Texte intégral
Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs,
Je suis très heureux de vous rencontrer aujourd'hui.
Heureux d'abord parce que le contact direct avec les lycéens est pour moi une chose très importante, car c'est au service des élèves que nous travaillons tous dans ce grand ministère. C'est pourquoi mon action est tournée vers un objectif : celui de permettre la réussite de tous les élèves.
Cette action, je la mène de manière déterminée, mais je veux la mener en concertation avec les acteurs de la communauté éducative et en privilégiant le dialogue, notamment avec les étudiants et les lycéens. Je rencontre leurs organisations, leurs instances, notamment, le conseil national de la vie lycéenne. La semaine dernière à Lyon, je m'entretenais avec le conseil académique de la vie lycéenne ; la veille, à Toulouse, j'avais eu aussi un échange très intéressant avec des étudiants de l'I.U.T...
Mais notre rencontre d'aujourd'hui est un peu spéciale : on me dit que c'est la première fois qu'un ministre de l'Éducation nationale accueille, pour une conférence de presse, des lycéens qui produisent des journaux. Et puisque cet « exercice » est inédit, j'en profite pour vous dire combien je suis heureux de vous recevoir et que j'aurai le plus grand plaisir à répondre à vos questions. Vous êtes, je crois, 70 représentants de 33 journaux lycéens et de 2 radios lycéennes.
La qualité et la richesse du « journalisme lycéen » sont désormais bien reconnues, et je m'en réjouis ! J'en veux pour preuve que la prochaine semaine de la presse à l'École, qui se tiendra en mars, accueillera 45 journaux scolaires et lycéens, alors qu'il n'y en avait que 26 l'année dernière.
Je tiens à saluer le CLEMI et l'association « Jets d'encre », à l'initiative de cette rencontre, qui agissent pour que l'esprit civique et critique des médias se développe chez les jeunes.
Merci aussi à la presse professionnelle qui accompagne cette « première » !
Cet après-midi, je voudrais aborder avec vous un thème capital pour tous les lycéens de France : l'insertion professionnelle des jeunes.
Aborder un tel sujet, c'est évidemment aborder le thème de l'emploi.
La priorité du gouvernement, vous le savez, c'est l'emploi.
Pour les jeunes, cela passe par :
1. Une bonne orientation,
2. L'accès au premier emploi,
3. La formation tout au long de la vie.
1. Une bonne orientation
On ne dira jamais assez combien il est important de ne pas être mal aiguillé. Le constat, chacun le connaît :
? Chaque année, 150 000 jeunes sortent sans diplôme ou qualification du système éducatif.
? A l'université, près de la moitié des étudiants qui entrent en première année abandonnent avant d'entrer en licence.
? Le chômage des moins de 25 ans, diplômés et non diplômés, atteint en France le taux record de 23 %.
C'est pourquoi nous avons décidé de travailler à améliorer l'insertion professionnelle des jeunes : mieux informer les jeunes sur les différentes carrières possibles, sur les métiers, sur les secteurs économiques, et sur les débouchés des différentes filières de l'enseignement supérieur.
Quelques pistes de réflexion :
? Développer une éducation à l'orientation et une information régulière sur les métiers dans les collèges et les lycées. Dans ce cadre, nous généralisons l'option de découverte professionnelle en classe de troisième.
? Aider les élèves qui font le choix de la formation par l'apprentissage dans la recherche d'une entreprise d'accueil.
? Offrir une meilleure connaissance des débouchés des filières de l'enseignement supérieur.
? Renforcer dans les universités les initiatives pour mieux accompagner les recherches d'emplois et de stages.
Je souhaite également que les questions de mixité et d'égalité des chances entre les sexes soient mieux prises en compte dans toutes ces réflexions.
Le ministère vient de réaliser une enquête sur « les filles et les garçons dans le système éducatif », qui sera très prochainement publiée. Comme nous sommes en « conférence de presse », je vous en donne la primeur !
Cette étude pointe, notamment, des différences d'orientation importantes entre les filles et les garçons qui peuvent avoir des répercussions importantes, jusqu'à influencer leur réussite scolaire.
Je ne vais pas vous assommer avec des chiffres, mais certains d'entre eux sont assez explicites :
En 2004, 68 % d'une génération de filles ont obtenu le baccalauréat contre 56 % de garçons.
cinq filles sur dix sortent du système éducatif avec un diplôme de l'enseignement supérieur contre quatre garçons sur dix.
Globalement, les filles obtiennent des taux de réussite supérieurs à ceux des garçons aux examens ; et cela est vrai quel que soit le niveau de l'examen.
Mais leurs parcours d'orientation sont très différents : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires, dans les filières professionnelles des services, dans les IUFM, qui préparent aux métiers de l'enseignement et dans les écoles paramédicales et sociales. Les garçons le sont dans les filières scientifiques et industrielles et, notamment, dans les IUT et les écoles d'ingénieurs.
