Texte intégral
Dominique de Villepin.- Je me permets tout d'abord de dire deux mots en espagnol afin de remercier de son accueil le Président du gouvernement espagnol, José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO. L'Espagne et la France sont non seulement deux pays amis, mais également des alliés stratégiques au sein de l'Union européenne, tous deux convaincus que la coopération internationale en ce qui concerne les grandes crises et les grands thèmes nous permet de faire la différence en travaillant, en coopérant, en prenant des initiatives.
Je me réjouis de ces échanges réguliers qui sont l'occasion d'approfondir les relations entre nos deux pays. Vous le savez, à la fin du mois, ce sera au tour de la France d'accueillir le Roi JUAN CARLOS en visite d'Etat.
Aujourd'hui, comme l'a dit José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO, nous avons porté notre attention sur deux questions prioritaires :
La première, c'est la lutte contre le terrorisme où nous avons, je tiens à le rappeler, une collaboration exemplaire. Contre l'ETA, notre coopération au cours des derniers mois, en particulier grâce aux équipes communes d'enquête, a porté ses fruits. Nous devons rester vigilants face à l'islamisme radical, nous ne relâchons pas nos efforts et nous coopérons également.
Le deuxième domaine que nous devons évoquer c'est l'énergie. Nous devons, face au défi de l'après pétrole, face au défi du réchauffement climatique, apporter des réponses. L'Europe doit avoir une véritable stratégie pour assurer sa sécurité énergétique et c'est pourquoi nous voulons avancer avec nos amis espagnols et nos autres partenaires européens sur trois priorités.
La première c'est d'investir dans les infrastructures de transport et de stockage qui nous font souvent défaut.
La deuxième priorité c'est que l'Europe parle d'une seule voix. Si nous voulons peser davantage face aux pays producteurs, nous devons mieux nous organiser. L'Europe achète plus de la moitié de son énergie à l'extérieur. La Commission l'a, à juste titre, rappelé récemment dans son Livre Vert.
La troisième priorité c'est qu'il est indispensable de créer des grands groupes européens, de grands groupes européens de l'énergie capables de peser davantage à l'échelle mondiale. Nous l'avons fait avec succès, José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO l'a rappelé, avec Airbus dans le domaine de l'aéronautique. Pourquoi ne nous concentrerions-nous pas davantage ? Pourquoi n'avançons-nous pas plus rapidement dans le secteur de l'énergie ?
Dans les deux pays, il y a des projets de rapprochement qui ont été engagés sur le plan industriel, je veux dire très clairement que dans mon esprit la fusion qui est en cours en France entre Suez et Gaz de France, et qui est une fusion, vous le savez, qui se prépare depuis des mois, s'inscrit dans une double logique à la fois industrielle et européenne. Enfin, je veux le rappeler, l'ensemble de notre action s'inscrit dans le cadre d'une économie ouverte. Il y a un point commun entre nos deux pays. Il faut toujours avoir en mémoire : c'est que l'Espagne comme la France sont deux pays qui concentrent un fort pourcentage d'entreprises étrangères sur leur territoire. En ce qui nous concerne, un Français sur sept travaille dans une entreprise étrangère. Ce que nous souhaitons, bien sûr, c'est que dans le cadre de l'Europe, les coopérations, les fusions se réalisent sur une base amicale.
Ce sujet de l'énergie est la principale question que nous allons évoquer bientôt lors du Conseil européen de la fin du mois, et la France et l'Espagne sont d'accord pour travailler ensemble à des projets concrets pour faire avancer l'Europe. Vous savez, la France, le président Chirac ont déposé un mémorandum sur l'énergie et nous avançons ensemble avec l'Allemagne et nous allons progresser avec l'Espagne sur cette question pour avancer davantage nos propositions.
Enfin, José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO l'a dit, sur les sujets internationaux nous avons évoqué, bien sûr, la situation du Proche Orient, la situation de l'Iran. Nous avons pu constater à quel point nos positions sont proches et combien nous souhaitons avancer ensemble vers plus de paix et de stabilité. Vous le voyez, nous avons bien travaillé, la France et l'Espagne se rejoignent sur la plupart des sujets. Nous voulons plus que jamais jouer ensemble un rôle actif pour l'Europe.
