Texte intégral
A entendre votre question, on pourrait croire que la semaine dernière, en marge du sommet de l'OCDE, il s'est passé quelque chose à Paris : il ne s'est rien passé.
La situation est limpide. Le jusqu'auboutisme des Américains, qui veulent ouvrir le marché de leurs partenaires et surtout, inonder de leurs produits l'ensemble des marchés des pays en développement, tout en continuant à subventionner considérablement leur agriculture, explique le blocage total des négociations. Cette position maximaliste est incompatible avec les objectifs du cycle, qui sont des objectifs de développement, et elle est bien entendu contraire à la Politique agricole commune. Tout le monde doit faire un pas : l'Europe en a déjà fait trois ; elle attend que les autres se mettent en marche. Nous sommes de plus en plus nombreux, au sein de l'OMC, à le dire : ce sont les Etats-Unis, et non pas l'Europe, qui bloquent les négociations.
Dans ce contexte, les déclarations récentes du commissaire Mandelson ont pour objectif essentiel de mettre les Etats-Unis sur la défensive et de prouver que le problème se trouve de leur côté.
Concernant la marge de manoeuvre de l'Union européenne, la position française, que la Commission connaît parfaitement, est claire : les concessions que l'Union européenne a déjà faites la placent à la limite du mandat qui lui a été donné par les Etats membres ; notre marge de manoeuvre est donc infime, et il serait extrêmement maladroit de l'utiliser maintenant, avant que nous n'ayons obtenu quoi que ce soit dans le domaine des produits industriels et dans celui des services. C'est ce que j'indiquerai demain à M. Kamal Nath, ministre du Commerce et de l'Industrie de l'Inde, afin qu'ensemble nous puissions progresser dans cette direction, l'Inde, qui est membre du G20, ayant des intérêts très voisins des nôtres dans le domaine agricole.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juin 2006
La situation est limpide. Le jusqu'auboutisme des Américains, qui veulent ouvrir le marché de leurs partenaires et surtout, inonder de leurs produits l'ensemble des marchés des pays en développement, tout en continuant à subventionner considérablement leur agriculture, explique le blocage total des négociations. Cette position maximaliste est incompatible avec les objectifs du cycle, qui sont des objectifs de développement, et elle est bien entendu contraire à la Politique agricole commune. Tout le monde doit faire un pas : l'Europe en a déjà fait trois ; elle attend que les autres se mettent en marche. Nous sommes de plus en plus nombreux, au sein de l'OMC, à le dire : ce sont les Etats-Unis, et non pas l'Europe, qui bloquent les négociations.
Dans ce contexte, les déclarations récentes du commissaire Mandelson ont pour objectif essentiel de mettre les Etats-Unis sur la défensive et de prouver que le problème se trouve de leur côté.
Concernant la marge de manoeuvre de l'Union européenne, la position française, que la Commission connaît parfaitement, est claire : les concessions que l'Union européenne a déjà faites la placent à la limite du mandat qui lui a été donné par les Etats membres ; notre marge de manoeuvre est donc infime, et il serait extrêmement maladroit de l'utiliser maintenant, avant que nous n'ayons obtenu quoi que ce soit dans le domaine des produits industriels et dans celui des services. C'est ce que j'indiquerai demain à M. Kamal Nath, ministre du Commerce et de l'Industrie de l'Inde, afin qu'ensemble nous puissions progresser dans cette direction, l'Inde, qui est membre du G20, ayant des intérêts très voisins des nôtres dans le domaine agricole.
Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 2 juin 2006