Texte intégral
Je suis très heureux d'être parmi vous aujourd'hui. Cette visite tombe à un moment bien choisi, même si elle aurait pu se réaliser plus tôt, puisque c'est le moment où, pour la première fois, la Roumanie n'est pas seulement candidate à l'adhésion à l'Union européenne, mais a aussi ouvert les négociations avec elle. Nous sommes également à quelques mois, je dirais même à quelques semaines, de la présidence française de l'Union européenne.
C'est, comme l'a dit Petre Roman, l'occasion pour moi de redire ici avec beaucoup de force, le soutien de la France à la candidature roumaine à l'Union européenne. C'est un soutien qui n'est pas nouveau, c'est un soutien qui est marqué, c'est un soutien qui ne vous a jamais fait défaut, et je crois aussi que c'est un soutien qui a pu être utile dans la période récente. Nous nous réjouissons des décisions auxquelles nous avons contribué et qui ont été prises lors du Conseil européen d'Helsinki, au cours duquel on est revenu à une approche que nous préférions, non pas une approche par groupe ou par vague, mais une approche dite de la "régate", où tous les pays candidats sont désormais remis sur la même ligne de départ, étant entendu que chacun devra, ensuite, à ses mérites propres et à la qualité de son dossier d'être admis, non plus comme candidat, mais comme membre de l'Union européenne, ce que nous souhaitons, bien sûr, pour la Roumanie.
Les premiers chapitres de négociation ont été ouverts. La Roumanie souhaite qu'il y en ait d'autres. Nous allons examiner cette demande. Le calendrier de travail fixé, la Commission va faire des propositions fin mai, qui seront examinées ensuite avec la présidence suivante, c'est à dire avec la présidence française, pour qu'au début du mois de juillet, nous voyions s'il est possible, ce qui est souhaitable, d'ouvrir de nouveaux chapitres. Mais bien sûr, cela dépend d'abord, encore une fois, des efforts qui sont faits par le gouvernement, par les autorités et aussi par le peuple roumain. Je crois que nous sommes entrés dans une dynamique extrêmement positive, dynamique qui est marquée par le fait que la France est effectivement parmi les pays membres de l'Union européenne celui qui a développé avec la Roumanie le plus grand nombre de jumelages institutionnels et de liens de coopération entre les administrations. Et nous désirons poursuivre et renforcer cette politique de jumelage. Pour le reste, nous avons effectivement exploré quelques sujets un peu plus prioritaires, ou un peu plus sensibles entre nous. Pour être bref, parce que Petre Roman a dit l'essentiel, je vais m'en tenir à deux : le premier est celui de la discrimination, discrimination qui a été imposée par l'Union européenne, pour des raisons objectives tout de même, par le passé : c'est cette obligation de visa. Nous sommes très conscients, je veux le dire ici, de la très forte sensibilité politique de ce dossier et de l'exigence qui est celle des Roumains de voir lever cette obligation de visa. Nous y sommes favorables et d'ailleurs nous l'avons manifesté à la Commission au moment où il s'est agi de prendre un règlement modificatif concernant à la fois la Bulgarie et la Roumanie. Et nous continuerons d'agir dans ce sens. Je souhaite que cette levée de l'obligation de visa puisse être réalisée au plus tard sous la présidence française, donc avant la fin de cette année, pourquoi pas déjà sous la présidence portugaise. Mais si la présidence portugaise n'y parvenait pas, nous estimerions qu'il est de notre responsabilité de le faire. Je crois que, pour cela, il faut aussi être capable de traiter, en amont, les problèmes objectifs d'immigration qui se posent, et nous sommes convenus de renforcer la coopération directe entre nos deux pays pour traiter ces problèmes, parce qu'il est évident que lever une obligation de visa signifie aussi que les problèmes, qui ont créé cette obligation, doivent être eux aussi résolus. Je crois que nous sommes tout à fait d'accord là-dessus, et nous allons y travailler, mais, encore une fois, je suis optimiste et volontaire pour cette année 2000 et je crois que le message que Petre Roman m'a fait passer a été particulièrement reçu.
