Déclaration de M. Nicolas Sarkozy, ministre de l'intérieur et de l'aménagement du territoire et président de l'UMP, sur la crise des banlieues et celle du contrat première embauche et sur les actions envisagées par l'UMP pour "relancer" la France, Paris le 25 mars 2006.

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Circonstance : Accueil des nouveaux adhérents à l'UMP à Paris le 25 mars 2006

Texte intégral

Mesdames et messieurs,
Mes chers amis,
Vous cherchiez un mouvement qui ne se satisfait pas des vieilles
recettes ni des demi-mesures? Vous cherchiez un parti dont le confort
intellectuel et le fatalisme politique ne sont pas de mise?Vous
cherchiez un parti où vous jouerez un rôle? Eh bien vous y êtes ! Et je
vous y souhaite très chaleureusement la bienvenue.
Je n'ai pas oublié l'émotion de ma première réunion politique.
J'imagine pour l'avoir connu la vôtre aujourd'hui.
Nous étions 100.000 en 2004. 200.000 en 2005. J'en prends le pari, vous
serez, en 2006, plus de 300.000 à réfléchir et à incarner un projet
pour la France.
Nous sommes en train de construire la première Formation politique
populaire de France.
Mois après mois, les rangs de l'UMP s'élargissent et cela est un atout
formidable pour aborder l'échéance décisive de 2007.
Elle sera décisive, parce que notre société étouffe et se désespère.
Vous savez, cela fait 25 ans que je parcours la France. 25 ans que
j'écoute nos concitoyens et que je sonde leurs angoisses et leurs
espérances... Eh bien jamais je n'ai senti la France aussi crispée et
tourmentée. Elle a besoin d'une large respiration politique. Et j'en ai
la conviction : l'élection de 2007 peut être ce grand rendez-vous
démocratique qui libérera l'énergie de notre peuple.
Mesdames et messieurs,
En l'espace de quelques mois, deux crises se sont succédées. Celle des
banlieues qui a révélé les échecs de l'intégration et la perte des
repères civiques. Celle du CPE qui est la marque d'une inquiétude vis à
vis de l'avenir, du progrès économique et social, de l'ensemble de
notre société.
Ces crises ne sont pas nées subitement. Nous payons le prix de deux
décennies d'immobilisme, dont seize années de nivellement et
d'égalitarisme socialiste face aux évolutions du monde, un monde qui ne
nous a pas attendu et qui le fera de moins en moins.
Cette crise du CPE, je la suis de près.
En tant que Ministre de l'intérieur, d'abord. A ce titre, je veux
saluer le travail exemplaire des forces de l'ordre. Face aux
extrémistes de tous bords qui ne sont en réalité que des voyous, mes
instructions sont nettes : agir avec professionnalisme, sang froid et
autorité. Les casseurs seront pourchassés, les délits seront
sanctionnées : voilà ma ligne de conduite. Il ne faut pas la moindre
tolérance à l'endroit des voyous. J'attends maintenant que la justice
sanctionne sévèrement ceux qui le méritent. Le sentiment d'impunité a
fait des ravages dans notre pays : cette époque est révolue. J'ajoute
que je n'accepte pas que des facultés et des lycées soient bloqués par
des minorités. Le droit de grève est un droit, celui de travailler
aussi. J'ai l'intention que l'un et l'autre soient respectés. Ceux qui
veulent étudier, qu'ils soient pour ou contre le CPE doivent être
soutenus, aidés et même encouragés.
Quand dans une société moderne, pour exprimer un malaise ou une
opposition les communautés étudiantes et enseignantes ne trouvent
d'autres voies que le blocage ou la fermeture des universités, nous
sommes dans une société qui a perdu ses repères.
J'assume mes responsabilités. Je n'ai pas de leçons de fermeté à
recevoir. J'ai demandé aux forces de l'ordre de faire preuve de
discernement car je ne voulais pas de victimes chez les jeunes lycéens.
