Texte intégral
Je voudrais simplement vous dire que j'ai rencontré à l'instant M. Sali Berisha, Premier ministre d'Albanie que j'ai, bien sûr, l'extrême plaisir d'accueillir à Paris pour la première fois dans ses nouvelles fonctions.
Nos échanges ont été fructueux et amicaux. Nous avons abordé de nombreux sujets en particulier nos relations bilatérales, le rapprochement européen de l'Albanie et la situation régionale avec les négociations sur le futur statut du Kosovo, question essentielle pour la stabilité et l'avenir de la région des Balkans occidentaux.
J'ai fait part au Premier ministre de notre entier soutien pour la détermination avec laquelle il entend travailler à la modernisation de l'Albanie, à la lutte contre la corruption et la criminalité organisée qui ont beaucoup longtemps nui à ce pays.
Concernant le rapprochement européen de l'Albanie, nous pensons que l'accord de stabilisation et d'association de l'Albanie avec l'Union européenne, dont la négociation est achevée, pourra être signé avant la fin de la présidence autrichienne. En tout cas, la France fera tout pour cela.
Cette signature marquera le début d'une relation contractuelle de l'Albanie avec l'Union européenne, une relation exigeante qui rendra encore plus nécessaire la poursuite des réformes en cours.
Enfin, s'agissant du Kosovo, j'ai rappelé au Premier ministre, notre soutien au processus de négociations menés par M. Dissaari, notre souci que toutes les parties adoptent une attitude constructive et réaliste dans ces conditions.
De ce point de vue, il nous paraît essentiel de rappeler que les Kossovars albanais qui constituent, ne l'oublions jamais, l'immense majorité de la population au Kosovo montrent concrètement leur détermination à respecter tous les droits des minorités et en particulier de la communauté serbe.
Les messages de modération et de compromis que l'Albanie sera en mesure de délivrer aux autorités de Pristina sont bien sûr les bienvenus.
J'ai également assuré M. Berisha du soutien de la France à la candidature de l'Albanie pour devenir membre de l'Organisation internationale de la Francophonie, candidature qu'elle présentera au Sommet de Bucarest.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 28 avril 2006