Enfin, il y a un dernier point sur lequel je veux insister, que Petre Roman a introduit : nous avons été particulièrement sensibles aux inondations qui ont touché la Transylvanie, l'Ouest du pays et la Hongrie. Nous avons immédiatement saisi la cellule d'urgence du ministère des Affaires étrangères, qui traite ce genre de problèmes. Une mission d'évaluation est au travail. Elle va nous rendre ses résultats demain, mardi, sa tâche étant de réfléchir à l'aide la plus utile que nous pouvons apporter à la Roumanie. Mais je peux déjà annoncer que nous allons apporter une aide à la Roumanie pour faire face à ces inondations. Il me semble, et je m'exprime avec prudence, parce que je ne veux pas anticiper sur les conclusions de la mission, que le plus utile serait peut-être que nous apportions une aide matérielle, je pense à des tentes, je pense aussi, peut-être, à des stations pour rendre à nouveau potable l'eau. Voilà deux ou trois thèmes sur lesquels nous souhaitons intervenir. Les modalités de cette aide seront rendues officielles demain. Mais je crois que les choses peuvent aller très vite, et par là aussi nous voulons montrer notre solidarité concrète avec le peuple roumain quand il est dans la difficulté.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 avril 2000)
C'est, comme l'a dit Petre Roman, l'occasion pour moi de redire ici avec beaucoup de force, le soutien de la France à la candidature roumaine à l'Union européenne. C'est un soutien qui n'est pas nouveau, c'est un soutien qui est marqué, c'est un soutien qui ne vous a jamais fait défaut, et je crois aussi que c'est un soutien qui a pu être utile dans la période récente. Nous nous réjouissons des décisions auxquelles nous avons contribué et qui ont été prises lors du Conseil européen d'Helsinki, au cours duquel on est revenu à une approche que nous préférions, non pas une approche par groupe ou par vague, mais une approche dite de la "régate", où tous les pays candidats sont désormais remis sur la même ligne de départ, étant entendu que chacun devra, ensuite, à ses mérites propres et à la qualité de son dossier d'être admis, non plus comme candidat, mais comme membre de l'Union européenne, ce que nous souhaitons, bien sûr, pour la Roumanie.
Les premiers chapitres de négociation ont été ouverts. La Roumanie souhaite qu'il y en ait d'autres. Nous allons examiner cette demande. Le calendrier de travail fixé, la Commission va faire des propositions fin mai, qui seront examinées ensuite avec la présidence suivante, c'est à dire avec la présidence française, pour qu'au début du mois de juillet, nous voyions s'il est possible, ce qui est souhaitable, d'ouvrir de nouveaux chapitres. Mais bien sûr, cela dépend d'abord, encore une fois, des efforts qui sont faits par le gouvernement, par les autorités et aussi par le peuple roumain. Je crois que nous sommes entrés dans une dynamique extrêmement positive, dynamique qui est marquée par le fait que la France est effectivement parmi les pays membres de l'Union européenne celui qui a développé avec la Roumanie le plus grand nombre de jumelages institutionnels et de liens de coopération entre les administrations. Et nous désirons poursuivre et renforcer cette politique de jumelage. Pour le reste, nous avons effectivement exploré quelques sujets un peu plus prioritaires, ou un peu plus sensibles entre nous. Pour être bref, parce que Petre Roman a dit l'essentiel, je vais m'en tenir à deux : le premier est celui de la discrimination, discrimination qui a été imposée par l'Union européenne, pour des raisons objectives tout de même, par le passé : c'est cette obligation de visa. Nous sommes très conscients, je veux le dire ici, de la très forte sensibilité politique de ce dossier et de l'exigence qui est celle des Roumains de voir lever cette obligation de visa. Nous y sommes favorables et d'ailleurs nous l'avons manifesté à la Commission au moment où il s'est agi de prendre un règlement modificatif concernant à la fois la Bulgarie et la Roumanie. Et nous continuerons d'agir dans ce sens. Je souhaite que cette levée de l'obligation de visa puisse être réalisée au plus tard sous la présidence française, donc avant la fin de cette année, pourquoi pas déjà sous la présidence portugaise. Mais si la présidence portugaise n'y parvenait pas, nous estimerions qu'il est de notre responsabilité de le faire. Je crois que, pour cela, il faut aussi être capable de traiter, en amont, les problèmes objectifs d'immigration qui se posent, et nous sommes convenus de renforcer la coopération directe entre nos deux pays pour traiter ces problèmes, parce qu'il est évident que lever une obligation de visa signifie aussi que les problèmes, qui ont créé cette obligation, doivent être eux aussi résolus. Je crois que nous sommes tout à fait d'accord là-dessus, et nous allons y travailler, mais, encore une fois, je suis optimiste et volontaire pour cette année 2000 et je crois que le message que Petre Roman m'a fait passer a été particulièrement reçu.
Enfin, il y a un dernier point sur lequel je veux insister, que Petre Roman a introduit : nous avons été particulièrement sensibles aux inondations qui ont touché la Transylvanie, l'Ouest du pays et la Hongrie. Nous avons immédiatement saisi la cellule d'urgence du ministère des Affaires étrangères, qui traite ce genre de problèmes. Une mission d'évaluation est au travail. Elle va nous rendre ses résultats demain, mardi, sa tâche étant de réfléchir à l'aide la plus utile que nous pouvons apporter à la Roumanie. Mais je peux déjà annoncer que nous allons apporter une aide à la Roumanie pour faire face à ces inondations. Il me semble, et je m'exprime avec prudence, parce que je ne veux pas anticiper sur les conclusions de la mission, que le plus utile serait peut-être que nous apportions une aide matérielle, je pense à des tentes, je pense aussi, peut-être, à des stations pour rendre à nouveau potable l'eau. Voilà deux ou trois thèmes sur lesquels nous souhaitons intervenir. Les modalités de cette aide seront rendues officielles demain. Mais je crois que les choses peuvent aller très vite, et par là aussi nous voulons montrer notre solidarité concrète avec le peuple roumain quand il est dans la difficulté.
(Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 27 avril 2000)