Déclaration de M. Renaud Donnedieu de Vabres, ministre de la culture et de la communication, sur la politique en faveur de la musique, notamment les musiques actuelles, jazz, chanson et variétés, Paris le 19 juin 2006.

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Circonstance : Ouverture de la séance du Conseil supérieur des musiques actuelles (CSMA) à Paris le 19 juin 2006

Texte intégral

Monsieur le Président, Cher David Kessler,
Mesdames, Messieurs, Chers Amis,

Je suis heureux de vous retrouver aujourd'hui, pour cette troisième séance de travail du Conseil Supérieur des Musiques Actuelles, et la deuxième à laquelle j'ai tenu à participer personnellement.
Je remercie chaleureusement Geneviève Girard et Gilles Castagnac, ainsi que toute leur équipe, de leur accueil dans les bureaux originaux et colorés de l'IRMA [Centre d'information et de ressources pour les musiques actuelles] que nous venons de visiter ensemble. Je salue le travail utile et remarquable d'information et de formation qu'accomplit votre association auprès de publics larges et variés, conformément à l'esprit des pratiques artistiques et des lieux de musiques actuelles qui, parce qu'ils s'adressent à des publics nombreux et divers, contribuent à faire vivre les liens entre les générations et la cohésion de notre société, si nécessaires aujourd'hui.
Je suis heureux de le souligner, à l'avant-veille de la Fête de la musique, dont nous célébrerons mercredi les vingt-cinq ans.
Et pour marquer ce vingt-cinquième anniversaire, à la veille de la saison des festivals, mais surtout pour faire un point d'étape de ma politique en faveur de la musique, je présenterai au conseil des ministres après-demain une communication sur la vie musicale dans notre pays, où je ferai référence au développement de l'action en faveur des musiques actuelles et en particulier à l'action de votre conseil pour favoriser la vitalité artistique et la structuration économique, sociale, et territoriale de ce secteur.
Avant d'en venir précisément à notre ordre du jour, je tiens à répondre à l'invitation du président du CNV [Centre national de la chanson, des variétés et du jazz], Daniel Colling : je viendrai vous rendre visite et rencontrer toute l'équipe du CNV le 13 septembre prochain.
Notre réunion d'aujourd'hui marque une étape importante.
Nous allons en effet signer ensemble le plan national et territorial en faveur des musiques actuelles, fruit de deux années de travail et de concertation. Puis Anita Weber et Michel Berthod nous présenteront leur rapport sur le soutien de l'Etat aux musiques actuelles. Enfin, Daniel Colling nous exposera les principaux résultats de l'étude très complète qu'il vient de publier sur la diffusion des spectacles de variétés et de musiques actuelles, à partir des données recueillies à l'occasion de la perception de la taxe que le CNV collecte sur la billetterie des spectacle organisés en 2005. En réalisant et en publiant pour la première fois une telle étude, permettant de dresser une photographie précise de la diffusion des spectacles entrant dans le champ de la taxe, et en s'engageant désormais à suivre annuellement son évolution, le CNV remplit de façon exemplaire son rôle de centre de ressources pour l'ensemble du secteur, dont il incarne une vision solidaire, au-delà de la diversité de ses acteurs et de ses métiers.
C'est dans cet esprit que j'ai également demandé à Philippe Chantepie, chef du département des études, de la prospective et des statistiques, d'établir avec vous et en collaboration avec le centre de ressources du CNV, un programme d'études qui alimentera vos travaux.
Cette réunion, je l'ai dit, marque une étape importante, parce que nous allons signer un texte fondateur : le plan pour une politique nationale et territoriale des musiques actuelles. Je mesure tout l'enjeu de ce plan et je sais l'engagement et le travail important qui ont été nécessaires pour le faire advenir : il marque l'aboutissement de deux années de concertation nationale. Je tiens à saluer ce travail remarquable, qui porte ses fruits aujourd'hui.
Cette concertation nationale a regroupé les représentants des réseaux, des fédérations professionnelles, des organismes professionnels, des syndicats d'employeurs et de salariés, au côté des représentants de l'Etat et des collectivités territoriales. Cette démarche originale est unique en son genre dans le champ des politiques publiques de la culture.
Mais nous sommes tous conscients que ce point d'arrivée est aussi et surtout un point de départ, un signal fort, une incitation à poursuivre, structurer et démultiplier cette démarche dans l'ensemble de notre territoire. En effet, à partir de constats partagés sur l'état des lieux, les enjeux et les objectifs, ainsi que sur les moyens à mettre en oeuvre pour le développement d'une politique nationale et territoriale des musiques actuelles, ce plan est aussi, plus qu'un document-ressource, un véritable guide méthodologique de la concertation territoriale, à la disposition des collectivités, des services déconcentrés - vous pouvez compter sur moi pour mobiliser les DRAC - et tous les acteurs du secteur pour leur permettre de mettre en oeuvre des politiques concertées et adaptées au développement des musiques actuelles dans chacune des collectivités concernées.
Je tiens à remercier les élus qui, par leur présence et leur contribution, marquent leur implication dans le développement du secteur, en partenariat étroit avec l'Etat.
Dans le secteur des musiques actuelles, comme dans les autres domaines du spectacle vivant et comme pour l'ensemble des politiques culturelles, le dialogue et l'addition des énergies portent leurs fruits.
Je tiens à vous annoncer, pour répondre à votre souhait, que j'ai demandé à Jérôme Bouët de préparer la modification de l'arrêté de création du conseil afin de permettre la nomination d'un second vice-président issu des professionnels.
Avant, si votre président le permet, de signer ensemble cet acte fondateur, je souhaite répondre enfin à une autre question, tout aussi légitime. Comme je vous l'avais dit lors de votre séance d'installation, le 16 janvier dernier, je tiens à ce que vous puissiez disposer des moyens nécessaires à votre travail : j'ai donc demandé à Jérôme Bouët, en accord avec votre président, de procéder à la nomination d'un secrétaire général, pour mieux coordonner l'ensemble des missions que le CSMA est appelé à remplir, et veiller à son fonctionnement.
Je vous remercie.

Source http://www.culture.gouv.fr, le 20 juin 2006