Texte intégral
Je suis très heureuse d'être aujourd'hui à Zagreb et je voudrais remercier les autorités croates pour leur accueil et l'organisation de cette visite.
Je suis sensible à la qualité de mes contacts, qui se feront au plus haut niveau : réunion de travail avec Kolinda Grabar-Kitarovic puis avec le Premier ministre M. Ivo Sanader et avec le président de la République, M. Stjepan Mesic. Cela témoigne de la grande qualité de nos relations politiques. Nous le savions déjà depuis la visite de M. Sanader à Paris en novembre dernier, qui a été une grande réussite.
Ce matin, nous avons commencé à parler du processus d'adhésion. Et j'ai rappelé que la France avait toujours été aux côtés de la Croatie dans son rapprochement avec l'Europe. C'est sous présidence française et à l'initiative de la France que, ici, à Zagreb, en novembre 2000, les pays européens avaient ouvert la perspective européenne aux pays de la région. Cela a été confirmé à Thessalonique en 2003 et de nouveaux pas ont été franchis.
La Croatie joue un rôle essentiel pour la stabilité de la région et elle a su faire les efforts remarquables pour s'engager depuis plusieurs années sur la voie de l'Europe. L'ouverture des négociations d'adhésion a récompensé cet engagement le 3 octobre dernier, adressant également un signal positif à l'ensemble des pays de la région.
Nous nous réjouissons que la Croatie ait levé l'ultime obstacle à sa marche vers l'Europe : la livraison au Tribunal pénal international en décembre dernier d'Ante Gotovina. Nous en avions parlé avec vous, Madame, quand nous nous étions vues aux Nations Unies au mois de septembre dernier et je suis particulièrement heureuse que cet obstacle étant levé rien ne nous empêche maintenant de progresser.
Je veux souligner publiquement que sur ce sujet comme sur d'autres sujets, qui concernent ce rapprochement avec l'Europe, la Croatie donne le bon exemple à la région. C'est un rôle régional favorable à la stabilité et important en tant que tel dont il faut aussi remercier la Croatie.
Nous avons aussi parlé du déroulement des négociations et de leur rythme et j'ai souligné que le destin de la Croatie est avant tout entre ses mains. C'est une chance historique. Le rythme des négociations dépendra, bien sûr, de la capacité du pays à reprendre l'acquis communautaire, à faire que, dans le domaine de l'Etat de droit, mais dans d'autres domaines aussi, de sa législation ou de sa vie économique, les choses soient faites à bon rythme pour que la Croatie progresse vers l'Union européenne. Je sais qu'il y a encore aujourd'hui quelques difficultés résiduelles avec les pays voisins mais je n'ai pas de doutes que, là aussi, des solutions viendront rapidement.
Je suis convaincue que la Croatie a les capacités de relever tous ces défis et, dans le calendrier qu'elle se donnera, nous aiderons, à titre bilatéral et dans le cadre européen, au bon déroulement de ce processus d'adhésion.
Nous avons aussi parlé des relations bilatérales comme vous l'a dit la ministre. Sur le plan politique, elles sont excellentes, elles sont denses, elles sont de qualité, et elles sont confiantes. Sur le plan économique, elles se développent même s'il nous faut faire davantage mais je crois que nous avons d'énormes marges de progression aussi bien pour nos échanges - vous avez rappelé les chiffres - que pour les investissements français ici en Croatie. Il y a déjà 51 filiales d'entreprises françaises présentes mais cela n'est qu'un début. Nous venons de faire un très gros investissement dans le domaine bancaire. Les touristes français sont des centaines de milliers à venir en Croatie. Je crois que nous avons un bel avenir devant nous. Et puis, j'ai aussi pu féliciter la ministre pour l'apprentissage du français aussi bien dans le milieu scolaire qu'auprès de cadres de l'administration avec l'aide de l'Organisation internationale de la Francophonie. Je l'ai aussi félicitée, car il le faut bien, parce que le premier pays européen à avoir ratifié la convention sur la diversité culturelle adoptée à l'UNESCO, c'est la Croatie.
