Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
La Bretagne a été à nouveau meurtrie par les intempéries, comme elle l'avait été par les tempêtes l'année dernière, comme elle l'avait été par deux catastrophes, celles de l'Erika et de l'Iévoli Sun. Naturellement, nos concitoyens bretons font face à l'adversité avec le courage et la ténacité qu'on leur connaît mais ils en sont néanmoins meurtris.
C'est pourquoi j'ai tenu, accompagné par M. Lebranchu à me rendre dans cette région hier. J'ai fait une visite sur le terrain auprès des gens directement touchés à Redon, en Ille-et-Vilaine, accueilli par le maire, monsieur A. Madelin et le président du Conseil général, monsieur P. Méhaignerie. J'ai fait ensuite une réunion de travail avec les élus à Quimper, accueilli par monsieur B. Poignant et par monsieur P. Maille, le président du Conseil général du Finistère.
J'ai naturellement indiqué les dispositions qui avaient été prises par le Gouvernement pour faire face, à court terme, aux difficultés, mesures que le ministre de l'Intérieur avait, pour certaines, annoncées lorsqu'il s'était rendu en décembre en Bretagne lors des premières inondations : aides d'urgence à des personnes en difficulté, crédits pour les équipements pour les communes les plus touchées, fonds du Fisac pour les PME et pour l'artisanat.
Nous avons pris en décembre, rapidement, l'arrêté de catastrophe naturelle de façon à ce que les personnes touchées puissent se tourner vers les assurances. Nous allons à nouveau le faire rapidement pour les inondations de janvier puisque la commission interministérielle doit se réunir le 23 janvier, ce qui permettra, là encore, d'agir rapidement. J'ai annoncé que les mesures pour les communes ou les mesures issues du Fisac pourraient être également accrues.
J'ai voulu aussi, après avoir rendu hommage aux services de l'Etat, aux élus, aux membres des collectivités locales qui se sont mobilisées, à toutes les associations de secours qui ont été en soutien de nos compatriotes de Bretagne, j'ai voulu aussi, sur une suggestion de monsieur L. Le Pensec, annoncer une approche pour essayer de donner de meilleures réponses à la fréquence de ces pluies, aux conséquences dramatiques de ces inondations. Certes, il faut tenir compte de la pluviosité absolument exceptionnelle qui s'est abattue sur la Bretagne, mais néanmoins, nous avons des conclusions à tirer.
A cet égard, j'ai annoncé ou confirmé, à Quimper, la mise en place d'une mission interministérielle chargée de proposer au Gouvernement un dispositif permettant de répondre à des objectifs de prévention. Elle sera composée de membres du Conseil général des Ponts et chaussées, du Conseil général de l'agriculture, et de membres des Inspections générales de l'environnement et de l'administration. Elle pourra se rendre dès la fin du mois en Bretagne, et elle sera chargée - naturellement en contact avec les élus, les responsables de l'administration, voire les responsables des milieux économiques - de porter un diagnostic sur les causes de ces inondations répétées sur les bassins versants dans le Finistère, dans le Morbihan ou dans l'Ille-et-Vilaine. Elle aura également à porter jugement sur l'application du dispositif des plans de prévention des risques et des schémas d'aménagement et de gestion de l'eau dans ces départements. Elle pourra faire toutes propositions au Gouvernement pour que soient mieux coordonnés les dispositifs qui existent déjà et que nous puissions agir avec efficacité.
Enfin, je voudrais dire qu'au moment où je parle, nous pouvons craindre à nouveau que les pluies sur notamment le Finistère et la coïncidence avec les grandes marées entraînent à nouveau un retour d'inondations. J'espère que ce ne sera pas le cas. Nous pouvons malgré tout le craindre et je voudrais vous assurer que l'Etat mobilisera comme il l'a fait - et les élus m'en ont porté témoignage - l'ensemble de ces moyens aux côtés de nos concitoyens éprouvés.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 janvier 2001)
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le député,
La Bretagne a été à nouveau meurtrie par les intempéries, comme elle l'avait été par les tempêtes l'année dernière, comme elle l'avait été par deux catastrophes, celles de l'Erika et de l'Iévoli Sun. Naturellement, nos concitoyens bretons font face à l'adversité avec le courage et la ténacité qu'on leur connaît mais ils en sont néanmoins meurtris.