Ces choix d'orientations ne sont pas toujours motivés par les compétences des élèves, puisque cette enquête relève, par exemple, que les garçons vont moins en série littéraire même s'ils s'estiment très bons en français ; à l'inverse, les filles vont moins en filières scientifiques que les garçons même si elles s'estiment très bonnes en mathématiques.
Alors qu'elles ont systématiquement de meilleurs résultats, les filles suivent souvent des filières qui sont moins « rentables » à la fois scolairement et professionnellement. Je crois que, socialement, c'est une injustice et économiquement une perte de talents.
Il y a là un vrai défi à relever en termes d'égalité des chances et dans notre réflexion plus large sur l'orientation.
Après l'orientation, après les études, une fois son diplôme en poche, on fait son entrée sur le marché de l'emploi. Il importe à ce moment-là de pouvoir mettre rapidement le pied à l'étrier. Pour cela, tous les gouvernements, à droite comme à gauche, ont essayé de nombreuses formules depuis vingt ans. Aucune d'entre elles n'a été la solution-miracle. Aujourd'hui le gouvernement a conçu le Contrat Première Embauche. Je voudrais vous en dire un mot.
2. Le C.P.E.
Cette proposition répond à une situation dramatique :
Je vous l'ai dit, le taux de chômage des jeunes atteint 23 %, contre 9,6 % pour l'ensemble de la population : un jeune sur quatre ou cinq ; c'est même plus de 50 % dans certains quartiers de notre pays.
C'est l'un des plus forts taux de chômage des jeunes en Europe ! A titre de comparaison, il est de 11 % en Allemagne et 12% au Royaume-Uni.
Un jeune met en France de huit à onze ans avant de trouver un emploi stable, en C.D.I., soit deux fois plus de temps que chez nos voisins européens.
Concrètement, les CV des jeunes aujourd'hui présentent une accumulation de « petites boulots », de stages et de C.D.D.. Il est difficile sur ces bases de convaincre un recruteur, si ce n'est pour obtenir... un nouveau stage ou un C.D.D. !
Face à une telle situation, le gouvernement ne peut pas rester les bras croisés ! Car ne rien faire, cela revient à « protéger les protégés » et à « précariser les précaires ». C.D.I. en béton d'un côté, stages et C.D.D. de l'autre. Ce n'est pas notre politique ! Nous, nous voulons déprécariser les précaires, en les aidant à accéder à un C.D.I.. Pour cela nous proposons le C.P.E. : plutôt que de condamner par avance, essayons de voir si ça marche ! Nous avons le devoir d'essayer !
? Le C.P.E., avant tout, c'est un contrat à durée indéterminée et la « période de consolidation » de 2 ans me paraît une amélioration notable comparée aux 8 à 10 ans nécessaires aujourd'hui à un jeune pour décrocher un C.D.I..
? Pour moi, le C.P.E. a vocation à remplacer une bonne partie des contrats de C.D.D. et des stages à l'embauche.
? Il s'accompagne de bénéfices spécifiques :
- Les stages, les contrats en alternance et les C.D.D. déjà effectués dans l'entreprise sont décomptés de la période de consolidation et la réduisent d'autant.
- En cas de rupture après quatre mois, une allocation de 460 ? par mois est versée pendant deux mois au jeune, elle s'ajoute à l'indemnité de rupture.
- Pour louer un logement, les possibilités offertes par Locapass, paiement échelonné de la caution, seront systématiquement proposées aux titulaires d'un C.P.E..
- Les banques considèrent le Contrat première embauche, comme le C.N.E., comme un C.D.I. à part entière, et octroient des crédits sur la base de ce contrat.
? Les entreprises pourront toujours continuer à embaucher en C.D.I.. Le C.P.E. ne se substitue pas au C.D.I. !
3. La formation tout au long de la vie
Une fois que l'on est entré dans l'emploi, vous le savez, la meilleure manière de s'y maintenir et de progresser, c'est de continuer à se former tout au long de la vie !
C'est pourquoi, d'ailleurs, nous avons prévu que le C.P.E. donne droit à la formation individuelle (DIF) dès la fin du premier mois, au lieu d'un an actuellement.
Au-delà de ce droit, la formation tout au long de la vie est un grand sujet, comme celui de la validation des acquis de l'expérience, notamment pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance de faire des études initiales longues.
Je sais bien que ce n'est pas votre souci immédiat de lycéen, même si, tout au long de votre vie, vous continuerez à apprendre et à vous former?
Mais j'ai assez parlé. Vous êtes là pour me poser des questions. C'est la règle du jeu dans une conférence de presse. Source http://www.education.gouv.fr, le 24 février 2006
Je suis très heureux de vous rencontrer aujourd'hui.
