Texte intégral
Je voudrais d'abord demander aux représentants de la presse, espagnole comme française, de bien vouloir excuser ce retard et je suis sûr que pour vous, attendre par ce temps madrilène, un samedi, c'est certainement un souci. Je vous demande de ne pas m'en tenir rigueur.
Et je voudrais également vous demander de ne pas m'en vouloir pour une raison : c'est que le sujet de la lutte contre le terrorisme, ce qui se passe en ce moment en Espagne, et dont je me préoccupe depuis quatre ans, est un sujet si important, si sensible, si difficile, qu'il demande beaucoup de discrétion, une certaine réserve, et que par conséquent, je ne serai pas très loquace.
La France a toujours été aux côtés de l'Espagne dans sa lutte contre le terrorisme et la France a toujours travaillé en confiance avec les gouvernements démocratiques espagnols. J'ai pu le faire avec le gouvernement de M. Aznar, je le fais aujourd'hui avec le gouvernement de M. Zapatero. La question de l'ETA, c'est une question espagnole.
Le président Zapatero a bien voulu, et j'y ai été très sensible, remercier les policiers français, les magistrats français, l'Etat français et le gouvernement français pour l'action déterminée qui a été engagée.
Par ailleurs, le président Zapatero m'a expliqué, en détail et avec beaucoup de précisions, la situation d'aujourd'hui, ses intentions, et lui-même, comme son ministre de l'Intérieur, hier, ont veillé à ce que nous soyons totalement informés de ce qui se passe ici.
Par ailleurs, le président Zapatero a tenu à m'assurer, comme l'avait fait le ministre de l'Intérieur hier, que nous serons tenus informés, très régulièrement, de l'avancée de cette question. A titre personnel, j'ai toujours pensé que l'Espagne et la France, nous devons travailler ensemble et en confiance ; l'Espagne est une grande nation, les Espagnols sont un grand peuple, nous sommes voisins, il ne peut pas y avoir de divergences entre nous, spécialement sur une question aussi importante pour la démocratie.
Pour ce qui me concerne, je n'ai pas à m'immiscer dans le débat politique espagnol mais j'ai été très sensible au climat confiant qui a présidé au long entretien que j'ai eu avec le président du gouvernement espagnol. C'est une affaire d'Etat, c'est une affaire importante et elle mérite beaucoup de confiance pour être traitée comme elle se doit. Voilà ce que j'avais à vous dire, je vous remercie de le comprendre. S'il y avait une ou deux questions, je les prendrais, par courtoisie à votre endroit.
Q - Des représentants de Batasuna ont remis hier une lettre à l'Elysée, demandant au gouvernement français d'arrêter de considérer ce qu'ils appellent le "conflit basque" comme un problème interne espagnol et qu'il se décide à y apporter une solution politique. Je voudrais savoir si, devant l'hypothèse où la violence terroriste cesserait en Espagne, et où l'on parviendrait à certains accords politiques, le gouvernement français se sent inquiet aujourd'hui car la pression de l'ETA et de la gauche radicale basque pourrait alors se déplacer vers son territoire et son gouvernement ?
R - La question d'ETA est une question espagnole. Et le gouvernement français n'a pas de commentaire à faire sur la façon dont les gouvernements espagnols successifs conduisent la résolution de cette question. Il y a une permanence de l'Etat et donc, par conséquent, de mon point de vue, je considère qu'il n'y a pas à répondre. C'est une question espagnole.
Cela ne veut pas dire que cela ne nous intéresse pas. Cela ne veut pas dire que cela ne nous concerne pas. Cela nous intéresse. Nous suivons tout ceci de près ; nous avons été amenés depuis 2002, et bien avant, à travailler ensemble. Je n'ignore rien de l'histoire. Je sais parfaitement que le premier assassinat remonte à 1967 et qu'il y a eu 850 morts. C'est la raison pour laquelle cette situation est extrêmement importante en Espagne et que nous la suivons avec intérêt. Mais cette question est espagnole ; elle n'est pas française.
Q - Je voudrais savoir si vous avez parlé avec le président Zapatero des prisonniers de l'ETA qui purgent leur peine en France et de la solution qui va y être apportée.