Question de Lucia YESTE ("Radio Nacional de España") : Je souhaiterais demander au premier ministre français, et je lui demanderais de répondre en espagnol, puisqu'il le parle bien. J'aimerais savoir si vous partagez, en France, la même idée que le Président du gouvernement espagnol que nous trouvons au début de la fin de la violence au Pays basque.
Dominique de VILLEPIN.- Comme je l'ai dit, la coopération entre la France et l'Espagne en ce qui concerne l'ETA est une coopération exemplaire. La lutte contre le terrorisme est une priorité pour les deux pays, mais il n'est évidemment pas question pour la France d'intervenir sur un problème qui relève de la souveraineté espagnole. Il est évident que c'est un espoir pour nous tous que la paix puisse réellement triompher et c'est pourquoi nous appuyons toutes les actions qui vont dans ce sens. Mais, une fois de plus, c'est une décision de l'Espagne et s'agissant de la lutte contre l'ETA, la position de fermeté dans la lutte contre toutes les formes de violence est une position indiscutable. Nous voulons véritablement unir nos forces afin que la sécurité des deux cotés des Pyrénées soit la règle et la mobilisation de nos deux pays dans cette voie de coopération est totale.
Question de Thierry MALINIAK ("La Tribune"). - Ma question s'adresse aux deux chefs de gouvernement. A la lumière des derniers soubresauts qu'a connu le secteur énergétique, tant en Espagne qu'en France, on a un peu la sensation que la thèse en ce moment qui est à la mode, tant à Paris qu'à Madrid, n'est pas tellement celle des grandes entreprises trans européennes mais plutôt la thèse des champions nationaux, alors je voulais savoir comment ces deux thèses sont compatibles et quel est votre sentiment, tant de l'un que de l'autre, sur la thèse selon laquelle il faudrait d'abord parvenir à constituer des grands champions nationaux avant de passer à la phase ultérieure des rapprochements européens ?
Dominique de VILLEPIN.- D'abord, vous me permettrez de rappeler que la France, comme l'Espagne, fait partie des pays les plus ouverts et les plus attractifs. La France est l'un des pays qui accueille le plus d'investissements internationaux : près de 40 milliards d'euros d'investissements étrangers ont été réalisés dans notre pays en 2005 ; un Français sur sept travaille pour un groupe étranger.
Ce que nous voulons c'est donner à nos entreprises les moyens de se battre à armes égales dans la compétition internationale et c'est aussi la possibilité de faire émerger sur le plan européen de grands projets industriels. C'est pour cela que nous défendons l'idée de l'Europe des projets. C'est vrai que nous souhaitons aussi que ces grands projets industriels puissent se faire sur la base de la coopération, sur la base de décisions amicales entre les groupes industriels. Si je prends le cas du projet que nous défendons en France, le projet entre Suez et Gaz de France, je rappelle que c'est un projet européen entre la France et la Belgique. Il respectera les règles du droit européen de la concurrence et il participera à l'indépendance énergétique de l'ensemble de l'Europe.
Question de Rafael de MIGUEL ("Cuatro").- Bonjour, si je m'en tiens à ce que nous avons écouté depuis le début de cette conférence de presse, je comprends qu'en plus du cas concret des deux groupes ou champions nationaux que vous défendez respectivement dans chacun de vos pays, il pourrait exister une certaine stratégie commune de défense. Ensuite j'aimerais savoir si, lors de cette rencontre, vous avez parlé de l'interconnexion électrique avec la France et si l'on a progressé dans ce domaine. Une question très concrète au Premier ministre de VILLEPIN, on nous avait dit que vous parleriez peut-être aussi de la réforme du Statut de la Catalogne en Espagne et je voudrais savoir si ceci pourrait affecter les relations bilatérales entre les deux pays.
Dominique de VILLEPIN.- Nous avons évoqué le premier sujet, celui des interconnexions électriques parce que c'est un sujet, bien sûr, très important entre les deux pays et c'est entre la France et l'Espagne une priorité, le souci de répondre aux besoins qui sont créés par le dynamisme économique de la Catalogne, le besoin donc de répondre à cette demande énergétique. Mieux sécuriser l'alimentation électrique c'est une nécessité entre les deux pays. L'objectif, tel que nous le connaissons, reste celui qui a été fixé lors du Sommet de Perpignan en 2001 et qui veut porter la capacité de l'interconnexion à hauteur de 4.000 mW. Nous travaillons pour y parvenir rapidement. Il y a un certain nombre de difficultés sur le tracé mais nous sommes désireux de surmonter ces obstacles, et donc il est extrêmement important, tout en prenant en compte les contraintes environnementales, de parvenir à une solution qui satisfasse aux exigences des deux pays.