Ceux qui protestent aujourd'hui auraient été si heureux de me demander
des comptes en cas de drames.
En tant que Président de l'UMP ensuite.
Notre solidarité avec le gouvernement a été complète dès le premier
jour de la crise. Elle continuera de l'être !
Nous sommes solidaires du gouvernement car ce que les Français
reprochent aux responsables politiques ce n'est pas d'être trop
déterminés, mais de l'être généralement trop peu.
Nous sommes solidaires du Gouvernement car s'attaquer à des problèmes
trop souvent laissés de côté par manque de courage, en tentant
d'apporter des solutions mêmes imparfaites, ne peut qu'être salué.
Nous sommes également solidaires du gouvernement parce qu'il y a des
limites que nous ne pouvons accepter de voir franchies sans réponses.
Celle du nombre de jeunes Français au chômage en est une ! Il faut
tenter autre chose et le plus tôt sera le mieux.
Nous n'acceptons pas de voir tous les ténors de la gauche se saisir
impunément du combat contre la précarité de l'emploi ! Durant les
années Mitterrand et Jospin, les contrats précaires et intérimaires ont
quasiment doublé? C'est pourquoi j'invite l'opposition à être un peu
moins grandiloquente sur le sujet.
Nous n'acceptons pas de voir lancer des ultimatums au Gouvernement de
la République et au Parlement de la France.
Solidaires enfin, parce que ce n'est pas dans la tourmente que l'on
quitte le navire même si l'on doit réfléchir au cap qui est suivi pour
s'assurer qu'il est toujours pertinent.
Cette solidarité gouvernementale, nous ne la dissocions pas d'un regard
lucide sur la situation. Cette solidarité ne nous empêche nullement
d'avoir des idées, et, de les faire connaître pour les voir reprises.
L'UMP ne veut pas d'un rapport de force stérile avec la jeunesse, et,
même avec une partie d'entre elle.
Même si les motifs qui conduisent à rejeter le CPE sont pour certains
très discutables, il faut créer les conditions du dialogue.
Il le faut car nos enfants ont besoin de suivre dans la sérénité les
enseignements de l'université ou du lycée. Ils ont besoin de réussir
leurs examens, et tout simplement leur vie.
Il le faut car dans des manifestations qui régulièrement sont
perturbées par des casseurs et des éléments violents, ils courent des
risques. Ministre de l'Intérieur je dois dire qu'à cet égard je suis
inquiet. Tout ceci doit se terminer au plus tôt.
Il le faut car notre pays est en train de se diviser, de s'affronter
alors même que toutes ses composantes devraient avoir le même souci de
l'avenir des jeunes et de leur emploi. Un affrontement stérile n'aurait
pas de sens.
Lors de la crise des banlieues, je n'ai pas cédé car l'essentiel était
en jeu. C'était la loi de la République contre la loi des bandes. Lors
de la réforme des retraites avec J.P. Raffarin, nous n'avons pas cédé
car l'essentiel était en jeu : la solidarité entre les générations.
Aujourd'hui, par-delà le CPE, l'essentiel c'est le débat sur l'emploi
des jeunes.
Le Premier Ministre s'est dit, dans cet esprit, prêt à ouvrir sans a
priori des discussions. J'invite tous les protagonistes à saisir cette
main tendue car personne, je dis bien personne, ne sortira gagnant de
l'absence de discussions et de compromis.
Savoir imaginer un compromis, c'est être courageux et utile à son pays.
C'est ce que l'UMP demande et attend.
Mes chers amis,
Toute crise est instructive, mais celle que nous vivons l'est plus que
d'autres car si la jeunesse n'a pas nécessairement raison, ce qu'elle
ressent doit toujours être pris au sérieux.
L'UMP a des certitudes et des convictions, mais l'UMP se doit tout
autant d'être à l'écoute de la société et notamment de sa jeunesse.
