Texte intégral
Monsieur le président, Mesdames et Messieurs les députés, Madame la députée,
Vous me permettrez de ne pas me situer sur le terrain de la polémique aujourd'hui, mais bien sur le terrain de l'essentiel. La priorité, et nous en avons tous conscience, c'est de sortir de la crise actuelle. Elle n'est dans l'intérêt de personne, et surtout pas des jeunes qui cherchent un emploi et qui attendent des solutions à leurs difficultés.
Le président de la République a fixé des objectifs pour répondre à leurs inquiétudes, et pour répondre aux attentes qui se sont exprimées. Les deux présidents de groupe, B. Accoyer et J. de Rohan, sont chargés de renouer le dialogue avec les organisations syndicales, en étroite concertation avec le Gouvernement, et tout particulièrement, avec J.-L. Borloo et G. Larcher. Je souhaite que ce dialogue soit un dialogue ouvert, pour parvenir rapidement à de bonnes solutions.
N'oublions pas les enjeux et les inquiétudes qui se sont exprimés depuis plusieurs semaines. Nos compatriotes ne refusent pas la modernité. Ils demandent des sécurités nouvelles, mieux adaptées aux réalités du marché du travail. Nos compatriotes ne refusent pas le risque. Ils veulent avoir les armes nécessaires pour l'affronter. Ils veulent que chacun ait des chances réelles de réussir et de s'élever dans notre société.
C'est vrai en particulier des jeunes qui ont envie de travailler, de réussir, et de construire librement leur vie. Nos compatriotes ne doutent pas de leur pays. Ils ont confiance dans la France, ils croient dans ses capacités, ils espèrent dans la place qu'elle pourra leur donner.
Alors, oui, il faut répondre à ces attentes, il faut des décisions et des résultats, des liens - et le président de la République l'a rappelé - des liens plus étroits entre l'université et l'emploi, des réponses plus fortes à la précarité, une vraie sécurisation des parcours professionnels. Voilà la voie dans laquelle le Gouvernement veut s'engager, fidèle à son objectif de croissance sociale.
Le Gouvernement, ne baissera pas les bras. Il ne se ralliera pas à ceux qui entraînent notre pays dans la voie de l'immobilisme. Madame la députée, ce qu'il faut, c'est aller de l'avant, vers plus d'égalité, plus de justice, et plus de dynamisme dans notre pays.
source http://www.premier-ministre.gouv.fr, le 5 avril 2006