Texte intégral
Q- À Fort-de-France hier soir, retraite au flambeau organisé par les familles des victimes du crash de la West Carribean. C'était l'an dernier, il y a un an jour pour jour, l'avion avec 152 Français de Martinique et 8 hommes d'équipage colombiens s'était écrasé au Venezuela. Et aujourd'hui, cérémonie officielle avec sur place le ministre de l'Outre-Mer, F. Baroin. Bonjour. Cela fait un an que l'avion s'est écrasé et depuis, l'enquête est en cours comme on dit. Alors les familles des victimes trouvent cela très long et pour certaines beaucoup trop long même. Qu'avez-vous à leur dire ?
R- Vous savez qu'il y a plusieurs enquêtes en cours : d'abord l'évaluation du Voice recorder et de l'enregistrement de ce qui s'est passé dans les moteurs ; il y a ensuite le fait que cela s'est passé dans un territoire étranger, le fait que le départ de cet avion était du Panama, que les pilotes étaient Colombiens, donc il y a plusieurs lieux, plusieurs pays, plusieurs types d'enquêtes, des expertises techniques, des expertises sur les conditions de fret, sur les conditions de décollage, sur la qualité de carburant, sur la compagnie, sur la formation des pilotes. Cela prend du temps, mais de toute façon, les familles des victimes ont raison de vouloir aller le vite possible pour connaître la vérité. C'est aussi le sens de l'action des pouvoirs publics dans tous ces directions pour accélérer toutes ces procédures, qui malheureusement sont rendues complexes et plus longues que le souhaiteraient les familles pour les raisons que j'évoquais, c'est-à-dire que ce drame s'est déroulé sur un territoire étranger. Heureusement que la qualité des relations franco vénézuélienne a permis d'accélérer. Il a fallu du temps notamment pour lever les moteurs sur le site du crash non loin de Maracaibo, mais vous savez qu'il y a eu un accord avec le Venezuela, notamment pour que ces moteurs soient expertisés en France. Les enregistrements également sont expertisés en France. Je crois sincèrement qu'il y a une forte collaboration de toutes les autorités pour aller le plus vite possible et que la vérité soit évidemment le vite possible apportée aux victimes et aux familles des victimes.
Q- Est-ce que c'est cette catastrophe ,avec d'autres d'ailleurs qui se sont produites en 2005, qui a permis et autorisé le renforcement de la législation sur la sécurité du transport aérien, notamment au sein de l'Union Européenne ?
R- Il est vrai que cela a accéléré évidemment la prise de conscience, d'autant que cette catastrophe - qui je le rappelle est la plus importante dans toute l'histoire du transport aérien en France - est intervenue dans le cadre d'une série dramatique de l'été dernier. La prise de conscience pour les autorités françaises était là depuis longtemps, la France a été aux avant-postes notamment pour le renforcement des contrôles techniques et aléatoires sur les avions, notamment par renfort d'effectifs, l'objectif étant d'aller au moins à 2000 contrôles aléatoires sur tous les avions qui sont en escale en France au cours de l'année prochaine. Et puis, la France a pris la place de l'Union Européenne pour définir une liste des compagnies aériennes, une liste noire, c'est-à-dire les compagnies qui ne respectent aucun critère de sécurité suffisamment secure pour permettre aux passagers d'être évidemment tranquilles pendant leurs vols. Et tout cela est opérationnel depuis cette année. C'est une liste d'ailleurs qui a pour vocation d'être revue régulièrement. Elle a déjà été publiée en mars et elle a été revue et corrigée au mois de juin.
Q- Une dernière question : à Fort-de-France aujourd'hui, comment cela va-t-il se passer ? Vous allez dévoiler une stèle, je crois, avec le nom des 152 victimes ?