Avec ses mots et derrière ses slogans excessifs, il y a une peur de
l'avenir. Il faut l'entendre et là comprendre.
Après vingt années de chômage de masse, quinze ans de croissance
médiocre, dix ans de pouvoir d'achat poussif, sept alternances
politiques depuis 1981, la France a perdu ses illusions et les jeunes
ne peuvent être totalement blâmés de dire à haute voix ce que leurs
parents pensent eux-mêmes.
A tort ou à raison, ces jeunes redoutent la mobilité, la flexibilité et
la prise de risque. Ils aspirent mêmes, nous disent certaines enquêtes,
à devenir majoritairement fonctionnaires ! Il y a une part de
conservatisme dans tout cela qui n'est pas vivifiante, mais, pour
autant, ne soyons pas sardoniques vis à vis de cette soif de
protection.
Cette soif n'est pas une idéologie. Elle s'est installée dans les
mentalités faute de mieux, je veux dire faute d'alternative et
d'espérance !
Oui, il y a une peur dans l'air, mais il y a aussi un appel pressant à
la politique, je veux dire à des vrais choix politiques ! Et cela,
j'estime que c'est nouveau et prometteur pour tous ceux qui veulent
changer la donne.
Chaque jour qui passe me conforte dans l'idée qu'il nous faut être plus
intrépides, plus créatifs, plus volontaires.
On ne débloquera pas la société française avec les recettes du passé.
On ne la débloquera pas avec des politiques segmentées et orientées sur
telle ou telle catégorie de français qui se pensent alors stigmatisés
et en conséquence se braquent !
Il faut à l'inverse un projet global, fondé sur un diagnostic clair et
si possible partagé ; un projet dont chacun puisse sentir qu'il est
inspiré par un esprit de justice.
Pour qu'il y ait justice, il faut que les droits et devoirs soient
équitablement répartis et il faut que la responsabilité des personnes
ne soit pas noyée dans l'uniformité afin que les vertus individuelles -
comme celles de la motivation et du mérite - soient récompensées.
Ce n'est pas le changement que refusent les Français mais c'est la
réforme qu'ils pensent injuste, qu'ils rejettent. Nous devons être très
attentifs à ce souci de justice qui est une caractéristique de notre
peuple.
Quand la réforme est mise au service de la justice, les Français y
consentent.
L'UMP doit considérer que l'esprit de justice est un principe aussi
fondamental que la reconnaissance du travail, du mérite, de l'effort.
La Justice, c'est que celui qui travaille plus gagne davantage. La
Justice, c'est que celui qui a le plus de handicaps soit davantage
aidé. La Justice c'est que celui qui veut s'en sortir en ait
l'opportunité. La Justice, c'est que le droit à la réussite et à la
promotion sociale soit reconnus à chacun, quelles que soient ses
origines, sa couleur de peau, son âge.
Que nul ne s'y trompe, l'objectif d'une société du plein emploi va de
pair avec l'éloge de l'effort et du mérite car on ne peut vouloir à la
fois briser le chômage et mépriser la culture du travail.
Et puis, mes chers amis,
Il y a les Français mais il y a aussi la France. Notre pays mérite que
l'on parle de lui, qu'on lui propose une vision, un projet, un avenir.
La question c'est bien celle de notre identité nationale. A ce titre,
je voudrais évoquer le sujet de l'immigration. Depuis des années, la
question de l'immigration reste en suspend sans que personne n'ose
l'affronter avec la franchise et la raison nécessaire. La France s'est
construite sur l'ouverture, sur l'échange, sur la rencontre. Elle n'a
pas à redouter la diversité. La diversité est une chance, en aucun cas
une menace. Mais, tiraillé entre le laxisme des uns et la xénophobie
des autres, notre pays hésite à trancher trois enjeux majeurs : celui
de sa pluralité, celui des discriminations, celui de l'ouverture au
monde.