Question de Pierre AUSSEIL ("France Presse").-Bonjour, ma question s'adresse à Monsieur de Villepin. Monsieur le Premier ministre, je voudrais savoir si, en cas d'ouverture de négociations dans les semaines ou les mois à venir, ici, en Espagne, entre le gouvernement espagnol et l'ETA, le gouvernement français serait amené à aménager, et dans quelle mesure, sa politique antiterroriste pour ne pas gêner les efforts de Madrid ?
Dominique de VILLEPIN.-Je l'ai dit. Dans nos relations avec l'Espagne, la lutte antiterroriste fait l'objet d'une coopération exemplaire, c'est-à-dire qu'il y a en permanence des contacts, du dialogue et des décisions partagées. Nous respectons pleinement la souveraineté espagnole. Il n'est donc pas question pour la France d'interférer dans les affaires intérieures de l'Espagne et nous sommes engagés à défendre l'impératif de sécurité et c'est pour cela que j'ai parlé de vigilance, de fermeté dans l'action qui est la nôtre, dans le cadre de cette coopération contre le terrorisme.
Question de Marisa CRUZ ("El Mundo").- Bonjour, je voudrais poser une question à chacun de vous. Au Premier ministre de VILLEPIN, je voudrais vous demander si vous prévoyez, vous ou l'Allemagne, au cours de vos conversations, de convoquer un troisième Sommet trilatéral avec l'Espagne, surtout pour parler de l'avenir de la Constitution européenne ?
Dominique de VILLEPIN.-En ce qui concerne les relations de la France avec l'Allemagne, et avec l'Espagne bien sûr, nous sommes profondément attachés à développer la qualité et l'amitié des relations avec ces deux pays. Il n'y a aucune échéance qui a été fixée à ma connaissance mais bien évidemment, sur tout ce qui touche la construction européenne et les projets institutionnels, la réflexion et les contacts sont très étroits et nous voulons avancer ensemble sur l'ensemble de ces questions.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 15 mars 2006
Je me réjouis de ces échanges réguliers qui sont l'occasion d'approfondir les relations entre nos deux pays. Vous le savez, à la fin du mois, ce sera au tour de la France d'accueillir le Roi JUAN CARLOS en visite d'Etat.
Aujourd'hui, comme l'a dit José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO, nous avons porté notre attention sur deux questions prioritaires :
La première, c'est la lutte contre le terrorisme où nous avons, je tiens à le rappeler, une collaboration exemplaire. Contre l'ETA, notre coopération au cours des derniers mois, en particulier grâce aux équipes communes d'enquête, a porté ses fruits. Nous devons rester vigilants face à l'islamisme radical, nous ne relâchons pas nos efforts et nous coopérons également.
Le deuxième domaine que nous devons évoquer c'est l'énergie. Nous devons, face au défi de l'après pétrole, face au défi du réchauffement climatique, apporter des réponses. L'Europe doit avoir une véritable stratégie pour assurer sa sécurité énergétique et c'est pourquoi nous voulons avancer avec nos amis espagnols et nos autres partenaires européens sur trois priorités.
La première c'est d'investir dans les infrastructures de transport et de stockage qui nous font souvent défaut.
La deuxième priorité c'est que l'Europe parle d'une seule voix. Si nous voulons peser davantage face aux pays producteurs, nous devons mieux nous organiser. L'Europe achète plus de la moitié de son énergie à l'extérieur. La Commission l'a, à juste titre, rappelé récemment dans son Livre Vert.
La troisième priorité c'est qu'il est indispensable de créer des grands groupes européens, de grands groupes européens de l'énergie capables de peser davantage à l'échelle mondiale. Nous l'avons fait avec succès, José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO l'a rappelé, avec Airbus dans le domaine de l'aéronautique. Pourquoi ne nous concentrerions-nous pas davantage ? Pourquoi n'avançons-nous pas plus rapidement dans le secteur de l'énergie ?
