Point de presse de M. Philippe Douste-Blazy, ministre des affaires étrangères, sur les solutions avancées en matière de co-développement, notamment le micro-crédit, pour enrayer les flux migratoires d'Afrique vers l'Europe, Rabat le 10 juillet 2006.

Prononcé le

Circonstance : Conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement les 10 et 11 juillet 2006 à Rabat

Texte intégral

Q - Qu'il y a-t-il de nouveau aujourd'hui à Rabat ?
R - Pour la première fois les pays d'origine, les pays de transit et les pays d'accueil se retrouvent pour discuter de développement, de partenariat, et non pas de lois répressives. Ils sont réunis pour parler de micro-crédit par exemple, pour redonner de la dignité à beaucoup de ceux qui vivent aujourd'hui en Afrique, leur permettre de développer un projet de vie, d'envisager plus sereinement leur avenir politique.
Q - Il est prévu un renforcement de la politique judiciaire, est-ce que cela se fera sur les fonds du co-développement ?
R - L'aide au développement doit être démultipliée. Avec UNITAID, nous avons l'ambition de créer des contributions de solidarité mondiales, à partir de projets comme la contribution sur les billets d'avion, pour mieux réguler la mondialisation. Pour être concret, il faudrait créer un nouvel outil financier, qui permette aux Européens d'aider les Africains à retrouver une dignité pour beaucoup d'entre eux, à travers le micro-crédit notamment. De même est-il indispensable d'intervenir davantage en matière de santé publique en permettant, par exemple, à tous d'avoir accès aux traitements de la tuberculose, inventés en 1954 et parfaitement efficaces.
Q - Comment définiriez vous l'esprit de Rabat ?
R - L'esprit de Rabat, c'est le fait que tous les pays d'Afrique centrale, occidentale, du Nord et les pays européens se soient assis autour d'une même table pour parler concrètement d'outils financiers, de micro-crédits, pour redonner une dignité à des femmes et à des hommes en Afrique. La croissance, aujourd'hui de 5 % en Afrique, pourrait passer à 8 ou 10 % et redonner espoir à des millions de personnes.
Q - Toutes ces mesures, cela fait des années qu'on en parle, elles ne sont pas nouvelles...
R - La différence, c'est que nous avons créé des outils nouveaux, sur le plan financier, dans le domaine du micro-crédit, par exemple. Mais attendez la fin de la conférence pour en savoir plus.Source http://www.diplomatie.gouv.fr, le 12 juillet 2006