Heureux d'abord parce que le contact direct avec les lycéens est pour moi une chose très importante, car c'est au service des élèves que nous travaillons tous dans ce grand ministère. C'est pourquoi mon action est tournée vers un objectif : celui de permettre la réussite de tous les élèves.
Cette action, je la mène de manière déterminée, mais je veux la mener en concertation avec les acteurs de la communauté éducative et en privilégiant le dialogue, notamment avec les étudiants et les lycéens. Je rencontre leurs organisations, leurs instances, notamment, le conseil national de la vie lycéenne. La semaine dernière à Lyon, je m'entretenais avec le conseil académique de la vie lycéenne ; la veille, à Toulouse, j'avais eu aussi un échange très intéressant avec des étudiants de l'I.U.T...
Mais notre rencontre d'aujourd'hui est un peu spéciale : on me dit que c'est la première fois qu'un ministre de l'Éducation nationale accueille, pour une conférence de presse, des lycéens qui produisent des journaux. Et puisque cet « exercice » est inédit, j'en profite pour vous dire combien je suis heureux de vous recevoir et que j'aurai le plus grand plaisir à répondre à vos questions. Vous êtes, je crois, 70 représentants de 33 journaux lycéens et de 2 radios lycéennes.
La qualité et la richesse du « journalisme lycéen » sont désormais bien reconnues, et je m'en réjouis ! J'en veux pour preuve que la prochaine semaine de la presse à l'École, qui se tiendra en mars, accueillera 45 journaux scolaires et lycéens, alors qu'il n'y en avait que 26 l'année dernière.
Je tiens à saluer le CLEMI et l'association « Jets d'encre », à l'initiative de cette rencontre, qui agissent pour que l'esprit civique et critique des médias se développe chez les jeunes.
Merci aussi à la presse professionnelle qui accompagne cette « première » !
Cet après-midi, je voudrais aborder avec vous un thème capital pour tous les lycéens de France : l'insertion professionnelle des jeunes.
Aborder un tel sujet, c'est évidemment aborder le thème de l'emploi.
La priorité du gouvernement, vous le savez, c'est l'emploi.
Pour les jeunes, cela passe par :
1. Une bonne orientation,
2. L'accès au premier emploi,
3. La formation tout au long de la vie.
1. Une bonne orientation
On ne dira jamais assez combien il est important de ne pas être mal aiguillé. Le constat, chacun le connaît :
? Chaque année, 150 000 jeunes sortent sans diplôme ou qualification du système éducatif.
? A l'université, près de la moitié des étudiants qui entrent en première année abandonnent avant d'entrer en licence.
? Le chômage des moins de 25 ans, diplômés et non diplômés, atteint en France le taux record de 23 %.
C'est pourquoi nous avons décidé de travailler à améliorer l'insertion professionnelle des jeunes : mieux informer les jeunes sur les différentes carrières possibles, sur les métiers, sur les secteurs économiques, et sur les débouchés des différentes filières de l'enseignement supérieur.
Quelques pistes de réflexion :
? Développer une éducation à l'orientation et une information régulière sur les métiers dans les collèges et les lycées. Dans ce cadre, nous généralisons l'option de découverte professionnelle en classe de troisième.
? Aider les élèves qui font le choix de la formation par l'apprentissage dans la recherche d'une entreprise d'accueil.
? Offrir une meilleure connaissance des débouchés des filières de l'enseignement supérieur.
? Renforcer dans les universités les initiatives pour mieux accompagner les recherches d'emplois et de stages.
Je souhaite également que les questions de mixité et d'égalité des chances entre les sexes soient mieux prises en compte dans toutes ces réflexions.
Le ministère vient de réaliser une enquête sur « les filles et les garçons dans le système éducatif », qui sera très prochainement publiée. Comme nous sommes en « conférence de presse », je vous en donne la primeur !
Cette étude pointe, notamment, des différences d'orientation importantes entre les filles et les garçons qui peuvent avoir des répercussions importantes, jusqu'à influencer leur réussite scolaire.
Je ne vais pas vous assommer avec des chiffres, mais certains d'entre eux sont assez explicites :
En 2004, 68 % d'une génération de filles ont obtenu le baccalauréat contre 56 % de garçons.
cinq filles sur dix sortent du système éducatif avec un diplôme de l'enseignement supérieur contre quatre garçons sur dix.
Globalement, les filles obtiennent des taux de réussite supérieurs à ceux des garçons aux examens ; et cela est vrai quel que soit le niveau de l'examen.
Mais leurs parcours d'orientation sont très différents : les filles sont sur-représentées dans les filières littéraires, dans les filières professionnelles des services, dans les IUFM, qui préparent aux métiers de l'enseignement et dans les écoles paramédicales et sociales. Les garçons le sont dans les filières scientifiques et industrielles et, notamment, dans les IUT et les écoles d'ingénieurs.
