Texte intégral
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens d'abord à vous remercier d'avoir accepté de participer à la commission nationale de prévention et de lutte contre la violence dans le sport.
Cette collaboration témoigne de votre engagement au service du sport et de ses valeurs.
La mise en place de cette commission est un moment important pour la préservation du sport comme nous l'aimons.
Je tiens à remercier tout particulièrement Daniel Vaillant, Ministre de l'Intérieur, pour avoir permis cette collaboration fructueuse entre nos deux ministères et le mouvement sportif.
Aujourd'hui, nul ne peut nier l'importance qu'a pris le sport. Il a acquis une dimension sociétale, à la fois de proximité et planétaire.
Moyen d'épanouissement individuel et collectif, le sport offre un espace éducatif, un lieu d'apprentissage à la vie et à la citoyenneté. Il est un facteur d'émotion, de rêve et de joie pour beaucoup, et en particulier pour les jeunes.
Nous le savons, on demande beaucoup au sport, peut-être trop. C'est la rançon de son apport, de son impact.
Aussi l'inquiétude est-elle légitime aux vues des comportements de certains " supporters " qui utilisent la force médiatique du sport pour véhiculer un message de haine.
Dans ce cas, la loi doit s'appliquer et les mesures qu'elle prévoit doivent être mises en uvre, notamment lorsqu'un club porte plainte, afin que soient sanctionnés de tels agissements.
Mais ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est la violence qui sévit sur les stades, dans les gymnases, lors de compétitions amateurs réunissant notamment des jeunes et qui intervient entre les joueurs, contre les arbitres etc
Le sport n'est pas à l'abri des dérives actuelles de la société : violence dans la cité, dans l'écoledans les stades. Mais ce phénomène est peut-être encore plus inacceptable dans le domaine du sport, lieu de rencontre, de respect de règles et de l'adversaire.
Face à cette accélération des actes de violence, le District Football de la Seine St Denis, a réagi, en avril 1999. Il a procédé à un gel temporaire des compétitions. C'était un geste d'alerte positif.
Face à cette situation, il ne fallait pas laisser seul le mouvement sportif, les bénévoles. Il y avait besoin d'une intervention de l'Etat, en partenariat avec ces acteurs.
Il y a eu une mobilisation immédiate de nos deux ministères et l'adoption, en concertation avec le mouvement sportif de Seine-Saint-Denis, d'un plan anti-violence où chacun joue son rôle. Il s'agissait d'assurer la reprise des compétitions dans des conditions normales, mais aussi de s'inscrire dans une démarche méthodique, innovante et plus transversale pour lutter contre toute forme d'incivilité.
Parmi les mesures prises figure la nomination d'un officier de police référent et d'autres mesures de prévention, telles que la signature le 22 octobre dernier, d'une convention entre la RATP, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère des transports, permettant l'embauche de 34 agents locaux de médiation sociale en Seine Saint-Denis. Cette mesure mérite d'ailleurs d'être soutenue, encouragée et étendue à d'autres départements.
Le dispositif mis en place en Seine-Saint-Denis a montré son efficacité puisque les actes de violence ont reculé de 45 % en deux ans.
Cela nous a conduit, Daniel Vaillant et moi-même à annoncer, le 4 octobre 2000, son extension à 26 départements, en nous appuyant sur les contrats locaux de sécurité.
Il s'agit d'un dispositif de veille, d'alerte, de prévention afin d'anticiper les situations critiques, qui va de pair avec un travail d'animation, d'insertion et de formation.
Le dispositif comporte trois niveaux.
La commission nationale de prévention et de lutte contre la violence dans le sport est chargée de définir les grandes orientations politiques et de faire des évaluations.
Au niveau régional, qui constitue l'intermédiaire entre les niveaux départemental et national, la commission présidée par le Préfet de région (le Préfet de police à Paris) a un rôle d'échanges et de coordination entre les départements.
Au niveau départemental, l'objectif doit être une liaison permanente entre la direction départementale de la sécurité, la direction départementale de la Jeunesse et des Sports et le mouvement sportif notamment à travers les CDOSF. Aux côtés de l'officier référant, un correspondant dans chaque Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports assurera le suivi général des actions départementales.
Le dernier volet du dispositif est le lancement, dans le premier semestre 2001, en partenariat avec les grandes entreprises de service public que sont la SNCF et la RATP, d'une grande campagne nationale de prévention en direction des pratiquants et des pratiquantes.
Je rappelle que plusieurs sportifs de renom ont souhaité s'associer à cette campagne. Certains d'entre eux sont présents aujourd'hui et j'en profite pour les saluer et les remercier pour leur soutien.
Nos partenaires seront également, bien sûr, tous les bénévoles, les éducateurs, les arbitres, les acteurs du mouvement sportif, qui sont fortement sensibilisés depuis bien longtemps déjà. Et je veux les saluer à travers les responsables fédéraux, ici présents.
Mais n'oublions pas les jeunes eux-mêmes : plus de 70 % d'entre eux se déclarent prêts à se mobiliser contre la violence, car ils en sont les premières victimes.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Nous avons ensemble décidé de ne pas laisser abîmer le sport par des actes ou des propos qui lui sont fondamentalement contraires. C'est un beau défi. Difficile à relever, mais nous pouvons compter sur la mobilisation de tous les acteurs et actrices du sport, je dirais plus largement de tous ceux et celles qui aiment le sport.
Je vous remercie.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 26 février 2001)
Mesdames et Messieurs,
Je tiens d'abord à vous remercier d'avoir accepté de participer à la commission nationale de prévention et de lutte contre la violence dans le sport.