C'est pourquoi j'ai tenu, accompagné par M. Lebranchu à me rendre dans cette région hier. J'ai fait une visite sur le terrain auprès des gens directement touchés à Redon, en Ille-et-Vilaine, accueilli par le maire, monsieur A. Madelin et le président du Conseil général, monsieur P. Méhaignerie. J'ai fait ensuite une réunion de travail avec les élus à Quimper, accueilli par monsieur B. Poignant et par monsieur P. Maille, le président du Conseil général du Finistère.
J'ai naturellement indiqué les dispositions qui avaient été prises par le Gouvernement pour faire face, à court terme, aux difficultés, mesures que le ministre de l'Intérieur avait, pour certaines, annoncées lorsqu'il s'était rendu en décembre en Bretagne lors des premières inondations : aides d'urgence à des personnes en difficulté, crédits pour les équipements pour les communes les plus touchées, fonds du Fisac pour les PME et pour l'artisanat.
Nous avons pris en décembre, rapidement, l'arrêté de catastrophe naturelle de façon à ce que les personnes touchées puissent se tourner vers les assurances. Nous allons à nouveau le faire rapidement pour les inondations de janvier puisque la commission interministérielle doit se réunir le 23 janvier, ce qui permettra, là encore, d'agir rapidement. J'ai annoncé que les mesures pour les communes ou les mesures issues du Fisac pourraient être également accrues.
J'ai voulu aussi, après avoir rendu hommage aux services de l'Etat, aux élus, aux membres des collectivités locales qui se sont mobilisées, à toutes les associations de secours qui ont été en soutien de nos compatriotes de Bretagne, j'ai voulu aussi, sur une suggestion de monsieur L. Le Pensec, annoncer une approche pour essayer de donner de meilleures réponses à la fréquence de ces pluies, aux conséquences dramatiques de ces inondations. Certes, il faut tenir compte de la pluviosité absolument exceptionnelle qui s'est abattue sur la Bretagne, mais néanmoins, nous avons des conclusions à tirer.
A cet égard, j'ai annoncé ou confirmé, à Quimper, la mise en place d'une mission interministérielle chargée de proposer au Gouvernement un dispositif permettant de répondre à des objectifs de prévention. Elle sera composée de membres du Conseil général des Ponts et chaussées, du Conseil général de l'agriculture, et de membres des Inspections générales de l'environnement et de l'administration. Elle pourra se rendre dès la fin du mois en Bretagne, et elle sera chargée - naturellement en contact avec les élus, les responsables de l'administration, voire les responsables des milieux économiques - de porter un diagnostic sur les causes de ces inondations répétées sur les bassins versants dans le Finistère, dans le Morbihan ou dans l'Ille-et-Vilaine. Elle aura également à porter jugement sur l'application du dispositif des plans de prévention des risques et des schémas d'aménagement et de gestion de l'eau dans ces départements. Elle pourra faire toutes propositions au Gouvernement pour que soient mieux coordonnés les dispositifs qui existent déjà et que nous puissions agir avec efficacité.
Enfin, je voudrais dire qu'au moment où je parle, nous pouvons craindre à nouveau que les pluies sur notamment le Finistère et la coïncidence avec les grandes marées entraînent à nouveau un retour d'inondations. J'espère que ce ne sera pas le cas. Nous pouvons malgré tout le craindre et je voudrais vous assurer que l'Etat mobilisera comme il l'a fait - et les élus m'en ont porté témoignage - l'ensemble de ces moyens aux côtés de nos concitoyens éprouvés.
(Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 11 janvier 2001)