Il est temps de parler clair : la France n'a pas vocation à être
repliée sur elle-même ( car la claustrophobie et la consanguinité sont
les vecteurs du déclin national ! ), mais elle n'a pas non plus les
moyens d'accueillir tous ceux qui voient en elle un eldorado.
Voilà pourquoi j'ai décidé que seraient reconduits hors de France ceux
qui n'y ont rien à y faire ou n'en ont pas le droit. Ainsi le nombre
des reconduites à la frontière est passé de 10.000 en 2003 à plus de
20.000 en 2005, et qu'il sera de 25.000 en 2006.
Voilà aussi pourquoi nous allons passer d'une immigration subie à une
immigration choisie.
Parmi les mesures que nous prendrons, certaines seront consacrées au
regroupement familial car il y a, en la matière, trop d'abus, de
laxisme, voire même de cynisme.
Croyez-vous qu'il soit raisonnable et digne d'autoriser l'accueil d'une
famille de 7 personnes dans un appartement de 61 mètres carrés ? Cette
autorisation réglementaire existe aujourd'hui : 8,71mètres carrés par
personne, et tout va bien nous dit-on?
Croyez-vous que ce soit un signe d'humanisme que de rester impuissants
face au développement des mariages de complaisance et des mariages
forcés pour obtenir des papiers?
Je vais redéfinir les conditions de l'immigration familiale !
Ma philosophie est simple : on fait venir sa famille quant on est en
mesure, grâce à son activité professionnelle, de pourvoir à ses
besoins, de la loger convenablement, de se conformer à des conditions
d'intégration comme la connaissance de la langue française et
l'acceptation des valeurs républicaines qui seront formulées dans le
contrat d'intégration qui devra être signé et respecté.
Quant à la procédure de régularisation, il en sera fini de la "prime" à
la clandestinité. Celui qui aura réussi à passer 10 années sans se
faire "prendre", n'a aucune raison d'être automatiquement récompensé
par l'octroi de papiers.
Voilà comment j'entends maîtriser les flux migratoires.
Il est un autre sujet qui continue de tourmenter le pays : c'est celui
de la violence.
Samedi dernier, deux policiers ont été blessés à Gagny, en
Seine-Saint-Denis. Ils avaient été appelés pour s'interposer entre des
bandes. L'un est sorti de cette opération avec la tête en sang et sa
collègue avec le bras cassé. Voilà la réalité de certains quartiers !
Je ne l'accepte pas.
Depuis 2002, notre politique aura permis d'épargner 765.000 victimes.
Mais nous ne sommes qu'à la moitié du chemin.
En 2005, 57.000 faits de violence dus à des mineurs ont été recensés.
Disons les choses telles qu'elles sont : chez certains adolescents, le
sentiment d'impunité a fait des ravages. Je rappelle que 80% des
mineurs sanctionnés à leur premier délit ne récidivent pas. C'est dire
qu'un geste d'autorité vaut souvent mieux qu'un geste de complaisance !
Pour prévenir la délinquance des mineurs, il faut d'abord se doter des
moyens d'agir dès le plus jeune âge car plus on intervient tôt, plus on
a de chances d'éviter la détresse et la dérive d'un enfant.
On ne peut plus raisonner comme il y a quarante ans, lorsque le suivi
des enfants était une formalité se résumant à surveiller leur poids,
leur taille et leur vaccination.
Il faut créer une chaîne continue de suivi, en intensifiant les
interventions de la protection maternelle et infantile. Au-delà, c'est
à dire à partir de 6 ans, la médecine scolaire doit prendre le relais
avec la même vigilance. Pour que tout cela fonctionne efficacement, il
faut de la coordination, il faut des règles et des rendez-vous fixes
qui permettent d'évaluer l'évolution des enfants.
Que les choses soient claires : cette détection des troubles de
comportement chez l'enfant ne doit pas être perçue comme une sanction
mais comme une démarche de prévention au profit de l'enfant et de sa
famille.