Dans les deux pays, il y a des projets de rapprochement qui ont été engagés sur le plan industriel, je veux dire très clairement que dans mon esprit la fusion qui est en cours en France entre Suez et Gaz de France, et qui est une fusion, vous le savez, qui se prépare depuis des mois, s'inscrit dans une double logique à la fois industrielle et européenne. Enfin, je veux le rappeler, l'ensemble de notre action s'inscrit dans le cadre d'une économie ouverte. Il y a un point commun entre nos deux pays. Il faut toujours avoir en mémoire : c'est que l'Espagne comme la France sont deux pays qui concentrent un fort pourcentage d'entreprises étrangères sur leur territoire. En ce qui nous concerne, un Français sur sept travaille dans une entreprise étrangère. Ce que nous souhaitons, bien sûr, c'est que dans le cadre de l'Europe, les coopérations, les fusions se réalisent sur une base amicale.
Ce sujet de l'énergie est la principale question que nous allons évoquer bientôt lors du Conseil européen de la fin du mois, et la France et l'Espagne sont d'accord pour travailler ensemble à des projets concrets pour faire avancer l'Europe. Vous savez, la France, le président Chirac ont déposé un mémorandum sur l'énergie et nous avançons ensemble avec l'Allemagne et nous allons progresser avec l'Espagne sur cette question pour avancer davantage nos propositions.
Enfin, José Luis RODRIGUEZ ZAPATERO l'a dit, sur les sujets internationaux nous avons évoqué, bien sûr, la situation du Proche Orient, la situation de l'Iran. Nous avons pu constater à quel point nos positions sont proches et combien nous souhaitons avancer ensemble vers plus de paix et de stabilité. Vous le voyez, nous avons bien travaillé, la France et l'Espagne se rejoignent sur la plupart des sujets. Nous voulons plus que jamais jouer ensemble un rôle actif pour l'Europe.
Question de Lucia YESTE ("Radio Nacional de España") : Je souhaiterais demander au premier ministre français, et je lui demanderais de répondre en espagnol, puisqu'il le parle bien. J'aimerais savoir si vous partagez, en France, la même idée que le Président du gouvernement espagnol que nous trouvons au début de la fin de la violence au Pays basque.
Dominique de VILLEPIN.- Comme je l'ai dit, la coopération entre la France et l'Espagne en ce qui concerne l'ETA est une coopération exemplaire. La lutte contre le terrorisme est une priorité pour les deux pays, mais il n'est évidemment pas question pour la France d'intervenir sur un problème qui relève de la souveraineté espagnole. Il est évident que c'est un espoir pour nous tous que la paix puisse réellement triompher et c'est pourquoi nous appuyons toutes les actions qui vont dans ce sens. Mais, une fois de plus, c'est une décision de l'Espagne et s'agissant de la lutte contre l'ETA, la position de fermeté dans la lutte contre toutes les formes de violence est une position indiscutable. Nous voulons véritablement unir nos forces afin que la sécurité des deux cotés des Pyrénées soit la règle et la mobilisation de nos deux pays dans cette voie de coopération est totale.
Question de Thierry MALINIAK ("La Tribune"). - Ma question s'adresse aux deux chefs de gouvernement. A la lumière des derniers soubresauts qu'a connu le secteur énergétique, tant en Espagne qu'en France, on a un peu la sensation que la thèse en ce moment qui est à la mode, tant à Paris qu'à Madrid, n'est pas tellement celle des grandes entreprises trans européennes mais plutôt la thèse des champions nationaux, alors je voulais savoir comment ces deux thèses sont compatibles et quel est votre sentiment, tant de l'un que de l'autre, sur la thèse selon laquelle il faudrait d'abord parvenir à constituer des grands champions nationaux avant de passer à la phase ultérieure des rapprochements européens ?
Dominique de VILLEPIN.- D'abord, vous me permettrez de rappeler que la France, comme l'Espagne, fait partie des pays les plus ouverts et les plus attractifs. La France est l'un des pays qui accueille le plus d'investissements internationaux : près de 40 milliards d'euros d'investissements étrangers ont été réalisés dans notre pays en 2005 ; un Français sur sept travaille pour un groupe étranger.