R -Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à cette question.
Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juillet 2006
Et je voudrais également vous demander de ne pas m'en vouloir pour une raison : c'est que le sujet de la lutte contre le terrorisme, ce qui se passe en ce moment en Espagne, et dont je me préoccupe depuis quatre ans, est un sujet si important, si sensible, si difficile, qu'il demande beaucoup de discrétion, une certaine réserve, et que par conséquent, je ne serai pas très loquace.
La France a toujours été aux côtés de l'Espagne dans sa lutte contre le terrorisme et la France a toujours travaillé en confiance avec les gouvernements démocratiques espagnols. J'ai pu le faire avec le gouvernement de M. Aznar, je le fais aujourd'hui avec le gouvernement de M. Zapatero. La question de l'ETA, c'est une question espagnole.
Le président Zapatero a bien voulu, et j'y ai été très sensible, remercier les policiers français, les magistrats français, l'Etat français et le gouvernement français pour l'action déterminée qui a été engagée.
Par ailleurs, le président Zapatero m'a expliqué, en détail et avec beaucoup de précisions, la situation d'aujourd'hui, ses intentions, et lui-même, comme son ministre de l'Intérieur, hier, ont veillé à ce que nous soyons totalement informés de ce qui se passe ici.
Par ailleurs, le président Zapatero a tenu à m'assurer, comme l'avait fait le ministre de l'Intérieur hier, que nous serons tenus informés, très régulièrement, de l'avancée de cette question. A titre personnel, j'ai toujours pensé que l'Espagne et la France, nous devons travailler ensemble et en confiance ; l'Espagne est une grande nation, les Espagnols sont un grand peuple, nous sommes voisins, il ne peut pas y avoir de divergences entre nous, spécialement sur une question aussi importante pour la démocratie.
Pour ce qui me concerne, je n'ai pas à m'immiscer dans le débat politique espagnol mais j'ai été très sensible au climat confiant qui a présidé au long entretien que j'ai eu avec le président du gouvernement espagnol. C'est une affaire d'Etat, c'est une affaire importante et elle mérite beaucoup de confiance pour être traitée comme elle se doit. Voilà ce que j'avais à vous dire, je vous remercie de le comprendre. S'il y avait une ou deux questions, je les prendrais, par courtoisie à votre endroit.
Q - Des représentants de Batasuna ont remis hier une lettre à l'Elysée, demandant au gouvernement français d'arrêter de considérer ce qu'ils appellent le "conflit basque" comme un problème interne espagnol et qu'il se décide à y apporter une solution politique. Je voudrais savoir si, devant l'hypothèse où la violence terroriste cesserait en Espagne, et où l'on parviendrait à certains accords politiques, le gouvernement français se sent inquiet aujourd'hui car la pression de l'ETA et de la gauche radicale basque pourrait alors se déplacer vers son territoire et son gouvernement ?
R - La question d'ETA est une question espagnole. Et le gouvernement français n'a pas de commentaire à faire sur la façon dont les gouvernements espagnols successifs conduisent la résolution de cette question. Il y a une permanence de l'Etat et donc, par conséquent, de mon point de vue, je considère qu'il n'y a pas à répondre. C'est une question espagnole.
Cela ne veut pas dire que cela ne nous intéresse pas. Cela ne veut pas dire que cela ne nous concerne pas. Cela nous intéresse. Nous suivons tout ceci de près ; nous avons été amenés depuis 2002, et bien avant, à travailler ensemble. Je n'ignore rien de l'histoire. Je sais parfaitement que le premier assassinat remonte à 1967 et qu'il y a eu 850 morts. C'est la raison pour laquelle cette situation est extrêmement importante en Espagne et que nous la suivons avec intérêt. Mais cette question est espagnole ; elle n'est pas française.
Q - Je voudrais savoir si vous avez parlé avec le président Zapatero des prisonniers de l'ETA qui purgent leur peine en France et de la solution qui va y être apportée.
R -Je suis désolé mais je ne peux pas répondre à cette question.
Merci.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 6 juillet 2006