Face à ces propositions de bon sens, je vois fleurir ici ou là les
procès d'intention et les cris d'orfraies. Comme d'habitude, ce qui
choque leurs auteurs n'est pas la situation en elle-même, mais le fait
que je veuille y apporter des réponses ! La France est le pays européen
où les adolescents se suicident le plus, où ils sont les plus gros
consommateurs de cannabis, de somnifères et de tranquillisants? Face à
ce diagnostic, il est coupable de rester les bras ballants.
Il serait également coupable d'ignorer l'écart qui s'est creusé entre
le droit (c'est à dire l'ordonnance du 2 février 1945 ) et la réalité (
c'est à dire les mineurs d'aujourd'hui qui n'ont plus rien à voir avec
ceux de l'après-guerre ).
Croyez-vous réaliste qu'un jeune de 17 ans et demi, de 1m90, qui a
commis des violences répétées, soit présenté devant un juge qu'on
appelle un "juge des enfants" ? Les mots révèlent souvent le retard
pris sur les réalités : il est temps que ce "juge pour enfant" devienne
un "juge des mineurs", comme il est temps que le "tribunal pour enfant"
devienne celui des mineurs.
L?ordonnance de 1945 a vieilli et mérite révision.
Je propose de donner une réponse obligatoire et individualisée à chaque
acte répréhensible. Celle ci doit être rapide car la justice ne peut
être éducative que si les adolescents en cause intègrent que toute
infraction sera réprimée et ceci en temps réel.
Pour assurer cette rapidité, il faut une graduation claire des
sanctions.
Pour les faits graves ou réitérés, il faut pouvoir procéder à une
présentation sans délai du mineur.
Actuellement, il existe la comparution à délai rapproché mais ce délai
est aujourd'hui de un à trois mois et applicable dans des conditions
tellement limitées qu'elles ne sont pas dissuasives. Il faut accélérer
la procédure notamment pour les mineurs récidivistes dont l'enquête de
personnalité n'exige pas des semaines d'analyses approfondies.
Pour ces mineurs, j'entends introduire une procédure voisine de "la
composition pénale" qui propose à un délinquant qui reconnaît les faits
certaines obligations civiques ou financières en contrepartie de
l'abandon des poursuites.
Quant aux mesures elles-mêmes, il faut cesser de prononcer des
sanctions aussi inutiles que dérisoires telle que l'admonestation.
Savez-vous que l'ordonnance de 1945 interdit tout cumul entre une
mesure éducative et une peine. C'est absurde ! Il faut élargir la gamme
des mesures en disposant de nouveaux outils juridiques. Je songe, par
exemple, au placement dans un établissement éducatif adapté de type «
internat », aux travaux scolaires dans un cadre surveillé, au travail
d'intérêt général?
En 2005, 42% des auteurs de vol avec violence étaient mineurs. Ce seul
chiffre démontre que le temps n'est plus aux commentaires mais à
l'action.
Mes chers amis,
Voilà quelques-unes des actions que nous allons engager et approfondir
ensemble pour relancer la France. En tant qu'adhérents de l'UMP, vous
n'êtes plus des spectateurs mais des acteurs. Vous allez être informés,
sollicités, mobilisés, bref, vous allez être responsabilisés.
Ensemble, nous allons prendre des risques parce que la situation
l'exige et parce que la France le mérite.
Je ne vous propose pas un chemin facile, mais que voulez-vous, je n'en
connais pas d'autre. Nous sommes dans une période charnière de notre
histoire. Le choix est simple. D'un côté, il existe une impasse
illusoire qui consiste à croire que le futur se pliera aux codes du
passé. De l'autre, il existe une voie étroite mais gagnante. Elle
consiste à se réinventer et se rassembler pour se dépasser.
Sur cette voie étroite - j'en ai la conviction ! - il y a suffisamment
de place pour entraîner un grand peuple. Source http://wwwu-m-p.org, le 26 mars 2006