R- Vous savez qu'il y a un an, lorsque je m'étais déplacé au Venezuela pour que les familles puissent repartir en Martinique avec cette triste certitude de la disparition de leur être cher, le même esprit animait l'association des familles des victimes, les élus locaux martiniquais pour installer une stèle, qui sera effectivement dévoilée et à cette occasion, j'aurais l'occasion d'adresser un message que le président de la République m'a chargé de transmettre aux familles des victimes et naturellement d'être aux côtés des familles et des élus et de la Martinique qui, bien évidemment, vit cet anniversaire comme immense épreuve.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 août 2006
R- Vous savez qu'il y a plusieurs enquêtes en cours : d'abord l'évaluation du Voice recorder et de l'enregistrement de ce qui s'est passé dans les moteurs ; il y a ensuite le fait que cela s'est passé dans un territoire étranger, le fait que le départ de cet avion était du Panama, que les pilotes étaient Colombiens, donc il y a plusieurs lieux, plusieurs pays, plusieurs types d'enquêtes, des expertises techniques, des expertises sur les conditions de fret, sur les conditions de décollage, sur la qualité de carburant, sur la compagnie, sur la formation des pilotes. Cela prend du temps, mais de toute façon, les familles des victimes ont raison de vouloir aller le vite possible pour connaître la vérité. C'est aussi le sens de l'action des pouvoirs publics dans tous ces directions pour accélérer toutes ces procédures, qui malheureusement sont rendues complexes et plus longues que le souhaiteraient les familles pour les raisons que j'évoquais, c'est-à-dire que ce drame s'est déroulé sur un territoire étranger. Heureusement que la qualité des relations franco vénézuélienne a permis d'accélérer. Il a fallu du temps notamment pour lever les moteurs sur le site du crash non loin de Maracaibo, mais vous savez qu'il y a eu un accord avec le Venezuela, notamment pour que ces moteurs soient expertisés en France. Les enregistrements également sont expertisés en France. Je crois sincèrement qu'il y a une forte collaboration de toutes les autorités pour aller le plus vite possible et que la vérité soit évidemment le vite possible apportée aux victimes et aux familles des victimes.
Q- Est-ce que c'est cette catastrophe ,avec d'autres d'ailleurs qui se sont produites en 2005, qui a permis et autorisé le renforcement de la législation sur la sécurité du transport aérien, notamment au sein de l'Union Européenne ?
R- Il est vrai que cela a accéléré évidemment la prise de conscience, d'autant que cette catastrophe - qui je le rappelle est la plus importante dans toute l'histoire du transport aérien en France - est intervenue dans le cadre d'une série dramatique de l'été dernier. La prise de conscience pour les autorités françaises était là depuis longtemps, la France a été aux avant-postes notamment pour le renforcement des contrôles techniques et aléatoires sur les avions, notamment par renfort d'effectifs, l'objectif étant d'aller au moins à 2000 contrôles aléatoires sur tous les avions qui sont en escale en France au cours de l'année prochaine. Et puis, la France a pris la place de l'Union Européenne pour définir une liste des compagnies aériennes, une liste noire, c'est-à-dire les compagnies qui ne respectent aucun critère de sécurité suffisamment secure pour permettre aux passagers d'être évidemment tranquilles pendant leurs vols. Et tout cela est opérationnel depuis cette année. C'est une liste d'ailleurs qui a pour vocation d'être revue régulièrement. Elle a déjà été publiée en mars et elle a été revue et corrigée au mois de juin.
Q- Une dernière question : à Fort-de-France aujourd'hui, comment cela va-t-il se passer ? Vous allez dévoiler une stèle, je crois, avec le nom des 152 victimes ?
R- Vous savez qu'il y a un an, lorsque je m'étais déplacé au Venezuela pour que les familles puissent repartir en Martinique avec cette triste certitude de la disparition de leur être cher, le même esprit animait l'association des familles des victimes, les élus locaux martiniquais pour installer une stèle, qui sera effectivement dévoilée et à cette occasion, j'aurais l'occasion d'adresser un message que le président de la République m'a chargé de transmettre aux familles des victimes et naturellement d'être aux côtés des familles et des élus et de la Martinique qui, bien évidemment, vit cet anniversaire comme immense épreuve.Source:premier-ministre, Service d'information du gouvernement, le 17 août 2006