Ce que nous voulons c'est donner à nos entreprises les moyens de se battre à armes égales dans la compétition internationale et c'est aussi la possibilité de faire émerger sur le plan européen de grands projets industriels. C'est pour cela que nous défendons l'idée de l'Europe des projets. C'est vrai que nous souhaitons aussi que ces grands projets industriels puissent se faire sur la base de la coopération, sur la base de décisions amicales entre les groupes industriels. Si je prends le cas du projet que nous défendons en France, le projet entre Suez et Gaz de France, je rappelle que c'est un projet européen entre la France et la Belgique. Il respectera les règles du droit européen de la concurrence et il participera à l'indépendance énergétique de l'ensemble de l'Europe.
Question de Rafael de MIGUEL ("Cuatro").- Bonjour, si je m'en tiens à ce que nous avons écouté depuis le début de cette conférence de presse, je comprends qu'en plus du cas concret des deux groupes ou champions nationaux que vous défendez respectivement dans chacun de vos pays, il pourrait exister une certaine stratégie commune de défense. Ensuite j'aimerais savoir si, lors de cette rencontre, vous avez parlé de l'interconnexion électrique avec la France et si l'on a progressé dans ce domaine. Une question très concrète au Premier ministre de VILLEPIN, on nous avait dit que vous parleriez peut-être aussi de la réforme du Statut de la Catalogne en Espagne et je voudrais savoir si ceci pourrait affecter les relations bilatérales entre les deux pays.
Dominique de VILLEPIN.- Nous avons évoqué le premier sujet, celui des interconnexions électriques parce que c'est un sujet, bien sûr, très important entre les deux pays et c'est entre la France et l'Espagne une priorité, le souci de répondre aux besoins qui sont créés par le dynamisme économique de la Catalogne, le besoin donc de répondre à cette demande énergétique. Mieux sécuriser l'alimentation électrique c'est une nécessité entre les deux pays. L'objectif, tel que nous le connaissons, reste celui qui a été fixé lors du Sommet de Perpignan en 2001 et qui veut porter la capacité de l'interconnexion à hauteur de 4.000 mW. Nous travaillons pour y parvenir rapidement. Il y a un certain nombre de difficultés sur le tracé mais nous sommes désireux de surmonter ces obstacles, et donc il est extrêmement important, tout en prenant en compte les contraintes environnementales, de parvenir à une solution qui satisfasse aux exigences des deux pays.
Question de Pierre AUSSEIL ("France Presse").-Bonjour, ma question s'adresse à Monsieur de Villepin. Monsieur le Premier ministre, je voudrais savoir si, en cas d'ouverture de négociations dans les semaines ou les mois à venir, ici, en Espagne, entre le gouvernement espagnol et l'ETA, le gouvernement français serait amené à aménager, et dans quelle mesure, sa politique antiterroriste pour ne pas gêner les efforts de Madrid ?
Dominique de VILLEPIN.-Je l'ai dit. Dans nos relations avec l'Espagne, la lutte antiterroriste fait l'objet d'une coopération exemplaire, c'est-à-dire qu'il y a en permanence des contacts, du dialogue et des décisions partagées. Nous respectons pleinement la souveraineté espagnole. Il n'est donc pas question pour la France d'interférer dans les affaires intérieures de l'Espagne et nous sommes engagés à défendre l'impératif de sécurité et c'est pour cela que j'ai parlé de vigilance, de fermeté dans l'action qui est la nôtre, dans le cadre de cette coopération contre le terrorisme.
Question de Marisa CRUZ ("El Mundo").- Bonjour, je voudrais poser une question à chacun de vous. Au Premier ministre de VILLEPIN, je voudrais vous demander si vous prévoyez, vous ou l'Allemagne, au cours de vos conversations, de convoquer un troisième Sommet trilatéral avec l'Espagne, surtout pour parler de l'avenir de la Constitution européenne ?
Dominique de VILLEPIN.-En ce qui concerne les relations de la France avec l'Allemagne, et avec l'Espagne bien sûr, nous sommes profondément attachés à développer la qualité et l'amitié des relations avec ces deux pays. Il n'y a aucune échéance qui a été fixée à ma connaissance mais bien évidemment, sur tout ce qui touche la construction européenne et les projets institutionnels, la réflexion et les contacts sont très étroits et nous voulons avancer ensemble sur l'ensemble de ces questions.Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 15 mars 2006