Le Gouvernement a obtenu des premiers résultats. Nous voulons plus pour notre pays. Vous pouvez compter sur ma détermination, celle de tout le Gouvernement, celle de toute la majorité, pour défendre les intérêts des Françaises et des Français !Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 8 février 2006
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Ayrault,
Par respect pour vous, par respect pour l'Assemblée nationale, par respect pour tous les Français, je ne me placerai pas sur le même registre que vous.
Derrière votre question, il y a une question qui nous concerne tous. Face au chômage des jeunes, avons-nous tout tenté ? Cela fait vingt ans qu'ils attendent des solutions et qu'ils espèrent des résultats. Tous les jeunes que j'ai rencontrés au cours des derniers mois attendent des décisions. Ils veulent que cela change, ils veulent que les choses bougent. Car pour des centaines de milliers d'entre eux, la précarité, c'est aujourd'hui, c'est le chômage, c'est l'enchaînement des CDD, des missions d'intérim, et des périodes d'inactivité, ce sont les discriminations, c'est l'absence de perspective, et souvent l'impossibilité d'avoir des projets avant l'âge de trente ans.
Cela, Monsieur le président Ayrault, ni vous, ni moi, ni aucun des Français, ne peut l'accepter !
Ce n'est pas une querelle d'idéologie, même si je regrette vos paroles. Ce n'est pas un problème de droite ou de gauche. C'est une source d'inquiétude pour tous les Français, des plus jeunes de nos compatriotes, mais aussi de leurs parents, de leurs grands-parents. Cette inquiétude mine toute notre société. Evidemment, j'écoute, j'écoute ceux qui manifestent. Mais j'écoute aussi ceux qui ne manifestent pas. J'écoute ceux qui désespèrent de pouvoir trouver un emploi stable. Tous ceux qui s'inquiètent pour leur avenir.
Alors, on a le choix, Monsieur le président Ayrault. On peut encore remettre les décisions à plus tard. On peut se réfugier dans l'immobilisme. On peut faire croire aux Français que la sécurité, c'est de ne pas changer, que c'est le statu quo. Mais la vérité, c'est que la sécurité pour les Français, dans l'emploi, elle passe par des changements. Des changements justes. Des changements adaptés aux réalités de l'emploi d'aujourd'hui. Des changements qui permettent de répondre concrètement aux problèmes auxquels sont confrontés tous les jours les jeunes Français dans notre pays. La sécurité, ce n'est pas faire croire qu'on pourra proposer à chacun un emploi à vie dans la même entreprise. La sécurité, c'est bâtir un véritable parcours professionnel qui offre à chacun des garanties et des protections à toutes les étapes de la vie, depuis les premiers stages jusqu'à la retraite. La sécurité, c'est d'avancer comme le font tous les autres pays en Europe : l'Allemagne, les Pays du Nord, ou encore l'Espagne. C'est même essayer de faire mieux, offrir plus de garanties, plus d'opportunités.
Aujourd'hui, Monsieur le président Ayrault, je le dis ici, aujourd'hui, avec gravité, nous avons tous, les uns et les autres, rendez-vous avec l'emploi. Le Gouvernement a obtenu des premiers résultats. Nous voulons plus pour notre pays. Vous pouvez compter sur ma détermination, celle de tout le Gouvernement, celle de toute la majorité, pour défendre les intérêts des Françaises et des Français !Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 8 février 2006