Texte intégral
Monsieur le président,
Mesdames et Messieurs les députés,
Monsieur le président Ayrault,
Pour tout dire, j'attendais mieux de vous. Monsieur le président Ayrault, qu'avez-vous proposé tout au long de cette crise ? Qu'avez-vous fait tout au long de ces années ? Et aujourd'hui, n'y a-t-il pas mieux à faire que de déclencher ces vaines polémiques ? Alors, je veux vous le dire très franchement et très sereinement : nous ne pouvons pas, nous n'avons pas le droit de baisser les bras et je ne baisserai pas les bras. Dans la bataille pour l'emploi, nous obtenons des résultats - 150.000 demandeurs d'emploi en moins -, nous allons continuer. La croissance économique commence à redémarrer et ce, grâce à la relance de l'investissement public. Vous l'aviez appelé de vos voeux, nous l'avons fait, grâce aux réformes fiscales que ce Gouvernement a mises en oeuvre, avec son exigence de justice sociale.
Mais la priorité, nous le savons tous ici sur ces bancs, c'est de sortir de la crise actuelle. Le Président a été clair : la loi recevra les améliorations nécessaires ; en pratique, personne ne va s'engager tant que les améliorations n'ont pas été prises. Tout cela, monsieur Ayrault, se fait dans le respect de nos institutions où, faut-il le rappeler, le Président préside, le Gouvernement gouverne, le Parlement légifère, et les partis concourent, selon les termes de notre Constitution, à la vie démocratique. Ils proposent ou, comme vous le faites, ils s'opposent, même si l'on souhaiterait qu'ils proposent davantage. Chacun, vous le voyez bien, monsieur le président, est dans son rôle.
Ce que nous voulons faire, c'est répondre à la fois aux préoccupations des Français et construire l'avenir pour notre pays. Les Français veulent des réponses. Ils veulent des réponses au chômage, et en particulier au chômage des jeunes. Nous les apportons. Ils veulent des perspectives d'avenir, une place pour chacun, des opportunités pour tous, et c'est bien le sens des actions que nous menons, en particulier de la loi pour l'égalité des chances. Tout cela ne se construira pas dans le renoncement. Tout cela ne se construira pas dans l'immobilisme, mais dans la lucidité, dans le courage et dans la volonté. Nous n'en manquons ni au Gouvernement, ni sur les bancs de la majorité. Ce que nous voulons, c'est une victoire contre le chômage, c'est une victoire pour la France.
Source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 5 avril 2006