Ces choix d'orientations ne sont pas toujours motivés par les compétences des élèves, puisque cette enquête relève, par exemple, que les garçons vont moins en série littéraire même s'ils s'estiment très bons en français ; à l'inverse, les filles vont moins en filières scientifiques que les garçons même si elles s'estiment très bonnes en mathématiques.
Alors qu'elles ont systématiquement de meilleurs résultats, les filles suivent souvent des filières qui sont moins « rentables » à la fois scolairement et professionnellement. Je crois que, socialement, c'est une injustice et économiquement une perte de talents.
Il y a là un vrai défi à relever en termes d'égalité des chances et dans notre réflexion plus large sur l'orientation.
Après l'orientation, après les études, une fois son diplôme en poche, on fait son entrée sur le marché de l'emploi. Il importe à ce moment-là de pouvoir mettre rapidement le pied à l'étrier. Pour cela, tous les gouvernements, à droite comme à gauche, ont essayé de nombreuses formules depuis vingt ans. Aucune d'entre elles n'a été la solution-miracle. Aujourd'hui le gouvernement a conçu le Contrat Première Embauche. Je voudrais vous en dire un mot.
2. Le C.P.E.
Cette proposition répond à une situation dramatique :
Je vous l'ai dit, le taux de chômage des jeunes atteint 23 %, contre 9,6 % pour l'ensemble de la population : un jeune sur quatre ou cinq ; c'est même plus de 50 % dans certains quartiers de notre pays.
C'est l'un des plus forts taux de chômage des jeunes en Europe ! A titre de comparaison, il est de 11 % en Allemagne et 12% au Royaume-Uni.
Un jeune met en France de huit à onze ans avant de trouver un emploi stable, en C.D.I., soit deux fois plus de temps que chez nos voisins européens.
Concrètement, les CV des jeunes aujourd'hui présentent une accumulation de « petites boulots », de stages et de C.D.D.. Il est difficile sur ces bases de convaincre un recruteur, si ce n'est pour obtenir... un nouveau stage ou un C.D.D. !
Face à une telle situation, le gouvernement ne peut pas rester les bras croisés ! Car ne rien faire, cela revient à « protéger les protégés » et à « précariser les précaires ». C.D.I. en béton d'un côté, stages et C.D.D. de l'autre. Ce n'est pas notre politique ! Nous, nous voulons déprécariser les précaires, en les aidant à accéder à un C.D.I.. Pour cela nous proposons le C.P.E. : plutôt que de condamner par avance, essayons de voir si ça marche ! Nous avons le devoir d'essayer !
? Le C.P.E., avant tout, c'est un contrat à durée indéterminée et la « période de consolidation » de 2 ans me paraît une amélioration notable comparée aux 8 à 10 ans nécessaires aujourd'hui à un jeune pour décrocher un C.D.I..
? Pour moi, le C.P.E. a vocation à remplacer une bonne partie des contrats de C.D.D. et des stages à l'embauche.
? Il s'accompagne de bénéfices spécifiques :
- Les stages, les contrats en alternance et les C.D.D. déjà effectués dans l'entreprise sont décomptés de la période de consolidation et la réduisent d'autant.
- En cas de rupture après quatre mois, une allocation de 460 ? par mois est versée pendant deux mois au jeune, elle s'ajoute à l'indemnité de rupture.
- Pour louer un logement, les possibilités offertes par Locapass, paiement échelonné de la caution, seront systématiquement proposées aux titulaires d'un C.P.E..
- Les banques considèrent le Contrat première embauche, comme le C.N.E., comme un C.D.I. à part entière, et octroient des crédits sur la base de ce contrat.
? Les entreprises pourront toujours continuer à embaucher en C.D.I.. Le C.P.E. ne se substitue pas au C.D.I. !
3. La formation tout au long de la vie
Une fois que l'on est entré dans l'emploi, vous le savez, la meilleure manière de s'y maintenir et de progresser, c'est de continuer à se former tout au long de la vie !
C'est pourquoi, d'ailleurs, nous avons prévu que le C.P.E. donne droit à la formation individuelle (DIF) dès la fin du premier mois, au lieu d'un an actuellement.
Au-delà de ce droit, la formation tout au long de la vie est un grand sujet, comme celui de la validation des acquis de l'expérience, notamment pour tous ceux qui n'ont pas eu la chance de faire des études initiales longues.
Je sais bien que ce n'est pas votre souci immédiat de lycéen, même si, tout au long de votre vie, vous continuerez à apprendre et à vous former?
Mais j'ai assez parlé. Vous êtes là pour me poser des questions. C'est la règle du jeu dans une conférence de presse. Source http://www.education.gouv.fr, le 24 février 2006