Enfin, j'ai annoncé à la ministre que la France poursuivra son aide en faveur du déminage avec cette année une aide de 75 000 euros pour aider au déminage dans la région de Nustar. Je crois que c'est important aussi de manifester très concrètement, sur ces dossiers difficiles, que nous sommes côte à côte et main dans la main et nous vous aiderons jusqu'à votre rapprochement complet avec l'Union européenne.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 juin 2006
Je suis sensible à la qualité de mes contacts, qui se feront au plus haut niveau : réunion de travail avec Kolinda Grabar-Kitarovic puis avec le Premier ministre M. Ivo Sanader et avec le président de la République, M. Stjepan Mesic. Cela témoigne de la grande qualité de nos relations politiques. Nous le savions déjà depuis la visite de M. Sanader à Paris en novembre dernier, qui a été une grande réussite.
Ce matin, nous avons commencé à parler du processus d'adhésion. Et j'ai rappelé que la France avait toujours été aux côtés de la Croatie dans son rapprochement avec l'Europe. C'est sous présidence française et à l'initiative de la France que, ici, à Zagreb, en novembre 2000, les pays européens avaient ouvert la perspective européenne aux pays de la région. Cela a été confirmé à Thessalonique en 2003 et de nouveaux pas ont été franchis.
La Croatie joue un rôle essentiel pour la stabilité de la région et elle a su faire les efforts remarquables pour s'engager depuis plusieurs années sur la voie de l'Europe. L'ouverture des négociations d'adhésion a récompensé cet engagement le 3 octobre dernier, adressant également un signal positif à l'ensemble des pays de la région.
Nous nous réjouissons que la Croatie ait levé l'ultime obstacle à sa marche vers l'Europe : la livraison au Tribunal pénal international en décembre dernier d'Ante Gotovina. Nous en avions parlé avec vous, Madame, quand nous nous étions vues aux Nations Unies au mois de septembre dernier et je suis particulièrement heureuse que cet obstacle étant levé rien ne nous empêche maintenant de progresser.
Je veux souligner publiquement que sur ce sujet comme sur d'autres sujets, qui concernent ce rapprochement avec l'Europe, la Croatie donne le bon exemple à la région. C'est un rôle régional favorable à la stabilité et important en tant que tel dont il faut aussi remercier la Croatie.
Nous avons aussi parlé du déroulement des négociations et de leur rythme et j'ai souligné que le destin de la Croatie est avant tout entre ses mains. C'est une chance historique. Le rythme des négociations dépendra, bien sûr, de la capacité du pays à reprendre l'acquis communautaire, à faire que, dans le domaine de l'Etat de droit, mais dans d'autres domaines aussi, de sa législation ou de sa vie économique, les choses soient faites à bon rythme pour que la Croatie progresse vers l'Union européenne. Je sais qu'il y a encore aujourd'hui quelques difficultés résiduelles avec les pays voisins mais je n'ai pas de doutes que, là aussi, des solutions viendront rapidement.
Je suis convaincue que la Croatie a les capacités de relever tous ces défis et, dans le calendrier qu'elle se donnera, nous aiderons, à titre bilatéral et dans le cadre européen, au bon déroulement de ce processus d'adhésion.
Nous avons aussi parlé des relations bilatérales comme vous l'a dit la ministre. Sur le plan politique, elles sont excellentes, elles sont denses, elles sont de qualité, et elles sont confiantes. Sur le plan économique, elles se développent même s'il nous faut faire davantage mais je crois que nous avons d'énormes marges de progression aussi bien pour nos échanges - vous avez rappelé les chiffres - que pour les investissements français ici en Croatie. Il y a déjà 51 filiales d'entreprises françaises présentes mais cela n'est qu'un début. Nous venons de faire un très gros investissement dans le domaine bancaire. Les touristes français sont des centaines de milliers à venir en Croatie. Je crois que nous avons un bel avenir devant nous. Et puis, j'ai aussi pu féliciter la ministre pour l'apprentissage du français aussi bien dans le milieu scolaire qu'auprès de cadres de l'administration avec l'aide de l'Organisation internationale de la Francophonie. Je l'ai aussi félicitée, car il le faut bien, parce que le premier pays européen à avoir ratifié la convention sur la diversité culturelle adoptée à l'UNESCO, c'est la Croatie.
Enfin, j'ai annoncé à la ministre que la France poursuivra son aide en faveur du déminage avec cette année une aide de 75 000 euros pour aider au déminage dans la région de Nustar. Je crois que c'est important aussi de manifester très concrètement, sur ces dossiers difficiles, que nous sommes côte à côte et main dans la main et nous vous aiderons jusqu'à votre rapprochement complet avec l'Union européenne.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 7 juin 2006