Cette collaboration témoigne de votre engagement au service du sport et de ses valeurs.
La mise en place de cette commission est un moment important pour la préservation du sport comme nous l'aimons.
Je tiens à remercier tout particulièrement Daniel Vaillant, Ministre de l'Intérieur, pour avoir permis cette collaboration fructueuse entre nos deux ministères et le mouvement sportif.
Aujourd'hui, nul ne peut nier l'importance qu'a pris le sport. Il a acquis une dimension sociétale, à la fois de proximité et planétaire.
Moyen d'épanouissement individuel et collectif, le sport offre un espace éducatif, un lieu d'apprentissage à la vie et à la citoyenneté. Il est un facteur d'émotion, de rêve et de joie pour beaucoup, et en particulier pour les jeunes.
Nous le savons, on demande beaucoup au sport, peut-être trop. C'est la rançon de son apport, de son impact.
Aussi l'inquiétude est-elle légitime aux vues des comportements de certains " supporters " qui utilisent la force médiatique du sport pour véhiculer un message de haine.
Dans ce cas, la loi doit s'appliquer et les mesures qu'elle prévoit doivent être mises en uvre, notamment lorsqu'un club porte plainte, afin que soient sanctionnés de tels agissements.
Mais ce qui nous réunit aujourd'hui, c'est la violence qui sévit sur les stades, dans les gymnases, lors de compétitions amateurs réunissant notamment des jeunes et qui intervient entre les joueurs, contre les arbitres etc
Le sport n'est pas à l'abri des dérives actuelles de la société : violence dans la cité, dans l'écoledans les stades. Mais ce phénomène est peut-être encore plus inacceptable dans le domaine du sport, lieu de rencontre, de respect de règles et de l'adversaire.
Face à cette accélération des actes de violence, le District Football de la Seine St Denis, a réagi, en avril 1999. Il a procédé à un gel temporaire des compétitions. C'était un geste d'alerte positif.
Face à cette situation, il ne fallait pas laisser seul le mouvement sportif, les bénévoles. Il y avait besoin d'une intervention de l'Etat, en partenariat avec ces acteurs.
Il y a eu une mobilisation immédiate de nos deux ministères et l'adoption, en concertation avec le mouvement sportif de Seine-Saint-Denis, d'un plan anti-violence où chacun joue son rôle. Il s'agissait d'assurer la reprise des compétitions dans des conditions normales, mais aussi de s'inscrire dans une démarche méthodique, innovante et plus transversale pour lutter contre toute forme d'incivilité.
Parmi les mesures prises figure la nomination d'un officier de police référent et d'autres mesures de prévention, telles que la signature le 22 octobre dernier, d'une convention entre la RATP, le ministère de la Jeunesse et des Sports et le ministère des transports, permettant l'embauche de 34 agents locaux de médiation sociale en Seine Saint-Denis. Cette mesure mérite d'ailleurs d'être soutenue, encouragée et étendue à d'autres départements.
Le dispositif mis en place en Seine-Saint-Denis a montré son efficacité puisque les actes de violence ont reculé de 45 % en deux ans.
Cela nous a conduit, Daniel Vaillant et moi-même à annoncer, le 4 octobre 2000, son extension à 26 départements, en nous appuyant sur les contrats locaux de sécurité.
Il s'agit d'un dispositif de veille, d'alerte, de prévention afin d'anticiper les situations critiques, qui va de pair avec un travail d'animation, d'insertion et de formation.
Le dispositif comporte trois niveaux.
La commission nationale de prévention et de lutte contre la violence dans le sport est chargée de définir les grandes orientations politiques et de faire des évaluations.
Au niveau régional, qui constitue l'intermédiaire entre les niveaux départemental et national, la commission présidée par le Préfet de région (le Préfet de police à Paris) a un rôle d'échanges et de coordination entre les départements.
Au niveau départemental, l'objectif doit être une liaison permanente entre la direction départementale de la sécurité, la direction départementale de la Jeunesse et des Sports et le mouvement sportif notamment à travers les CDOSF. Aux côtés de l'officier référant, un correspondant dans chaque Direction Départementale de la Jeunesse et des Sports assurera le suivi général des actions départementales.
Le dernier volet du dispositif est le lancement, dans le premier semestre 2001, en partenariat avec les grandes entreprises de service public que sont la SNCF et la RATP, d'une grande campagne nationale de prévention en direction des pratiquants et des pratiquantes.
Je rappelle que plusieurs sportifs de renom ont souhaité s'associer à cette campagne. Certains d'entre eux sont présents aujourd'hui et j'en profite pour les saluer et les remercier pour leur soutien.
Nos partenaires seront également, bien sûr, tous les bénévoles, les éducateurs, les arbitres, les acteurs du mouvement sportif, qui sont fortement sensibilisés depuis bien longtemps déjà. Et je veux les saluer à travers les responsables fédéraux, ici présents.
Mais n'oublions pas les jeunes eux-mêmes : plus de 70 % d'entre eux se déclarent prêts à se mobiliser contre la violence, car ils en sont les premières victimes.
Monsieur le Ministre,
Mesdames et Messieurs,
Nous avons ensemble décidé de ne pas laisser abîmer le sport par des actes ou des propos qui lui sont fondamentalement contraires. C'est un beau défi. Difficile à relever, mais nous pouvons compter sur la mobilisation de tous les acteurs et actrices du sport, je dirais plus largement de tous ceux et celles qui aiment le sport.
Je vous remercie.
(Source http://www.jeunesse-sports.gouv.fr, le 26 février 2001)